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 Vincent Leclercq prêtre-médecin

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MessageSujet: Vincent Leclercq prêtre-médecin   Vincent Leclercq prêtre-médecin Icon_minitime14.03.14 15:21

Vincent Leclercq, médecin généraliste : « La fin de vie n’est pas la fin de la vie »

Alors que le gouvernement pourrait légiférer sur le suicide assisté, Vincent Leclercq, médecin généraliste, professeur d'éthique et prêtre assomptionniste, publie un livre sur le sujet, Fin de vie.  Il explique pourquoi ce débat nous concerne tous.

Voix douce, regard attentif, soucieux de répondre aux attentes de son interlocuteur, ce professeur de théologie morale à l'Institut catholique de Paris prend le temps d'écouter et de réfléchir, afin de répondre le plus précisément possible aux questions de Pèlerin.

D’où vient votre intérêt pour ce sujet ?

Quand j'étais interne en médecine, il y a presque vingt ans, j'avais été choqué par une fin de vie. Le chef du service où je travaillais a demandé aux infirmières de poser un cocktail lytique (NDLR : mélange de médicaments qui accélère la mort) à un patient. Une euthanasie clandestine. Tout le service était en pleurs. Le cocktail n'a pas marché, on a dû le refaire. Le patient a mis deux jours à mourir. À la même époque, dans un autre hôpital, qui s'occupait de malades du sida, j'ai vu que l'on pouvait mourir autrement. Avec sérénité. Ces expériences m'ont amené à m'intéresser à la fin de vie et à suivre une formation.

Faut-il modifier la loi actuelle sur la fin de vie, la loi Leonetti, votée en 2005 ?

Non. À mon sens, en refusant tout acharnement thérapeutique, en respectant la volonté du patient et en obligeant à soulager la douleur, elle est tout à fait équilibrée. Elle est précieuse car elle oblige le patient, ses proches et les soignants à se mettre d'accord, à écouter le malade. Ce n'est pas un hasard si ce texte a été voté à l'unanimité à l'Assemblée nationale. Pourquoi devrait-on changer la loi alors que les conditions de la fin de vie se sont plutôt améliorées depuis 2005 ?

Si le suicide assisté était autorisé par la loi, qu’est-ce que cela changerait ?

Cela pourrait signifier que certaines formes de fin de vie échappent à la dignité, au respect. En outre, une telle mesure renforcerait, chez nos concitoyens, la crainte devant les différentes formes de dépendance ou de handicap. Les plus vulnérables en viendraient immanquablement à s'interroger sur la valeur de leur propre vie. Au moment où la collectivité aurait la capacité de poser un geste de mort, au seul motif de supprimer la souffrance, le doute surgirait en eux. Et peut-être aussi dans le regard de l'autre.

Votre livre paraît dans une collection intitulée Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire. Alors, pourquoi ?

Les chrétiens acteurs en fin de vie, qu'ils soient proches, soignants ou bénévoles, révèlent à l'homme qu'il ne doit pas s'enfermer dans une vision d'un homme, certes autonome, mais aussi très seul devant sa mort. À travers leurs pratiques, ils trouvent des raisons d'espérer que la fin de vie n'est pas la fin de la vie et de toute relation. Il est urgent de partager cette expérience !
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MessageSujet: Re: Vincent Leclercq prêtre-médecin   Vincent Leclercq prêtre-médecin Icon_minitime14.03.14 15:26

Résumé
Fin de vie Ces dernières années, on a assisté à une lutte intense pour repousser sans cesse la mort grâce au progrès médical. Face à ce que nos contemporains ont perçu comme une dérive vers une fin de vie « surmédicalisée », est alors apparue une nouvelle revendication : celle de l'euthanasie. Sur bien des points, le mouvement des soins palliatifs a tenté d'apporter des réponses concrètes à cette double revendication : refuser à la fois l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie. Cependant, alors que les soins palliatifs se sont aujourd'hui largement développés, la revendication d'une acceptation légale de l'euthanasie continue à être entendue régulièrement. Comment comprendre la récurrence d'une telle demande ? Les soins palliatifs ont proposé que la fin de vie ne soit pas la fin de la vie, telle qu'elle a été vécue et chérie ; ils parient pour cela sur la continuité des soins et non sur la rupture, sur l'hospitalité et non l'exclusion. En développant tous ces points, Vincent Leclercq s'inscrit dans une perspective chrétienne d'éthique de la fin de la vie, soucieuse de penser les principes et de transformer ainsi les pratiques.
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MessageSujet: Re: Vincent Leclercq prêtre-médecin   Vincent Leclercq prêtre-médecin Icon_minitime14.03.14 15:34

Source : France Handicap Info

À l'approche du débat parlementaire sur la fin de vie où il sera sans doute proposé une assistance médicale à la mort, et que s'ouvre demain, le 13 juin le 19e congrès de la SFAP (Société Française d'Accompagnement et de soins Palliatifs) du 13 au 15 juin 2013 à Lille, Vincent Leclercq, médecin et prêtre assomptionniste qui a souhaité au travers de son livre qui vient de paraitre : FIN DE VIE dans la collection"Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire" aux Editions de l'Atelier aborder sereinement la complexité de cette question qui est souvent refoulée et fait peur.

La fin de vie constitue un des grands enjeux de société. Au cœur du débat à venir, une possible évolution de la loi dite Léonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie, vers le suicide médicalement assisté. Le Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE) saisi par le Président François Hollande, suite au rapport Sicard, rendra un avis attendu.

Le livre de Vincent Leclercq propose d'examiner les enjeux du débat par le biais des pratiques autour de la fin de vie et du vieillissement, révélateurs selon lui de nos visions de l'Homme et de nos choix éthiques.

Ces dernières années, on a assisté à une lutte intense pour repousser sans cesse la mort grâce au progrès médical. Face à ce, qui est perçu par nos contemporains comme le risque d'une dérive vers une fin de vie « surmédicalisée », est apparue une nouvelle revendication : celle de l'euthanasie.

Sur bien des points, le mouvement des soins palliatifs a tenté d'apporter des réponses concrètes à cette double revendication : à la fois refuser l'acharnement thérapeutique et refuser l'euthanasie. Cependant, alors que les soins palliatifs se sont aujourd'hui largement développés, la revendication d'une acceptation légale de l'euthanasie continue à être entendue régulièrement.

Comment entendre/comprendre la récurrence d'une telle angoisse ? Les soins palliatifs ont proposé que la fin de vie ne soit pas la fin de la vie, telle qu'elle a été vécue et chérie. Ils parient sur la continuité et non sur la rupture, sur l'hospitalité et non pas l'exclusion.

Le livre commence par la question du vieillissement et de la dépendance. Il en énonce ensuite les principaux enjeux pour la démographie, les pratiques médicales et la stabilité économique de notre système de santé. Le deuxième chapitre souligne le rôle des individus et la responsabilité de la société dans la modification de notre perception trop négative de la vieillesse.

La fin de la vie s'annonce comme un véritable défi sociétal face au déni de la mort. Le troisième chapitre revient sur la loi Leonetti de 2005 et prend acte de l'évolution du droit français. Il énonce les nouvelles possibilités données aux patients, aux soignants et à leurs proches de se mettre d'accord sur les pratiques de fin de vie.

L'euthanasie : fausse réponse et vraies questions ? Pour l'auteur, il s'agit de mieux reconnaître les droits des malades et de soulager leurs souffrances sans avoir recours au suicide médicalement assisté ou à l'euthanasie. Le chapitre suivant rappelle la genèse du mouvement des soins palliatifs et en explique le fonctionnement. Il expose ce que ce mouvement a transformé dans les pratiques médicales relatives à la fin de vie.

Enfin, il étend à d'autres perspectives de soins cette approche originale et novatrice. Dans un dernier chapitre, Vincent Leclercq propose un autre regard sur la fin de vie : celle-ci a quelque chose d'unique à nous apprendre.
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MessageSujet: Re: Vincent Leclercq prêtre-médecin   Vincent Leclercq prêtre-médecin Icon_minitime14.03.14 15:39

Le père Vincent Leclercq est prêtre et assomptioniste ; il a une formation de médecin généraliste et a exercé d'abord auprès de l'ONG Médecins du Monde à Paris. Il enseigne actuellement la bioéthique à l'université catholique de Paris dans le cadre du cursus de théologie, et a publié l'an dernier aux éditions de l'Atelier un livre, Fin de vie, dans la collection "Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire".
Source magazine La Vie
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