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 Avant,pendant,après la mort ..

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MessageSujet: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime11.12.16 19:32

Où s'adresser en cas de refus de don d'organe ?

https://www.registrenationaldesrefus.fr/#etape-1
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime11.12.16 19:43

Prélèvement d'organes sur une personne décédée, ce que dit la loi :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F183
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime13.12.16 16:11

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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime26.12.16 18:41

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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime31.12.16 12:43

surtout inscrivez-vous sur le registre du refus du don d'organe et arrêtez de donner votre sang.
François Hollande avait promis, dans sa proposition 21, une ouverture à une dépénalisation de l'euthanasie en fin de vie. Il ne l'a pas fait. Qu'ils en subissent tous les conséquences...( les politiciens, la recherche médicale et les religions ).
Il paraît que le corps commence à se corrompre dès la mort et même un peu avant, en cas de maladie et d'âge avancé.
On refuserait donc de s'occuper d'un corps( toilette mortuaire, ou don d'organes ) au-delà de  24 HEURES après la mort.
Il paraît qu'il y a un délai de 48h au niveau de l'organisation des Pompes Funèbres.
J'avais lu cela je ne sais plus où et il y a longtemps.
Par conséquent, ils pouvaient très bien légiférer une sédation terminale profonde continue ne dépassant pas 12h. ( 12h,24h, 48h ). Ils n'ont même pas fait ce compromis.
Tant pis pour ces individus.
Jeûnez à propos des dons, de tous les dons divers et variés.
Jeûnez électoralement.
On s'est fait avoir, et on se fera avoir.
Ils se sont foutus de notre gueule.
Réagissons.
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime31.12.16 13:23

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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime10.04.17 16:52



Vidéo postée pour informer
il manque l'odeur
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime13.04.17 14:06

Puisque j'ai le choix en France de me faire enterrer ou incinérer,
je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le choix sur la manière et le moment de mon mourir.
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime31.10.17 18:20

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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime01.11.17 17:23

Post mortem: la vie tourmentée d’un cadavre

Delphine Vandycke

∙Mardi 27 octobre 2009

   
En 1977, le controversé docteur Gunther von Hagens inventait la plastination: en remplaçant l’eau des tissus humains par du silicone, il réussissait à figer dans le temps le corps de personnes décédées. Mais un cadavre a généralement un tout autre destin que celui de finir dans un musée… Âmes sensibles, s’abstenir de lire la suite…

D’abord, lorsque la mort survient, il y a arrêt des fonctions cardio-respiratoires: le cœur arrête de battre, la circulation sanguine s’interrompt. Peu à peu, le corps refroidit. En l’espace d’environ 24 heures, sa température s’équilibre avec celle du milieu ambiant.

Pendant ce temps, le sang descend sous l’effet de la gravité, s’agglutinant dans les parties plus basses du corps. La lividité cadavérique —une coloration bleue ou pourpre de la peau— commence à apparaître à ces endroits. Une douzaine d’heures après la mort, le phénomène atteint son intensité maximale. À partir de cet instant, même si on déplace le corps, le sang ne bouge plus : les lividités sont fixées.

Les muscles du cadavre, quant à eux, durcissent de plus en plus, à mesure que calcium s’y amasse. Cette rigidité touche d’abord la nuque, les paupières et la mâchoire, puis s’étend graduellement, habituellement en 12 heures, à l’ensemble de l’organisme. Elle dure près de deux jours et disparaît progressivement pendant qu’on peut voir se dessiner sur l’abdomen, au niveau de l’intestin, une première tache verte de putréfaction…

Décomposition 101

La décomposition des tissus humains comprend deux processus distincts: l’autolyse et la putréfaction. L’autolyse –ou autodigestion– débute environ 4 minutes après le décès: les cellules, privées d’oxygène et d’apport nutritif, meurent, détruites par leurs propres enzymes.

La putréfaction se manifeste quand cette réaction biochimique d’autodestruction cellulaire a bien progressé. Les bactéries et autres micro-organismes s’attaquent aux tissus, où ils trouvent maintenant quantité de fluides riches en nutriments. La tache verte sur l’abdomen prend de l’ampleur, s’étend au thorax. Les gaz produits par les bactéries s’accumulent. Des sortes d’ampoules se forment sur la peau qui commence à se décoller. Le visage se boursoufle, les yeux bouffissent, la langue ressort. L’abdomen gonfle aussi. À un stade avancé, quelques semaines plus tard, la peau, les cheveux et les ongles se détachent. Le corps noircit. Des liquides ainsi que des gaz sont expulsés par la bouche et le nez. Les principaux organes éclatent. Le tout dégage une forte puanteur…

Cadavres exquis

Les bactéries ne sont pas seules à se partager le «repas». Rapidement, dans la première heure suivant la mort de l’individu, les mouches détectent une odeur qui les attire. Elles pondent leurs œufs dans les orifices naturels (narines, bouche, oreilles), les yeux ou les blessures. Quelques jours plus tard, leurs larves vont éclore et se nourrir des tissus humains. Une mouche du genre Calliphora (la mouche bleue de la viande) peut à elle seule pondre 2000 œufs!

Mais il n’y a pas que les mouches bleues. Diverses bestioles se relaient au fil des jours, des mois et des années pour coloniser le cadavre. En 1894, le vétérinaire français Jean-Pierre Mégnin parle de huit «escouades» d’insectes qui se succèdent dans une chronologie précise selon l’état de décomposition du corps et les odeurs qui en émanent. Ses travaux jettent en Europe les bases de l’entomologie judiciaire, une discipline scientifique consistant à étudier la faune présente sur un cadavre afin de déterminer la date approximative d’un décès dans les affaires criminelles.

Mais la science comporte encore des zones grises et des experts en entomologie ont récemment observé que la succession d’insectes peut varier. Une chose est sûre, ceux-ci jouent un rôle important dans l’inéluctable dépérissement de la chair humaine. Et les larves de mouches sont redoutables…

Six pieds sous terre

De nombreux facteurs influencent la vitesse de décomposition d’un cadavre. La chaleur et l’humidité ambiantes accélèrent le processus. Au contraire, le froid ralentit l’autolyse et empêche les bactéries de proliférer.

Par ailleurs, un corps inhumé à une certaine profondeur sera moins facile d’accès pour la faune environnante, surtout s’il repose dans un cercueil étanche. Quant à l’embaumement, qui consiste essentiellement à drainer le sang et à injecter un liquide chimique, il permet de conserver un peu plus longtemps le corps, de lui donner un sursis, le temps pour les proches du défunt de faire leurs adieux.

Finalement, dans tous les cas, au bout d’un an, il ne reste généralement plus que le squelette et les dents. Et après une cinquantaine d’années, même s’ils peuvent durer quelques siècles, les os sont fragilisés et cassants. La crémation, qui réduit les restes humains en débris d’os, n’est qu’une façon plus rapide d’arriver à une même fin. C’est l’inévitable destin d’un cadavre. À moins d’opter pour la cryogénisation… Ou de s’en remettre au Dr von Hagens…

http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2009/10/27/post-mortem-vie-tourmentee-cadavre
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime01.11.17 17:58

La décomposition des corps gêne les cimetières  


Les cimetières se remplissent de plus en plus et vont, dans quelques années, être "victimes" de l'augmentation de la population. Les places se font rares, les inhumations sont parfois refusées notamment à cause de ce manque de places. Vient aujourd'hui s'ajouter une nouvelle difficulté à la gestion des cimetières : la décomposition des corps inhumés. Les dépouilles ne se décomposent plus aussi vite que la normale.

Une décomposition naturelle plus lente

La vie de l'Être Humain n'est qu'un cycle, c'est ce que tente de nous rappeler un des plus fameux extraits de la Genèse : "Souviens-toi Homme, tu es poussière et tu retourneras en poussière". Ce cycle de la naissance, de la vie, du décès puis de la décomposition du corps humain est toutefois remis en question notamment par une problématique aperçue ces dernières années dans les cimetières. Les dépouilles des défunts inhumés ne se décomposent plus aussi vite qu'auparavant. Et l'activité humaine en serait la principale cause.

"Les corps mis en terre il y a trente ans semblent avoir été inhumés la semaine dernière. [...] C'est comme s'ils avaient mariné dans des produits conservateurs" a expliqué Walter Müller, entrepreneur de Pompes Funèbres à Berlin, en Allemagne, relayé par Le Courrier International. Selon les observations générales et les diverses recherches scientifiques, la décomposition des corps prendrait, en temps normal, entre huit et dix ans. Les observations actuelles démontrent que ce temps de décomposition aurait largement augmenté.

La problématique qui se pose aujourd'hui concerne les cimetières. Comment pouvons-nous promettre de la place pour toutes les inhumations souhaitées si la population ne cesse pas d'augmenter, si les places pour bâtir les cimetières diminuent et si les corps inhumés ne se décomposent plus ?

La question se pose depuis un certain nombre d'années. Comment va-t-on faire lorsque tous les cimetières seront remplis ? Récemment, nous avons évoqué les possibilités de constructions futuristes de cimetières. Certains sont verticaux, d'autres souterrains alors que les derniers sont maritimes. Certains de ces projets ont déjà vu le jour, d'autres ne sont qu'à l'état embryonnaire. Mais ils répondent tous aux mêmes problématiques actuelles. Plus les demandes d'inhumations sont grandes, moins il y a de places dans les cimetières. Et cette observation de la rallonge du temps de décomposition des corps inhumés est un très grand facteur de ce manquement de place.

Cette analyse nous provient principalement des cimetières allemands où des villes telles que Kiel, Munich ou Cologne devaient sélectionner les nouvelles inhumations et en rejeter certaines. Il semblerait que l'Autriche et la Suisse aient été confrontées à de pareilles situations.

Les raisons de l'augmentation de la durée de décomposition

La situation était si préoccupante que des entrepreneurs de Pompes Funèbres, des administrateurs de cimetières et des scientifiques ont organisé une conférence à Hambourg - Allemagne - en 2003 afin de débattre de ce problème et tenter de le solutionner.

Selon les études au fil des années et notre connaissance scientifique actuelle, plusieurs facteurs seraient à l'origine de cette situation. Elles seraient, pour la plupart, issues de l'activité humaine.

L'hypothèse des habitudes alimentaires de l'Humain

Dans un premier temps, nos habitudes alimentaires seraient visées. L'Homme consommerait tellement d'aliments bourrés de conservateurs que son corps les strockerait. Ces conservateurs, même alimentaires, ralentiraient le processus de décomposition des corps. Même si elle semble plausible et logique, le corps scientifique émet un certain doute quant à sa crédibilité. Effectivement, selon les spécialistes cette habitude alimentaire n'aurait pas réellement d'impact sur la longévité de la décomposition des corps.

L'hypothèse de l'absence d'une bactérie

La décomposition naturelle du corps de tout être vivant s'effectue en suivant un processus précis. Et c'est un développement bactérien qui en est l'élément essentiel. Or, selon certaines analyses, ce développement bactérien est freiné voire même annihilé.

La pollution des sols

La première de ces raisons est le traitement des sols par l'Homme notamment dans le domaine de l'agriculture où de nombreux pesticides sont versés. Ces produits élimineraient les bactéries nécessaires au processus de décomposition naturelle. Cette pollution des sols ralentirait donc ce processus.

La seconde raison peut être considérée comme un cercle vicieux puisque c'est la trop forte concentration en azote dans les sols qui freinerait le processus de décomposition des corps. A noter que l'azote est le gaz libéré par les dépouilles des défunts. Cette pollution serait également accentuée par la présence de métaux lourds comme ceux utilisés par les chirurgiens-dentistes.

Le taux d'humidité variable

La troisième raison concernant les sols vise la taux d'humidité. Lorsque le sol est trop sec, le taux d'humidité nécessaire au développement bactérien est trop faible et cela a un impact sur le processus de décomposition. A l'opposé, le taux d'humidité trop élevé dû au surarrosage ou à de fortes pluies annihilerait ce développement bactérien.

L'hypothèse des métiers du funéraire

Ce sont finalement les métiers du funéraire qui viennent à l'encontre du processus naturel de décomposition des corps. La thanatopraxie est l'un de ces métiers. En éliminant les fluides du défunt par des produits à base de formol, le processus de décomposition naturelle est ralenti. De même, les cercueils beaucoup plus robustes qu'avant et plus hermétiques ralentissent cette décomposition des corps.

Toutefois, les analyses ne peuvent pas encore certifier que ces hyptohèses sont erronées ou justifiées. Ce qui est certain c'est que "les processus de décomposition naturelle sont ralentis. Nous pensons que ce phénomène est dû à l'absence d'une bactérie importante, mais nous ne savons pas à quoi tient cette absence" a signalé le Professeur Rainer Horn, chef du département d'étude des sols de l'Université de Kiel et professeur d'histoire politique à Science Po.

Les propositions et solutions

En réponse au ton alarmant de ces observations, de nombreuses solutions ont été proposées. Qu'elles soient bonnes ou moins bonnes, réalisables ou non, rapidement rejetées ou retenues... ces propositions ont le mérite d'être énumérées.

L'axe majeur de l'ensemble de ces propositions a été de repenser majoritairement les pratiques du funéraire.

Rétablir le système des sarcophages

Dans un premier temps, c'est un tout nouveau système de caveau qui a été pensé. Les corps des défunts seraient toujours installés dans des cercueils. Par contre, ces derniers seraient directement entreposés dans un sarcophage en béton au lieu d'être inhumés en profondeur. Directement au contact de l'air, ce sarcophage bétonné permettrait d'aérer le corps pour que le temps de décomposition approche la durée naturelle initiale. A noter que ce caveau pourrait ensuite être réutilisé. Mais, cette technique ne s'est pas encore très répandue. Les administrateurs de pompes funèbres préfèrent la technique du nivellement qui consiste à creuser plus profondément afin d'enterrer le nouveau corps inhumé au-dessus de l'ancien qui, de ce fait, n'est pas encore décomposé.

Revoir les matériaux des cercueils

Des géologues se sont attardés sur la nature des cercueils. Ainsi, le chêne devrait être laissé de côté pour laisser place aux cerceuils en pin. Effectivement, la décomposition de ce matériau est bien plus rapide que celle du chêne. Certaines régions allemandes ont même estimé être prêtes à abandonner les cercueils et à inhumer les défunts dans des sacs de toile de jute ou de coton.

Injection de produits chimiques

A l'extrême, en Norvège, on a mis en place des injections de produits chimiques dans les tombes pour que le processus de décomposition des dépouilles des défunts soit accéléré.

Des habitudes difficilement "bousculables"

Il semble peu évident de trouver des solutions allant à l'encontre des pratiques habituelles du funéraire. Bousculer des habitudes anciennes de plusieurs centaines d'années est une chose très difficile. Malgré le ton alarmant de ces observations, mettre en place de nouveaux types d'inhumations semble se faire au ralenti voire même être totalement stoppé selon les diverses régions mondiales.

Ce qu'il faut retenir dans l'ensemble de ces observations est le fait que l'Homme a voulu donner un sens à la mort en l'imageant, la sanctifiant et la centralisant dans un espace dédié. En souhaitant être proches de nos disparus, nous nous sommes mis dans cette situation. Nous avons développé des méthodes allant à l'encontre des processus naturels pour préserver nos défunts. Aujourd'hui, la gestion des cimetières est devenue un véritable défi et un véritable engagement écologique. C'est pour cela que de nombreux projets présentent des cimetières "bios" où les dépouilles seraient inhumées dans des cercueils organiques et biodégradables pour ainsi créer des vies : celles de nouveaux arbres. C'est le cas des cimetières forestiers.

http://www.obseques-organisation.com/fr/univers-du-funeraire/actualites-des-professionnels-du-funeraire/item/623-decomposition-corps-cimetiere-inhumation.html
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La crémation

Qu'est-ce qu'une crémation ?


La crémation consiste à brûler et réduire en cendres le corps de la personne décédée. Celle-ci se déroule dans un crématorium. La crémation est une technique funéraire ancestrale ancrée dans de nombreuses civilisations sous forme de différents rituels.

Le choix de la crémation est une décision prise par la personne de son vivant. Ce choix peut être inscrit dans le testament ou par un proche de la famille pouvant certifier la volonté du défunt. Après avoir été veillé à son domicile ou au sein d’un funérarium, ou encore conservé avant son inhumation ou sa crémation dans une chambre froide de la chambre funéraire, le défunt, dans son cercueil scellé, est introduit dans le four du crématorium pour y être brûlé à une température avoisinant les 900°C. Cette étape est dénommée « mise en flamme » et dure en moyenne 90 minutes.

Avant la crémation, un discours d'enterrement ou un service religieux peut avoir lieu au préalable. Un temps de recueillement peut également être en mis en place. L’entourage peut assister à l’incinération au travers d’une vitre ou sur un écran de télévision. La famille et les proches peuvent également attendre dans la salle d'attente ou revenir au crématorium une fois la crémation terminée. Une fois le cercueil et les vêtements transformés à l’état de gaz, et le corps réduit en cendres, celles-ci sont récupérées et scellées dans une urne funéraire. Les cendres issues de la crémation seront confiées à l’entourage le jour même ou un autre jour si personne n’est restée assister à la combustion du corps. L’urne funéraire devra ensuite être conservée dans un lieu déterminé par la famille ou par le choix anticipé du défunt : Columbarium, Jardin du Souvenir, Arbre du Souvenir, etc. .

Dans le cas où aucune décision ne serait prise dans l’immédiat concernant l’endroit où entreposer l’urne funéraire, le crématorium propose aux familles de conserver celle-ci une année durant, moyennant une redevance.
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime09.12.17 20:05

Accompagnement en fin de vie : apprendre à surmonter le deuil anticipé
Le 07/12/2017 - Cap Retraite

Accompagnement en fin de vie : apprendre à surmonter le deuil anticipé  

L’accompagnement d’un proche en fin de vie est souvent une période douloureuse pour les aidants familiaux. La perspective de la mort à venir entraîne souvent diverses émotions, comme la crainte et les regrets. Apprenez à vivre et surmonter le deuil anticipé pour mieux profiter du temps qui vous reste à partager avec l’être cher.

Accompagnement en fin de vie : apprendre à surmonter le deuil anticipé


Le deuil anticipé, qu’est-ce que c’est ?


Le deuil anticipé ou pré-deuil se réfère à des processus psychiques, c’est-à-dire une série d’émotions et de réactions survenant chez une personne,  en amont du décès d’un être cher. Ces émotions, souvent éprouvées par les aidants accompagnant un proche en fin de vie, peuvent être d’une intensité similaire à celles éprouvées après un décès.

Le deuil anticipé est un processus normal, même s’il est moins souvent évoqué que le deuil lui-même. Néanmoins, la détresse psychique associée au deuil anticipé n’est pas une fatalité chez l’aidant confronté à la perspective de la mort à venir d’un proche. D’ailleurs, vivre une telle période de pré-deuil pendant l’accompagnement d’une personne en fin de vie n’augure pas nécessairement de l’intensité du deuil après le décès de l’être cher.

Le deuil anticipé face à la fin de vie d’un proche diffère du deuil « classique » sur plusieurs plans.

Le deuil normal intervient peu après la perte d’un proche et ses symptômes disparaissent au fil du temps. La personne éprouve en général différentes émotions, telles que :
le choc,
l’anxiété,
la colère,
la dépression,
divers symptômes susceptibles d’affecter son quotidien pendant une période plus ou moins longue.

Dans le cas du deuil anticipé, les sentiments de douleur et de perte sont dus au fait que la personne imagine déjà ce que sera son quotidien sans son proche en fin de vie.

Ce sentiment de perte à venir est souvent associé à une véritable crainte :
peur de rester seul,
crainte de perdre son indépendance,
anxiété face à la diminution de sa vie sociale, etc.

Au-delà de l’anticipation douloureuse, cette période d’accompagnement d’un être cher en fin de vie peut aussi avoir des aspects plus positifs :
elle permet aux membres de la famille de se préparer à ce que réserve l’avenir,
la crainte associée au pré-deuil peut ainsi nous stimuler à passer plus de temps avec notre proche, à lui exprimer nos sentiments et même à nous faire pardonner des erreurs passées.


Quels sont les signes du deuil anticipé chez l’aidant d’une personne en fin de vie ?


Le deuil anticipé présente souvent les mêmes symptômes que le deuil normal. Après la perte d’une personne en fin de vie, les proches passent par plusieurs stades s’inscrivant dans un processus psychique naturel : colère, tristesse, déni, anxiété, dépression et acceptation. Néanmoins, il n’existe pas un modèle identique pour tous. Vous pouvez éprouver tous ces différents symptômes ou seulement une partie d’entre eux :
tristesse,
colère,
solitude et isolement,
anxiété et dépression,
sentiment de culpabilité,
désir de parler,
crainte,
fatigue,
insensibilité émotionnelle,
concentration réduite ou pertes de mémoire…

Une personne impliquée dans l’accompagnement d’un proche en fin de vie peut éprouver ces mêmes émotions. Mais, le deuil anticipé présente aussi plusieurs caractéristiques qui lui sont propres et le distinguent du deuil classique :
une inquiétude croissante pour la personne en fin de vie,
la visualisation de ce qui se passera après le décès du proche,
une préparation à la vie sans la personne aimée,
un besoin de finir quelque chose entrepris avec le proche en fin de vie, avant sa disparition.

Les risques de dépression sont souvent accrus par le deuil anticipé, pour les aidants familiaux, notamment pour une personne âgée dont le conjoint est en fin de vie et dont la perspective de la mort à venir est source de souffrance et d’inquiétude.


Accompagnement en fin de vie : comment faire face au deuil anticipé ?


Si le deuil anticipé est un processus normal, il peut également avoir une telle intensité qu’il interfère avec votre vie quotidienne et porte sérieusement atteinte à votre bien-être et à votre santé.

Tenter de le refouler ne résoudra pas le problème et vous empêchera de profiter du temps qui vous reste avec votre proche en fin de vie. Ne craignez pas de vous laisser aller à éprouver votre douleur. Ne reniez pas vos sentiments de crainte et de perte ; souvenez-vous qu’ils sont justifiés dans une telle situation.

Si vous avez des difficultés à surmonter le deuil anticipé inhérent au processus d’accompagnement d’un proche en fin de vie, voici quelques stratégies qui peuvent vous aider :
Exprimez votre douleur. Trouvez un confident auprès duquel  exprimer ces émotions perturbantes et votre souffrance face à la fin de vie de l’être cher. Il peut s’agir d’un proche, un ami, une personne de votre communauté religieuse, un coach spirituel ou même un forum sur Internet. Vous préférerez peut-être vous exprimer à travers l’écriture d’un journal intime ou dans une œuvre d’art, en fonction de vos affinités.
Prenez soin de votre santé physique et émotionnelle. Combattez le stress et l’anxiété liée à l’accompagnement d’un proche en fin de vie en investissant dans votre propre santé, physique comme mentale ou spirituelle. Outre l’attention que vous pouvez porter sur une bonne nuit de sommeil, une alimentation saine et une activité physique régulière, pensez aussi à satisfaire vos besoins spirituels. Vous pouvez notamment essayer la prière, la méditation, le yoga, de longues marches ou une autre méthode qui vous parle davantage.
Passez du temps avec votre proche en fin de vie maintenant. L’accompagnement d’une personne en fin de vie nous fait souvent prendre conscience de l’importance d’exploiter au maximum le temps passé avec notre proche. Au-delà des questions administratives et pratiques (préparation d’un testament ou rédaction de directives anticipées), il est important de partager un temps de qualité. Vous pouvez simplement passer du temps ensemble ou prendre des photos pour garder de bons souvenir.
Lisez des ouvrages s’adressant aux aidants familiaux. De plus en plus de livres évoquent la détresse d’aidants qui ont vécu la même situation lors de l’accompagnement d’un proche en fin de vie ou d’un parent atteint de la maladie d’Alzheimer. Ces livres ont été rédigés pour partager une expérience et des stratégies qui vous aideront à mieux vivre votre deuil anticipé.
Préparez-vous à la séparation. L’accompagnement en fin de vie est une période douloureuse, mais elle vous offre le temps d’exprimer vos sentiments, de demander ou accorder le pardon et de vous séparer honorablement de votre proche. Lorsque le décès d’un être cher intervient subitement, les proches regrettent souvent ne pas avoir eu le temps de faire ces choses. Parfois, la personne en fin de vie a besoin de savoir son proche prêt à la séparation pour pouvoir partir en paix.

https://www.capretraite.fr/accompagnement-fin-de-vie-apprendre-a-surmonter-deuil-anticipe/
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MessageSujet: Re: Avant,pendant,après la mort ..   Avant,pendant,après la mort .. Icon_minitime26.12.17 17:40

La mort dans tous ses états

Par Claire Chartier, publié le  21/10/2016 à 08:00
L'Italien Gian Domenico Borasio et le Français Régis Aubry publie "La Fin de vie. Ce que l'on sait, ce que l'on peut faire, comment s'y préparer", une sorte de "manuel du bien mourir." (Photo d'illustration).

afp.com/PHILIPPE HUGUEN

Un ouvrage "didactique" sur les derniers moments de l'existence? C'est ce que proposent deux médecins spécialistes des soins palliatifs dans un essai saisissant, La Fin de vie. Morceaux choisis.

Voici un livre singulier. Un livre dont le contenu vient prolonger de façon presque "charnelle" l'aphorisme de Montaigne: "Philosopher, c'est apprendre à mourir." Ici, apprendre à mourir, c'est affronter dans toute sa crudité la fin de l'existence humaine, telle qu'elle s'accomplit, biologiquement, sous les néons d'une chambre d'hôpital. Ici, "regarder la mort en face" prend tout son sens, ce qui n'est pas sans effet sur l'état émotionnel du lecteur.  
Pédagogiquement titré La Fin de vie. Ce que l'on sait, ce que l'on peut faire, comment s'y préparer, l'ouvrage, publié aux éditions Eyrolles, est le fruit de la collaboration de deux spécialistes réputés des soins palliatifs, l'Italien Gian Domenico Borasio et le Français Régis Aubry. Sorte de "manuel du bien mourir", il fournit une foule d'informations et de conseils pour les malades et leurs proches, sans que les auteurs cèdent jamais à un voyeurisme d'épouvante. Ce sont, au contraire, la délicatesse et le bonheur de l'instant qui l'emportent. Si "philosopher, c'est apprendre à mourir", apprendre à mourir, c'est aussi apprendre à vivre, nous rappellent ces deux médecins hors du commun. 

[Extraits]

Mourir

Nous savons avec certitude que l'être humain ne meurt pas "d'un seul coup". Les organes s'épuisent à des vitesses et à des moments différents avant leur arrêt définitif. Quand le décès devient imminent, une redistribution de la circulation sanguine s'opère en faveur des organes vitaux internes et du cerveau.  
NOTRE DOSSIER >> Fin de vie, euthanasie et suicide assisté 


Simultanément, une chute de la tension artérielle affecte, en particulier, la capacité fonctionnelle des reins. La mort proprement dite représente un effondrement de l'activité coordonnée des organes vitaux dont la fonction principale est d'alimenter le cerveau en glucose et en oxygène. Le signe extérieur de cet effondrement est l'arrêt de l'activité respiratoire et cardiaque.  
En principe, la perte de la capacité fonctionnelle de chaque organe vital peut entraîner la mort. Sont concernés le coeur, les poumons, le foie, les reins et le cerveau. Tous les processus qui mènent au décès découlent d'une lésion directe ou indirecte d'un ou de plusieurs de ces organes vitaux. 

La mort cardio-circulatoire

Les défaillances cardio-circulatoires provoquent rarement une mort subite. Le scénario le plus fréquent est celui d'une insuffisance cardiaque chronique, favorisée par le tabagisme ou le diabète. Or nous savons étonnamment peu de chose sur cette manière de mourir.  
De récentes études montrent tout de même que les symptômes des patients en insuffisance cardiaque terminale ressemblent beaucoup à l'état des patients atteints d'un cancer. Les douleurs et surtout les difficultés respiratoires jouent un rôle central. L'épuisement extrême dû à la faiblesse cardiaque est en général vécu comme le symptôme le plus pénible, qu'il est difficile d'atténuer. 

La mort pulmonaire

Dans ce cas, la détresse respiratoire est le symptôme central. La gêne et la souffrance dépendent directement de la vitesse à laquelle la fonction pulmonaire se dégrade. L'état du patient peut se péjorer rapidement, ce qui génère beaucoup d'anxiété. De fortes doses de médicaments sont alors requises. A l'inverse, une faiblesse respiratoire chronique aboutit le plus souvent à une mort paisible en plein sommeil. L'organisme s'est habitué à un taux élevé de CO2 dans le sang, jusqu'au moment où il glisse dans une "narcose au CO2". 

La mort hépatique

Quand le foie ne peut plus assurer sa fonction de détoxification, par exemple en raison de métastases, des produits métaboliques toxiques (ammoniaque, bilirubine) s'accumulent dans le sang. Ces substances sont responsables du teint jaunâtre de la peau et des yeux des malades du foie. Elles ralentissent l'activité cérébrale et les patients sombrent d'abord dans un état de somnolence, puis dans un coma hépatique dans lequel ils meurent généralement paisiblement. Il arrive parfois que le coma hépatique soit précédé de moments de confusion et d'agitation; un traitement particulier est alors requis. 

La mort rénale

Les reins assument aussi une fonction importante d'élimination des déchets toxiques. Ils assurent la régulation des concentrations ioniques (sodium, potassium, calcium, etc.) nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Un déséquilibre ionique peut provoquer des états confusionnels et des crises épileptiques, ou encore des troubles du rythme cardiaque, voire un arrêt cardiaque. Sinon le décès se déroule de manière semblable au décès hépatique, par un coma irréversible. 

La mort liée au cerveau

Considérons d'abord les décès dus à une lésion cérébrale. Un premier scénario englobe les cas où l'augmentation de la pression intracrânienne comprime des parties du cerveau dans l'espace restreint du crâne, provoquant l'arrêt des fonctions cérébrales et la mort. Cela se produit après une hémorragie, un accident vasculaire cérébral ou quand se développent des métastases. Le décès se déroule assez vite. Il est précédé d'une rapide perte de connaissance qui peut s'accompagner de convulsions et de douleurs.  

Un deuxième groupe de décès, en croissance constante, concerne des patients atteints de démence ou d'autres maladies neurodégénératives. La détérioration progressive de leur système nerveux s'étale sur plusieurs années; à la fin, le cerveau ne contrôle plus correctement des fonctions vitales comme l'alimentation ou la déglutition. Les décès sont en général paisibles, à condition que le lent processus menant à la mort ne soit pas dérangé par des interventions médicales inutiles.  
De nombreux décès résultent d'une combinaison de deux ou plusieurs de ces processus, par exemple lorsqu'une personne atteinte de démence avancée meurt d'une pneumonie. Il importe surtout de se souvenir que les décès sont tous liés à la défaillance d'un ou de plusieurs organes vitaux. 

Le râle agonique

Ce bruit rauque de la respiration entendu chez certains mourants résulte des sécrétions accumulées dans le larynx. En effet, lors de la phase du décès, la personne ne peut plus tousser avec suffisamment de force pour les éliminer. Le râle peut être bruyant et pénible pour les proches; soulignons pourtant qu'il n'est en général pas l'indice d'une détresse respiratoire ou d'une souffrance. On peut diminuer l'intensité du bruit avec des médicaments, mais, dans la plupart des cas, un traitement est superflu. 

Déshydratation, étouffement

Parmi les angoisses les plus répandues, on trouve la peur de mourir de soif et la peur de mourir par étouffement. Les médecins et les soignants y sont eux-mêmes tellement sensibles qu'ils cherchent à les anticiper quand ils traitent des mourants. Presque automatiquement, ils leur prescrivent du liquide par voie intraveineuse pour empêcher la déshydratation, et de l'oxygène par voie nasale à l'aide de "lunettes" pour prévenir l'étouffement.  
Ces deux mesures sont a priori tout à fait bienveillantes, toutefois elles présentent deux inconvénients majeurs:  
- Premièrement, elles sont inutiles. L'apport artificiel de liquide ne diminue pas la sensation de soif durant la phase de décès. [...] La sensation de soif en phase terminale ne dépend pas de la quantité de liquide administrée, mais du degré de sécheresse des muqueuses buccales. L'apport d'oxygène à des mourants est tout aussi vain puisque, à vrai dire, il n'y a pas de symptôme à atténuer: si la respiration devient superficielle, c'est un signe physiologique de la phase du décès et non pas d'une difficulté respiratoire. 
- Deuxièmement, elles nuisent au patient. L'apport d'oxygène à l'aide d'une lunette dessèche les muqueuses buccales et peut donc indirectement provoquer une sensation de soif très désagréable, indépendamment de la quantité de liquide prise par le patient. Par contre, tout ce liquide apporté artificiellement doit être éliminé via les reins; or ce sont précisément les premiers organes dont le fonctionnement diminue ou cesse lors de la phase du décès. Le liquide administré ne pouvant plus être éliminé, il s'accumule dans les tissus, en particulier dans les poumons, ce qui provoque un oedème et, par conséquent, entraîne des difficultés respiratoires. En résumé, si elles sont bien intentionnées, ces mesures produisent exactement l'inverse du but thérapeutique poursuivi. 

La dénutrition

Dans la dernière phase de la vie, en particulier chez les personnes très âgées, l'organisme consomme davantage d'énergie qu'il ne peut en emmagasiner (on parle de métabolisme catabolique). Même un régime hypercalorique ne peut inverser ce phénomène. De là découlent la perte de poids, inévitable, et le fait primordial que de petites quantités de nourriture et de liquide suffisent à apaiser la sensation de faim et de soif. Durant l'agonie finale, les patients n'ont en général même plus la sensation de faim. 

Morphine et analgésiques

Durant des décennies, on a pensé qu'il ne fallait pas administrer aux mourants des analgésiques puissants comme la morphine ou des calmants puissants comme les benzodiazépines (par exemple du valium). On croyait que ces substances accéléreraient la survenance du décès en raison de leurs effets secondaires dépresseurs sur la respiration. Ce jourd'hui avec certitude. [...]  
C'est très bien démontré par les chercheurs anglais Nigel Sykes et Andrew Thorns, qui ont rassemblé en 2003 des données scientifiques d'excellente qualité provenant de la recherche en soins palliatifs (Sykes & Thorns, 2003). Leur publication résume 17 études publiées, portant au total sur plus de 3000 patients décédés. Les résultats sont sans ambiguïté: l'administration d'opioïdes (par exemple de la morphine) ou de sédatifs (par exemple des benzodiazépines), même à des doses très élevées, ne hâte pas le décès des patients dans la dernière phase de la vie.  
Chaque étude considérée ainsi que l'ensemble des données récoltées convergent et documentent cet enseignement majeur. Une étude permet même de conclure qu'une sédation médicalement indiquée administrée en phase terminale prolonge quelque peu la vie du patient. Ce résultat correspond tout à fait à notre expérience quotidienne des soins palliatifs. Il est d'ailleurs bien compréhensible qu'une personne dont les douleurs sont efficacement soulagées grâce à un médicament vivra plutôt un peu plus longtemps que l'inverse. L'atténuation de ses douleurs étant source d'apaisement, le mourant peut s'en aller tranquillement. 
LA FIN DE VIE. CE QUE L'ON SAIT; CE QUE L'ON PEUT FAIRE; COMMENT S'Y PRÉPARER, par Domenico Borasio et Régis Aubry. Eyrolles, 312p., 18,90€
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/la-mort-dans-tous-ses-etats_1842335.html
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Mourir et voir mourir : la nuance complexe du soin palliatif

Par
Sarah
-
Mar 1, 2018


Gérer le quotidien des familles endeuillées est un lourd travail, mais gérer le quotidien des familles de patients en fin de vie est un autre travail. Voir mourir… La mort en soin palliatif n’a pas le même visage, elle rôde plus longtemps. Pour certains, c’est une douce mort pour mieux appréhender le travail de deuil, pour d’autres c’est la punition d’une longue agonie. Comment gérer la détresse psychologique dans une unité de soin palliatif ?

Gestion de la culpabilité

Tout comme dans une pompe funèbre, le soignant va devoir gérer la famille, ici du patient. Lors d’une longue agonie, la famille très présente au début, peut se faire plus rare à un moment. Le trajet peut être loin, aucun moyen de garde pour les enfants, le travail ou tout simplement l’ambiance lourde et pesante d’une fin de vie. Les familles se tournent alors vers le soignant :
« Mais si je ne suis pas là au moment où mon père va mourir ? S’il meurt seul vous vous rendez compte ? Je ne peux pas être là tout le temps, je ne sais plus quoi faire. »
L’enjeu va être à la fois de déculpabiliser la personne mais aussi de la faire se livrer à une introspection complexe, pourquoi veut-elle absolument être présente ? En avait-elle parlé avec son père ? Et les réponses sont parfois étonnantes : « Non en vérité, je pense qu’il détesterait que je sois là à le voir mourir, et être là au moment de son dernier souffle ». De la culpabilité, l’on passe à un travail psychologique interne à un tout autre niveau.
Idem pour ces familles qui sont soulagées lors du décès d’un de leur proche dont la souffrance physique était à son comble, un goût acide de culpabilité vient s’écouler dans les gorges de ces individus en perdition. Il convient là également pour le personnel soignant de désamorcer ce sentiment irréel, car en vérité, il n’existe pas. La personne n’est plus là, c’est un fait, un constat précis, daté dans le temps. Tout sentiment de culpabilité est inutile, mais il est très complexe de l’insérer dans le processus du deuil qui s’amorce différemment dans le cas de la fin de vie.
Lire aussi :  Enfant mort au ski, sans abri mort à Valence, Lionel Messi...au menu du réveil funéraire du lundi 26 février 2018



Gestion de l’après

Un soignant retrouve une femme en sanglots qui tient la main de sa mère. Sans un mot le soignant s’approche et là, la jeune femme déverse toute son angoisse « Elle est en train de mourir, elle ne parle plus, ne me voit même plus, et je ne sais absolument pas ce qu’elle voudrait pour son enterrement, vous savez, pour les obsèques quoi. Comment ça se fait que nous n’en ayons pas parlé ? »
Or même si la mort rôde on a tort de penser qu’il est plus facile d’en parler qu’ailleurs, si mourir est devenu plus étatique dans une unité de soin palliatif, la mort reste le mot proscris et banni, il faut qu’il soit prononcé le plus tard possible même lorsqu’elle arrive comme une délivrance.
Là encore, il ne faut pas répondre à la question directement, mais user de psychologie en comprenant le pourquoi, pour trouver le comment. La cérémonie c’est pour les vivants, pour rendre hommage. Donc on essaie de trouver des pistes en lui demandant par exemple, comment elle pourrait décrire sa maman ? Une personne simple, humble, et plutôt discrète. Ou à l’inverse exubérante, volubile, etc. Et on obtient la réponse… une cérémonie qui lui ressemble sera le meilleur moyen de lui rendre hommage.
 » tu n’as pas froid? » Et tout à coup la vérité lui saute aux yeux: marre des questions, les mourants en ont marre des questions ! « As-tu soif? » « As-tu mal ? » « Veux-tu que je remonte ton oreiller ? » « tu n’as pas trop chaud ? »
Nous ne leur parlons pas, songe Lisa, nous les pressons, les harcelons. Mais il faut dire qu’ils ne nous aident guère; ils se taisent, et ce silence, dont nous savons qu’il sera éternel, nous rend fous. Des mots d’amour, nous voudrions leurs derniers mots d’amour. Mais ils ne disent que « oui » ou « non ». Et encore, pas souvent ! Et distraitement ! Juste pour avoir la paix. Comme des gens très occupés ailleurs. Des grandes personnes que les enfants dérangeraient au milieu d’une conversation sérieuse. »
Françoise Chandernargor.

La gestion de l’au revoir

Côté patient le problème est le même, les patients en fin de vie, ne sont pas tous dans le coma. Certains sont parfois très durs avec leurs proches. Pourquoi ? Un père peut alors dire à son fils « Je ne veux pas que tu viennes me voir ». Là aussi, on cherche, on essaie de comprendre. Et la vérité sort naturellement. « Je ne sais pas comment lui dire au revoir, s’il me déteste ça sera plus facile, vous comprenez ? ». Et avec le soignant on trouve alors des solutions pour mettre en place un au revoir nécessaire au travail de deuil qui finalement commence dès aujourd’hui.
Lire aussi :  France Gall au cimetière de Montmartre, le cimetière des innocents...réveil funéraire du lundi 15 janvier 2018



La gestion des mots

Comme je l’expliquais plus haut ça n’est pas parce que la mort arrive que prononcer le mot est plus simple. Le mot « mort », nécessaire pour mieux entamer le travail de deuil, surtout auprès des enfants est à manier différemment suivant l’expérience de chacun mais aussi suivant ses croyances religieuses, son état physique mais aussi psychologique.

On le voit, les soignants en soin palliatif ne sont pas là que pour soulager la souffrance physique mais également pour caresser la souffrance émotionnelle, et même parfois la faire ressortir, dans un lien interactionnel très particulier et complexe, entre un patient en fin de vie, et ses proches

https://www.funeraire-info.fr/mourir-et-voir-mourir-la-nuance-complexe-du-soin-palliatif-2-109059/
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Biologie & Santé Homme & Société

Don d’organes : un décret entre confusion et raison

Le 23 janvier, l’Agence de la biomédecine met en ligne un service permettant d’exprimer officiellement et simplement son refus de donner ses organes. Ce refus peut désormais être partiel – interdiction de prélever certains organes ou tissus – ou total. Telles sont les principales nouveautés d’une réforme sur le don d’organes qui entre en vigueur en ce début d’année 2017 dans la plus grande confusion.

Paloma Bertrand, le 23/01/2017

« Tous donneurs d’organes ! », « Votre corps ne vous appartient plus », « À partir de janvier, découpe obligatoire ! » a-t-on pu lire dans la presse ces dernières semaines. En donnant à penser que personne ne pourrait plus s’opposer au prélèvement de ses organes ou de ceux d’un proche, ces titres ont jeté un froid. Pourtant le décret entré en vigueur le 1er janvier 2017 n’a presque rien changé : le « consentement présumé » au don de ses organes est inscrit dans la loi depuis 1976. Les personnes ne souhaitant pas devenir donneuses peuvent s’inscrire depuis 1998 sur un registre national du refus dont l’accès sera d’ailleurs facilité à partir du 23 janvier avec une inscription en ligne sur le site de l’Agence de la biomédecine. Enfin, si le nom du défunt ne figure pas dans ce registre, les proches seront toujours consultés. En revanche, la nature de cette consultation évolue : les proches – familles ou amis – n’auront pas à donner leur avis personnel, mais ils devront témoigner de l’éventuelle opposition du défunt au prélèvement de ses organes. Le témoignage rédigé par les proches ou retranscrit par l’équipe de coordination permet de conserver une trace du refus.

Pourquoi une telle confusion ?

En 2015, un amendement à la loi de santé, porté par le professeur Jean-Louis Touraine et le docteur Michèle Delaunay, déclenche la polémique. Il prévoit qu’en l’absence d’inscription au registre des refus, le prélèvement sera considéré comme « consenti », les proches n’étant plus consultés, mais simplement « informés des prélèvements envisagés » et de leur finalité.

L’adoption de cet amendement par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale dans la nuit du 19 mars 2015 déclenche un tollé, notamment parmi les professionnels du prélèvement et les associations de malades. Pour les premiers, qui côtoient les familles dans des moments difficiles, il est inenvisageable de les placer devant le fait accompli. Les spécialistes d’éthique médicale dénoncent une entrave au principe même du don. Et certaines associations de malades comme Renaloo, pourtant directement concernées par le manque de greffons, estiment cette évolution de la loi dangereuse et contre-productive, pouvant être « interprétée comme le signe d’une évolution vers une médecine utilitariste ou totalitaire, transformant le don d’organe en un dû et visant à la nationalisation des corps par l’État ». Face à ces réactions, le décret publié en août 2015 élargit les possibilités de refus au don d’organes en redonnant une place aux proches et à la famille.

« Consentement présumé »

« Tout ça, pour ça ! », tempête Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris-Sud. Il s’est vivement opposé à cet amendement, tout en plaidant pour une transformation en profondeur de la loi qui redonne une place centrale au don, grâce à la création d'un registre de l’acceptation plutôt que du refus et à la suppression du « consentement présumé » au bénéfice d’un don entièrement consenti. L’idée d’un registre du « oui » est séduisante, mais elle s’avère, hélas !, plus « risquée » : même si une très grande majorité de personnes se déclare favorable au don d’organes, peu officialisent leur position en s’inscrivant sur un registre. Or, l’absence d’inscription sur un registre du oui peut être considérée comme une opposition au prélèvement, alors que l’adage « qui ne dit mot consent » prévaut en l’absence d’inscription sur un registre du refus.

En 2015, le pays de Galles a ainsi changé sa législation en optant pour un consentement présumé du défunt en l’absence d’inscription sur un registre de donneurs ou un registre du refus. Une nouvelle législation qui a permis d’accroître le nombre de greffes : en 2016, sur 160 greffes, 39 greffons provenaient de personnes présumées consentantes. Un médecin de commenter cette nouvelle législation à la BBC : « Elle a permis d’attirer l’attention de la population sur le don d’organes. Beaucoup de gens en ont discuté avec leurs proches et ont exprimé leur opinion. Cela rend les choses beaucoup plus faciles pour les proches et pour l’équipe médicale. »

Olivier Bastien, directeur de la greffe à l’Agence de la biomédecine, de confirmer : « Le décret français n’a pas pour but d’angoisser les gens ; il doit faciliter l’expression du refus pour les 20 à 25 % de Français opposés au don de leurs organes. Son objectif est aussi de clarifier la position des uns et des autres afin qu’il y ait, le moment venu, le moins d’incertitude possible ».
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Le quotidien d'un médecin-légiste à l'Institut médico-légal de Paris
C'est armé d'un scalpel qu'il tâche de "redonner la parole ...
©️ 2014 AFP
Publié le 31/10/14 à 21h10 — Mis à jour le 31/10/14 à 21h50

Entrée de l'Institut médico-légal (IML) de Paris le 16 octobre 2014
Entrée de l'Institut médico-légal (IML) de Paris le 16 octobre 2014 — Martin Bureau AFP

C'est armé d'un scalpel qu'il tâche de «redonner la parole aux morts pour que justice leur soit rendue». Loin d'être le synopsis d'une nouvelle série policière, c'est le quotidien de Bertrand Ludes, directeur de l'Institut médico-légal (IML) de Paris.

Dans l'aile réservée aux autopsies, le froid plus que l'odeur des lieux, baignés de lumière, saisit. La température y excède rarement 16°C et la javel combinée au formol vaporisé au moment de la désinfection, aseptisent les salles aux murs défraîchis.

Difficile d'imaginer que 3.000 corps y sont examinés chaque année et que 2.000 autopsies sont pratiquées (six à dix par jour) sur les quatre tables en acier éclairées de grandes lampes chirurgicales.

«Notre métier vise à rendre la parole aux morts et trouver tous les éléments nécessaires pour que justice puisse leur être rendue», explique le professeur Ludes, qui reçoit à la pause déjeuner pour éviter qu'un mort soit aperçu par inadvertance.

«Cela reste le corps d'un être humain, d'une victime ; lorsque l'on pratique une autopsie, c'est toujours avec déférence; ce n'est pas parce que l'on dissèque qu'on ne respecte pas le corps», affirme ce quinquagénaire tout en longueur.

La mort à l'IML, qui reçoit les corps des personnes non identifiées ou décédées sur la voie publique, les morts criminelles et suspectes, a le plus souvent le visage d'un jeune, souvent d'un homme. Parfois, sa vue est insoutenable.

«Il y a des corps qui sont plus ou moins altérés donc plus difficiles pour tout un chacun de voir, avec des odeurs plus ou moins désagréables mais pour le professionnel, ce qui nous anime, c'est retrouver les causes du décès», poursuit-il.

Une fois qu'il a passé sa blouse, mis son bonnet, enfilé ses gants et baissé sa visière pour se protéger des projections, Bertrand Ludes est concentré sur l'objectif: trouver la cause de la mort, naturelle ou criminelle et le modus operandi qui a conduit au décès.

- La hantise de l'autopsie blanche -

Une autopsie peut prendre entre une et huit heures en fonction des lésions. Une quinzaine de prélèvements sont effectués sur les viscères et les fluides corporels. «L'autopsie blanche», sans conclusions, est sa hantise. «C'est pourquoi nous nous entourons de toute la précision de la dissection et de tous les examens complémentaires», explique-t-il.

Des examens «de plus en plus pertinents et performants», estime M. Ludes. «On arrive désormais à retrouver des molécules sur des quantités très très faibles voire sur les cheveux ou les ongles et quelques cellules suffisent à identifier une personne ou caractériser un viol».

Comme dans les séries, il lui arrive de se déplacer sur une scène de crime, pour écarter l'intervention d'un tiers ou dater la mort mais cela reste exceptionnel.

Ses traits d'esprit n'ont rien à envier à ceux de Gil Grissom, son alter-ego des Experts. «Nous ne sommes pas dénués d'humour», concède-t-il en souriant, «je suis pour ma part d'un optimisme fou car je sais comment je terminerai».

Les points communs avec les personnages de fiction s'arrêtent là. «On ne résout jamais aussi vite et tout seul un crime. Je préfère les aventures d'Hercule Poirot. L'intrigue se passe toujours dans des lieux idylliques et ça ne sent jamais mauvais», plaisante-t-il.

Et puis, la «fin de l'histoire», il ne l'apprend très souvent qu'au procès en cour d'assises, où il est entendu comme expert. Son expertise sur les diatomées, des algues présentes dans l'eau, a permis de résoudre une enquête digne d'un très bon polar.

«Une personne âgée avait été retrouvée dans un cours d'eau derrière sa maison», raconte-t-il. «Ses proches affirmaient qu'elle avait dû se noyer au cours d'une promenade nocturne. Mais l'examen ne retrouvait aucune diatomée provenant du cours d'eau. En fait, elle avait été tuée par un membre de son entourage», conclut le médecin, avec le sentiment du devoir accompli.
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Certains marqueurs épigénétiques permettraient de prédire l’espérance de vie. ©️ Comugnero Silvana, Fotolia
SANTÉ
Un test qui pourrait prédire votre espérance de vie
ACTUALITÉClassé sous :GÉNÉTIQUE , ESPÉRANCE DE VIE , VIEILLISSEMENT
Lire la bio
Céline Deluzarche
Journaliste
Publié le 28/10/2018


Une start-up affirme avoir mis au point un test permettant d'évaluer la durée de vie et la probabilité de contracter une maladie à partir de marqueurs épigénétiques. Une nouvelle approche jugée prometteuse mais qui suscite des questions éthiques quant à son utilisation par les assureurs.

La durée de votre vie est peut-être inscrite dans l'activité de vos gènes. C'est du moins ce qu'assure Steve Horvath, un biostatisticien, fondateur de la compagnie Life Epigenetics, une start-up filiale du géant de l'assurance GWG. Le scientifique affirme avoir mis au point un test permettant de prédire la mortalité et la probabilité de contracter des maladies à partir de l'expression des gènes, une approche nommée épigénétique.

L’épigénétique, étude de l’expression des gènes
Si la génétique repose sur l'étude des séquences ADN contenues dans les gènes, l'épigénétique s'intéresse, elle, à des marqueurs biochimiques susceptibles d'altérer l'expression des gènes. Deux jumeaux, avec un patrimoine génétique strictement identique, peuvent ainsi exprimer des caractères différents. Contrairement au génome, l'activité de ces molécules est réversible, non transmissible, et peut être influencée par des facteurs extérieurs, comme l'alimentation, l'activité physique ou l'environnement.

Pour mettre au point son « horloge biologique », Steve Horvath s'est appuyé sur une partie spécifique de l'épigénétique appelée méthylation. Lorsque les cytosines (une des « lettres » de l'ADN) sont associées à une guanine (que l'on appelle aussi sites CpG), elles peuvent perdre ou gagner des groupes méthyles (CH3), ce qui entraîne une modification de l'architecture de la fibre chromatine et modifie l'accès de certaines protéines aux gènes, empêchant leur activité. Selon de nombreuses études, les anomalies épigénétiques contribueraient au développement et à la progression de maladies, en particulier de cancers. À partir d'une cohorte de ces études, Steve Horvath a créé un algorithme s'appuyant sur quelques centaines de sites CpG spécifiques qui seraient des marqueurs du vieillissement d'un individu et de sa probabilité de mourir d'une maladie. Il en a donc déduit un outil de prédiction du temps qu'il reste à vivre.

Les facteurs de vieillissement accéléré
Horvath a testé en 2016 son « horloge biologique » sur des échantillons sanguins prélevés chez 13.089 personnes dont la date de décès était connue pour démontrer l'efficacité de sa méthode. Plus l'âge épigénétique est en décalage avec l'âge chronologique, plus le risque de mortalité est élevé. En évaluant les facteurs de risque, il a sans surprise découvert qu'une alimentation riche en poisson, fruits et légumes a tendance à diminuer l'âge épigénétique ou que les gros fumeurs possèdent un certain type de groupes méthyle indiquant une horloge biologique plus avancée. Le manque de sommeil, le stress ou l'alcool auraient également des effets néfastes. L'exercice régulier n'aurait que peu d'influence, ajoutant à peine quelques mois d'espérance de vie. Selon Horvath, 40 % de notre longévité serait déterminée par des facteurs génétiques, le reste dépendant de notre mode de vie.


L’activité de certains gènes est influencée par des facteurs extérieurs, comme l’alimentation, l’activité physique ou l’environnement. ©️ Christoph Burgstedt, Fotolia
L’activité de certains gènes est influencée par des facteurs extérieurs, comme l’alimentation, l’activité physique ou l’environnement. ©️ Christoph Burgstedt, Fotolia

Une nouvelle sphère d’étude sur la santé
Tout le monde n'est pourtant pas convaincu par les travaux de Steve Horvath. Sa première étude en 2012 a ainsi été refusée, les éditeurs estimant que la corrélation entre les marqueurs de méthylation et l'espérance de vie pouvait s'expliquer par des biais statistiques. Mais depuis, plusieurs articles ont été publiés dans diverses revues scientifiques, y compris par d'autres équipes cherchant à vérifier les résultats de Horvath. Elizabeth Blackburn, récompensée par le prix Nobel de médecine en 2009 pour ses recherches sur les télomères (les extrémités des chromosomes dont la longueur serait un indicateur de longévité), a ainsi estimé que ces recherches ouvraient un nouveau champ de la biologie.

Prédire la mort, le Graal ultime des assureurs
GWG, la maison-mère de Life Epigenetics, gère plus de 1.500 milliards de dollars de contrats en assurance pour le compte d'investisseurs. L'algorithme de Steve Horvath pourrait s'avérer un avantage compétitif considérable pour mieux estimer la rentabilité de ses contrats. La compagnie d'assurance détient ainsi la licence exclusive de la méthode, dont le brevet appartient à l'université de Californie à Los Angeles (Ucla). En 2017, elle a fait parvenir des kits de prélèvements salivaires à ses souscripteurs et espère mettre l'épigénétique au centre de sa stratégie. L'idée étant, bien sûr, de faire payer davantage aux personnes ayant une horloge biologique plus avancée et moins à ceux dont l'espérance de vie est plus élevée.

Life Epigenetics n'est pas la seule à vouloir prédire ainsi la mort. Fin 2017, la start-up israélienne Clew Medical a ainsi fait les gros titres de la presse en annonçant un algorithme permettant de prédire la vitesse de détérioration de santé d'un individu à partir de centaines de données. Elle espère vendre sa technologie aux hôpitaux, dans le but officiel d'identifier les patients à risque avant que leur état ne s'aggrave trop et de « prévenir la famille quand la fin est proche ». Aspire Health, une autre start-up rachetée en juillet par le géant des soins à domicile Anthem, affirme elle aussi être capable d'identifier si un patient va mourir dans l'année qui vient. « Dans cinq à dix ans, les systèmes de santé qui n'utiliseront pas la data pour améliorer leur efficacité seront complètement dépassés », prédit Atul Butte, professeur à l'université de Californie.

CE QU'IL FAUT RETENIR
La start-up Life Epigenetics utilise les marqueurs de méthylation pour déterminer l’âge épigénétique des individus.
Cet âge biologique peut être plus ou moins grand que l’âge chronologique, indiquant son espérance de vie réelle.
Cet outil pourrait être utilisé par les assureurs pour adapter le prix de leurs contrats.
POUR EN SAVOIR PLUS
Un test sanguin qui pourrait prédire l'espérance de vie ?
Article de Claire Peltier publié le 22/05/2011

Un test sanguin basé sur l'analyse des chromosomes pourrait permettre, selon ses inventeurs, de déterminer l'âge biologique des patients, et ainsi d'estimer leur espérance de vie. Le public sera-t-il séduit par ce concept ?

Un test sanguin promettant de déterminer l'âge biologique des personnes l'utilisant, et donc potentiellement d'estimer le temps qu'il leur reste à vivre, devrait être commercialisé dès cette année, d'après le journal britannique The Independant. La société espagnole, Life Length, à l'origine de ce test déjà controversé a été créée en septembre dernier. Se considérant comme « la première entreprise de biotechnologie qui mesure les télomères », cette entreprise s'appuie sur la spécialité de l'une de ses fondatrices, María Blasco, une scientifique qui travaille au Centre national de recherche oncologique (CNIO) à Madrid.

Les télomères, ces morceaux d'ADN retrouvés aux extrémités de chaque chromosome, sont une sorte d'embout de protection du patrimoine génétique. Objets du prix Nobel de médecine et de physiologie en 2009, ils se présentent sous la forme de courtes séquences (six nucléotides, TTAGGG) répétées un grand nombre de fois, si bien que leur succession confère aux télomères une longueur pouvant atteindre 15.000 bases, voire davantage.

L’âge biologique n’est pas l’âge chronologique
Mais tout dépend de l' « âge biologique » des cellules. En effet, les télomères ont tendance à raccourcir avec le temps et les événements qu'ils subissent. Car à chaque cycle de mitose, l'ADN est dupliqué par l'enzyme chargée de la copie du génome (l'ADN polymérase) pour qu'une seule cellule mère puisse donner naissance à deux cellules filles possédant chacune l'intégralité du patrimoine génétique. Les télomères, qui sont tout au bout du chromosome, sont difficilement copiés par l'ADN polymérase, et perdent finalement quelques-unes des nombreuses séquences répétées.


Les télomères constituent les extrémités des chromosomes. ©️ DR
Les télomères constituent les extrémités des chromosomes. ©️ DR

Ce n'est pas grave en soi, puisqu'il s'agit d'un phénomène inévitable, correspondant au processus naturel de vieillissement. C'est l'accumulation de ces raccourcissements qui finit par être néfaste, entraînant la mort de la cellule, des maladies voire des cancers. En plus des divisions cellulaires, d'autres événements, comme l'oxydation ou les inflammations peuvent favoriser un raccourcissement prématuré des télomères. Une hygiène de vie peu saine (tabac, alcool, fatigue, stress...) peut alors provoquer un vieillissement accéléré, où l'âge chronologique (la durée réelle) n'est plus en adéquation avec l'âge biologique (l'état des cellules).

Des travaux avaient d'ailleurs déjà permis de faire une corrélation entre la longueur des télomères et le risque de développer plus précocement des maladies liées à l'âge, comme la maladie d'Alzheimer, les maladies cardiovasculaires ou des troubles du système immunitaire. Selon certaines études, la longueur des télomères influencerait donc directement l'espérance de vie.

Connaître l’heure de sa mort pour 500 euros
Le test proposé par Life Length permet alors d'estimer l'âge cellulaire des clients, en mesurant la longueur des télomères des cellules sanguines. La technologie s'appuie sur la Q-Fish (ou hybridation quantitative de fluorescence in situ), où une sonde fluorescente se fixe sur les télomères, de façon proportionnelle à la longueur de ceux-ci. Selon la société, l'intensité de fluorescence est donc représentative de l'âge biologique.

Un communiqué de Life Length assure qu'il s'agit d'un test bien plus précis que d'autres actuellement commercialisés (notamment par SpectraCell Laboratories). Il serait en effet capable de déterminer cellule par cellule la longueur des télomères et ainsi de déterminer la séquence la plus courte (et la plus dangereuse), là où d'autres se contentent de mesurer une moyenne globale. Son coût s'élèverait à 500 euros et devrait intéresser les patients qui aimerait savoir s'ils vivront longtemps ou non...

Il est important de rappeler que les résultats de ce test ne sont qu'indicatifs et ne peuvent pas, à l'heure actuelle, déterminer le temps qu'il reste à vivre. Des scientifiques s'inquiètent déjà quant à l'utilisation qui peut en être faite par des personnes mal intentionnées, tentant de profiter de cette indication pour vendre des produits miracles antivieillissement, ou pour refuser certaines prestations pour cause de télomères trop courts.

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-test-pourrait-predire-votre-esperance-vie-30318/
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Transformer le corps humain en compost, une alternative aux funérailles classiques
Le Parisien
Émilie Torgemen
Le Parisien29 avril 2019
Transformer le corps humain en compost, une alternative aux funérailles classiques
La méthode permettrait de faire des obsèques 100 % écolo, avancent les défenseurs de l’humusation en France. (Illustration.)
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L’État de Washington vient de légaliser le compost humain. En France, ils sont nombreux à souhaiter ce retour à la terre littéral après leur mort.

Et si l’on faisait don de notre corps à la terre une fois notre heure venue ? De plus en plus de voix en France et en Belgique réclament de faire de leur dépouille… du compost. Interdite par la loi chez nous, cette forme alternative de funérailles dite du compost humain, de recomposition ou d’humusation, va devenir légale dans l’État de Washington où le gouverneur Jay Inslee vient de signer un texte de loi. Ce démocrate lancé dans la course à l’investiture pour les prochaines présidentielles voit dans cette méthode « un effort réfléchi pour réduire notre empreinte environnementale ».

Permettre des obsèques 100 % écolos, c’est aussi le principal argument des défenseurs de l’humusation en France. « À ce jour, on a le choix entre du béton et du plastique si l’on opte pour un enterrement ou émettre énormément de CO2 en cas de crémation, résume Robert Morez, fondateur des cahiers de l’agroécologie qui milite depuis des années pour la légalisation de cette pratique. Sans parler de toute la chimie qui sert à l’embaumement et qui va ensuite polluer les cours d’eau. »

Ce spécialiste de l’agriculture raisonnée plaisante : « J’ai 84 ans et je ne pourrai pas profiter de ce mode de sépulture en France de mon vivant si je puis dire ». En attendant, celui qui multiplie les conférences a participé à la rédaction d’un ouvrage sur le sujet et lancé une pétition en ligne estime que « le pouvoir est très en retard sur l’opinion publique. De plus en plus de municipalités et de citoyens le réclament. »

«Il y a 50 ans, la crémation semblait une hérésie»
Concrètement, les cadavres seraient déposés hors sol et recouverts de copeaux de bois sur des terrains réservés où des « humusateurs » professionnels s’occuperaient de chacun des « petits talus ». Mais la décomposition d’un corps humain produit-elle un humus de bonne qualité ? « Il fait un excellent (...) ( article payant )
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