www.infirmiers.comUne journée dédiée aux soins palliatifs
copié-collé du paragraphe à propos de la France
La loi Léonetti, promulguée le 22 avril 2005 condamne l'obstination déraisonnable et donne le droit au patient de refuser un traitement. Elle permet également à chacun d’exprimer à l’avance ses souhaits concernant l'organisation de sa fin de vie. Cependant, la question de l'aide médicale à mourir reste
pour le moment délicate.
Ainsi, en décembre 2012, le rapport sur la fin de vie rendu par le Pr Didier Sicard, président du Comité consultatif national d'éthique de 1999 à 2008, coordinateur de la Commission chargée de réfléchir sur les modalités d'assistance au décès, estimait que la notion de suicide assisté devait être envisagé uniquement dans des circonstances précises : “confier le suicide assisté à un groupe de citoyens - association - comme c'est le cas en Belgique, n'est pas souhaitable. Ce n'est pas une alternative à un réel accompagnement”. Toutefois, il proposait que les médecins puissent administrer une sédation terminale aux patients qui l'auraient demandé de façon répétée.
A la suite de ce rapport, le président de la République François Hollande a saisi le Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Ce dernier, en juillet 2013, dans son avis 131 s'est prononcé contre la légalisation de l'euthanasie et l'assistance au suicide, les membres s'inquiétant des risques de dérive que cela pourrait engendrer.
Pour autant, le débat n'est encore pas terminé. Le CCNE a en effet été renouvelé en septembre 2013 et les nouveaux membres, désignés par l'Élysée, sont toutes des personnes laïques, contrairement au comité précédent qui comptait notamment un pasteur et un rabbin. A noter que Florence Gruat, directeur des soins du Centre Hospitalier spécialisé interdépartemental Théophile Roussel de Montesson, fait partie du comité d'éthique. Renouvellement du CCNE rime-t-il avec « révolution » des avis ? Cela reste à voir...
De son côté, l'Ordre national des infirmiers (ONI) s'est déjà positionné sur le sujet de la fin de vie , et notamment en 2011, rappelant que que “la fin de vie est un sujet éthique complexe, qui dépasse la notion de soins et la seule responsabilité des soignants. Si la formation infirmière prépare les futurs professionnels à ces situations, c’est encore trop souvent, un sujet que les infirmiers affrontent seuls avec leurs patients, une fois la décision médicale prise.”
Il demeure que la question de la fin de la vie nous concerne tous, parce que nous voudrions tous
pour nous-même, et
pour ceux que nous aimons une fin de vie paisible et confortable. Le droit aux soins palliatifs est en effet un droit de l’homme universel que tous les pays devraient inclure dans la base de leurs programmes de santé. Le respect de ce droit a
pour corollaire d’augmenter et de sécuriser le financement des soins palliatifs à travers le monde. La journée mondiale des soins palliatifs qui chercher à mobiliser chacun et chacune, sur les cinq continents, est là
pour le rappeler.