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 Docteur Vincent MOREL

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MessageSujet: Re: Docteur Vincent MOREL   Docteur Vincent MOREL Icon_minitime16.12.13 15:29

Article déjà publié sur Atlantico le 19 décembre 2012

Atlantico : Le comité dirigé par le professeur Didier Sicard, qui a rendu en décembre 2012 son rapport sur l'assistance à la fin de vie (voir ici) à François Hollande, a dit "non" à l'euthanasie, "peut-être" au suicide assisté, et conforte la possibilité du laisser-mourir, "l'euthanasie passive". Faut-il préférer le suicide assisté à l’euthanasie ?

Vincent Morel : Les deux ne sont pas du tout dans le même champ. Dans le cadre de sa mission, le professeur Sicard n’est d’ailleurs ni favorable à l’euthanasie ni au suicide assisté. Il ouvre seulement le débat sur le suicide assisté.

La question du suicide assisté interroge sur la liberté d’une personne à demander à mourir. La plupart des patients demandent à mourir parce qu’ils souffrent, parce qu’ils ont un symptôme et qu’ils nécessitent des soins. Lorsqu’on les prend correctement en charge, la souffrance s’atténuant, la douleur diminuant, la demande d’euthanasie disparait et s’atténue également. Il reste néanmoins un certain nombre de personnes qui expriment la volonté d’anticiper la mort, alors même qu’ils n’ont peut-être pas de symptômes. Ces patients expriment une liberté, une volonté d’autonomie. Ils demandent à la société d’organiser cet acte de suicide assisté.

Eric Deschavanne : C'est Charybde et Scylla ! Avec l'euthanasie active stricto sensu, on attribue au pouvoir médical un pouvoir de vie ou de mort sur les malades. La justification est de rendre la fin de vie des malades incurables plus douce parce que plus rapide. Cela implique toutefois, si l'on veut éviter les pires dérives, de confier à une instance collégiale la responsabilité d'évaluer le sens et la valeur de la vie humaine. Pour tout l'or du monde je ne voudrais avoir à exercer une telle responsabilité ! Quels critères objectifs et indiscutables invoquer pour légitimer le partage entre les vies dignes d'être prolongées et celles qui ne le sont pas ? La souffrance ? Comment s'évalue le degré de souffrance légitimant l'homicide ? Le caractère incurable de la maladie ? On peut objecter que plus le temps qui reste à vivre est court, plus il est précieux. Je n'ignore pas qu'il existe des situations sans espoir où l'exigence de soulager une douleur extrême peut conduire le médecin à précipiter la mort. Comme la plupart des adversaires de l'euthanasie active, je considère néanmoins que ces pratiques doivent être tolérées tout en conservant leur caractère transgressif. La légitime défense, aussi, peut être justifiée : ce n'est pas une raison pour inscrire dans la loi le principe suivant lequel quiconque se sent menacé par son voisin a le droit de le tuer !

Le suicide assisté, stricto sensu, se fonde sur le principe de la liberté individuelle : on oppose au pouvoir médical, et à l'éthique médicale, le droit du malade à disposer de lui-même. L'assistance au suicide est destinée à offrir à celui qui veut mourir mais qui est dans l'incapacité de réaliser par lui-même son projet les moyens d'arriver à ses fins (si je puis dire). Le pouvoir médical serait ainsi soulagé de la responsabilité d'avoir à juger si la vie d'autrui vaut la peine d'être prolongée; chacun déciderait pour lui-même. On mesure aisément la force de séduction d'une telle argumentation, qui promet à chacun la maîtrise des conditions de sa fin de vie. Le problème, si l'on est cohérent, est que l'on sort du cadre de l'euthanasie (passive ou active), c'est-à-dire des pratiques destinées à rendre la mort plus douce (la fin de vie des malades incurables moins douloureuse). S'il faut, en effet, poser le respect de la liberté individuelle en dogme intangible, pourquoi ne pas offrir sa dose de poison à quiconque en fait la demande expresse - quelles que soient les raisons invoquées ? Pourquoi ne pas offrir l'assistance au suicide à l'adolescente déprimée par un chagrin d'amour ? Au regard de l'argument de la liberté, toute condition restrictive devrait être considérée comme une discrimination ! Bien entendu les partisans de l'euthanasie par suicide assisté plaident pour des conditions très restrictives, examinées par une instance collégiale, etc..... où l'on retrouve Charybde !



Le suicide assisté résout-il vraiment tous les problèmes de cas de conscience ?

Vincent Morel : Il va falloir complètement explorer la notion de suicide assisté. Ce n’est pas une question qui appelle à une réponse de la médecine mais à la réponse de la société. Dans le suicide assisté, c’est le malade lui-même qui prend la potion. Le médecin peut être appelé au moment du diagnostic pour s’assurer, et c’est la moindre des choses, que le patient n’est pas dans un état dépressif. Après, la médecine se mettrait en retrait, d’après les premières réflexions du professeur Sicard. Cela serait la société qui organiserait par la suite le suicide assisté de la personne qui le souhaite.

Eric Deschavanne : Il donne l'illusion de les résoudre. Une idée morale simpliste est est en train de s'imposer, l'idée selon laquelle la seule réponse humaine et charitable que l'on pourrait apporter à la demande d'euthanasie formulée par autrui serait de respecter sa liberté en lui fournissant les moyens de se tuer. Cette idée va permettre la mise en place d'une machine à tuer son prochain en toute bonne conscience, et les médecins qui se porteront volontaires pour réaliser les injections létales seront sans doute considérés comme les nouveaux saints laïcs !

Si toutefois l'on s'abstrait de cette idéologie mortifère, cette tranquillité morale apparaît bien factice. L'être humain ne peut se faire l'instrument "neutre" de la volonté d'un autre sans aliéner sa liberté et son humanité. Face à l'expression de la volonté de mourir, la réponse qui consiste à aider l'autre à mourir ne peut qu'être exceptionnelle et problématique. On peut concevoir le geste de tuer ou d'aider à mourir comme un geste d'amour ou de charité paradoxal; en aucun cas il ne devrait revêtir l'automaticité d'un devoir fondé sur le droit au respect de la liberté.


Quid de la responsabilité des médecins ? N’est-ce pas à eux de déterminer si le patient a toutes ses facultés mentales ?

Vincent Morel : Il est certain qu’il faudra regarder comment s’assurer que la personne ne demande pas le suicide sous une contrainte d’un syndrome dépressif ou d’une perte de ses capacités intellectuelles ou mentales. Cela relève du champ de l’expertise médicale, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) qui devrait être saisi à la demande du président de la République peut aider à réfléchir à cette question.

Eric Deschavanne : L'idée de confier aux médecins – et d'ailleurs à quiconque – le soin de vérifier si la volonté du demandeur de mort est vraiment libre, vraiment consciente et autonome, est absurde et dangereuse. Cela fait belle lurette que la pensée humaine a mis en évidence le caractère illusoire de la conscience transparente à elle-même et du sujet parfaitement maître de lui-même.

Quant à la responsabilité des médecins, il faut bien convenir que l'enjeu du débat actuel est de déterminer si le devoir médical doit primer sur la liberté du patient ou l'inverse. L'équilibre est difficile à trouver. Il est absolument nécessaire que les malades puissent faire valoir leur souffrance et que les médecins ne puissent se dérober à l'exigence de les soulager. Soulager la souffrance appartient au devoir médical. Cela peut impliquer l'administration de médicaments dits à "double effet", qui visent à calmer la douleur tout en étant susceptibles de précipiter la mort. En revanche administrer la mort pour satisfaire une "demande" d'euthanasie, concevoir le geste de tuer comme une réponse plus ou moins automatique à l'expression d'une volonté de mourir me semble incompatible avec le devoir médical, et tout bonnement avec l'interdit moral universel et ancestral de tuer son prochain.


Pour Jean Leonetti, auteur de la loi du même nom, le suicide assisté « fait évoluer une société solidaire vers une société individuelle. Elle met les personnes les plus vulnérables devant une certaine difficulté ». Est-ce également votre avis ? Une telle décision n’est-elle pas plus facile à partager ?

Vincent Morel : Effectivement, la question du suicide interroge profondément les repères d’une société. Mais ce n’est pas aux médecins de s’interroger sur les repères que veut la société par rapport à la question de la mort. Cela ne va pas modifier les repères médicaux, on continuera à considérer que le rôle de la médecine est de ne pas s’acharner et de soulager les malades, sans provoquer la mort.

Eric Deschavanne : Les termes sont un peu vagues. Il est certes vrai que l'adhésion massive au principe de l'euthanasie active, conçue plutôt comme un suicide assistée, est l'expression des progrès de l'individualisme libéral au sein d'une société sécularisée. Les partisans de l'euthanasie présentent toutefois celle-ci comme une forme de solidarité, à tout le moins comme une pratique morale, légitimée par le sacro-saint respect de la liberté individuelle. En profondeur, cependant, je crois que Jean Leonetti a raison. La société moderne, qui valorise la liberté, l'innovation et la performance est par essence une société jeuniste dans laquelle la vieillesse, inutile, dépendante et sans avenir, n'a plus de sens. Le slogan "mourir dans la dignité" est une expression du culte jeuniste de l'autonomie ; il diffuse l'idée pernicieuse selon laquelle être dans une situation d'extrême dépendance – du fait du handicap, de la maladie ou de la vieillesse – vous fait perdre votre dignité. La légalisation de l'euthanasie constituerait à cet égard un message fort de la société adressé aux plus vulnérables de nos concitoyens, lesquels se perçoivent déjà comme une charge pour les autres : elle les conforterait dans leur sentiment d'indignité. Passé le moment de révolte contre la subversion de l'éthique médicale, les médecins eux-mêmes finiraient sans doute par s'accoutumer à l'idée qu'une vieille personne plaintive et déprimée peut être "soulagée" de la peine de vivre par un simple et banal geste "médical".

La Suisse autorise explicitement l'assistance au suicide. L’expérience suisse nous enseigne-t-elle des erreurs à ne pas commettre ?

Vincent Morel : Il est important de préciser que l’Etat suisse n’a pas organisé le suicide assisté. Il existe une absence de regard, on laisse les associations (Exit, qui ne s'adresse qu'aux Suisses, et Dignitas, qui accueille aussi des étrangers) mettre en œuvre ce qu’elle souhaite à condition que le suicide n’ait pas de motif « égoïste ». Il n’y a pas d’encadrement par l’Etat suisse. Ce dernier n’a donc pas engagé sa responsabilité dans une loi qui organiserait le suicide assisté. Le fait de déléguer cela à des associations comporte des risques considérables. Le professeur Sicard demande à ce que l’éventuelle mise en place du suicide assisté soit encadrée par l’Etat, je trouve que c’est la moindre des choses.
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