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 Raisons POUR et CONTRE

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MessageSujet: Contre l'euthanasie   pour - Raisons POUR et CONTRE Icon_minitime16.11.11 9:51

C’est un constat qu’il faut admettre comme une évidence : l’euthanasie existe dans les cliniques et hôpitaux français ainsi qu’à domicile. On utilise classiquement le " cocktail lytique " (mélange dans une perfusion de phénergan, largactil et dolosal), qui entraîne une anesthésie et, s’il est perfusé rapidement, la mort en quelques heures. On voit aussi des injections mortelles de potassium, d’insuline...
 
 
Lorsque l’on questionne des soignants, la plupart ont vu plusieurs euthanasies. Au Pays-Bas, en 1991, on estime que plus de 3 % des décès étaient liés à une euthanasie, soit plus de 4000 morts pour un pays de 15 millions d’habitants. Si l’on rapporte ces chiffres à la population française, cela représente environ 15000 euthanasies par an.
 
Qui ?
 
 
Qui demande l’euthanasie ? Contrairement à ce que certains veulent bien dire, c’est tout à fait exceptionnellement que le malade demande lui-même une euthanasie. La demande vient le plus souvent de l’équipe soignante ou de la famille.
À l’origine de cette demande on trouve une souffrance face au malade, le souhait de " pouvoir faire quelque chose " pour celui dont la situation nous semble insupportable. Cette souffrance de la famille et des soignants face à la maladie et à l’approche de la mort est parfaitement naturelle. Elle n’a pas de solution, et la seule réponse qui vient parfois à l’esprit est l’euthanasie, qui peut alors sembler coïncider avec la compassion.
 
 
Un patient en phase terminale d’un cancer pris en charge dans un service de cancérologie ou de soins palliatifs a peu de risques d’être euthanasié car médecins et infirmières sont formés pour la prise en charge de ce type de malades. S’il est hospitalisé dans un service où l’on n’a aucune habitude des soins palliatifs, les soignants risquent d’être pris au dépourvu, et c’est souvent dans ces situations que l’on observe la réalisation d’euthanasies.
 
Pourquoi ?
 
 
Pourquoi certains malades demandent-ils l’euthanasie ? La première cause : la douleur mal calmée. Or, il est maintenant unanimement admis que la douleur peut et doit être soulagée efficacement chez tous les malades. Même si la douleur ne disparaît pas totalement, il n’est plus admissible de voir des malades souffrir au point de demander que l’on abrège leur vie.
La deuxième cause, certainement la plus importante en fréquence : la perte de dignité. La perte de l’indépendance, de l’autonomie, le rejet par les autres, le détournement du regard vont mettre le malade dans une situation intolérable. Il ne se sent plus reconnu comme une personne et peut alors être amené à demander l’euthanasie. Mais cette souffrance n’est pas liée à la maladie elle-même ou aux différents symptômes, elle est liée au regard que les autres portent sur le malade.
La vraie réponse réside donc, non pas dans l’euthanasie qui voudrait faire disparaître le malade et sa souffrance, mais dans une modification du regard porté sur le malade pour le transformer en un vrai regard d’amour qui lui rende sa dignité de personne. C’est ce que font tous ceux dont la vocation est d’aider les malades à mourir dans la vraie dignité.
 
La peur de l’acharnement thérapeutique
 
 
Cette angoisse de l’acharnement thérapeutique est largement répandue. C’est bien légitime car il s’agit d’un problème réel, l’acharnement thérapeutique est fréquent. Lorsqu’une équipe prend en charge un malade, et que la situation devient désespérée, il n’est pas rare que l’un des membres de l’équipe convainque les autres de l’intérêt d’une ultime thérapeutique, d’une dernière tentative. Le malade est alors entraîné dans une spirale d’examens, de traitements.
 
 
L’acharnement thérapeutique est un scandale s’il consiste à imposer à un malade des traitements, des examens, une hospitalisation, alors que les inconvénients imposés sont disproportionnés par rapport au bénéfice prévisible.
L’acharnement thérapeutique est une nécessité absolue si l’on entend sous ce terme des soins acharnés dans le but de guérir le malade avec de bonnes chances d’aboutir. On peut citer de multiples exemples des services rendus, par ce qui a pu à certains moments être considéré comme de l’acharnement thérapeutique : traitement des maladies de Hodgkin, des cancers du testicule, des leucémies aiguës par chimiothérapie intensive. Les traitements sont très lourds mais de nombreux malades sont maintenant guéris.
Sans l’" acharnement " des chirurgiens et des anesthésistes, toute la chirurgie moderne qui rend d’inestimables services n’existerait pas. Sans l’" acharnement " des pédiatres, la néonatalogie ne pourrait pas sauver des milliers de bébés chaque année.
 
Des "militants"
 
 
Pour ses défenseurs, être pour l’euthanasie, c’est être compatissant, faire preuve de pitié. Ceux qui s’opposent à l’euthanasie, seraient des cœurs durs, insensibles à la douleur. Il faut relire sur ce point Evangelium vitae qui montre bien que l’euthanasie résulte plutôt d’une perversion de la pitié.
 
 
Les défenseurs de l’euthanasie partent d’un constat qui est parfaitement réel la douleur est trop souvent mal calmée ; la fin de la vie est souvent une période de souffrance, difficile à supporter par celui qui meurt et par son entourage ; on a souvent l’impression que la médecine fait de l’acharnement thérapeutique ; l’euthanasie est une pratique réelle en France.
Sur ces points, il faut admettre la justesse de leurs remarques. Mais la suite du raisonnement ne peut que faire bondir ! L’euthanasie étant fréquente, il conviendrait selon eux de la légaliser pour éviter l’hypocrisie actuelle et pour permettre aux malades de mourir dans la dignité ! L’homme serait " libre " de décider de sa propre dignité, de décider s’il doit vivre ou mourir.
Une légalisation de l’euthanasie aurait des conséquences politiques évidentes, influant en cela sur la liberté de tous.
 
Un appel ! Que contient la demande de mort formulée par le malade ?
 
 
C’est l’appel le plus radical, la façon la plus forte de remettre en cause le médecin et toute l’équipe soignante. Lorsque l’angoisse, le désespoir, l’impression de n’être plus compris, de n’être plus reconnu comme une personne devient insupportable, lorsque l’avenir se ferme, la demande d’euthanasie est pour certains l’ultime moyen de forcer le médecin à reprendre une communication.
Le malade, dans cette demande d’euthanasie, ne demande pas au médecin de l’aider à mourir, mais demande au médecin de l’aider à vivre le temps qui lui reste. Accepter l’euthanasie, c’est refuser d’écouter la vraie demande du malade. Le médecin et la confiance
La relation médecin-malade est une relation qui repose fondamentalement sur la confiance. On remet sa santé et sa vie entre les mains du médecin, sûr qu’il fera tout son possible pour obtenir la guérison ou, au moins, pour prolonger la vie dans les meilleures conditions. On accepte bien volontiers la perfusion ou les comprimés prescrits sans pouvoir toujours parfaitement comprendre l’intérêt et le rôle de chaque médicament, sûr que l’on ne risque rien.
 
 
Que va devenir l’image du médecin, de l’infirmière, si l’on sait que ce médecin peut utiliser sa science non pas pour soigner mais pour tuer ? Accepter l’euthanasie, c’est détruire la confiance absolue que l’on est en droit d’avoir en son médecin.
La demande d’euthanasie traduit toujours un échec de la médecine. La vraie réponse passe par une remise en cause fondamentale : que n’avons-nous pas fait pour aider le malade ? Pourquoi chez lui un tel désespoir ? Pouvons-nous être absolument, catégoriquement, définitivement sûrs que nous n’aurions pas pu mieux faire, et qu’il n’est pas encore temps de mieux faire ? Sommes-nous absolument certains que, si nous ne pouvons pas y arriver par nos propres moyens, une autre équipe qui serait mieux formée aux soins palliatifs, ou qui aurait simplement un meilleur contact avec le malade, ne pourrait pas nous remplacer avantageusement ? Dans ce cas il est urgent de transférer le malade dans un autre service.
 
 
L’euthanasie est la solution de facilité
 
 
On évite de se poser des questions, et on semble régler le " problème " avec " humanité "L’euthanasie légalisée, c’est l’euthanasie obligatoire ! Le malade, quand son aspect physique se dégrade, lorsqu’il devient dépendant des autres pour des actes simples de la vie quotidienne, lorsque les soins ne respectent plus ou respectent mal sa pudeur, risque de ressentir une gêne vis à vis des autres. Il se sent une charge pour l’aide soignante qui doit changer les draps plusieurs fois par jour, une charge pour l’infirmière qu’il faut appeler parce que l’on a mal, que l’on respire mal, que l’on est anxieux, une charge pour le conjoint, les enfants qui se sentent obligés de venir chaque jour.
 
 
Que va-t-il ressentir si de nombreux malades dans son état ou même mieux portants demandent à être " euthanasiés " afin de soulager l’entourage ?
Que va-t-on penser de ce malade qui se singularise en tenant tellement à la vie malgré son état de déchéance, qui impose tant de contraintes à son entourage ? Quel égoïsme ! Quel sans-gêne !
L’euthanasie légalisée s’imposera progressivement à tous par une forte pression sociale. Il sera de très mauvais goût de la refuser pour soi-même.L’euthanasie imposée par l’économie ?
Un malade " euthanasié " coûte moins cher qu’un malade en vie qui réclame des soins. Supposons un système d’assurance maladie pensant trop à la rentabilité. Il est évident que la promotion de l’euthanasie devient une priorité économique absolue. Les deux tiers de ce que nous coûtons pour notre santé sont dépensés au cours de la dernière année de la vie. Si l’on supprime tout ou partie de cette dernière année, que d’économies !
 
 
Cette logique finira par s’imposer
 
 
Prenons un exemple : parmi les critères d’évaluation d’un service hospitalier, la durée moyenne de séjour. Entre deux services, dirigés l’un par un médecin qui euthanasie ses malades, l’autre par un médecin qui s’attache à donner à ses patients des soins palliatifs, le choix sera vite fait. Si l’on cherche un responsable pour un service plus important, pour enseigner aux jeunes médecins, lequel sera désigné ?
 
Un choix ?
 
 
Si l’euthanasie est légalisée, cela sous-entend que les malades resteront toujours parfaitement libres de leur décision. Pourtant l’évidence contraire s’impose.
 
 
Supposons un médecin qui soit plutôt favorable à l’euthanasie. Il se présente dans la chambre de son malade pour lui expliquer que la fin est proche, qu’elle sera sans doute pénible ou douloureuse pour lui et pour son entourage. Il lui propose de l’aider dans cette période du mieux qu’il le pourra, mais il lui propose surtout une solution alternative, rapide, indolore, qui soulage tout le monde : l’euthanasie.
Présenté de cette façon, le " marché " risque d’être accepté par de nombreux malades. Face à l’autorité médicale, il est absolument exceptionnel que le malade fasse preuve de résistance. Le médecin en blouse blanche persuasif et décidé, debout face au malade alité, a pratiquement toujours gain de cause lorsqu’il veut imposer un choix au malade.
Tout va bien lorsque le médecin est guidé par une conscience droite, mais peut-on affirmer qu’il n’existe aucun médecin partisan de l’euthanasie par idéologie ?
 
 
Une société qui admet l’euthanasie reconnaît que pour certaines personnes, la vieillesse, la souffrance, la maladie, le handicap n’ont pas de sens et que la dignité de la personne peut parfois justifier le refus de ces états.
 
 
Cette société tiendra alors à peu près ce discours : " Quel sens peuvent bien donner à leur vie tous ces vieillards séniles qui continuent à vivre ? Peuvent-ils le justifier ? S’ils souhaitent continuer à vivre, pourquoi la société devrait-elle financer les soins multiples et coûteux qu’ils réclament ? Pourquoi continuer la recherche ? Pourquoi poursuivre la construction de lits de long séjour ? … "
La logique de l’euthanasie, c’est une logique eugénique qui ne manquera pas de se développer.
Si le droit au " suicide assisté " doit être reconnu pour tous, il n’y a aucune raison pour que ce " droit " reste réservé aux malades. Pourquoi une souffrance familiale, sociale, professionnelle, n’ouvrirait-elle pas le même droit ? Celui qui estime n’avoir plus de raison de vivre, avoir perdu toute dignité, aurait le droit d’être " euthanasié ". Pourquoi refuser ce " confort " à tous ceux qui souffrent ? Il faut mettre les défenseurs de l’euthanasie devant leurs responsabilités : l’euthanasie légalisée pour les malades, ce sera très rapidement le " suicide assisté " pour tous et pour n’importe quelle raison.
 
 
Pourquoi une éventuelle aide au suicide devrait-elle être apportée par les médecins ? Le médecin n’a pas de formation spécifique pour donner la mort. L’euthanasie n’entre pas dans ses compétences. Si le " suicide assisté " devient un droit reconnu et défendu par la loi, ne faudrait-il pas créer une profession particulière, indépendante des médecins et du personnel soignant, spécialement formée pour donner une mort " douce " ? Ces officiants ne devraient-ils pas dépendre d’un ministère de l’eugénisme, de la démographie, de l’intérieur ou de la justice ?Il y a, aujourd’hui, un "terrain" favorable pour la légalisation de l’euthanasie
 
 
Notre société vit dans la peur de la mort, la peur de la souffrance
 
 
Tant que l’on est " normal ", capable de produire et de consommer, il faut tout faire pour vivre. Lorsque le handicap ou la maladie limitent cette " liberté ", alors il vaut mieux interrompre la vie. L’opinion publique française est majoritairement favorable à l’euthanasie (60 % des Français disent qu’ils l’accepteraient pour eux-mêmes !).
Les mentalités sont déjà largement préparées. Il suffira de présenter dans la presse quelques cas particuliers, les plus douloureux que l’on puisse trouver. Un large consensus médiatique sera facilement trouvé pour admettre que la législation actuelle n’est plus adaptée à la réalité des faits. Quelques personnes bien intentionnées présenteront leurs projets de loi. À condition d’y inscrire une clause de conscience pour les médecins et de multiples précautions évitant les euthanasies " abusives ", ce texte sera facilement voté par tout parlement, quelque soit sa couleur politique. Les opposants seront écoutés poliment mais on leur interdira " d’imposer leur opinion ". Toute loi légalisant l’euthanasie est une loi totalitaire !
 
La proportionnalité des soins
 
 
Bien souvent dans le débat sur l’euthanasie, les partisans de la légalisation font volontairement l’amalgame entre l’euthanasie telle que nous l’avons précisément définie au début et l’arrêt d’une thérapeutique inutile par respect pour le malade mais sans intention d’abréger sa vie. Il faut absolument dénoncer cette manipulation et défendre le principe de proportionnalité des soins.
Leur argumentation repose, entre autres, sur la terreur de l’acharnement thérapeutique, la peur de la douleur et de la déchéance. Ils n’ont pas réellement confiance dans la médecine et les médecins qui ne seraient pas capables de les considérer comme une personne.L’Église catholique n’est pas "pour" la douleur
On reproche souvent à l’Église catholique d’être contre le traitement de la douleur, de penser que la douleur est " rédemptrice " et qu’il faut laisser les malades souffrir.
 
 
L’Église catholique n’a, par la voix du Magistère, jamais pris position contre le traitement de la douleur, elle a au contraire encouragé toutes les entreprises visant à soulager la douleur physique. Les chrétiens sont d’ailleurs très nombreux dans le combat pour les soins palliatifs et pour le traitement de la douleur.
Les soins palliatifs ne sont pas une invention récente. Pour certains, ils dateraient d’une trentaine d’années, principalement développés à partir du Saint Christopher Hospice à Londres. Pourtant, depuis 1500 ans, c’est l’Église qui a assuré les soins palliatifs, utilisant à chaque époque les moyens à la disposition de la médecine, mais surtout montrant toujours l’exemple de l’amour et de la vraie compassion. Les soins palliatifs sont l’attitude normale de celui qui essaie d’aider et de soigner le mourant avec charité et avec intelligence.
 
Être là jusqu’au bout
 
 
On entend souvent cet argument : vous dites être contre l’euthanasie, mais vous défendez pourtant le traitement de la douleur même en prenant le risque avec le traitement antalgique d’abréger la vie du patient. Quelle différence avec celui qui emploie parfois le même médicament, avec des doses simplement un peu plus fortes, pour abréger la vie de son malade ?
Il existe pourtant une différence fondamentale d’intention qui se traduira dans d’autres situations par des différences de pratique : devant un malade qui demande à être " euthanasié ", le premier médecin ne se résoudra jamais à cette attitude et essaiera jusqu’au bout d’aider son malade à vivre, le second accédera plus ou moins rapidement à sa demande.
Il faut traiter la douleur parce que la douleur est odieuse. La douleur extrême risque d’empêcher toute communication, obnubilant totalement la conscience du malade. Le soulagement dans ce contexte est un impératif catégorique. Certains malades, rares, pour participer à la Passion du Christ, souhaitent ne pas être soulagés, ou n’être soulagés que partiellement de leur douleur, le médecin doit respecter ce choix.Il faut exiger le développement des services de soins palliatifs. Il faut exiger que les médecins soient mieux formés au traitement de la douleur, à la prise en charge des malades à l’approche de la mort.
Il faut réclamer le droit pour le malade à définir sa vie dans la vraie dignité qui consiste non pas à être " euthanasié proprement ", mais à vivre ses derniers jours respecté, aimé, et lorsque c’est possible, de pouvoir profiter de ces moments pour obtenir une vraie réconciliation avec les autres, avec soi-même et avec Dieu. Ce désir de réconciliation est en effet au centre des demandes des malades.
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14 bonnes raisons de dire non à l’euthanasie


Posté par Koz le 08.11.10 • dans les catégories A la Une,Société

Et voici notre bonne Toussaint, désormais flanquée d’Halloween et de la prétendue « journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité ». Et voilà le marronnier, particulièrement de saison : l’euthanasie, et son sondage mortifère. Oublions la belle promesse de la Toussaint, nous ne débattrons plus désormais ces jours-ci que du nouvel élargissement de l’euthanasie. En ce 2 novembre, jour des morts, on peut désormais se souvenir qu’ils auraient tout de même pu partir plus tôt. Avec une petite aide de notre part…

Cette année, l’information se répand : 94% des Français sont favorables à l’euthanasie et l’ADMD – c’est un autre marronnier - « réclame un débat ». Nous ne serions donc que 6% à refuser que l’Homme puisse donner la mort légalement, techniquement, médicalement. L’adhésion serait « massive », les opposants presqu’inexistants, quasi insignifiants. C’est triste mais c’est évidemment insuffisant pour changer de convictions.

Je ne reprendrai pas ici mes positions, amplement développées dans mes précédents billets, mais il faut redire simplement qu’on ne doit pas se résigner à sanctionner l’indignité prétendue d’un Homme par la mort, que la France est parvenue à un compromis législatif (cf. point 12) largement ignoré des Français, y compris des soignants et qu’il n’y a pas lieu d’ouvrir ce nouveau débat, réclamé par les ultras de l’euthanasie.

Voilà mes quatorze bonnes raisons de m’opposer à l’euthanasie.


  1. Une société ne rompt pas avec l’interdit de donner la mort sans conséquences. Cet interdit fondamental, commun à toutes les civilisations, à toutes les cultures, ne peut faire l’objet d’aménagements sans repousser, mécaniquement, plus loin les limites de la transgression.

2. Aucun Homme n’est jamais indigne. Face à certaines fins de vie, il faut peut-être parfois s’en convaincre mais un principe n’est jamais facile à tenir. Toute action sur la fin de vie devrait être fondée sur ce principe et non sur cette concession scandaleuse et littéralement délétère que ferait la société en admettant que certaines vies seraient indignes au point que seule la mort viendrait les rétablir dans la dignité. On admire Mère Teresa : elle soignait les lépreux, elle ne les achevait pas.

3. On n’assure pas la dignité d’un Homme en lui donnant la mort. On doit garantir la dignité dans la vie et non par la mort. Au prétendu droit de mourir dans la dignité1, il faut opposer le droit de vivre dans la dignité. Il n’y a pas d’autre choix concevable que d’être aux côtés de ceux qui se battent chaque jour pour assurer la dignité d’une personne mourante, plutôt que de ceux qui, de loin, préconisent l’injection.

4. L’euthanasie est une démission collective. Elle est l’ultime option d’une société qui a abandonné l’ambition d’être une société, une communauté qui prend soin des siens, une société qui a abandonné l’ambition d’assurer la dignité de ses mourants. Par l’euthanasie, elle tend à effacer, à supprimer, le problème, elle ne le traite pas.

5. L’euthanasie est le choix d’une société matérialiste, égoïste et individualiste, qui n’accepte pas la faiblesse, la fragilité. Elle cultive la jeunesse, la beauté, la fête, le corps. Le handicap lui fait horreur : il est éliminé ou éloigné. La mort terrifie ? Elle est cachée, elle est hâtée.

6. On prend un risque à accepter une demande de mort : celui qu’elle signifie autre chose. Nous frémissons tous à l’idée que l’on puisse exécuter un innocent et l’on se mobilise régulièrement contre cela. Nous devrions frémir aussi à cette idée : euthanasier quelqu’un qui ne le souhaitait pas véritablement. Souffrir et voir son corps ou son esprit se déliter : comment ne pas souhaiter que cela cesse ? Mais que souhaite-t-on voir cesser : la souffrance et le sentiment d’indignité ou la vie ?2 Tous nos efforts et toute notre ambition collective devraient porter à l’annihilation de la souffrance et à l’assurance de la dignité. On se fixe des objectifs ambitieux en bien des domaines, et on en atteint qui paraissent irréalistes, pourquoi baisserait-on les bras ici ?<

7. Le choix est illusoire. Poser un vrai choix suppose qu’il existe une alternative, qu’on en connaisse l’existence et que cette alternative soit effective. Comme l’écrit Axel Kahn, ancien président du CCNE3,  »réintroduire la dimension du libre arbitre exige de rétablir les paramètres d’une vie non seulement supportable, mais aussi désirable ». Qui connait véritablement les soins palliatifs ? Qui s’est mobilisé pour que les soins palliatifs deviennent une réalité ? Il est en outre abusif de faire croire que l’on peut préjuger aujourd’hui de notre volonté en ce moment si spécifique et imprévisible que sera notre mort : ce que l’on pense aujourd’hui ne prendra vraiment sens que ce jour-là. Faut-il risquer de vivre alors que l’on aurait voulu mourir, ou de mourir alors que l’on voulait vivre ?

8. La mort est un moment à vivre. Marie de Hennezel, pionnière des soins palliatifs en France l’illustre pleinement dans La mort intime, par la mort de Jean, la mort de Marcelle, celle de Marie-France, et ce « ciao », d’une main. Si la mort pue peut-être encore davantage que celle qu’elle raconte, si elle peut-être parfois un cri de souffrance et de solitude, elle est aussi pour certains ce passage invraisemblable durant lequel le mourant se met en paix. Aussi insensé que cela puisse paraître, il faut ménager le temps de mourir. La mort ne doit pas être hâtée.

9. L’euthanasie est un choix de bien-portants pour des mourants. Trivialement : les décideurs ne sont pas les payeurs. Emmanuel Hirsch, président de l’Espace Ethique de l’AP-HP, et de l’ARSla, rappelait un soir que les personnes atteintes d’une SLA ne demandent pas la mort, mais des synthétiseurs vocaux. Or, qui se prononce dans ces sondages sinon des bien-portants, angoissés par la mort, terrifiés par la déchéance et intimement persuadés de l’indignité des hommes en fin de vie ? « Life may be worth living in a locked-in syndrom » : c’est le titre d’une étude européenne qui souligne que, même dans cette situation extrême, les malades évoquent encore une « qualité de vie ». Vraiment, pouvons-nous juger, dans l’absolu ou face à une situation concrète, de la dignité d’un état de vie ?

10. La demande de mort est extrêmement minoritaire. Avec Emmanuel Hirsch, Catherine Kiefer rappelait qu’en 10 ans d’exercice, elle n’avait connu qu’une demande d’euthanasie. Il y a aussi cette oncologue (spécialiste en cancérologie) qui rapporte à Rue89 qu’en 25 ans d’exercice, elle n’a pas connu de demande d’euthanasie qui dure. Les débats artificiellement entretenus et renouvelés par certains parasitent la réflexion. Faut-il bouleverser un fondement de notre vie sociale pour des cas peu fréquents, et que l’on peut grandement gérer ?

11. Autoriser l’euthanasie active portera un coup fatal au développement des soins palliatifs. C’est pourtant la seule solution d’une dignité véritable, et l’honneur d’une société. Ce développement est réclamé avec insistance par les praticiens (parmi lesquels Didier Sicard, ancien président du CCNE), mais il faut une volonté politique et sociale forte pour développer la démarche des soins palliatifs. Les soins palliatifs en hôpitaux demandent du temps, du personnel, de l’argent. Face à l’assurance d’une fin plus rapide, soulageant aussi ceux qui restent et les finances publiques, le recours à l’euthanasie sera-t-il vraiment sourcilleux ?

12. Nous avons dégagé une « voie française », largement ignorée des Français, qui continuent d’appeler de leurs vœux l’instauration d’une situation qui existe déjà. Depuis la récente loi Leonnetti, du 22 avril 2005, l’un des tous premiers articles du du Code de la Santé Publique, l’article L.1110-5, prévoit que les actes médicaux « ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable » et que « lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris ». Ce même article prévoit que « dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en dispensant les soins visés à l’article L. 1110-10 » - c’est-à-dire les soins palliatifs – ou encore que « les professionnels de santé mettent en oeuvre tous les moyens à leur disposition pour assurer à chacun une vie digne jusqu’à la mort ».  Plus explicitement encore, l’article L. 1111-10 du Code de la Santé Publique dispose que « lorsqu’une personne, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, décide de limiter ou d’arrêter tout traitement, le médecin respecte sa volonté après l’avoir informée des conséquences de son choix ». Dans ce cas, l’article 1111-10 prévoit que « le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de vie en dispensant les soins visés à l’article L.1110-10 », lesquels « visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage ». Au titre de ces soins, comme le décrit le guide « droit des malades et fin de vie »4, le médecin peut administrer une sédation, faisant perdre conscience au malade. Les Français ignorent la loi, en partie par manque de volonté politique. Les Français s’affirment favorables à une loi sur l’euthanasie, mais elle existe ! Connaissent-ils seulement ces dispositions ? 56% des sondés affirment que l’euthanasie ne devrait être possible que « dans certains cas ». Lorsqu’ils affirment ingénument qu’elle devrait être réservée aux « maladies insupportables [par opposition aux maladies cools ?] et incurables », connaissent-ils l’article L.111-10, applicable aux affections graves et incurable ? Sur les divers sites, les commentateurs fustigent l’acharnement thérapeutique. Savent-ils que cet acharnement est unanimement condamné, et clairement exclu par l’article L.1110-5 du Code de la Santé Publique ?Ainsi, les Français, non informés voire désinformés, ignorent ce qui figure dans la loi et appellent de leurs vœux ce qui existe déjà.

13. Nous n’échapperons pas, en France, aux dérives de l’euthanasie. Nous n’échapperons pas à cette prétendue compassion, un peu trop empressée. Nous n’échapperons pas non plus aux déviances de ces pays que l’on nous dit « en avance » : Pays-Bas, Belgique, mais également Suisse. Aux Pays-Bas et en Belgique, on en est venus à l’euthanasie des déments, des enfants, des dépressifs. En France, la dérive de l’ADMD est là, sous nos yeux, et sa finalité se cache sous des périphrases iréniques. Le droit de mourir dans la dignité était il y a vingt ans une demande de soins palliatifs. Il est devenu une demande de mort. Et l’ADMD milite aujourd’hui pour le suicide assisté. Aujourd’hui, la loi permet au malade qui souhaite mourir de faire interrompre son traitement et de se voir administrer une sédation. N’a-t-on pas atteint un point d’équilibre, voire de rupture ?

14. La fin de vie est instrumentalisée par une association manipulatrice et extrémiste. La fin de vie est simplifiée à outrance, réduite pour le grand public à une question d’injection, négligeant le mystère et l’inconnu. Les cas emblématiques (les affaires Humbert et surtout Tranois, Sébire ou encore Salvat) sont dramatiquement tronqués parce qu’ils sont, in fine, contre-démonstratifs (cf. notamment l’analyse d’Axel Kahn). Bien analysés, ils illustrent cruellement les dérives et déviances de l’euthanasie. Le fait d’en être réduit à utiliser des procédés malhonnêtes – malgré des sondages si favorables – devrait aiguiser l’esprit critique de l’opinion publique. En outre, alors que la loi consacre déjà le droit de faire interrompre un traitement et de se faire administrer une sédation, l’ADMD ne s’arrêtera que lorsque l’euthanasie active et le suicide assisté (hors de toute affection) seront légalisés. C’est le sens de la proposition de loi rédigée par ses soins, qui sera examinée le 16 novembre 2010 en faveur de l’ »aide active à mourir ». L’euthanasie passive existe déjà, mais l’ADMD tient à ce que le médecin administre directement la mort. Pour parvenir à ses fins, l’ADMD ment aux Français, en prétendant sans relâche – comme le fait encore Jean-Luc Romero ces jours-ci – qu’il faudrait aujourd’hui encore adopter une loi sur l’euthanasie et ouvrir un débat parlementaire, qui s’est tenu à de multiples reprises et a donné lieu à une loi dont l’évaluation en 2008 a conduit à l’établissement d’un rapport parlementaire.

On ne doit pas se résoudre à l’impuissance. On ne doit pas se résoudre à la trompeuse simplicité d’une injection létale. Pour être digne d’être appelée ainsi, notre société ne doit avoir d’autre objectif que de convaincre un Homme qui souffre, un Homme diminué, que sa vie a toujours un prix, que, quel que soit le regard qu’il porte sur lui-même, il est digne.

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MessageSujet: Re: Raisons POUR et CONTRE   pour - Raisons POUR et CONTRE Icon_minitime17.01.14 16:38

Six raisons de légiférer par André Comte-Sponville
" Certes, c'est la vie qui vaut, mais elle vaut d'autant plus qu'elle est davantage libre. C'est en ce sens que le Comité consultatif national d'éthique a raison de parler d'une exception d'euthanasie. Qui dit exception dit règle. La règle, évidemment, c'est le respect de la vie humaine, mais respecter vraiment la vie humaine c'est aussi lui permettre de rester humaine jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la mort inclusivement ".
Premier argument :
Celui pour lequel il faut une loi, c'est l'idéal républicain. On ne peut pas accepter qu'une loi soit régulièrement et publiquement violée sans sanction.
A chaque fois qu'un médecin, des dizaines de médecins aujourd'hui disent " j'ai pratiqué l'euthanasie, je pratique l'euthanasie, je vais continuer ", aucun n'est sanctionné.
C'est un mauvais coup contre la République, contre la démocratie, contre l'éducation de nos enfants.
Il faut, soit sanctionner ces médecins, soit changer la loi. Je propose qu'on change la loi.

Deuxième argument :
L'euthanasie existe de fait et elle est très loin d'être exceptionnelle. Je rappelle les chiffres donnés par le professeur François Lemaire qui dirige le service de réanimation de l'hôpital Henri Mondor : sur 50 % des décès dans les services de réanimation, 50 % relèvent de l'euthanasie passive, et 10 % du total relèvent de l'euthanasie active, à savoir d'injections avec intentionnalité de décès.
C'est considérable, 10% ! Autrement dit, quand bien même l'euthanasie resterait une exception pour la très grande majorité des médecins, à l'échelle de la société ce n'est plus une exception.
Dès lors, on ne peut plus accepter de laisser cette question dans le silence de la loi.

Troisième argument :
Faire une loi sur l'euthanasie est la seule façon de la contrôler réellement et de combattre d'éventuelles et déjà réelles dérives.
On ne dira jamais assez qu'il y a dans nos pays des services où l'on pratique l'acharnement thérapeutique, c'est vrai, mais aussi d'autres services où l'on pratique l'euthanasie à la sauvette et de manière abusive.
On m'a rapporté un nombre énorme de cas de patients conscients, euthanasiés sans qu'on leur demande leur avis. Ce n'est pas de l'euthanasie, c'est un assassinat !
La seule façon de contrôler l'euthanasie, c'est qu'il y ait une loi : dès lors que l'euthanasie est censée ne pas exister aucun contrôle n'est possible.
Comment voulez-vous contrôler le néant ? Reconnaissons que l'euthanasie existe, légiférons justement pour combattre le risque de dérive et pour instaurer un certain nombre de contrôles en amont et en aval.
De ce point de vue, les exemples des Pays-Bas et de la Belgique sont tout à fait intéressants.

Quatrième argument :
Le plus désagréable, le plus glauque, mais enfin il faut bien en parler aussi. C'est le coût économique de l'acharnement thérapeutique.
Un médecin me disait que la moitié de ce que dans notre existence, nous allons coûter à la Sécurité sociale, nous le lui coûterons dans les six derniers mois de notre vie.
Quand c'est pour six mois de bonheur, ou simplement de bien-être relatif, ceci vaut largement le coût.
Quand c'est pour six mois d'agonie pour quelqu'un qui, au contraire, supplie qu'on l'aide à mourir, je trouve que c'est payer un peu cher ces six mois de malheur et d'esclavage.

Cinquième argument :
Un argument de justice sociale. On ne peut accepter qu'il y ait dans notre pays une mort à deux vitesses. Certains, parce qu'ils ont les moyens de choisir leur clinique, parce qu'ils connaissent des médecins à l'inverse d'autres, des millions de gens qui ne sont pas maîtres de leur mort, me paraît un scandale social.

Dernier argument :
Nous ne pouvons pas laisser aux médecins ni aux proches des malades le poids d'une telle responsabilité, ou en tout cas, et pour mieux dire, nous ne pouvons pas les laisser porter seuls cette responsabilité.
Personne ne peut bien sûr les en dispenser, mais il faut au moins que le corps social, c'est à dire la démocratie donc la loi dans l'Etat de droit, assume collectivement cette responsabilité afin que les médecins, d'une part, et les proches, d'autre part, puissent ensuite individuellement assumer la charge qui leur revient.
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MessageSujet: Re: Raisons POUR et CONTRE   pour - Raisons POUR et CONTRE Icon_minitime25.01.14 10:28

Trois argument pour :

- La liberté. De quel droit l'Etat peut-il décider pour moi de la manière dont je vais finir mes jours ? Cette décision-là – le choix de ma mort – m'appartient !

- La mort dans la dignité. Il y a un droit à mourir dans la dignité. Certains états (végétatifs, de grande souffrance, de pertes d'autonomie) sont considérés par certains comme indignes d'être vécus.

- La clarification de la loi. La loi Leonetti depuis 2005 permet dans certains cas extrêmes l'euthanasie passive, soit l'arrêt des soins. Le problème, c'est que la distinction entre euthanasie passive et active est un peu hypocrite. Dans certains cas (les nourrissons qui naissent aveugles, sourds et paralysés), arrêter les soins, c'est provoquer une très lente et douloureuse agonie, par déshydratation, sous les yeux des parents... Même chose pour Vincent Lambert, d'ailleurs.

Et du côté des opposants à l'euthanasie ?

Trois arguments contre

- La pente glissante. Quand on crée un droit de donner la mort, on ne peut pas maîtriser toutes les conséquences et les malversations qu'il permet (captation d'héritages, cas de médecins sadiques...).

- La pression budgétaire. En période de restrictions budgétaires et de vieillissement de la population, ne risque-t-on pas de se débarrasser plus vite des malades en fin de vie ?

- La dignité humaine. Toute personne est également digne : Mozart, Einstein, le président de la République, un handicapé, un malade en phase terminale... Administrer la mort, ce serait bafouer la dignité d'un homme, ce qu'il a de "sacré" en tant que personne.
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