Le texte
Voici un authentique chant d’à Dieu, plein de confiance, de foi et d’espérance comme l’est le « In paradisum ». Nous retrouvons les thèmes bibliques chers à Didier Rimaud : la ville, l’eau qui sauve, le jardin, la sève de l’Esprit, le royaume où tout est lumière grâce au Christ en croix. De quoi consoler ceux qui pleurent un être cher ; ils peuvent compter sur ce Dieu qui est amour. Le refrain facilite ce rendez-vous avec Dieu qui nous a tant aimés, qui est la vie et qui fait tout pour nous. Il faudra veiller à bien mettre en évidence cette triple coloration dans la seconde partie du refrain qui prend toujours appui sur le « qui » pour introduire une vérité de notre foi. Voilà un chant qui pourra avantageusement alterner avec le « Sur le seuil de sa maison » désormais bien connu.
Chant pour les funérailles. Le texte est basé sur l'expression "A Dieu" dont il explicite le sens de manière poétique. L'écriture est trinitaire : les eaux de la Genèse et du baptême, la sève de l'Esprit, le sang du Christ en croix conduisent vers le Père. Ce chant convient particulièrement pour le dernier adieu ; il est important d'en chanter les trois couplets.
La musique
Ce chant très syllabique est bien plus proche de la cantillation que du chant mesuré. Au lieu de se mettre tout de suite à chanter, on aura sûrement avantage à lire à haute voix les trois strophes pour en saisir tout le sens et surtout le rythme verbal. Nous sommes en présence d’un poème. Le texte est vraiment premier et doit être dynamisé par les intervalles. L’élan est donné par le saut de quinte do-sol. Dans le refrain, ce sera la quarte sol-do qui donnera la coloration presque joyeuse de ce départ vers Dieu. On marche sans précipitation, en quittant l’autel pour franchir la porte du fond. C’est un chant qui accompagne un cortège. Rien de statique ! Dans chaque phrase on vise la blanche qui est à la fois arrivée et départ, surtout pas d’arrêt. L’accompagnement à trois voix du recueil d’accompagnement facilitera cette légèreté.