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 Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !

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Conclave : dans les coulisses d'une élection très ritualisée
 
Par Delphine de Mallevoüe Mis à jour le 11/03/2013 à 09:17 | publié le 11/03/2013 à 08:41  Le Figaro
Dans le secret de la chapelle Sixtine, le protocole est millénaire et millimétré. Voici les 15 clés du conclave.
 
• L'entrée en conlave
 
L'entrée en conclave débute par une messe, la dernière publique des cardinaux avant de s'enfermer dans la chapelle Sixtine, sans pouvoir en sortir avant que le pape soit élu. D'où le mot conclave, en latin «Cum clave», fermé à clé.
 
Cette messe votive «Pro eligendo Papa» («Pour l'élection du Pape») est célébrée en la basilique Saint-Pierre. Très solennel, le cortège des prélats chante: «Veni, Creator Spiritus, mentes tuorum visita...» («Viens, Esprit Créateur, visite l'âme de tes fidèles...»). «Emplis de la grâce d'En Haut les cœurs que tu as créés», poursuit l'invocation à l'Esprit saint. Ils ont revêtu le rochet et la mozette des grandes fêtes - surplis blanc et camail pourpre sur la soutane, l'habit de choeur cardinalice - et sont coiffés de la barrette. À l'issue de la célébration, en procession, ils rejoignent un autre sanctuaire, la chapelle Sixtine, où tous auront «le droit et le devoir d'élire le Successeur de Pierre, Chef visible de toute l'Église et Serviteur des serviteurs de Dieu, lorsque le siège de Rome devient vacant» (Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, UDG).
 
• Les portes scellées
 
Dans ce joyau peint par les Michel-Ange, Botticelli, le Pérugin, Ghirlandaio et autres Signorelli, les prélats sont assis selon l'ordre du collège auquel ils appartiennent et leur ancienneté dans le cardinalat. Ils sont sous l'extraordinaire voûte qui figure la Création tout en faisant face au célèbre Jugement dernier peint par Michel-Ange sur le mur du maître-autel. «Ici, ils se voient entre le Commencement et la Fin, entre le Jour de la Création et le Jour du Jugement... Il est clair que, durant le conclave, Michel-Ange rend les hommes conscients», avait décrit Jean-Paul II dans son Triptyque romain. Le préfet de la Maison pontificale referme les lourdes portes sur eux, le cadenas plombe le secret de ces jours où l'on fait les papes. Mille ans qu'il en va ainsi.
 
• Les retardataires admis
 
La plus grande rigueur est requise, tout comme la ponctualité. Mais si un électeur arrive en retard pour l'ouverture, avant que l'élection soit faite, il est toutefois admis au processus de vote au point où il se trouve. De même, si un électeur doit sortir du Vatican pour cause de maladie ou autre motif grave reconnu comme tel, on votera sans lui, mais il sera réadmis «après sa guérison ou même avant» dans l'enceinte du conclave.
 
• Le serment des cardinaux
 
Les cardinaux électeurs commencent par prêter serment. Le doyen du Sacré Collège lit la formule à haute voix: «Nous tous et chacun de nous, cardinaux électeurs présents à cette élection du Souverain Pontife, promettons, faisons le vœu et jurons d'observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la constitution apostolique du Souverain Pontife Jean-Paul II, Universi Dominici Gregis, datée du 22 février 1996. De même, nous promettons, nous faisons le vœu et nous jurons que quiconque d'entre nous sera, par disposition divine, élu Pontife romain, s'engagera à exercer fidèlement le munus petrinum [la charge de Pierre] de Pasteur de l'Église universelle et ne cessera d'affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels, ainsi que la liberté du Saint-Siège.
 
Nous promettons et nous jurons surtout de garder avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, le secret sur tout ce qui concerne d'une manière quelconque l'élection du Pontife romain et sur ce qui se fait dans le lieu de l'élection et qui concerne directement ou indirectement les scrutins; de ne violer en aucune façon ce secret aussi bien pendant qu'après l'élection du nouveau Pontife, à moins qu'une autorisation explicite en ait été accordée par le Pape lui-même; de n'aider ou de ne favoriser aucune ingérence, opposition ni aucune autre forme d'intervention par lesquelles des autorités séculières, de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n'importe quel groupe, ou des individus voudraient s'immiscer dans l'élection du Pontife romain.»
 
Après quoi chacun, nommément, selon l'ordre de préséance, s'y engage. «Et moi, N. Cardinal N., je le promets, j'en fais le vœu et je le jure.» Il ajoute, en posant la main sur l'Évangile: «Que Dieu m'y aide, ainsi que ces saints Évangiles que je touche de ma main». C'est après le serment du dernier que retentit le célèbre «Extra omnes!» («Tous dehors!»). Toutes les personnes étrangères au conclave quittent la chapelle Sixtine. Des gardes suisses sont postés à toutes ses issues.
 
• Un scrutin secret
 
Des prières prévues par l'Ordo rituum conclavis, un ouvrage enfermant tout le rituel propre au conclave, sont dites. Le collège inspiré les conclue par le chant à la Vierge: Sub tuum praesidium. Le doyen demande alors aux cardinaux électeurs si l'on peut désormais procéder à l'élection ou s'il faut éclaircir des doutes sur les modalités. À la majorité des électeurs, si rien ne s'y oppose et si le temps nécessaire reste disponible, ils passent immédiatement au premier vote. Le scrutin secret est le mode de vote.
 
• Distribution des bulletins
 
Les cérémoniaires remettent à chaque électeur deux ou trois bulletins de vote. Rectangulaires, ils portent ces mots sur la moitié supérieure: «Eligo in Summum Pontificem» («Je choisis pour Souverain Pontife...»). La moitié inférieure comporte un espace libre pour y écrire le nom de l'élu.
 
Un tirage au sort parmi tous les électeurs est effectué pour retenir trois scrutateurs, trois infirmarii pour recueillir les votes des malades, et trois réviseurs. Puis chaque électeur inscrit clairement «d'une écriture autant que possible non reconnaissable» (UDG 65), le nom de celui qu'il choisit. Il se lève, selon l'ordre de préséance, tient son bulletin plié et levé, pour être vu de tous. Sous l'œil attentif de deux scrutateurs, il le dépose sur l'autel dans un calice faisant office d'urne, couvert d'une patène, en prononçant à haute voix un nouveau serment: «Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui qui, selon Dieu, je juge devoir être élu».
 
Si un électeur ne peut se déplacer jusqu'à l'autel pour des raisons de santé, il prête serment depuis sa place puis remet son bulletin plié au troisième scrutateur, qui le porte dans l'urne. Si des électeurs malades sont restés dans leurs chambres, les trois infirmarii se rendent auprès d'eux avec les bulletins vierges nécessaires et une boîte, munie d'une fente et fermée à clé par les scrutateurs après avoir fait constater par les autres électeurs qu'elle était vide. Si un malade ne peut pas écrire, un des infirmarii (ou un autre électeur désigné par le malade), après avoir prêté serment de garder le secret, fait le nécessaire à sa place. De retour à la chapelle Sixtine, ces bulletins seront comptés et glissés à leur tour dans l'urne.
 
• Durant les tours de scrutin, chacun s'occupe
 
Avec 115 votants et un tel cérémonial, chaque tour de scrutin dure longtemps. Aussi, nombre de cardinaux s'occupent en priant le bréviaire ou en lisant. C'est ainsi qu'en 1978, un archevêque de Cracovie s'était fait reprocher par un voisin de lire des revues de philosophie marxiste durant les votes. «J'ai ma conscience pour moi», avait répondu sereinement le cardinal Wojtyla... futur Jean-Paul II.
 
• Coupés du monde extérieur
 
Pour maintenir le strict secret, les cardinaux n'ont droit à aucune correspondance épistolaire, téléphonique ou technologique avec l'extérieur, sauf en raison d'une nécessité urgente et prouvée, jusqu'à l'annonce publique de l'élection.
 
Il leur est également interdit «de recevoir la presse quotidienne ou périodique, de quelque nature que ce soit, et d'écouter des émissions radiophoniques ou de regarder la télévision» (UDG 57), ainsi que «d'introduire, sous aucun prétexte, dans les lieux où se déroulent les actes de l'élection ou, s'ils s'y trouvent déjà, que soient utilisés tout genre d'appareils techniques qui servent à enregistrer, à reproduire ou à transmettre les voix, les images ou les écrits» (UDG 61).
 
C'est à la Congrégation particulière (un groupe de quatre cardinaux sous la responsabilité du camerlingue) qu'il appartient de veiller à ces dispositions. Deux «techniciens de confiance» l'épaulent dans la tâche pour s'assurer «qu'aucun moyen d'enregistrement ou de transmission audiovisuelle ne soit introduit par quiconque dans aucun des locaux indiqués, particulièrement dans la chapelle Sixtine» (UDG 55).
 
Par ailleurs, un cardinal qui rencontrerait fortuitement toute personne travaillant au Vatican pendant l'élection se voit «absolument interdit d'entretenir une conversation, sous quelque forme que ce soit, avec quelque moyen que ce soit et pour quelque motif que ce soit» (UDG 45). Toute infraction à ces obligations est passible d'une excommunication latae sententiae, immédiate (UDG 58). Contrairement aux siècles passés où les cardinaux étaient logés dans des boxes indignes accolés à la hâte à la Sixtine, les conditions de cette vie recluse se sont améliorées. La maison Sainte-Marthe, édifiée pour eux par Jean-Paul II, les accueille désormais dans un confort simple mais décent où ils partagent leurs repas. Médecins, infirmiers, prêtres polyglottes pour la confession, gens de ménage et de cuisine… À l'intérieur, le personnel employé a été approuvé par le camerlingue, devant lequel ils se sont tous engagés au secret par serment.
 
• Le dépouillement
 
Quand tout le collège de cardinaux électeurs a voté, l'urne est agitée par le premier scrutateur pour mélanger les bulletins. Aussitôt après, le dernier scrutateur en fait le compte, prenant ostensiblement, un à un, chaque bulletin dans le calice avant de le déposer dans un vase vide. On peut procéder au dépouillement, sauf si le nombre de bulletins diffère de celui des électeurs. Alors on les brûle tous et on effectue aussitôt un deuxième vote. Le dépouillement est lui aussi réglé au millimètre. Les scrutateurs sont assis à une table devant l'autel. Le premier prend un bulletin, le déplie et regarde le nom de l'élu. Puis il le donne au deuxième scrutateur qui, lisant à son tour le nom inscrit, passe le bulletin au troisième: celui- là le lit à haute et intelligible voix, pour que tous les électeurs puissent noter le suffrage sur la feuille qu'on leur a remise à cet effet. Une fois le dépouillement achevé, les scrutateurs font la somme des voix obtenues par les divers noms et les notent sur une feuille séparée. Le dernier des scrutateurs, au fur et à mesure qu'il lit les bulletins, les perfore avec une aiguille munie d'un fil à l'endroit où se trouve le mot «Eligo», et enfile ainsi les bulletins. À la fin de la lecture des noms, les extrémités du fil sont nouées, et tous les bulletins, ainsi réunis, sont placés dans un vase ou sur le coin de la table.
 
• Une fumée blanche faite de paille humide
 
Les règles en vigueur établissent que «pour la validité de l'élection du Pontife romain, sont requis les deux tiers des suffrages de la totalité des électeurs présents» (UDG 62). Si le nombre des votants n'est pas divisible par trois, on recourt à un suffrage supplémentaire.
 
Après maintes vérifications scrupuleuses des suffrages, la fumée tant attendue par les fidèles peut enfin s'échapper du toit de la Sixtine. Un poêle est installé au fond de la chapelle. Tous les bulletins de vote doivent être brûlés par les scrutateurs, avec l'aide du secrétaire du Sacré Collège et des cérémoniaires, avant que les cardinaux ne sortent de la chapelle. De même que toutes les notes personnelles prises par les cardinaux concernant le résultat de chaque scrutin. Selon que le vote a abouti à l'élection ou non, la fumée est blanche ou noire. Pour obtenir la première, on procède par adjonction de fumigènes. Pour la seconde aussi ou bien grâce à de la paille humide.
 
• Une élection qui peut être très longue
 
Une majorité qualifiée des deux tiers n'est pas toujours facile à obtenir, il peut arriver que l'élection prenne du temps. Si, au bout de trois jours, les électeurs ont du mal à s'accorder sur la personne à élire, les scrutins sont suspendus (pendant un jour au maximum). La prière, une libre discussion, mais aussi une brève exhortation spirituelle par le protodiacre sont engagées.
 
Si, après encore sept scrutins, l'élection n'est toujours pas intervenue, on fait une autre interruption, l'exhortation étant alors confiée au protopresbytre, premier dans l'ordre des cardinaux-prêtres. Si une troisième série de sept scrutins reste elle aussi sans résultat, de nouveau on suspend, on prie, on discute, et c'est le doyen en personne qui exhorte le collège dont il est le premier dans l'ordre dit «des évêques».
 
En cas de nouvel «échec», les cardinaux sont invités par le camerlingue à s'exprimer sur la manière de procéder, et l'on fera ce que la majorité aura décidé pour parvenir à une élection valide: soit à la majorité absolue des suffrages (et non plus des deux tiers), soit par un scrutin sur les deux seuls noms qui ont obtenu le plus grand nombre de voix au scrutin précédent, la seule majorité absolue étant là aussi requise. Dans ce cas, l'élection est mathématiquement assurée. Le camerlingue devra rédiger un compte rendu, approuvé par ses trois cardinaux assistants, où est indiqué le résultat des votes intervenus au cours de chaque session. Un document qui sera remis au nouveau pape puis conservé aux archives, dans une enveloppe scellée.
 
• Un simple prêtre pourrait être élu
 
Pour être élu, contrairement aux usages, il suffit d'être prêtre. Nul besoin d'être cardinal ni même d'avoir reçu l'ordre épiscopal, pour accéder à la charge pontificale. C'est en tout cas ce que dit le droit canonique. Encore faudrait-il parvenir à la Sixtine où la tradition ne fait entrer que des cardinaux… Mais selon les textes, si l'élu n'est pas évêque au moment du conclave, il est ordonné sur-le-champ par le doyen du Sacré Collège (canon 331). Au substitut de la Secrétairerie d'État, alors, de faire en sorte que l'élu rejoigne Rome, s'il n'y était pas, et le Palais apostolique.
 
• Un élu pourrait refuser d'être pape
 
En tout état de cause, quand l'élection est faite, le doyen interroge l'élu au nom de tout le collège des électeurs: «Acceptes-tu ton élection canonique comme Souverain Pontife?». Quoique peu probable, un refus est possible. Aussitôt le consentement reçu, on demande à l'élu: «De quel nom veux-tu être appelé? - Je m'appellerai N...». Le maître des célébrations liturgiques, faisant fonction de notaire aux côtés de deux cérémoniaires témoins, rédige le procès-verbal de l'acceptation du nouveau Pontife et du nom qu'il a choisi (lien hypertexte avec mon papier sur le choix des noms de pape). L'élu devient immédiatement «évêque de l'Église de Rome, vrai Pape et chef du collège épiscopal. Il acquiert de facto et il peut exercer le pouvoir plein et suprême sur l'Église universelle» (UDG 88).
 
• La Chambre des larmes
 
En plus de la fumée blanche, des volées de cloches accompagnent la nouvelle. Mais le monde extérieur n'a pas encore de nom. Le nouvel élu prend quelques instants pour lui dans une petite pièce de 9 m² attenante à la chapelle Sixtine, appelée la «chambre des larmes».
 
Accompagné seulement du camerlingue et du maître des célébrations liturgiques, il peut se recueillir et prier pour être à la hauteur de cette lourde mission. Il revient dans la Sixtine revêtu de la soutane blanche. Trois modèles de tailles différentes l'attendaient, réalisés par la mythique maison Gammarelli (lien hypertexte vers mon papier à venir sur Gammarelli), tailleur des papes depuis des générations. Sa calotte blanche lui est remise par le secrétaire du Sacré Collège, à qui il donne en retour sa calotte pourpre.
 
On rend grâce à Dieu, et le protodiacre proclame l'évangile de la confession de foi de Pierre, à qui le Christ répond en lui confiant les clés du Royaume des cieux (Mt 16, 13-19). Dos à l'autel, il voit les cardinaux qui viennent de l'élire s'avancer pour lui rendre hommage et faire acte d'obéissance. Le nouveau pape entonne le Te Deum.
 
• Habemus Papam
 
Enfin, le moment espéré par tant de fidèles dans le monde survient. A la loge des Bénédictions de la basilique Saint-Pierre, le premier des cardinaux-diacres, annonce au peuple la célèbre formule:
 
«Annuntio vobis gaudium magnum! Habemus papam: Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum, Dominum N..., Sanctae Romanae Ecclesiae cardinalem N..., qui sibi nomen imposuit N...» («Je vous annonce une grande joie! Nous avons un Pape: l'éminentissime et révérendissime Monseigneur, Monseigneur... (prénom), cardinal de la sainte Église Romaine (nom), qui a choisi pour nom...).
 
Le cardinal s'efface pour laisser apparaître le «Serviteur des serviteurs de Dieu», selon l'un des nombreux titres du pape, aussi évêque de Rome. C'est l'heure, pour lui, de la première bénédiction urbi et orbi. Avant de prendre son bâton de pèlerin sur les chemins d'un monde…à évangéliser.


Dernière édition par Admin le 08.08.13 16:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime11.03.13 13:22

La Croix
Les cardinaux souhaitent un conclave rapide

Réunis à nouveau en congrégations générales, samedi 9 mars, les cardinaux électeurs ont précisé les modalités de leur entrée en Conclave, mardi prochain
9/3/13

Une fois l’entrée en Conclave fixée au mardi 12 mars, les choses semblent redevenues normales au Vatican. Dans la chapelle Sixtine, les ouvriers mettent la main aux derniers travaux: la rampe d’accès à la salle, le faux parquet, les dernières tables pour les cardinaux. Sur le toit, samedi matin, la cheminée par laquelle devrait sortir la fumée (blanche ou noire) a été installée.

C’est que désormais l’agenda est clair. Lundi, les cardinaux tiendront une dernière congrégation générale, en matinée. Mardi matin, ils se transporteront tous à la Maison sainte Marthe, où ils devront loger pour les jours suivants. La « Pro Eligendo Romano Pontifice » (pour l’élection du Pontife romain) aura lieu le matin du 12 mars en la basilique saint-Pierre, et l’entrée des cardinaux à la Sixtine s’effectuera en milieu d’après midi. Ils écouteront une dernière méditation, prononcée par le cardinal Prosper Grech, un spécialiste des Pères de l’Eglise, avant la fermeture des portes.
Un conclave qui devrait être bref

Le premier scrutin devrait avoir lieu le mardi soir. Ensuite, chaque journée devrait comprendre au maximum quatre scrutins.

D’après les premières indications, on peut parier sur un Conclave relativement bref, de trois jours environ. D’abord, les cardinaux ont eu le temps de se parler durant les dix congrégations générales, qui se sont tenues depuis lundi. Ensuite, le consensus pour commencer le Conclave dès mardi prochain, 12 mars, a été relativement facile à obtenir : « à une très forte majorité », a précisé le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège. D’ici à lundi, ils seront plus de 150 cardinaux à s’être exprimés, soit la quasi-totalité, et la plupart des sujets qu’ils souhaitaient voir aborder l’ont été : réforme de la Curie, évangélisation, collégialité autour du futur pape

Enfin, comme l’a noté samedi le P. Lombardi, un Conclave trop long donnerait l’impression que les cardinaux sont divisés, et fragiliserait l’Eglise. A raison de quatre scrutins par jour, aucun Conclave depuis 1914 n’a duré plus de trois jours : il a fallu dix scrutins pour élire Benoît XV, mais trois seulement pour Pie XII, en 1939, douze pour Jean XXIII (trois jours), six pour Paul VI. Et même l’élection de Jean-Paul II, très ouverte, n’avait nécessité que huit scrutins, alors qu’on sait que Benoît XVI fut élu, en 2005, dès le quatrième tour de vote…

ISABELLE DE GAULMYN (à Rome)
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Derniers débats au Vatican à la veille du conclave

Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Reuters
- Publié le
11/03/2013 à 17:43

par Crispian Balmer

CITE DU VATICAN
(Reuters) - Aucun favori ne se dégage à la veille du conclave chargé
d'élire le nouveau pape, admettent les cardinaux réunis au Vatican, qui
ont débattu une dernière fois lundi de l'avenir de l'Eglise catholique
avant de s'isoler dans la chapelle Sixtine.

Les 115 cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans et provenant de
48 pays se réuniront à huis clos sous les célèbres fresques de Michel-Ange mardi à partir de 16h30 (15h30 GMT).

Ils tiendront un premier tour de scrutin, sorte de primaire qui
permettra de faire émerger quelques noms. Rien n'interdit aux électeurs
de choisir quelqu'un d'extérieur au conclave, mais cette possibilité
n'est plus utilisée de nos jours.

"Les attentes en ce qui concerne le nouveau pape et son profil ont
été un thème récurrent des interventions des cardinaux ce matin", a
résumé le père Tom Rosica, porte-parole du Vatican pour la presse en
langue anglaise.

Selon les observateurs, l'Italien Angelo Scola,
archevêque de Milan, et le Brésilien Odilo Scherer, archevêque de Sao
Paulo, sont favoris, mais d'autres noms ont été cités, ce qui laisse
très ouverte cette compétition très secrète.

"La dernière fois, il y avait un homme d'une stature très supérieure à
celle d'aucun autre cardinal", a déclaré à la presse le cardinal
Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, en faisant allusion à l'Allemand
Joseph Ratzinger élu pape en 24 heures en 2005 sous le nom de Benoît
XVI.

"Ce n'est pas le cas cette fois. Le choix va devoir être fait parmi
un, deux, trois, quatre, une dizaine d'autres candidats (...). Nous ne
savons encore vraiment rien. Il faudra attendre les résultats du premier
tour de scrutin."

Personne à l'époque moderne n'a obtenu la majorité nécessaire des
deux tiers - 77 voix en l'occurrence - dès le premier tour. Les
cardinaux organiseront jusqu'à quatre tours de scrutin les jours
suivants - deux le matin et deux l'après-midi - jusqu'à ce qu'un nouveau
pape soit élu.

DYNAMIQUE

Les neuf derniers conclaves ont duré en moyenne trois jours. Aucun
n'a duré plus de cinq jours. L'objectif est d'avoir un nouveau souverain
pontife pour les cérémonies de la semaine sainte, qui débuteront le
dimanche des Rameaux, le 24 mars, et culmineront une semaine plus tard
le dimanche de Pâques marquant la résurrection du Christ.

"Il y a une dynamique qui prend le dessus une fois qu'ils sont dans
la chapelle Sixtine. Le premier tour sert en quelque sorte à afficher
les noms. Nous aurons un pape pour la fin de la semaine", assure le père
Rosica.

Pour préparer le cérémonial électoral, le balcon central de la
basilique Saint-Pierre a été orné de rideaux cramoisis. Tout doit être
prêt pour la première apparition du nouveau pape.

Le 266e souverain pontife devra prendre position sur une série de
problèmes qui ont ébranlé le pontificat de Benoît XVI - prêtres accusés
d'abus sexuels sur des mineurs, polémique sur le préservatif, mauvais
fonctionnement et rivalités au sein de la Curie, l'administration
vaticane, etc.

Ainsi, bien qu'âgé de moins de 80 ans, le cardinal Keith O'Brien,
archevêque d'Edimbourg, ne participe pas au conclave, pour "comportement
inapproprié" envers de jeunes prêtres.

Selon les spécialistes du Vatican, Angelo Scola pourrait être le
mieux placé pour comprendre les arcanes d'une administration pontificale
dominée par les Italiens mais dont il ne fait pas partie, et être à
même de la réformer rapidement.

La faction représentant la Curie au conclave soutiendrait Odilo
Scherer, qui a travaillé pendant sept ans à la Congrégation des évêques
du Vatican. S'il l'emportait, il serait le premier pape non européen
depuis quelque 1.300 ans.

Si aucun des deux camps ne parvient à rallier suffisamment de
soutiens, les cardinaux pourraient s'unir sur un candidat de compromis.
Les noms du Canadien Marc Ouellet, des Américains Sean O'Malley et
Timothy Dolan et de l'Argentin Leonardo Sandri reviennent souvent dans
les conversations.

Ce qui se jouera au coeur de la chapelle Sixtine est censé resté
secret. Les cardinaux doivent le jurer. Le personnel qui sera en contact
avec eux, pour la restauration ou la blanchisserie par exemple, devait
également s'engager sous serment lundi à ne rien révéler de ce qu'il
pourrait entendre.

Seule la fumée qui s'échappera de la cheminée installée au-dessus de
la chapelle - noire si le scrutin en cours ne permet pas de faire
émerger un nom, blanche en cas d'élection d'un nouveau pape - permettra
au monde extérieur de suivre le processus électoral.

Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime12.03.13 9:54

Source Le Parisien
Aujourd'hui,
Le programme du conclave

6 heures : les princes de l'Eglise entrent dans les murs du Vatican,
pour emménager dans la Maison Sainte Marthe, un ancien hospice où ils
habiteront tant qu'ils n'auront pas élu le nouveau chef d'une Eglise
d'1,2 milliard de fidèles.

8h30 : une messe «pro eligendo Pontifice» (pour l'élection du pontife
romain) est célébrée dans la basilique Saint-Pierre par le cardinal
Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège. Des milliers de fidèles qui font
en général la queue de bon matin sont censés y assister.

16h30 : les cardinaux entrent en procession dans la Chapelle Sixtine
peinte par Michel-Ange, accompagnés du chant de la litanie des saints.
Chacun d'eux devra, la main posée sur l'Evangile, «jurer de garder le
secret absolu sur tout ce qui concerne directement ou indirectement les
votes et les scrutins pour l'élection du souverain pontife».

17 heures : selon un rituel immuable et strict, hérité du Moyen-Age, les
portes seront ensuite fermées «à clé», d'où l'origine du nom de
«Conclave». Totalement coupés du monde, les cardinaux procèdent alors au
premier vote.

Quatre scrutins sont ensuite prévus chaque jour, deux en matinée et deux
l'après-midi. Tous les bulletinssont brûlés en fin de journée pour
effacer toute trace de scrutins très secrets dont les cardinaux ne
peuvent faire état, même longtemps après. Grâce à l'adjonction de
fumigènes, s'échappera une fumée noire si aucun pape n'est élu, blanche
en cas d'élection.

Selon les vaticanistes, et sauf surprise, le conclave qui s'ouvre devrait être court, de deux à quatre jours au maximum.
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime16.03.13 17:10

Bienvenue au Pape François !quelle surprise !peut-être un peu âgé?un brin conservateur(toujours contre avortement et euthanasie,le contraire serait étonnant).Un pape tout en blanc qui demande de faire silence et de prier pour lui,cela a un impact médiatique.Ce qu'on dit de lui à propos de Pinochet,je m'en fous.J'attends..non seulement des paroles,mais aussi des actes.Des paroles et des actes,cela ne vous rappelle rien?François Hollande candidat sur France 2 !ce cher FH avec sa "blaguounette"("la France n'a pas de candidat à présenter à l'élection du successeur de Benoît XVI").Ils ont tous les deux...le même prénom François ! ! !...quel est celui qui "règnera"( ! ! !) le plus longtemps ???Le Pape François va-t-il avoir la possibilité de réformer la Curie?Je doute !...tout en espérant !
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime16.03.13 21:40

Le Pape confirme un pontificat de rupture pour l'Église


Mots clés : Pape François, Vatican
Par Jean-Marie Guénois Mis à jour le 16/03/2013 à 16:32 | publié le 16/03/2013 à 15:36 Réactions (135)
Le Pape, samedi au Vatican, en compagnie de Frederico Lombardi.
Le Pape, samedi au Vatican, en compagnie de Frederico Lombardi. Crédits photo : L'Osservatore Romano/AP


VIDÉO - François a expliqué samedi se centrer sur le Christ et tout autant sur la « pauvreté » avec cette phrase programme : « je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres ».


De notre envoyé spécial à Rome

Encore une improvisation. Trois jours après son élection, le pape François a reçu la presse comme il est d'usage après un conclave. Une nouvelle fois, il s'est éloigné de son texte, a pris les 5000 journalistes présents à témoins, avec beaucoup d'humour, en leur racontant pourquoi il avait choisi le prénom de François et pourquoi il va être la marque de son pontificat. Ce qui confirme une rupture importante.

Un pontificat, donc, à la fois «centré sur le Christ» - et non sur «le pape» ou sur «l'Église» - mais tout autant sur la «pauvreté» avec cette phrase programme: «comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres». Mais aussi, c'est également nouveau, sur le respect de la création, donc l'écologie… Le tout à l'image de Saint François d'Assise.

Il a aussi demandé aux journalistes de faire l'effort de saisir la nature non «politique» de l'Église mais «spirituelle». Et il a bouleversé l'assemblée au moment de la bénédiction finale qu'il a donnée «en silence» et dans le respect des «consciences» de chacun. C'est nouveau également et c'est une marque typique de la spiritualité jésuite: «parce que beaucoup parmi vous n'appartiennent pas à l'Église catholique et que d'autres ne sont pas croyants, je vous donne cette bénédiction dans mon cœur, en silence, à chacun de vous, en respectant la conscience de chacun mais en sachant que chacun de vous est fils de Dieu»

«N'oublie jamais les pauvres»

Mais le cœur de cette audience aura été la confidence improvisée sur le choix de son prénom de pape, lié à François d'Assise (1182-1226). Cet «homme de la pauvreté» réforma une Église catholique, alors en piteux état, par son seul exemple. «Savez-vous pourquoi l'Évêque de Rome, a lancé le Pape, a voulu s'appeler Francesco? Lors de l'élection, j'avais à mes côté l'archevêque émérite de Sao Paolo et le Préfet émérite de la congrégation pour le Clergé, le cardinal Claudio Hummes. Un grand ami, un grand ami… Quand la chose devenait un peu dangereuse («pericolosa»), il me réconfortait! Et quand les comptes sont arrivés aux deux tiers et que l'applaudissement habituel eut lieu parce que le Pape était élu, il m'a pris dans les bras, il m'a embrassé et il m'a dit: ‘n'oublie jamais les pauvres'. Ce mot m'est resté, les pauvres, les pauvres. Ensuite, en pensant aux pauvres, j'ai pensé à Saint François d'Assise. Puis j'ai pensé aux guerres pendant que le scrutin montait, jusqu'à la fin de tous les votes. Et François est l'homme de la paix. Et c'est ainsi que m'est venu le nom de François dans mon cœur, François d'Assise. L'homme de la pauvreté, l'homme de la paix, l'homme qui aime (...)»

Et puis le Pape, s'est arrêté un court instant et a lancé de tout son cœur: «Comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres!»






Il a ensuite repris ce récit aussi incroyable qu'inédit: «Quelqu'un m'a alors dit: ‘Tu devrais prendre le prénom Adrien! Car Adrien VI a été un réformateur et il y a un besoin de réformer.' Un autre m'a dit: ‘Ton nom devrait être Clément.' ‘Pourquoi?', ai-je demandé. ‘Clément XV! Comme cela tu vengerais de Clément XIV qui a supprimé la Compagnie de Jésus!'» Eclat général de rire: la Compagnie de Jésus est le nom officiel de l'ordre des Jésuites…

Un autre passage au début de cette audience est capital pour saisir la vision de l'Église de ce nouveau pape: «L'Église n'a pas une nature politique mais essentiellement spirituelle. C'est le peuple de Dieu, le saint peuple de Dieu - le Pape a pesé ici chaque mot - qui marche vers la rencontre avec Jésus Christ. C'est seulement en se mettant dans cette perspective que l'on peut faire comprendre, à la raison, ce que fait l'Église catholique. Le Christ est le pasteur de l'Église mais sa présence dans l'histoire de l'Église passe à travers la liberté des hommes. Parmi eux, un homme est choisi pour servir comme son vicaire, successeur de l'apôtre Pierre. Mais Christ est le centre, non pas le successeur de Pierre. Christ est le centre! Il est la référence fondamentale, le cœur de l'Église… Sans Lui, Pierre et l'Église n'existeraient pas et n'auraient pas de raison d'être.»

Dans cette perspective il a alors commenté la renonciation de son prédécesseur: «Comme l'a répété plusieurs fois Benoît XVI, le Christ est présent et il guide son Église. En dernière analyse, et par rapport à tout ce qui vient d'arriver, le protagoniste est l'Esprit saint. Il a inspiré la décision de Benoît XVI pour le bien de l'Église. L'Esprit Saint a été dans la prière et dans l'élection des cardinaux. Il est important, chers amis, de tenir compte de cette façon d'interpréter les choses. C'est cette hermétique qui permet de mettre à jour, en lumière, le cœur des événements de ces derniers jours.»

Et il a une nouvelle fois insisté pour demander aux journalistes: «Cherchez toujours plus la vraie nature de l'Église et son chemin dans le monde, avec ses vertus et avec ses pêchés».
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Le pape François ne vit qu'avec un seul poumon


Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! 240-pape


La santé du nouveau pape François ne serait pas de fer ! Jorge Mario
Bergoglio, de son vrai nom, ne vit qu'avec un seul poumon depuis une opération
subie à l'âge de 20 ans. Appelée "pneumonectomie", l'ablation de la totalité
d'un des deux poumons, est loin d'être anodine. Dans 90% des cas, elle est
indiquée dans les affections tumorales (cancer pulmonaire...). Elle peut aussi
faire suite à certaines maladies bronchiques compliquées d'infection
(tuberculose...), ce qui semble être le cas pour le pape François, et à
certaines formes d'emphysème. D'après le Dr Richard Shemin, interrogé par le
HuffingtonPost, l'ablation du poumon du pape effectuée pendant sa
jeunesse ne devrait pas "limiter son espérance de vie". Rappelons qu'il est
aujourd'hui âgé de 76 ans.
Comment vit-on avec un seul poumon ?
On peut très bien vivre avec un seul poumon, même le plus petit (le
poumon gauche qui n'a que 2 lobes, contre 3 pour le poumon droit). Le poumon qui
reste s'élargit en fait pour s'occuper de l'oxygénation nécessaire à la
circulation du sang. La respiration n'est pas aussi efficace qu'avec deux
poumons en bon état mais il n'y a pas besoin de recourir à une assistance
artificielle.
Comment se passe cette intervention ? La
pneumonectomie est réalisée sous anesthésie générale et par thoracotomie. Elle
consiste à ouvrir la cage thoracique et à écarter les côtes pour en extraire le
poumon. Progressivement, dans les semaines suivant l'intervention, la cavité
laissée libre par le retrait du poumon va se combler. La durée
d'hospitalisation est généralement de 2 semaines.
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C'est tout de même bizarre que les cardinaux aient élu un pape âgé qui a un seul poumon.
Ce sera sans doute un pape de transition..
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Dernière modification : 28/03/2013

- Benoît XVI - Pape François - Vatican


Le pape François imprime son style pour sa première Semaine sainte

© AFP

Jeudi marque le début des célébrations de la Semaine sainte, la première pour le pape François qui a décidé de célébrer la messe de la Cène dans une prison pour mineurs et d’y laver les pieds des détenus.


Par Amara MAKHOUL-YATIM (texte)


Jeudi 28 mars marque le coup d’envoi des célébrations de la Semaine sainte, la première du pape argentin François. La foule, traditionnellement nombreuse au Vatican lors des célébrations de ce temps fort de la vie chrétienne, devrait l'être d'autant plus cette année tant le pape du Nouveau Monde a déjà séduit les catholiques par son style simple et ses gestes spontanés qui ont marqué les premières semaines de son pontificat.

Tôt jeudi, François a ainsi célébré la traditionnelle chrismale - le pape y consacre traditionnellement le saint-chrême, une huile utilisée pour certains sacrements dont le baptême - dans la basilique Saint-Pierre devant des centaines de prêtres. Il les a de nouveau appelés à rester au plus près des fidèles. Le prêtre "qui ne sort pas de lui-même au-lieu de devenir un médiateur se convertit peu à peu en intermédiaire. Il devient un gestionnaire", a-t-il ainsi prévenu.

Le pape François lavera les pieds de prisonniers

Nombre de catholiques enthousiasmés par le style novateur du pape s’attendent à des surprises. Et ils ne devraient pas être déçus. François innovera en effet dès jeudi. Il a fait le choix de célébrer la Cène, commémoration du dernier repas du Christ, non pas dans le cadre solennel de la basilique Saint-Jean de Latran, mais dans le centre de détention pour mineurs de Casal del Marmo, situé à la périphérie de Rome. La célébration du Jeudi saint est traditionnellement ponctuée par le lavement des pieds en souvenir du geste qu’avait accompli Jésus pour ses apôtres à la veille de sa mort, selon les Evangiles. Signe de l'importance que le pape jésuite accorde à la proximité avec les plus marginalisés, le pape lavera donc les pieds à douze jeunes détenus, de différentes nationalités et confessions.

Si le choix est étonnant de la part du pape François, il n’est pas nouveau pour l’ex-archevêque de Buenos Aires qui avait déjà l'habitude de se rendre dans des prisons, des hôpitaux ou encore des hospices. Le porte-parole du Saint-Siège, le père Lombardi, n'a pas spécifié si le pape laverait les pieds de jeunes filles. Laver les pieds à des femmes, ce qu'avait déjà effectué le cardinal Bergoglio à Buenos Aires, pourrait être mal accueilli dans les milieux traditionalistes. Selon la "volonté expresse" de François, la cérémonie sera "extrêmement simple" et la messe ne sera pas retransmise en direct. Une rencontre avec des jeunes est également prévue dans le gymnase de la prison.

Les chrétiens d’Orient au cœur des prières du Vendredi saint

Autre temps fort de la Semaine pascale : le Vendredi saint. Après la récitation dans l'après-midi de la Passion du Christ dans la basilique vaticane, François présidera le soir le chemin de croix au Colisée.

Alors que l'an dernier Benoît XVI, très fatigué, écoutait les méditations assis sous un dais au-dessus de l'amphithéâtre, Jorge Bergoglio pourrait prendre part partiellement au chemin de croix. Il pourrait ainsi porter la croix de bois au moins lors d'une des 14 stations de ce parcours qui commémore la montée au Calvaire à Jérusalem du condamné à mort Jésus.

Particularité de cette année, les chrétiens d’Orient seront au cœur des méditations du Vendredi saint. Bien avant sa démission, Benoît XVI avait chargé le patriarche maronite libanais Bechara Raï de les proposer. Elles ont été rédigées par de jeunes Libanais sous la houlette du patriarche. Une manière de mettre en relief les communautés catholiques orientales, minoritaires dans une région secouée par les violences avec notamment la guerre en Syrie. Les récents bouleversements qu’on connu les pays arabes ont rendu plus difficile la coexistence entre musulmans et chrétiens. Et l’inquiétude des chrétiens de la région est grande face à la montée de l'islamisme et à l’exode de nombreux chrétiens vers l'Occident.

Le marathon se poursuivra le lendemain samedi avec la veillée pascale qui célèbre dans la nuit de Pâques la résurrection de Jésus. La messe aura lieu à la Basilique Saint-Pierre et le pape y bénira le feu et allumera le cierge pascal. Il est aussi de tradition que le pape baptise plusieurs adultes.

Dimanche enfin, ce sera le jour des grandes foules place Saint-Pierre. François y célèbrera la messe de Pâques avant de prononcer, depuis la loggia centrale de la basilique, la bénédiction "Urbi et Orbi" . L'an dernier, Benoît XVI avait souhaité bonne Pâques en 65 langues, de l'Araméen, langue parlée par Jésus et encore vivante en Syrie notamment, au Kirundi, une langue du Burundi.
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Vatican : ces catholiques ennemis du pape François

Le Point.fr - Publié le 08/08/2013 à 15:27 - Modifié le 08/08/2013 à 15:50

Les réseaux traditionalistes ont le nouveau souverain pontife dans leur ligne de mire. Son style réformateur et qui détonne est loin de faire l'unanimité.

De notre correspondant à Rome, Dominique Dunglas


François ne compte pas que des amis. Alors que la popularité du souverain pontife argentin croît dans le monde, les réseaux traditionalistes s'inquiètent du vent des réformes apportées à l'Église par Jorge Mario Bergoglio. Et c'est sur leurs sites qu'ils attaquent l'évêque de Rome.

Favorable à une "rénovation de l'Église dans le sillon de la tradition", le blog messainlatino.it revient sur le refus de François de "juger" les homosexuels. "Vous êtes le pape, c'est vous qui avez les clés pour ouvrir ou fermer le royaume des cieux !" Pour messainlatino.it, l'acceptation des homosexuels prônée par Bergoglio - même si c'était déjà la position officielle de l'Église catholique - pourrait provoquer une crise d'identité dans la chrétienté. "C'est encore plus grave que la pastorale de Lampedusa sur les immigrés clandestins, la samba épiscopale de Rio, le refus des ornements pontificaux."

"Style misérabiliste et démagogique"


Et les critiques ne s'arrêtent pas aux portes de l'Italie. Groupe traditionaliste américain, Traditioninaction.org accuse François d'être un "clown" pour avoir coiffé une enfant de sa calotte papale. "François s'identifie à un vieux grand-père et démontre que les symboles pontificaux sont inutiles. C'est un exemple supplémentaire de la désacralisation de la papauté afin de la salir et de la faire avorter. Le style Bergoglio est misérabiliste et démagogique."


Le site Corrispondenzaromana.it s'inquiète quant à lui de la nomination par le pape d'un commissaire du Vatican pour régenter l'institut religieux des franciscains de l'Immaculée, ardent défenseur de la messe en latin. "Non seulement cette décision a écarté toute la direction d'un ordre florissant, mais elle a anéanti le motu proprio émis par Benoît XVI sur la libéralisation de la messe dans le rite grégorien et, en définitive, la sainte messe elle-même." La nouvelle direction confiée à "une minorité de frères rebelles et progressistes" conduira l'institut au désastre.

"Innombrables sacrilèges"


Mais François est surtout détesté par les fidèles de Marcial Maciel Degollado, le fondateur mexicain des Légionnaires du Christ, coupable de nombreux abus sexuels et aujourd'hui décédé, que Bergoglio avait combattu alors qu'il était encore archevêque de Buenos Aires. Dans le National Catholic Register, ces derniers voient dans l'élection du pape argentin "un exemple des nouveautés de la médiocrité catholique".


Dénonçant la messe de Rio au cours de laquelle les prêtres ont distribué l'eucharistie dans des verres en plastique, ils affirment : "Un jour, le Seigneur demandera des comptes pour les innombrables sacrilèges commis par des millions de fidèles, des milliers de prêtres, des centaines d'évêques... et par un pape." Ambiance...
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime08.08.13 16:13

Pour répondre à ces catholiques,un Pape ne démissionne pas.Or Benoît XVI a démissionné... ...(peut-être à cause de ces catholiques ? )
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime01.09.13 9:15

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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime01.09.13 9:19

Un Pape qui rigole,ce n'est pas sérieux,tout de même ! ! !

Je l'aime beaucoup,ce Pape François...
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MessageSujet: Re: Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er !   Le successeur de Benoît XVI,LE PAPE FRANCOIS 1er ! Icon_minitime21.09.13 10:54

Pape François : «Je suis un pécheur un peu rusé, un peu ingénu»
Home ACTUALITE Société
Par Jean-Marie Guénois
Mis à jour hier
Publié le 19/09/2013 à 17:00

Le pape François.

DOCUMENT - Le pape François vient d'accorder une très longue interview aux revues jésuites du monde entier. Elle éclaire le sens d'un pontificat encore difficile à décrypter. Publiée intégralement sur le site de la revue Études, en voici les principaux extraits.


Le secret a été incroyablement bien gardé. Sans doute parce qu'il était aux mains des Jésuites, cet ordre religieux prestigieux fondé par l'Espagnol saint Ignace de Loyola et reconnu par l'Église en 1540, et dont le pape François est issu. Premier jésuite de l'histoire de l'Église à avoir été élu sur le trône de Pierre, il a choisi de confier la première grande interview écrite de son pontificat - simultanément publiée le mercredi 19 septembre à 17h, heure de Rome - à une quarantaine de revues jésuites dans le monde. En France, c'est la revue intellectuelle Études qui délivre sur son site l'intégralité de l'entretien qui a été accordé au directeur de la revue La civilta cattolica, le P. Antonio Spadaro, jésuite italien.

Ce dernier a rencontré François dans son petit bureau de la chambre 201 de la maison Sainte Marthe du Vatican où il réside désormais, pendant six heures, à trois reprises, les 19, 23 et 29 août, donc après le retour du Pape des JMJ de Rio. Il raconte que «ce fut une conversation plutôt qu'une interview» et que, «sur le plan linguistique, nous passions sans rupture de l'italien à l'espagnol». Il ne précise pas si le Pape a revu la version finale, ce qui paraît évident, qui demeurera comme un document très éclairant sur ce pontificat surprenant et encore difficile à saisir.

Les passages publiés sont extraits de la version officielle française disponible sur le site de la revue Etudes et dont la traduction a été établie par deux jésuites français: François Euvé, directeur de cette revue, et Hervé Nicq. Quant aux notes explicatives [NDLR], elles sont de la rédaction du Figaro. L'interview couvre beaucoup d'aspects de sa personnalité, de ses sources spirituelles et culturelles, de sa vision de la gouvernance de l'Église et des défis de son pontificat. En voici une sélection.

LA PERSONNALITÉ DU PAPE

• Sa vision de lui-même

«Je ne sais pas quelle est la définition la plus juste… Je suis un pécheur. C'est la définition la plus juste… Ce n'est pas une manière de parler, un genre littéraire. Je suis un pécheur. (…) Si, je peux peut-être dire que je suis un peu rusé (un po'furbo), que je sais manœuvrer (muoversi), mais il est vrai que je suis aussi un peu ingénu. Oui, mais la meilleure synthèse, celle qui est la plus intérieure et que je ressens comme étant la plus vraie est bien celle-ci: je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard. (…) Je suis un homme qui est regardé par le Seigneur.»

• Son besoin de ne pas être seul

«La communauté est pour moi vraiment fondamentale. J'ai toujours cherché une vie communautaire. Comme prêtre, je ne me voyais pas seul: j'ai besoin d'une communauté. C'est pourquoi je suis là, à Sainte-Marthe. Quand j'ai été élu, j'habitais par hasard dans la chambre 207. La chambre où nous sommes maintenant, la 201, était une chambre d'hôte. J'ai choisi de m'y installer car, quand j'ai pris possession de l'appartement pontifical, j'ai entendu distinctement un “non” à l'intérieur de moi. L'appartement pontifical du Palais apostolique n'est pas luxueux. Il est ancien, fait avec goût, mais pas luxueux. Cependant, il est comme un entonnoir à l'envers. S'il est grand et spacieux, son entrée est vraiment étroite. On y entre au compte-gouttes, et moi, sans les personnes, non, je ne peux pas vivre. J'ai besoin de vivre ma vie avec les autres.»

• Sa méthode de décision

«Ce discernement requiert du temps. Nombreux sont ceux qui pensent que les changements et les réformes peuvent advenir dans un temps bref. Je crois au contraire qu'il y a toujours besoin de temps pour poser les bases d'un changement vrai et efficace. Ce temps est celui du discernement. Parfois au contraire le discernement demande de faire tout de suite ce que l'on pensait faire plus tard. C'est ce qui m'est arrivé ces derniers mois. Le discernement se réalise toujours en présence du Seigneur, en regardant les signes, étant attentif à ce qui arrive, au ressenti des personnes, spécialement des pauvres. Mes choix, même ceux de la vie quotidienne, comme l'utilisation d'une voiture modeste, sont liés à un discernement spirituel répondant à une exigence qui naît de ce qui arrive, des personnes, de la lecture des signes des temps. Le discernement dans le Seigneur me guide dans ma manière de gouverner. Je me méfie en revanche des décisions prises de manière improvisée. Je me méfie toujours de la première décision, c'est-à-dire de la première chose qui me vient à l'esprit lorsque je dois prendre une décision. En général elle est erronée. Je dois attendre, évaluer intérieurement, en prenant le temps nécessaire. La sagesse du discernement compense la nécessaire ambiguïté de la vie et fait trouver les moyens les plus opportuns, qui ne s'identifient pas toujours avec ce qui semble grand ou fort.»



• Ses difficultés avec les Jésuites

«J'ai été moi-même témoin d'incompréhensions et de problèmes que la Compagnie a vécus récemment. Ce furent des temps difficiles, spécialement quand il s'est agi d'étendre le “quatrième vœu” d'obéissance au pape à tous les jésuites et que cela ne s'est pas fait. Ce qui me rassurait au temps du père Arrupe [alors supérieur général des jésuites de 1965 à 1981, NDLR], c'est qu'il était un homme de prière. Il passait beaucoup de temps en prière. Je me souviens de lui priant assis par terre, en tailleur, comme le font les Japonais. C'est pour cela qu'il avait une attitude juste et qu'il a pris les bonnes décisions.»

• Son naturel optimiste

«Je n'aime pas utiliser le mot “optimiste” parce qu'il décrit une attitude psychologique. Je préfère le mot “espérance”. (…) L'espérance chrétienne n'est pas un fantôme et elle ne trompe pas. C'est une vertu théologale et donc, finalement, un cadeau de Dieu qui ne peut pas se réduire à l'optimisme qui n'est qu'humain.»

• Sa façon de prier

«Je prie l'Office chaque matin. J'aime prier avec les psaumes. Je célèbre ensuite la messe. Et je prie le rosaire. Ce que je préfère vraiment, c'est l'Adoration du soir, même quand je suis distrait, que je pense à autre chose, voire quand je sommeille dans ma prière. Entre 7 et 8 heures du soir, je me tiens devant le saint sacrement pour une heure d'adoration. Mais je prie aussi mentalement quand j'attends chez le dentiste ou à d'autres moments de la journée. La prière est toujours pour moi une prière “mémorieuse” (memoriosa), pleine de mémoire, de souvenirs, la mémoire de mon histoire ou de ce que le Seigneur a fait dans son Église ou dans une paroisse particulière. (…) Je me demande: “Qu'ai-je fait pour le Christ? Qu'est-ce que je fais pour le Christ? Que dois-je faire pour le Christ?” (…) Par-dessus tout, je sais que le Seigneur se souvient de moi. Je peux L'oublier, mais je sais que Lui, jamais. Jamais Il ne m'oublie.»

• Sa vision de Dieu

«Mais le Dieu “concret”, pour ainsi dire, est aujourd'hui. C'est pourquoi les lamentations ne nous aideront jamais à trouver Dieu. Les lamentations qui dénoncent un monde “barbare” finissent par faire naître à l'intérieur de l'Église des désirs d'ordre entendu comme pure conservation ou réaction de défense. Non: Dieu se rencontre dans l'aujourd'hui.»

L'HOMME DE GOUVERNEMENT

• Sa vision du pouvoir

«À dire vrai, dans mon expérience de supérieur dans la Compagnie je ne me suis pas toujours comporté ainsi. Je n'ai pas toujours fait les consultations nécessaires. Et cela n'a pas été une bonne chose. Au départ, ma manière de gouverner comme jésuite comportait beaucoup de défauts. C'était un temps difficile pour la Compagnie: une génération entière de jésuites avait disparu. C'est ainsi que je me suis retrouvé provincial très jeune. J'avais 36 ans: une folie (una pazzia)! Il fallait affronter des situations difficiles et je prenais mes décisions de manière brusque et individuelle. Mais je dois ajouter une chose: quand je confie une tâche à une personne, je me fie totalement à elle ; elle doit vraiment faire une grosse erreur pour que je la reprenne. Cela étant, les gens se lassent de l'autoritarisme. Ma manière autoritaire et rapide de prendre des décisions m'a conduit à avoir de sérieux problèmes et à être accusé d'ultra-conservatisme. J'ai vécu un temps de profondes crises intérieures quand j'étais à Cordoba. Voilà, non, je n'ai certes pas été une bienheureuse Imelda, mais je n'ai jamais été de droite. C'est ma manière autoritaire de prendre les décisions qui a créé des problèmes.



Je partage cette expérience de vie pour faire comprendre quels sont les dangers du gouvernement. Avec le temps, j'ai appris beaucoup de choses. Le Seigneur m'a enseigné à gouverner aussi à travers mes défauts et mes péchés. C'est ainsi que, comme archevêque de Buenos Aires, je réunissais tous les quinze jours les six évêques auxiliaires et, plusieurs fois par an, le conseil presbytéral. Les questions étaient posées, un espace de discussion était ouvert. Cela m'a beaucoup aidé à prendre les meilleures décisions. Maintenant, j'entends quelques personnes me dire: “Ne consultez pas trop, décidez.” Au contraire, je crois que la consultation est essentielle. Les consistoires, les synodes sont, par exemple, des lieux importants pour rendre vraie et active cette consultation. Il est cependant nécessaire de les rendre moins rigides dans leur forme. Je veux des consultations réelles, pas formelles. La consulte des huit cardinaux, ce groupe consultatif outsider [qui va se réunir début octobre à Rome pour travailler sur la réforme de la curie, NDLR] n'est pas seulement une décision personnelle, mais le fruit de la volonté des cardinaux, ainsi qu'ils l'ont exprimée dans les congrégations générales avant le conclave. Et je veux que ce soit une consultation réelle, et non pas formelle.»

• Sa vision de la réforme

«Les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, c'est-à-dire qu'elles viennent dans un deuxième temps. La première réforme doit être celle de la manière d'être. Les ministres de l'Évangile doivent être des personnes capables de réchauffer le cœur des personnes, de dialoguer et cheminer avec elles, de descendre dans leur nuit, dans leur obscurité, sans se perdre. Le peuple de Dieu veut des pasteurs et pas des fonctionnaires ou des clercs d'État.»

• Sa vision de la curie romaine

«Les dicastères [ministères, NDLR] romains sont au service du pape et des évêques: ils doivent aider soit les Églises particulières soit les conférences épiscopales. Ils sont des organismes d'aide. Dans certains cas, quand ils ne sont pas bien compris, ils courent le risque de devenir plutôt des organismes de censure. C'est impressionnant de voir les dénonciations pour manque d'orthodoxie qui arrivent à Rome! Je crois que ces cas doivent être étudiés par les conférences épiscopales locales, auxquelles Rome peut fournir une aide pertinente. De fait, ces cas se traitent mieux sur place. Les dicastères romains sont des médiateurs et non des intermédiaires ou des gestionnaires. (…) Il est peut-être temps de changer la manière de faire du synode [organisme romain, créé par le concile Vatican II, censé faire travailler les évêques du monde entier entre eux, NDLR] car celle qui est pratiquée actuellement me paraît statique. Cela pourra aussi avoir une valeur œcuménique, tout particulièrement avec nos frères orthodoxes. D'eux, nous pouvons en apprendre davantage sur le sens de la collégialité épiscopale et sur la tradition de la synodalité [terme ecclésial qui désigne la gouvernance fondée non sur un seul mais sur la consultation permanente des évêques, censés guider l'Église, NDLR].»

SA VISION DU MONDE ET DE L'ÉGLISE

• Les urgences pour l'Église

«Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l'Église aujourd'hui, c'est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l'Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s'il a du cholestérol et si son taux de sucre est trop haut! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas. (…) L'Église s'est parfois laissé enfermer dans des petites choses, de petits préceptes. Le plus important est la première annonce: “Jésus-Christ t'a sauvé!”»

«Cette Église avec laquelle nous devons sentir, c'est la maison de tous, pas une petite chapelle qui peut contenir seulement un petit groupe de personnes choisies. Nous ne devons pas réduire le sein de l'Église universelle à un nid protecteur de notre médiocrité. Et l'Église est mère. L'Église est féconde. Elle doit l'être.»

«Au lieu d'être seulement une Église qui accueille et qui reçoit en tenant les portes ouvertes, cherchons plutôt à être une Église qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d'elle-même et d'aller vers celui qui ne la fréquente pas, qui s'en est allé ou qui est indifférent.»

• Sa vision des prêtres, religieux et religieuses

«Les ministres de l'Église doivent être avant tout des ministres de miséricorde. Le confesseur, par exemple, court toujours le risque d'être soit trop rigide soit trop laxiste. Aucune des deux attitudes n'est miséricordieuse, parce qu'aucune ne fait vraiment cas de la personne. Le rigoureux s'en lave les mains parce qu'il s'en remet aux commandements. Le laxiste s'en lave les mains en disant simplement: “Cela n'est pas un péché” ou d'autres choses du même genre. Les personnes doivent être accompagnées et les blessures soignées.»



«Quand je me rends compte de comportements négatifs des ministres de l'Église, de personnes consacrées, hommes ou femmes, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est: “voici un célibataire endurci” ou “voici une vieille fille”. Ils ne sont ni père ni mère. Ils n'ont pas été capables de donner la vie. En revanche, lorsque je lis la vie des missionnaires salésiens qui sont allés en Patagonie, je lis une histoire de vie, de fécondité.»

• La «sainteté» de l'Église

«Je vois la sainteté du peuple de Dieu dans sa patience: une femme qui fait grandir ses enfants, un homme qui travaille pour apporter le pain à la maison, les malades, les vieux prêtres qui ont tant de blessures mais qui ont le sourire parce qu'ils ont servi le Seigneur, les sœurs qui travaillent tellement et qui vivent une sainteté cachée. Cela est pour moi la sainteté commune. J'associe souvent la sainteté à la patience: pas seulement la patience comme hypomonè (supporter le poids des événements et des circonstances de la vie), mais aussi comme constance dans le fait d'aller de l'avant, jour après jour. C'est cela, la sainteté de l'Iglesia militante (Église militante) dont parle aussi saint Ignace. Cela a été celle de mes parents: de mon père, de ma mère, de ma grand-mère Rosa qui m'a fait tant de bien. Dans mon bréviaire, j'ai le testament de ma grand-mère Rosa, et je le lis souvent: pour moi, c'est comme une prière. C'est une sainte qui a tant souffert, moralement aussi, et elle est toujours allée de l'avant avec courage.»

• Les homosexuels

«À Buenos Aires, j'ai reçu des lettres de personnes homosexuelles, qui sont des “blessés sociaux”, parce qu'elles se sentent depuis toujours condamnées par l'Église. Mais ce n'est pas ce que veut l'Église. Lors de mon vol de retour de Rio de Janeiro, j'ai dit que, si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu'elle est en recherche de Dieu, je ne suis personne pour la juger. Disant cela, j'ai dit ce que dit le Catéchisme [de l'Église catholique, NDLR]. La religion a le droit d'exprimer son opinion au service des personnes, mais Dieu dans la création nous a rendus libres: l'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible. Un jour, quelqu'un m'a demandé d'une manière provocatrice si j'approuvais l'homosexualité. Je lui ai alors répondu avec une autre question: “Dis-moi: Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l'existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant?” Il faut toujours considérer la personne.»

• Place des questions morales

«C'est aussi la grandeur de la confession: le fait de juger au cas par cas et de pouvoir discerner ce qu'il y a de mieux à faire pour une personne qui cherche Dieu et sa grâce. Le confessionnal n'est pas une salle de torture, mais le lieu de la miséricorde dans lequel le Seigneur nous stimule à faire du mieux que nous pouvons.»

«Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel et à l'utilisation de méthodes contraceptives. Ce n'est pas possible. Je n'ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l'a reproché. Mais lorsqu'on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l'Église, nous la connaissons, et je suis fils de l'Église, mais il n'est pas nécessaire d'en parler en permanence.»

«Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous équivalents. Une pastorale missionnaire n'est pas obsédée par la transmission désarticulée d'une multitude de doctrines à imposer avec insistance. L'annonce de type missionnaire se concentre sur l'essentiel, sur le nécessaire, qui est aussi ce qui passionne et attire le plus, ce qui rend le cœur tout brûlant, comme l'eurent les disciples d'Emmaüs. Nous devons donc trouver un nouvel équilibre, autrement l'édifice moral de l'Église risque lui aussi de s'écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l'Évangile. L'annonce évangélique doit être plus simple, profonde, irradiante. C'est à partir de cette annonce que viennent ensuite les conséquences morales.»

«L'annonce de l'amour salvifique de Dieu est premier par rapport à l'obligation morale et religieuse. Aujourd'hui, il semble parfois que prévaut l'ordre inverse.»

• Place de la femme

«Il est nécessaire d'agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l'Église. Je crains la solution du “machisme en jupe” car la femme a une structure différente de l'homme. Les discours que j'entends sur le rôle des femmes sont souvent inspirés par une idéologie machiste. Les femmes soulèvent des questions que l'on doit affronter. L'Église ne peut pas être elle-même sans les femmes et le rôle qu'elles jouent. La femme lui est indispensable. Marie, une femme, est plus importante que les évêques. Je dis cela parce qu'il ne faut pas confondre la fonction avec la dignité. Il faut travailler davantage pour élaborer une théologie approfondie du féminin. C'est seulement lorsqu'on aura accompli ce passage qu'il sera possible de mieux réfléchir sur le fonctionnement interne de l'Église. Le génie féminin est nécessaire là où se prennent les décisions importantes.»



• Place du doute

«Bien sûr, dans ce “chercher” et “trouver” Dieu en toutes choses, il reste toujours une zone d'incertitude. Elle doit exister. Si quelqu'un dit qu'il a rencontré Dieu avec une totale certitude et qu'il n'y a aucune marge d'incertitude, c'est que quelque chose ne va pas. C'est pour moi une clé importante. Si quelqu'un a la réponse à toutes les questions, c'est la preuve que Dieu n'est pas avec lui, que c'est un faux prophète qui utilise la religion à son profit. Les grands guides du peuple de Dieu, comme Moïse, ont toujours laissé un espace au doute. Si l'on doit laisser de l'espace au Seigneur, et non à nos certitudes, c'est qu'il faut être humble.»

• Place des certitudes

«Si le chrétien est légaliste ou cherche la restauration, s'il veut que tout soit clair et sûr, alors il ne trouvera rien. La tradition et la mémoire du passé doivent nous aider à avoir le courage d'ouvrir de nouveaux espaces à Dieu. Celui qui aujourd'hui ne cherche que des solutions disciplinaires, qui tend de manière exagérée à la “sûreté” doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique et non évolutive. De cette manière, la foi devient une idéologie parmi d'autres. Pour ma part, j'ai une certitude dogmatique: Dieu est dans la vie de chaque personne. Dieu est dans la vie de chacun. Même si la vie d'une personne a été un désastre, détruite par les vices, la drogue ou autre chose, Dieu est dans sa vie. On peut et on doit Le chercher dans toute vie humaine. Même si la vie d'une personne est un terrain plein d'épines et de mauvaises herbes, c'est toujours un espace dans lequel la bonne graine peut pousser. Il faut se fier à Dieu.»



• Priorité aux frontières

«Quand j'insiste sur la frontière, je me réfère à la nécessité pour l'homme de culture d'être inséré dans le contexte dans lequel il travaille et sur lequel il réfléchit. Il y a toujours en embuscade le danger de vivre dans un laboratoire. Notre foi n'est pas une foi-laboratoire mais une foi-chemin, une foi historique. Dieu s'est révélé comme histoire, non pas comme une collection de vérités abstraites. Je crains le laboratoire car on y prend les problèmes et on les transporte chez soi pour les domestiquer et les vernir, en dehors de leur contexte. Il ne faut pas transporter chez soi la frontière mais vivre sur la frontière et être audacieux»

• Évolution de la pensée de l'Église

«La compréhension de l'homme change avec le temps et sa conscience s'approfondit aussi. Pensons à l'époque où l'esclavage ou la peine de mort étaient admis sans aucun problème. Ainsi on grandit dans la compréhension de la vérité. Les exégètes et les théologiens aident l'Église à faire mûrir son propre jugement. Les autres sciences et leur évolution aident l'Église dans cette croissance en compréhension. Il y a des normes et des préceptes secondaires de l'Église qui ont été efficaces en leur temps, mais qui, aujourd'hui, ont perdu leur valeur ou leur signification. Il est erroné de voir la doctrine de l'Église comme un monolithe qu'il faudrait défendre sans nuance.»
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