HANDICHRIST Pêle-mêle, tout et rien |
| | Anonyme espagnol XVIe siècle | |
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| Sujet: Anonyme espagnol XVIe siècle 30.09.11 0:01 | |
| Ce qui me pousse à aimer, ô Dieu!
ce n'est pas le ciel que tu m'as promis. Et ce n'est pas l'enfer si redouté
qui me pousse à ne te point faire offense.
C'est toi qui m'y pousse, ô Seigneur!
C'est de te voir cloué sur la croix et insulté, c'est de voir ton corps blessé; ce sont tes affronts et ta mort.
C'est ton amour, enfin,
en sorte que je t'aimerais, n'y eut-il pas de ciel. Et que n'y eut-il pas d'enfer,
je te craindrais.
Tu n'as rien à me donner
pour que je t'aime.
Car même si je n'espérais pas ce que j'espère, comme je t'aime, je t'aimerais.
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| Sujet: Re: Anonyme espagnol XVIe siècle 30.09.11 0:03 | |
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| Sujet: Re: Anonyme espagnol XVIe siècle 04.10.11 23:44 | |
| Rabia Al-Adawiya (717-801 apr. J.C.) est considérée comme une mystique des plus importantes de l’islam (soufisme). C’est en poèmes qu’elle exprimait sa spiritualité plutôt iconoclaste.
On raconte qu’elle était esclave et qu’un jour, son maître l’a vu prier entourée d’un halo de lumière. Ayant compris que c’était une sainte, il l’aurait affranchie. Il ne s’est pas trompé puisqu’elle a choisi une vie de contemplation toute dévolue à son amour « fou » de Dieu.
Un autre jour, on l’a vu courir dans les rues de Bassora, en Irak, avec une torche dans une main et un seau d’eau dans l’autre. Quand on lui a demandé ce qu’elle faisait, elle a répondu : « Je vais éteindre les feux de l’enfer, et brûler les bienfaits du paradis. Ils empêchent de cheminer vers Dieu. Je ne veux pas adorer par crainte ni pour une quelconque promesse, mais simplement pour l’amour de Dieu. » |
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| Sujet: Re: Anonyme espagnol XVIe siècle 04.10.11 23:50 | |
| ANONYME - À Christ crucifié (No me mueve, mi Dios, para quererte) Ce qui me pousse à t’aimer, mon Dieu, ce n’est pas le ciel que tu m’as promis, Si je ne t’offense pas, ce n’est pas non plus par crainte de l’enfer, C’est seulement ton amour qui me pousse à t’aimer. Ce qui me pousse à t’aimer, c’est de te voir cloué sur la croix, Ce qui me pousse à t’aimer, c’est de voir les plaies de ton corps, La Passion que tu as subie, et ta mort. Ce qui me pousse et m’entraîne, finalement, c’est l’amour que tu as pour moi. Et c’est si vrai que, même s’il n’y avait pas le ciel, je t’aimerais, Même s’il n’y avait pas d’enfer, je te craindrais Tu n’as rien à me donner en échange de mon amour Et, même si ce que j’espère, je ne l’atteins pas, Je t’aime et je t’aimerai jusqu’à ma mort. |
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| Sujet: Re: Anonyme espagnol XVIe siècle 05.10.11 0:20 | |
| je recopie la même version,mais plus "serrée".J'ai la flemme de remplacer en éditant.J'ai un poil dans la main,surtout à cette heure-çi.
Si ceux qui ricanent à propos de l'enfer risquent d'avoir des problèmes à leur mort(encore que..il faut connaître les raisons de leur ricanement),je me suis toujours demandée quelle sera la façon dont ils seront reçus,ceux qui agissent purement par peur de l'enfer "éternel" car la peur n'est pas l'amour.Là aussi,il faudrait connaître les raisons de leur peur.
Ce très beau poème espagnol nous incite à ne pas être obsédé par le jugement personnel de l'âme à l'heure de la mort.D'ailleurs,"CELUI QUI CROIT NE SERA PAS JUGE"(Evangile de St-Jean)
Ma question tourne plutôt autour de l'amour gratuit ou pas gratuit(on dit bien qu'il y a eu rachat et sacrifice)et de la culpabilité qui peut en découler. |
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| Sujet: Re: Anonyme espagnol XVIe siècle 12.09.12 15:00 | |
| Ce poème anonyme,je l'avais piqué quand j'étais une ado,dans le bouquin de classe d'espagnol de quelqu'un de ma famille,incapable de le traduire en français(j'ai trouvé la version çi-dessus par hasard sur le web)mais en espagnol j'avais tout compris et je l'avais appris par coeur(avec de vraies rimes,des strophes et des syllabes comptées,cela ressemblait à un sonnet).Je vais rechercher l'original en espagnol |
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| Sujet: Re: Anonyme espagnol XVIe siècle 12.09.12 15:09 | |
| No me mueve, mi Dios, para quererte el cielo que me tienes prometido, ni me mueve el infierno tan temido para dejar por eso de ofenderte.
Tú me mueves, Señor, muéveme el verte clavado en una cruz y escarnecido, muéveme ver tu cuerpo tan herido, muévenme tus afrentas y tu muerte.
Muéveme, en fin, tu amor, y en tal manera, que aunque no hubiera cielo, yo te amara, y aunque no hubiera infierno, te temiera.
No me tienes que dar porque te quiera, pues aunque lo que espero no esperara, lo mismo que te quiero te quisiera.
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