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 Le statut des sage-femmes ...

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MessageSujet: Le statut des sage-femmes ...   Le statut des sage-femmes ... Icon_minitime04.03.14 18:27


Statut des sages-femmes: "C'est de la poudre aux yeux"

Par Claire Hache, publié le 04/03/2014 à 17:58

Marisol Touraine a annoncé ce mardi la création d'un statut médical de sages-femmes dans la fonction publique hospitalière. Celles-ci demandaient à être intégrées au statut de praticien hospitalier. Récit d'une annonce qui fait pschitt.


Statut des sages-femmes: "C'est de la poudre aux yeux"


La création d'un statut médical pour les sages-femmes à l'hôpital, annoncé mardi par la ministre de la Santé Marisol Touraine, n'a pas apaisé la "colère" d'une partie de la profession qui a décidé de poursuivre son mouvement entamé en octobre.

REUTERS

Elles attendent en petits groupes sur le trottoir en face du ministère de la Santé sans leurs traditionnelles blouses roses. "Nous sommes meurtries et très en colère. Avant, nous étions dans un carcan, maintenant, nous avons une muselière", enrage Caroline Raquin, présidente du syndicat de sages-femmes ONSSF. L'annonce mardi par Marisol Touraine de la création d'un statut médical de sages-femmes dans la fonction publique hospitalière a été accueillie par une douche froide par les principales intéressées. Le collectif des sages-femmes en grève depuis le mois d'octobre réclamait l'acquisition du statut de praticien hospitalier au même titre que les médecins ou les dentistes. Ce n'est pas cette voie qu'a choisie la ministre de la Santé.

Pour sortir d'un conflit qui s'enlise, Marisol Touraine a annoncé une revalorisation des salaires des sages-femmes - qui ne sera pas discutée avant avril-, de nouvelles responsabilités à l'hôpital dans l'élaboration du projet médical de l'établissement et une représentation renforcée au sein de la commission médicale d'établissement. Des "avancées essentielles pour la profession de sage-femme et, au-delà, pour la santé de nos concitoyennes", argue le ministère. Un avis que ne partagent pas les professionnelles réunies devant le ministère.

Manque de reconnaissance

"Je ne sais pas si le grand public va comprendre. Mais c'est de la poudre aux yeux", commente un peu plus loin Anne-Laure, jeune sage-femme parisienne. "Le statut de praticien hospitalier était censé nous permettre de faire de la recherche, de la formation, nous apporter de l'autonomie. Là, en créant un statut à part, cela nous isole et enterre notre métier. Comment une profession peut-elle évoluer si elle n'est pas autonome?"

"Nous sommes peu nombreuses, majoritairement des femmes, nous n'avons pas l'influence des médecins qui siègent à l'Assemblée et au Sénat", analyse à ses côtés Chloé. L'idée que certains médecins, opposés à l'élargissement de leurs compétences, aient gagné, est largement partagée. Les sages-femmes souffrent d'un manque de reconnaissance. Leur parcours - cinq ans d'études dont une première année de médecine-, tout comme leurs différentes tâches (frottis, prescription de pilule, prévention, échographies) restent encore trop méconnus. Et reconnus.

"Nous ne sommes pas des exécutantes, poursuit Chloé. Nous sommes autonomes, nous n'attendons pas que les médecins nous disent quoi faire. Derrière chaque naissance, même par césarienne, il y a une sage-femme. Notre responsabilité médicale peut être engagée devant les tribunaux. Notre demande de statut de praticien hospitalier nous semblent donc légitimes".

"La question n'est pas de savoir si on est praticien hospitalier ou non mais est-ce que les compétences médicales sont valorisées? La réponse est oui", justifiait Marisol Touraine à l'issue de sa conférence de presse ce mardi. "Les sages-femmes demandaient une reconnaissance de leur rôle. L'ensemble des mesures présentées vont en ce sens."

"On ne va pas s'arrêter là"

Ce n'est pas l'avis de Caroline Raquin, à l'avant-garde de la protestation depuis le début du mouvement, en octobre 2013. Une assemblée générale doit décider mercredi des suites envisagées. La présidente de l'ONSSF entend d'ores et déjà ne "pas arrêter le mouvement". "Jusqu'à présent, nous avons tout fait comme il fallait, mais là, nous allons durcir le ton, promet-elle. Nous allons montrer qu'il faut arrêter d'avoir peur des médecins et que l'on peut aussi avoir peur des sages-femmes. Nous sommes épuisées, mais on ne va pas s'arrêter là. Cela galvanise." Et d'ajouter: "En créant ce statut qui en réalité n'en est pas un, ils se sont dits 'elles vont la fermer'. Mais non, nous n'allons pas nous taire."

Si la grève se poursuit, que les sages-femmes décident de lever le pied dans les services, le fonctionnement des maternités pourrait s'en trouver profondemment impacté.
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