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 Paradoxes soci-éco-médico...

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MessageSujet: Paradoxes soci-éco-médico...   Paradoxes soci-éco-médico... Icon_minitime17.09.13 18:55

Lunettes : «La vocation de la Sécu n'est pas de rembourser des montures de mode»
Christophe ALIX 17 septembre 2013 à 17:14


Paradoxes soci-éco-médico... 550629-fashion-france-tsumori-chisatoLunettes de Tsumori Chisato présentée lors du défilé prêt-à-porter printemps-été 2013 à Paris. (Photo Pierre Verdy. AFP)
INTERVIEW
Le spécialiste du marché de l'optique Pascal Perri décrypte le rapport de la Cour des comptes qui plaide pour un déremboursement des lunettes.

A la tête du cabinet de conjoncture PNC, Pascal Perri est l’auteur du récent Rien que pour vos yeux (Editions Anne Carrière), enquête à charge sur les pratiques des opticiens en France. Un livre vite retiré du commerce à la demande de la chaîne d’opticiens Atol qui revendique la paternité de ce slogan. Pascal Perri se félicite que la Cour des comptes dénonce à son tour l’opacité de ce marché de 5,3 milliards d’euros dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale. Entretien.
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Comment réagissez-vous à la publication du rapport de la Cour des comptes ?
Ce rapport montre l’hypocrisie du système actuel de remboursement des soins d’optique. C’est un jeu de dupes entre les grands réseaux d’opticiens et les mutuelles qui se fait sur le dos des assurés sociaux. Depuis que la sécurité sociale s’est largement désengagée des lunettes, les mutuelles en ont fait un produit d’appel. Il y a bien évidemment une contrepartie.
Que voulez-vous dire ?
Les lunettes qui sont de plus en chères sont plutôt bien remboursées [par les mutuelles] mais cela se fait au détriment d’autres actes médicaux. C’est parce qu’on rembourse très bien les lunettes que d’autres soins sont moins bien pris en charge. Le monde de l’optique a fait son beurre en associant un besoin médical bien réel, celui de mieux voir avec des verres correcteurs, avec le monde de la mode et des tendances. Or la vocation de la sécu n’est pas de rembourser des montures de mode, ce que la Cour des comptes rappelle dans son rapport avec force.
Vous dénoncez le développement anormal du secteur ces dernières années ?
Le système est en effet très inflationniste et la part grandissante prise par les complémentaires dans le remboursement des lunettes est à l’origine de cette hausse continue des prix. Le nombre d’opticiens ne cesse de progresser en France, pays où les prix et les taux d’équipement sont supérieurs à la moyenne européenne.
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Pourquoi l’optique continue-t-elle de se développer ?
La profitabilité du système est extraordinaire avec des marges qui, pour des montures à la mode, atteignent des montants colossaux. Dans la plupart des magasins, il suffit en réalité de vendre entre 3 et 6 paires par jour et même moins parfois pour équilibrer l’exploitation. Comme le fait remarquer la Cour des comptes, ce système fonctionne dans la plus grande opacité. Si les prix des montures sont affichés, ce n’est jamais le cas pour le prix des verres dont le marché est quasiment entièrement contrôlé par un seul fabricant en France, Essilor. La réalité, c’est que l’assuré paie trois fois pour ses lunettes. Via la sécu, la mutuelle et le solde qu’il lui reste à payer. Résultat, deux millions de Français renoncent à des lunettes pour une question de prix. Quand les grandes chaînes d’opticiens qui contrôlent une bonne partie du marché français disent qu’ils ont des forfaits adaptés à toutes les bourses, ce n’est pas vrai.
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MessageSujet: Re: Paradoxes soci-éco-médico...   Paradoxes soci-éco-médico... Icon_minitime17.09.13 19:04

La pénurie d'ophtalmologistes risque de s'aggraver
Mots clés : ophtalmologie
Par Paradoxes soci-éco-médico... Ico-fAnne Jouan - le 05/04/2010
Selon le syndicat professionnel, la solution passe par une augmentation du nombre de médecins spécialistes et un doublement du nombre d'orthoptistes.

Les ophtalmologistes sont inquiets. Ils estiment que leur profession est menacée. «On est au seuil d'une catastrophe sanitaire», estime même le président de leur syndicat, le Dr Jean-Bernard Rottier. En cause, les nombreux départs à la retraite (âge moyen 52 ans) et surtout un numerus clausus instauré dans les années 1980. Aujourd'hui, la France ne forme que 80spécialistes par an alors qu'il en faudrait le double. Résultat: les délais de rendez-vous s'allongent. Ils peuvent parfois atteindre un an.
Si l'on voulait calquer le modèle des pays anglo-saxons (États-Unis, Canada, Royaume-Uni), la solution à cette pénurie consisterait à créer une profession intermédiaire entre les opticiens et les ophtalmologistes. Or les optométristes ne sont pas reconnus en France. Ce sont des opticiens qui ont poursuivi des études mais n'ont eu aucun contact avec une faculté de médecine, n'ont pas fait de stage en milieu hospitalier et surtout «n'ont aucune notion de ce qu'est une maladie de l'œil», déplore le Pr Gilles Renard, chef du service ophtalmologie à l'Hôtel-Dieu à Paris. «C'est comme si vous vouliez jouer au football mais que vous n'aviez qu'une licence. Autrement dit, que vous n'étiez jamais allé sur le terrain», résume le Dr Rottier.
Les optométristes ne sont pas à cours d'arguments. Ainsi, pour Jean-Luc Dubié, le secrétaire national de leur association professionnelle, «il est aberrant de financer des examens pour vérifier la vision alors qu'ils peuvent être réalisés par nous». Le Pr Renard s'insurge: «Les optométristes sont des vendeurs qui souhaitent jouer au docteur pour prescrire la marchandise qu'ils veulent vendre.»
Pour les ophtalmos, reconnaître les optométristes signifie mettre en péril la filière visuelle française. Or seul un médecin est capable de diagnostiquer une ulcération de cornée, un glaucome ou un décollement de rétine. Laurent Milstayn, président du Syndicat national autonome des orthoptistes, estime qu'«après les ophtalmos, les orthoptistes et les opticiens, les optométristes veulent créer une quatrième profession. Mais tout existe déjà! Un nouveau métier apporterait juste de la confusion chez les patients.»

Une prise en charge partagée des patients

Il y a quelques mois, le député UMP de l'Hérault Elie Aboud avait déposé un projet de loi demandant une reconnaissance des optométristes. Bien que soutenu à l'époque par une cinquantaine de députés, il a dû faire marche arrière suite à la pression politique des ophtalmos.
Pour, selon l'expression du Pr Renard, «combler le vide entre le nombre d'opthalmos et les délais de rendez-vous», la seule vraie solution est l'orthoptie. À la différence des optométristes, cette profession paramédicale reconnue en France, et qui travaille sur prescription des ophtalmos, a pour mission le dépistage, la rééducation, la réadaptation et l'exploration fonctionnelle des troubles de la vue. Le diplôme se prépare en trois ans après un bac scientifique et un concours d'entrée dans une unité de formation et de recherche de sciences médicales dépendant des facultés de médecine.
Aujourd'hui, on compte 3000 professionnels avec une moyenne d'âge de 35-40 ans. Les ophtalmos estiment qu'il en faudrait au moins 3000 de plus d'ici à quinze ans. «Avec 3000 orthoptistes supplémentaires, on pourrait augmenter l'activité de soins d'environ 15-20%», analyse le Dr Rottier. Le problème, estime le Pr Renard, c'est que «les orthoptistes ne font pas de lobbying. Ce sont des universitaires.»
Le Journal officiel du 15 janvier dernier prévoit des «protocoles de coopération» entre professionnels de la vue, via des délégations de tâches, soit une prise en charge partagée des patients. Les médecins pourront passer des accords avec des orthoptistes. Une façon de réduire un peu les délais de rendez-vous. Mais pas de quoi apaiser le conflit avec les optométristes.
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