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Claude Hury ✓

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Présidente de l'association «Ultime liberté»
Euthanasie et suicide assisté : nous perdons du temps et des personnes meurent dans des situations inhumaines


02 juillet 2013, 14:02



★La rédaction
Le comité national d'éthique (CCNE) recommande de ne pas légaliser l'euthanasie et le suicide assisté dans un avis intitulé «Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir». Claude Hury, fondatrice de l'association Ultime Liberté est déçue par cette décision et espère qu'un projet de loi sera vite mis en place pour autoriser le suicide assisté.





Cet avis du Comité consultatif national d'éthique contre le suicide assisté et l’euthanasie ne nous étonne pas. La surprise aurait été qu’ils proposent une loi sur ces sujets. Ni «Ultime liberté» ni L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) n’ont été auditionnées. Le président de la République François Hollande a parlé d’un grand débat national à venir. Il me semblait qu’il avait eu lieu l’an dernier avec la commission Sicard. Une concertation consiste dans l’écoute des citoyens et de leur avis. Le professeur Sicard a donné le sien. Aujourd’hui, c’est le comité national d’éthique et, fin 2013, il y aura à nouveau un débat national. Le référendum serait une bonne manière de connaître la position des Français mais aucun politique ne l’évoque.

Une fois de plus, la mise en place d’une loi est reportée. Pendant ce temps-là, des personnes souffrent et meurent dans des situations inadmissibles et inhumaines. La voilà la réalité du terrain. Le débat devait avoir lieu mi-juin, il est reporté à la fin de l’année, et finalement, nous perdons du temps. Pour nous qui sommes en bonne santé, cela ne pose pas de problèmes mais pour tous ceux qui sont dans une situation critique, c’est le cas. S’ils tombent sur un bon médecin, leur fin de vie peut se dérouler d’une manière très humaine, mais s’il y a vraiment une opposition des soignants, les situations traînent, laissant place à de l’agonie. C’est pour elles qu’il faudrait que cela aille plus vite.

Le comité n’utilise pas les vrais mots : c’est en fait une «sédation terminale»

Le comité national d’éthique reprend les éléments de la loi de M. Leonetti et toutes les critiques faites lors de la commission Sicard au dernier trimestre 2012. Une fois de plus, ils veulent que ce soit le monde médical qui choisisse et c’est décevant. Ils parlent de «sédation profonde» car ils ne veulent pas utiliser le mot «sédation terminale». Aujourd’hui, lorsque les médecins soulagent les douleurs ou la souffrance psychique des patients, ils ne sont pas soulagés en permanence. Pendant 24 heures, ils laissent «ré-émerger» les douleurs pour voir si la personne est encore consciente avant de lui réinjecter une dose de sédatifs. Avec la «sédation profonde», la personne ne se réveille plus à partir du moment où elle le souhaite, quand les douleurs sont trop difficiles. Je ne connais pas exactement les modalités mais je suppose que cela se ferait par une demande écrite ou par l’intermédiaire d’un tiers de confiance. Les médecins donnent leur accord. La sédation est continue. La mort peut venir au bout de quelques jours, mais le médecin se sent dédouaner car donner la mort n’est pas son intention.

Contrairement à l’association ADMD, nous pensons que c’est à l’individu de décider et de faire le geste final et non au médecin. Nous avons donc choisi de nous battre pour le modèle suisse, un suicide assisté de manière privilégiée. Quand il y a absolument besoin d’une tierce personne qui fasse le geste, nous appelons cela l’exception d’euthanasie. A part pour cela, nous privilégions la prise en charge par le patient de sa fin de vie.

La majorité de ces personnes ne sont pas en phase terminale

Avoir accès au suicide assisté n’est pas du tout facile dans les pays où cela est légalisé. J’accompagne beaucoup de personnes en Suisse. Il y a beaucoup de démarches contraignantes mais la personne est maître de sa vie jusqu’aux derniers instants. La majorité de ces personnes ne sont pas en phase terminale. Certaines ont une sclérose en plaque. Elles se paralysent progressivement et ne veulent pas attendre d’être complètement paralysées pour mourir. D’autres personnes, victimes d’AVC par exemple, peuvent vivre encore des années. Mais d’autres ont subi un AVC handicapant par rapport à la parole, la marche ou l’autonomie. Avec la loi Leonetti, ces personnes-là ne sont pas prises en compte tout comme avec la proposition Hollande très restrictive. Pour les personnes âgées avec multiples pathologies non-mortelles, c’est la même chose.

L’important est d’avoir accès aux produits létaux qui permettent de s’endormir chez soi, dans son jardin, de manière douce, sans que ceux qui aident les malades soient poursuivis pour non-assistance à personne en danger. Moi qui accompagne des personnes en Suisse, si je le faisais en France, je serais passible de prison.

La proposition 21 de François Hollande ne correspond pas à nos attentes

En Suisse, il n’y a pas de médecin au moment de l’acte final car la dose de pentobarbital est suffisante. S’il y a des vomissements, il peut y avoir une perfusion. Le patient ne voit un médecin que pour l’ordonnance : ce dernier vérifie qu’il a toute sa tête, qu’il n’est pas influencé et que sa demande est bien réitérée et pas uniquement le fruit d’un coup de blues. Une fois le protocole de vérifications nécessaire réalisé, l’ordonnance est faite et ce sont les membres des associations suisses qui prennent en charge le patient.

Nous allons continuer à nous battre. Certes, la proposition 21 de Hollande va un peu au delà de celle de Leonetti, mais elle ne correspond pas du tout à nos attentes : «Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité.», avait-il écrit dans son programme.

Il ne faut pas attendre d’être en phase terminale pour pouvoir être aidé à mourir: Avec la proposition de François Hollande, les médecins ont encore le pouvoir de décision et les patients n’ont toujours pas la liberté de choisir leur fin de vie.
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