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MessageSujet: Coup de chaleur   Coup de chaleur Icon_minitime21.07.19 16:41

Canicule : pourquoi la chaleur peut tuer ?
Nelly Lesage - 24 juin 2019 - Sciences
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Les températures montent dans l'hexagone et la vigilance est à nouveau requise face aux conséquences de cette chaleur sur le corps. Que se passe-t-il exactement dans notre organisme lors d'un coup de chaud ? Peut-on mourir de chaud ?

L’été est arrivé et les températures grimpent : Météo France annonce un « risque élevé de canicule » pour la semaine du 24 juin 2019. La vague de chaleur qui s’annonce fait déjà l’objet de prévisions hâtives : selon BFM TV, la température ressentie pourrait aller jusqu’à 48 degrés Celsius (une annonce depuis nuancée par Météo France).

Ces annonces précoces et la hausse rapide des températures peuvent rappeler l’épisode de canicule survenue en Europe entre juin et août 2003. En France, l’Inserm a estimé que 15 000 décès ont été causés par cet épisode de vague de chaleur, par rapport à la mortalité habituellement enregistrée à cette période de l’année.

Si l’on comprend sans mal qu’une chaleur excessive est néfaste pour le corps humain — il suffit de passer quelques minutes dans un open space non climatisé en plein été pour s’en rendre compte –, les effets exacts de ce « coup de chaud » sur l’organisme sont moins connus. Sans prétendre à l’exhaustivité, il est en tout cas possible de lister certaines réactions corporelles liées à une exposition à la chaleur.

Pexels (photo recadrée)
DEUX TYPES DE COUPS DE CHALEUR
En 2012, le Dr Pierre Hausfater, spécialiste en médecine interne, et Bruno Riou, chef du service de réanimation de l’Hôpital Pitié-Salpétrière, expliquaient comment survient « le coup de chaleur », qui est « une pathologie rare voire exceptionnelle en France en condition climatique habituelle ».

Les spécialistes différencient deux types de coups de chaleur : le coup de chaleur environnemental, qui se produit lors d’ « une vague de chaleur exceptionnelle » et touche surtout « la population âgée », et « le coup de chaleur d’exercice » qui touche une population jeune, et survient lors d’épreuves physiques réalisées dans des conditions de forte chaleur.


LA CHALEUR EXOGÈNE RISQUE D’AUGMENTER LA CHALEUR DU CORPS

L’équilibre entre la production et la perte de chaleur par le corps influence directement la température corporelle. Comme l’expliquent Pierre Hausfater et Bruno Riou, le corps évacue la chaleur par la peau, à travers différents processus (comme l’évaporation ou la conduction). Pour réguler sa température centrale, le corps possède des neurones thermosensitifs, qui se trouvent dans l’hypothalamus. Il s’appuie aussi sur des « récepteurs thermosensibles » situés dans la peau et dans les muscles.

Comment se traduit le coup de chaud sur cette régulation ? Lorsque le corps accumule de la chaleur exogène, il peut se retrouver en hyperthermie : sa température s’élève au dessus de sa valeur normale, de 37 à 37,5 ° Celsius — au-delà de 41,5 ° C, le risque de décès est possible car des problèmes irréversibles peuvent atteindre le cerveau.



Pixels (photo recadrée)
POURQUOI LE CORPS NE PARVIENT-IL PLUS À SE RÉGULER ?
Lors de cette hyperthermie, les spécialistes notent que la chaleur a pour effet de faire dilater les vaisseaux cutanés, qui se trouvent sous la peau — ceux qui sont responsables de sa vascularisation. Le débit sanguin devient plus élevé, afin de favoriser encore plus les échanges de chaleur dans le processus de la sudation. Pour le corps, ce processus est gourmand en énergie, et se passe au détriment d’autres zones : le corps se concentre alors moins sur la circulation sanguine au niveau des reins et des organes digestifs. Par ailleurs, l’hyperthermie amène le corps a transpirer davantage, et à chercher à diminuer sa production de chaleur.

En temps normal, ces trois mécanismes sont suffisants pour maintenir une température qui ne dépasse pas sa limite physiologique (c’est à dire les fonctions et les réactions normales de l’organisme). Selon les deux spécialistes cités, il faut convoquer deux mécanismes pour comprendre pourquoi la température du corps peut alors continuer de s’élever, et pourquoi le corps ne parvient plus à se réguler.

LE DÉBIT SANGUIN AUGMENTE POUR FAVORISER LES ÉCHANGES DE CHALEUR

Le premier concerne l’hypothalamus : cette structure du système nerveux central risque de subir des lésions directes liées à la température ambiante élevée. En effet, l’hypothalamus « perd alors la capacité de thermostat et celle de déclencher une thermolyse par sudation » — la thermolyse étant justement les systèmes mis en œuvre par l’organisme pour stabiliser sa température interne. Or, cet équilibre est principalement atteint par la sudation.

Le deuxième mécanisme concerne le système cardiovasculaire : il se trouve lui aussi en situation de défaillance, car il n’arrive pas non plus à favoriser cet équilibre de la température interne du corps. Pour atteindre la thermolyse, le corps a besoin d’accroitre son rythme cardiaque (de 12 à 14 litres par minutes). Il lui faut également augmenter le flux de sang dans les vaisseaux cutanés (pour atteindre 8 litres par minute) : en faisant cela, les vaisseaux sanguins qui assurent la vascularisation de l’appareil digestif subissent une vasoconstriction. Cela signifie que leur diamètre diminue, l’objectif étant de réguler pression artérielle.


Max Pixel/CC0 (photo recadrée)
Autrement dit, le cœur diminue la part de travail qu’il accorde habituellement à d’autres organes, puisqu’il se concentre sur son travail dédié à la peau, et qu’il doit dans le même temps conserver un débit le plus stable possible. Pierre Hausfater et Bruno Riou notent ici que la défaillance du système cardiovasculaire est le mécanisme qui se produit le plus couramment dans la population la plus âgée, en raison « des  modifications physiologiques […] liées à l’âge ».

DES LÉSIONS À L’INTÉRIEUR DES CELLULES
Au niveau des cellules de l’organisme, « la chaleur provoque des lésions directes » dont l’intensité peut varier en fonction de la température atteinte, et de la durée de cette hausse de température. Une température de 41,6 ° C ou plus, atteinte pendant une durée de 45 minutes à 8 heures, peut provoquer des lésions cellulaires.

Dans le cas du coup de chaleur environnemental, les spécialistes rappellent qu’il est souvent lié à une vague de chaleur, c’est à dire « au moins trois jours successifs de température ambiante supérieure à 32 ° C ». C’est ce qui leur fait dire qu’ « une vague de chaleur se définit moins météorologiquement que médicalement », puisqu’il s’agit du premier élément prédictif d’un coup de chaleur.

« UNE VAGUE DE CHALEUR SE DÉFINIT MOINS MÉTÉOROLOGIQUEMENT QUE MÉDICALEMENT »

Néanmoins, toutes les personnes ne sont pas égales face à cette « charge thermique » : en fonction de facteurs génétiques, des cas où les personnes voient leurs capacités diminuées (par exemple, en état d’ébriété), et de l’âge, les situations peuvent varier.

En cas de canicule, le gouvernement rappelle que les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les enfants de moins de quatre ans, les personnes malades, en situation de précarité, les sportifs et travailleurs de plein air, sont particulièrement vulnérables aux coups de chaleur. Pour l’éviter, quelques précautions s’imposent, comme boire régulièrement de l’eau, se rafraichir le corps et éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée.
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MessageSujet: Re: Coup de chaleur   Coup de chaleur Icon_minitime21.07.19 16:51


L’hyperthermie se traduit par une élevation de la température du corps provoquée par une accumulation de chaleur. Il s’agit d’un phénomène qui survient notamment en cas d’insolation ou de canicule. Toutefois, elle peut aussi être la manifestation d’une hyperthermie maligne, une complication pharmacogénétique qui peut être liée à la prise de certains médicaments. Une prise en charge médicale en urgence est nécessaire.

L’hyperthermie, qu'est-ce que c'est ?
Définition de l’hyperthermie
L’hyperthermie correspond à une élévation de la température corporelle au-dessus des valeurs normales qui se situent généralement entre 36,5 et 37,5°C. Elle est souvent caractérisée par une température corporelle supérieure à 40°C.

L’hyperthermie est la conséquence d’une accumulation de chaleur d’origine endogène ou exogène, c’est-à-dire une chaleur formée à l’intérieur de l’organisme ou en provenance de l’extérieur.

En temps normal, la production de chaleur (thermogenèse) est compensée par la perte de chaleur (thermolyse) afin de conserver un équilibre thermique. Cet équilibre est régulé par le centre thermorégulateur au niveau du cerveau.

Note : L’hyperthermie doit être distinguée de la fièvre. Si ces deux phénomènes sont caractérisées par une élévation de la température de l’organisme, ils n’ont pas la même origine. L’hyperthermie est due à une accumulation de chaleur et constitue un phénomène anormal. La fièvre est quant à elle due à un déplacement du point d’équilibre thermique et constitue un mécanisme de défense de l’organisme.

Causes de l’hyperthermie
L’hyperthermie peut avoir plusieurs causes dont :

une forte exposition au soleil, plus couramment nommée insolation ;
une chaleur ambiante trop importante, souvent qualifiée de coup de chaleur et qui survient notamment en cas de canicule ;
une activité physique intense, aussi appelée coup de chaleur d’effort.
l’effet de certaines drogues au sein de l’organisme, notamment en cas d’addiction aux amphétamines ou à la cocaïne ;
la prise de certains médicaments, tels que des relaxants musculaires et des gaz anesthésiques.
Dans ce dernier cas, on parle d’hyperthermie maligne. Il s’agit d’une complication à la prise de certains médicaments ou une complication post-anesthésique.

Diagnostic de l’hyperthermie
Le diagnostic de l’hyperthermie passe essentiellement par un examen clinique. Celui-ci consiste notamment à distinguer une hyperthermie d’un épisode de fièvre intense.

Certains examens complémentaires peuvent parfois être effectués pour confirmer et/ou approfondir l’origine d’une hyperthermie. Ces examens peuvent notamment être des analyses de sang, d’urine ou de tissus musculaires.

Personnes concernées par l’hyperthermie
L’hyperthermie peut toucher un grand nombre de personnes en l’absence d’une bonne prévention. Toutefois, il a été établi que certaines populations présentent un risque plus élevé :

les personnes âgées et/ou fragiles, qui sont particulièrement exposées en cas de canicule ou d’exposition prolongée au soleil ;
les sportifs pratiquant un sport de fond comme les marathoniens ;
toute personne pratiquant un effort physique prolongé sous de fortes chaleurs et/ou en plein soleil.
Concernant l’hyperthermie maligne, elle peut se manifester chez des patients ayant été placés sous anesthésie ou ayant suivi un traitement myorelaxant. L’incidence serait d’environ 1 patient sur 20 000. De plus, il existerait une prédisposition génétique héréditaire.

Facteurs de risque de l’hyperthermie
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque d’hyperthermie :

l’âge élevé ;
les pathologies neurologiques ;
les maladies cardio-vasculaires ;
l’isolement social, notamment lors de vague de chaleur ;
la prise de certains médicaments ;
l’obésité ;
le manque d’hydratation et la déshydratation ;
la consommation récente d’alcool ;
la privation de sommeil ;
etc.
Les symptômes de l’hyperthermie
Elévation de la température corporelle : L’hyperthermie est caractérisée par une élévation de la température corporelle. Celle-ci est généralement supérieure à 40°C.
Troubles neurologiques : L’élévation de la température corporelle s’accompagne souvent de troubles neurologiques tels que des troubles de la conscience, une confusion, un délire ou encore des convulsions. On parle de convulsion hyperthermique.

Dans les cas les plus graves, une hyperthermie peut provoquer un coma.
Tachycardie possible : Une tachycardie, c’est-à-dire une accélération du rythme cardiaque, fait également partie des symptômes fréquents en cas d’hyperthermie.
Conséquences de l’hyperthermie maligne : En plus des symptômes évoqués précédemment, une hyperthermie maligne peut s’accompagner d’autres manifestations cliniques tels qu’une rigidité musculaire. Des examens complémentaires peuvent également mettre en évidence : une augmentation de la consommation de dioxygène, une hausse de la production de dioxyde de carbone, une acidose (diminution anormale du pH sanguin) et une rhabdomyolyse (dégradation rapide des cellules des muscles squelettiques).
Les traitements de l’hyperthermie
L’hyperthermie nécessite une prise en charge médicale rapide car elle peut exposer l’organisme à de graves répercussions.

Dans un premier temps, traiter l’hyperthermie consiste à refroidir l’organisme. Pour cela, plusieurs solutions peuvent être envisagées : retirer des couches de vêtements, mouiller la peau, appliquer de la glace, utiliser un ventilateur, etc.

D’autres mesures sont généralement prises en cas d’hyperthermie. Une réhydratation de l’organisme est menée en cas d’insolation ou de canicule. Un traitement médicamenteux peut également être envisagé pour traiter certains symptômes de l’hyperthermie.

Prévenir l’hyperthermie
Il est possible de prévenir l’hyperthermie en limitant les facteurs de risque évitables. Par exemple, il est notamment préconisé de :

limiter l’exposition aux fortes chaleurs ;
boire de l’eau sans modération ;
ne pas négliger son hydratation avant, pendant et après une activité physique ;
pratiquer les exercices physiques intenses de façon progressive.
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MessageSujet: Re: Coup de chaleur   Coup de chaleur Icon_minitime21.07.19 17:15

La déshydratation extracellulaire résulte d'un déficit extracellulaire en ion sodium, ce qui entraîne une fuite accrue d'eau (principalement par les reins, mais aussi par la peau, les poumons, etc. en fonction de l'origine du trouble) afin de conserver l'osmolalité plasmatique normale (290 mosm/kg d'eau plasmatique à 5 ...

La déshydratation intracellulaire correspond à une diminution du volume cellulaire par perte d'eau depuis le secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire (interstitiel et vasculaire).
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