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 Claude Bernard

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Claude Bernard Empty
MessageSujet: Claude Bernard   Claude Bernard Icon_minitime11.07.12 12:12

Claude BERNARD, auteur de mille cinq cents textes. Au commencement était le Verbe.
posté par Robert Migliorini le Dimanche 25 mars 2012

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Un des derniers textes de Claude Bernard, « Bienheureux qui te reçoit », mis en musique par Jo Akepsimas (La Croix du 26 mars), est le lauréat du concours ouvert par le diocèse de Lyon pour la création d’un chant liturgique, accompagnant la journée et le colloque du 14 octobre 2012 prochain à l’occasion des 50 ans de Vatican II. La nouvelle devrait être confirmée tout prochainement. Juste reconnaissance pour un auteur infatiguable, actif notamment au sein de l’ACCREL.

L’association des auteurs compositeurs de chants religieux (ACCREL) fête cette année ses 20 ans. Le 30 janvier 1992, une trentaine d’auteurs et de compositeurs de chants religieux se retrouvaient chez les OPM, à Paris, et décidaient la création d’une association, afin de répondre efficacement à quelques questions brûlantes du moment au titre desquelles le rapport avec les éditeurs, respect des droits d’auteur, liens avec le SECLI (Secrétariat des éditeurs de chants pour la liturgie) naissant. La création fut confirmée au Journal Officiel du 1er avril 2012 et les statuts rédigés par Maurice Coste, auteur lui-même de nombreux chants liturgiques. Parmi ces membres fondateurs figurent également : Jo Akepsimas, Claude Bernard, Jacques Berthier, Marie-Pierre Faure, Laurent Grzybowski, Michel Prophette. Au fil des années, d’autres noms viendront les rejoindre : Gaëtan de Courrèges, Jean-Marie Vincent, Fabien Chevallier, Raoul Mutin, Christine Barbey, Jean-Marc Duménil, Jean-Jo Roux, Brigitte Le Borgne, Claude Tassin, Georges Lefebvre, Thierry Chleide, José Gurdak, Jean-Pascal Hervy, Dominique Rigaldo, Virginie Delorme. Le site de l’association rappelle ces étapes et précise les activités de cette association présidée actuellement par Jean-Pascal Hervy.

Claude Bernard, un de membres fondateurs, présida l’association de 1992 à 1996. Auteur de près de mille cnq cents textes, il a travaillé avec une cinquantaine de musiciens. Il avait débuté en écrivant des hymnes pour le bréviaire. A 77 ans ce vendéen d’origine, aujourd’hui infirmier retraité, incarne une génération engagée dans le renouveau liturgique français, dans la ligne des travaux du Concile Vatican II. Alors que le poète Patrice de La Tour du Pin, et tant d’autres, se mirent à l’oeuvre. Le parcours de Claude Bernard se déroule sur une quarantaine d’années, si riches et parfois injustement discutées. Cette histoire est encore à écrire.

Dans un entretien de 2009 (avec Thierry CHLEIDE, compositeur belge avec qui il collabore)
, l’auteur de « Signes par miliers » , le chant qui l’a fait connaître (avec Sur les routes de l’Alliance, Souffle imprévisible, Marie témoin d’une espérance, Souffle du Très Haut, Christ aujourd’hui nous appele), rappelle combien, à l’origine, le chant liturgique en français fut marqué par des textes et des musiques »assez proches des chants grégoriens dont les assemblées étaient alors nourries ». Aujourd’hui, poursuit-il, les attentes des assemblées chrétiennes se sont diversifiées. Claude Bernard a également écrit des textes de circonstance et des textes de chansons (voir un exemple ci-dessous). Il a répondu à notre questionnaire, en s’appuyant sur une expérience impressionnante et une profession de foi intacte. Un savoir-faire qui dépasse les seules frontières de l’espace francophone: deux de ses chants ont été traduits en chinois (« Pierre vivantes » et « Rameaux de l’Olivier ») .

*******

- Quelles sont les musiques, anciennes ou récentes, évoquant Dieu que vous avez entendues et appréciées?

- Claude BERNARD: des musiques évoquant Dieu ? Le Messie, de Haendel. C’est d’ailleurs bien plus qu’une évocation ! Tout un cheminement vers le Dieu qui sauve par son Messie.
Je pense aussi au chant inspiré d’Ezékiel « Je vais ouvrir vos tombes », où les paroles fortes de Jean Debruynne sont admirablement servies par la musique de Gaëtan de Courrèges.
Et encore : « Quand on a que l’amour » de Jacques Brel.
Evoquant Jésus ? Je pense à Bach « Jésus, que ma joie demeure ».
Jésus prophète, comment ne pas y penser en entendant : « Le prophète a dit la vérité », de Guy Béart.

A vrai dire, ce questionnaire orienté côté « musique (s) », j’aimerais un peu le détourner par les chemins du verbe, – et du Verbe. Interrogé dans le cadre d’une information sur l’Accrel (Association des Auteurs et Compositeurs de Chants Religieux), dont je suis l’initiateur et l’un des membres co-fondateurs, je parlerai volontiers en tant qu’auteur de textes chrétiens chantés et édités. Il se trouve que j’ai beaucoup voyagé dans le champ de la créativité liturgique (environ 1500 textes) et j’ai eu la chance de fréquenter des amis à la fibre poétique et littéraire très marquée.

Oui, « au commencement était le Verbe » : parole première, parole source de genèse, Verbe auprès de Dieu (voir le prologue de Jean).

Au cours des siècles, la parole écho du Verbe a connu des ornements musicaux innombrables, aussi variés que les cultures, les langues, les terroirs… On pourra toujours dire, bien sûr, que, avant la présence d’êtres pensants sur notre planète, existait la musique du cosmos, des vivants… Le psaume 18 est le premier à le dire: « Les cieux proclament la gloire de Dieu…/ Pas de paroles dans ce récit,/ pas de voix qui s’entende ; / Mais sur toute la terre en paraît le message… »



Lecteur assidu de Teilhard de Chardin, j’adhère à cette vision d’un monde en évolution, en route vers le point Oméga. L’Alpha primitif, nous l’exprimons comme un son accompagnant la première étincelle : le big-bang ! La musique des étoiles, combien de poètes et d’astrophysiciens l’on chantée, tels Hubert Reeves, André Brahic !… Je pense à l’hymne de Patrice de la Tour du Pin : « En toute vie le silence dit Dieu,/ Tout ce qui est tressaille d’être à lui… » J’ai moi-même écrit (avec musique de Jo Akepsimas, Ed AdF):

Ce monde que Dieu fait
En « faisant se faire les choses »,
Voici qu’il naît sous nos regards :
Son corps frémit de toute part,
Des vies s’éveillent par milliards,
Fragiles et belles comme roses.
Heureux jardin aux fleurs écloses
Avec des voix qui rendent grâce.
2
Ce monde a ses secrets
Révélés au rythme des siècles,
Avec parfois de plus grands pas.
Il est tendu vers l’Oméga
Où l’univers découvrira
La Source unique des merveilles.
Jardin promis à des lumières
Sur le versant de l’invisible.

Et 5 autres couplets…..

Auteur de chants liturgiques, comme mes collègues de l’Accrel, j’évoquerai ce secteur très précis et limité du domaine verbo-musical chrétien. Et d’abord, je voudrais éviter quelques malentendus rencontrés dans votre blog du 23 février dernier sous la plume d’un de vos correspondants qui estime que:
« La musique de Bach tout comme la musique africaine n’ont pas perdu le sens du sacré. En revanche, les ritournelles chantées au Jour du Seigneur et ailleurs doivent probablement laisser les anges étonnés et les dentistes mélomanes par ce sirop trop sucré ? ».
En revenant sur quelques mots ou images de ce commentateur (régulier) P.G. , je vais préciser ma pensée.

Sacré ?

Bach, Mozart, Haendel et tant d’autres, et les musiques africaines ou asiatiques, je les aime, et pas seulement pour la part de « sacré » qu’ils représentent. La liturgie chrétienne n’est pas une célébration « sacrée », terme qui nous ramène à l’antique païen, auquel le Christ est venu nous arracher. Il s’agit maintenant pour nous de célébrations (et non de cérémonies) saintes et sanctifiantes, nous faisant communier à un Dieu qui nous sauve et nous donne vie par son Esprit.



Vernaculaire français

Depuis Vatican II, nous avons la chance de pouvoir l’exprimer dans notre langue maternelle, qui se trouve être le français et non pas l’anglais, cet espéranto de la mondialisation… qui ne m’a jamais été familier. Faut-il crier « Hélas ! » ? Hier soir 3 mars, sur TF1 et France 2, dans les émissions Voice et les Victoires de la musique, plus spécialement dans Voice, la plupart des chanteurs français s’exprimaient en anglais. Tous parfaitement bilingues ? J’en doute un peu. En tout cas, je mesure mon décalage grandissant.

Oui, le français : « C’est une langue belle… » chante Yves Duteil. Belle quand elle est chantée par lui, ou Jean Ferrat, ou Léo Ferré, Barbara, Francis Cabrel, Laurent Voulzy, Julien Clerc…

S’intéresser au chant liturgique français, c’est d’abord dire avec délectation les poèmes qui tentent d’approcher le mystère divin par la musique même des mots : La Tour du Pin, avec ses hymnes des heures : « O Père des siècles du monde », « Seigneur au seuil de cette nuit », « Venez au jour », etc… Didier Rimaud : « Bois tout en feu », « Par la croix qui fit mourir le Fils de l’homme », Regarde où nous risquons d’aller », « Puisqu’il est avec nous », « Voici la nuit », « Pour inventer d’autres espaces, » ; Marie-Pierre Faure : « Femme voulue par Dieu », « Voici l’aurore avant le jour » … Toutes ces hymnes splendides, et bien d’autres, trop peu chantées, il est vrai, au « Jour du Seigneur », sont de nature à nous faire cheminer spirituellement, avec les musiques belles et sobres qui les accompagnent, de Joseph Gélineau, Jacques Berthier, Henry Dumas, etc…



Mélomane ?

Pour les savourer, le lieu idéal n’est pas le fauteuil devant la télé, dans une attitude d’esthète ou de mélomane pointilleux. C’est au cours de la célébration qu’elles donnent leur mesure. Un pape fort cultivé –même s’il chantait faux- Paul VI, a déclaré, à l’adresse des palestriniens et des grégorianisants regrettant les anciennes liturgies, ces propos que je cite de mémoire : « Les plus belles musiques du monde ne vaudront jamais le chant à l’unisson de chrétiens rassemblés pour célébrer leur Seigneur »



Ritournelles et sirop

Les créateurs de musiques liturgiques, aussi modestes que nombreux, qui vont dans cette direction, ne revendiquent pas des œuvres de génie à l’égal des grandes célébrités de l’oratorio ou de la chanson. Ils ont tout de même quelque chose à dire, même s’ils le font parfois maladroitement ou sur un ton trop « sucré » ! Mais il y a suffisamment de chants bien salés pour offrir un répertoire abondant aux personnes qui savent choisir avec discernement. On peut regretter que les chants les mieux corsés au point de vue du goût ne soient pas les plus souvent utilisés.



- Selon vous, Dieu aime-t-il la musique ?

Si Dieu n’aimait pas la musique, lui qui a inspiré les psaumes, nous ferait-il chanter:

« Louez Dieu en sonnant du cor,

louez-le sur la harpe et la cithare,

louez le par les cordes et les flûtes,

louez-le par les cymbales sonores…. » (ps 150) ?

- Au paradis quelles musiques entend-on ?

Toutes les musiques de tous les continents, et probablement celles venues d’autres planètes habitées, avec des instruments que nous n’imaginons même pas ! Le plus fort, c’est que nous les goûterons, je pense, à l’égal de ceux qui les ont créées ou jouées avec virtuosité, car le ciel est le lieu du partage intégral. « Je connaitrai comme je suis connu », dit St Paul



- Que chantent les anges musiciens ?

Donnez-moi des ailes pour aller voir !J’imagine qu’ils reprennent en écho, avec des harmonies toujours nouvelles, les chants de leurs missions sur la terre. Car les anges sont avant tout des envoyés, tels Michel, Gabriel et Raphaël. Michel chante les victoires de Dieu sur le mal (quand on voit le nombre de victoires au quotidien, depuis que les hommes se bagarrent contre le Mauvais !)… Gabriel célèbre les annonciations, l’annonce faite à Marie et les annonces innombrables aux vivants que Dieu veut mettre en route vers son Royaume…

Raphaël chante les accompagnements, il est le type des anges gardiens qui font route avec chacun. Il chante les guérisons, comme la guérison de la cécité qu’il a opérée sur Tobie… Et Dieu sait s’il y a des cécités guéries ou à guérir dans notre monde !

Il y a sûrement des anges pour les sourds, les boiteux… et pour ceux qui sont imperméables à la beauté de la musique.



-Si la prière était une chanson, une musique, laquelle choisiriez-vous ?

Comme le pain quotidien nous est donné « pour ce jour », je choisirais chaque jour le cantique nouveau qui m’est donné pour les vingt-quatre heures de cette étape de mon long voyage. Ce qui veut dire : je me sens incapable de choisir « une » musique , « une » chanson…



- Qu’aimeriez vous « chanter » à Dieu en le rencontrant ?

« Vers toi je viens, Jésus Christ ma lumière,

Vers toi qui passes et m’appelles aujourd’hui » (AX26-41) M : Jo Akepsimas

Ou bien

Dieu au-delà de nos rêves,

Toi que nul œil n’a jamais vu,

Tu nous révèles ta lumière

Dans l’Envoyé nommé Jésus.



Dieu, Trinité bienheureuse,

Tu mets ta gloire à nous sauver !

Pour ton Esprit toujours à l’œuvre

Et pour Jésus, Dieu, sois loué !



(et 4 autres couplets)…



Musique Rémi Chambelois (Ed Bayard).



- Quelles sont dans votre discothèque personnelle les musiques, les chansons qui sont vos préférées. Les dix musiques et chansons à emporter sur une île déserte ?

Dans ma discothèque, j’ai tout Mozart…

Des chansons préférées : Brassens, Brel, Montand chantant « le temps des cerises… »

Des chansons à emporter sur une île déserte ?

Là encore, je me limiterai volontairement au domaine liturgique :

J’emporterais d’abord le psautier, ou du moins quelques psaumes : le 32, le 33, le 101, le 144… les hymnes de Patrice de La Tour du Pin, certaines de Didier Rimaud citées plus haut, quelques titres de Christine Barbey, des chants de Jean Debruynne avec Gaëtan de Courrèges, des chansons de Mannick… et pourquoi pas quelques-uns de mes chants : Souffle imprévisible, Signes par milliers, Marie, Témoin d’une espérance, Dieu qui es, qui étais et qui viens, Il nous précède en Galilée, Dieu des premiers soirs et des premiers matins…

J’emporterais aussi du papier et un crayon pour écrire de nouveaux textes inspirés par le silence ou l’exotisme des lieux.



- Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

Je ne vois pas de refrain particulier! Peut-être, encore une fois, les hymnes de La Tour du Pin, puisque ce sont elles qui m’ont donné le déclic pour écrire des chants dans les années 1967/68, à une époque post-conciliaire où il y avait tout à créer aussi bien pour les Eucharisties que pour l’office des heures..



- Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?

Je pourrais citer de grands d’artistes !…

Mais là encore, sans vouloir jouer les gens bornés dans leur enclos, je mettrai l’accent sur quelques noms, des amis musiciens qui font ou ont fait le voyage avec les créateurs de textes liturgiques: Jacques Berthier, Jo Akepsimas, Thierry Chleide, Gaétan de Courrèges, Vincent Freppel, Laurent Grzybowski, Jean-Pascal Hervy, Mannick, Jean-Jo Roux, Philippe Robert, Jean-Marie Vincent, Michel Wackenheim… et bien d’autres.

Si leurs œuvres sont parfois perçues comme des « ritournelles pour Jour du Seigneur », voire comme des « musiquettes », c’est souvent parce qu’elles sont exécutées à l’unisson dans des assemblées aux possibilités modestes. Mais entendre ces mêmes œuvres bien chantées par des chorales aguerries, avec leurs harmonisations et avec parfois une orchestration de qualité, voilà qui ouvre à une autre perception, l’entrée dans un domaine musical véritable.

- Si Dieu était une chanson, une musique, laquelle serait-ce ?

Le Boléro de Ravel. Le Boléro, c’est à la fois toujours pareil et toujours différent. Chaque avancée lui donne une amplification par l’introduction de nouveaux instruments, de nouvelles harmonies. Le boléro, c’est comme la manière d’écrire de St Jean : on avance par petits membres de phrase, qui se répètent en partie : « au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui tout a été fait, et sans lui rien n’a été fait. Ce qui a été fait était vie en lui… etc… »

Et Jean précise : la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et ton Envoyé Jésus Christ (Jn 17). L’éternité sera cette connaissance progressive, ce boléro jamais achevé qui, contrairement à la boutade de Woody Allen, « ne devrait pas être long surtout vers la fin. »



- La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une musique, une chanson, laquelle était-ce ? Difficile à dire ! Il y a tout de même une chanson qui m’émeut à chaque fois que je l’entends, c’est le « chant des partisans . Est-ce parce que j’avais 10 ans à la libération ? Paroles et musique forment une unité remarquable, qui prend aux tripes : juste quelques notes graves, l’impression d’une force qui avance et que nul ne peut arrêter. Chrétien engagé dans des réseaux militant pour des libérations dans l’Eglise et pour un retour à la simplicité évangélique des origines, il m’arrive de donner aux mots de Druon une couleur de résistance ecclésiale non prévue par l’auteur: « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? » Avec un habillage plus « chrétien » je le dis à ma façon :

Chrétiens sortis sur les parvis,

Nous témoignons de Jésus Christ

Avec les mots de l’Evangile.

Hors de nos murs et nos enclos

Il met au jour les temps nouveaux

Où des humains feront Eglise.

Chrétiens venus des longues nuits

Nous rendons grâce pour Celui

Qui veut le monde en sa lumière.

Loin des ténèbres de la peur,

L’amour qui brûle au fond des cœurs

Sera le feu de notre terre.

Chrétiens aux postes de veilleurs

Nous annonçons que le Sauveur

N’a pas fini de nous surprendre.

Pour ceux qui cherchent sa venue

Il est encor l’Inattendu,

Dont les chemins sont à comprendre.

Chrétiens marqués par le désert,

Nous avons soif d’un univers

Où chaque voix se fasse entendre.

La femme et l’homme sur le seuil

Vont-ils sans fin porter le deuil

De leurs désirs et leurs attentes ?

Chrétiens tournés vers l’avenir,

Nous tiendrons ferme avec l’Esprit

Dans les combats pour la justice.

Dieu nous appelle à façonner

La paix d’un monde libéré,

Où fleurira la joie de vivre.

Claude BERNARD (Musique de Michel Wackenheim T 53-81 Ed. Bayard).

Dans la revue « Signes Musiques » 120, CDSignes 62

********

Discographie de Claude Bernard sur le site du label ADF-Studio SM: http://www.adfmusique.net/artiste9-claude-bernard

Une chanson

Une chanson, avec musique de Laurent Grzybowski, édité aux Ateliers du Fresne, enregistré sur le CD pour Haïti

L’énergie de l’espoir

(Terre aux tremblements)

Terre aux tremblements,

Peuple d’Haïti,

Perle d’océan,

Peuple dans la nuit,

Garde au cœur pour la vie

L’énergie de l’espoir,

Garde au cœur pour la vie

L’énergie de l’espoir !

1

Pourquoi la mort a-t-ell(e) frappé

La foule humaine par milliers ?

Sous le linceul de ses gravas

Combien d’enfants et de vieillards !

Pourquoi la terre des vivants

Est-elle sourde aux innocents ?

2

Chez toi le cri des révoltés

Depuis des siècles a su monter :

La descendance des Toussaint

N’est pas esclave du destin.

Alors, debout, petits et grands !

Et que vos murs défient le temps !

3

A ton secours ils sont venus,

Millions de frères ou d’inconnus.

Que leur soutien ne tombe pas

Dès que la flamme descendra !

De l’Amérique au monde entier

L’heure est encore aux mains levées.

4

Comme promesse d’avenir

Certains ont pu longtemps tenir.

Jusqu’au plus sombre du malheur,

Que les blessés reprennent cœur !

Demain sera ce que sera

Le monde neuf qu’on bâtira.

Claude Bernard

13/2/2010

Un chant liturgique

Chant liturgique, sur lequel Michel Wackenheim a créé une très belle musique : fiche HX 54-45, éd. Ateliers du Fresne, CD et livret « Au pas à pas de l’Evangile selon St Jean », 2007

Jusqu à l’extrême

1

Jusqu’à l’extrême de l’amour

Tu nous aimas, Jésus Sauveur.

Lavant les pieds de tes disciples

Tu te montras le Serviteur.

2

Jusqu’à l’extrême du chemin

Tu as marché pour tes amis.

Dernier repas, dernier partage ;

Ils ont mangé le pain de vie.

3

Jusqu’à l’extrême de la peur

Dans le jardin tu as tremblé.

Qui pourrait boire à cette coupe ?

« Mon Dieu, je veux ta volonté ».

4

Jusqu’à l’extrême de la nuit

Tu restes seul dans l’agonie.

Voici Judas et sa cohorte,

Et les Apôtres qui s’enfuient.

5

Jusqu’à l’extrême des douleurs

Tu vis l’enfer des torturés :

Le fouet, les coups et les épines,

La lourde croix du condamné.

6

Jusqu’à l’extrême du pardon

Tu as prié pour tes bourreaux,

Et ton regard à Simon Pierre

L’a fait pleurer sans dire un mot.

7

Jusqu’à l’extrême de l’espoir

Tu cries ta soif du Dieu de vie.

Entre ses mains tu rends le souffle,

La porte s’ouvre au Paradis.

8

Jusqu’à l’extrême comme toi

Qui donc pourra t’aimer d’amour ?

Louange à toi qui nous relèves

Et nous entraînes vers ton Jour !

Claude BERNARD

9 Avril 2007 –

Source évangélique

Jn 13, 1 : « Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin (= « jusqu’à l’extrême de l’amour » dit une note de la Bible de Jérusalem). Au cours du repas… il se mit à laver les pieds de ses disciples… »
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