Brillez déjà, lueurs de Pâques,
Scintillez au jour de demain,
Annoncez l’époux qui revient,
Éveillant tout sur son passage.
La nuit ne saurait retenir
Ce corps où monte le désir
De recommencer un autre âge.
La terre craque où il se dresse,
Comme hier où Dieu lui donna
Son Esprit, son souffle, une voix
Dans le jardin de la Genèse.
La chair de sa chair est nommée :
La plaie qu’il porte à son côté
S’ouvre pour qu’un peuple en renaisse.
Voici le temps où Dieu se hâte :
De sa main il couvre les eaux,
Il en tire un monde nouveau,
Partout la vie refait surface !
Où donc est la tombe de Dieu ?
La mort est morte sous les yeux
De ceux qui croiront en sa grâce.