En
médecine, le
hoquet (
/ʔɔkɛ/), ou
myoclonie phrénoglottique pour les médecins, est un
réflexe respiratoire caractérisé par une succession de contractions
inspiratoires spasmodiques,
incontrôlables et
involontaires des
muscles inspiratoires (
diaphragme,
muscle intercostal (en) externe,
muscles scalènes (en) et parfois les muscles intercostaux parasternaux et les
muscles sterno-cléido-mastoïdiens) concomitante d'une inhibition des muscles expiratoires, suivies 35 ms plus tard d'une constriction (resserrement circulaire) de la
glotte. L'arrivée d'air est alors freinée et a du mal à pénétrer dans la
trachée et les
poumons, ce qui provoque une incommodité et une vibration des
cordes vocales, au niveau de l'
épiglotte : le bruit
glottal caractéristique du hoquet s'échappe
[1](
Écoutez).
Le plus souvent, le hoquet est momentané, banal et complètement inoffensif. Il touche l'ensemble de la population humaine, y compris le
fœtus, et d'autres mammifères. Ce hoquet est le plus souvent lié à une dilatation de l'
estomac, situé près du
diaphragme, après un repas trop copieux ou ingurgité trop rapidement.
Mais il peut, dans certains cas
pathologiques, se prolonger et devenir nocif pour la santé. Le hoquet « chronique » peut ainsi s'étendre pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, voire plusieurs années, comme en témoigne le record de
Charles Osborne, qui a hoqueté pendant 68 ans. Toutefois, ces situations sont très rares (1 personne sur 100 000 est ou a été touchée par le hoquet « chronique »
[2],[3]) et sont, la plupart du temps, les conséquences d'une affection
abdominale ou
nerveuse.
Les
médecins distinguent ainsi trois types de hoquets:
- le hoquet bénin : le plus fréquent, qui ne dure généralement que quelques minutes.
- le hoquet persistant : qui dure plus de 48h.
- le hoquet réfractaire : qui dure plus d'un mois.
Étymologies et définitions[modifier]Sur les autres projets Wikimedia :
[4] [5] [6] [7]Définitions et étymologie de « hoquet »[modifier]Le mot
hoquet est apparu au début du
XIVe siècle, d'après l'
onomatopée hok, exprimant un bruit de coup. Cette même étymologie se retrouve dans la plupart des pays du monde : le mot est souvent construit à partir de la traduction écrite du bruit du hoquet, qui diffère selon la prononciation de la langue (
hic pour
hiccup en anglais,
schluck pour
schluckauf en allemand, ou encore
cái pour
cái nâc en vietnamien). Le terme signifiait d'abord un choc ou un heurt, puis il prit sa définition courante au
XVe siècle.
Hoquet aujourd'hui peut être encore employé sous d'autres sens :
- Au sens figuré, il peut signifier un empêchement ou une difficulté soudaine lorsqu'il est utilisé à la place du mot hic[8].
Exemples : «
Il y a eu un hoquet », «
il y a comme un hoquet »
Le terme
hoquet est aussi utilisé, dans la
littérature française (
voir les citations) pour désigner un bruit rauque accompagnant, par exemple, des sanglots ou des pleurs («
il poussa un hoquet de dégoût ») ou pour illustrer le bruit de secousses de machines («
un hoquet de moteur »).
Il existe un
verbe intransitif correspondant au hoquet : «
hoqueter », mais assez rarement utilisé au profit de l'expression «
avoir le hoquet ».
Le terme anglais «
hockey » est issu du mot hoquet en
moyen français : en
1808,
Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort, a écrit le
Glossaire de la langue romane qui note que le hoquet était un ancien mot pour désigner une
houlette, un bâton de berger (la forme incurvée de la houlette resssemblant à la batte de hockey) ; et l'action de lever le menton de quelqu'un, en lui portant la main dessous
[9].
Étymologie de « myoclonie phrénoglottique »[modifier]Article détaillé :
Myoclonie.
L'expression « myoclonie phrénoglottique » est le terme médical pour désigner le hoquet.
Il est composé de plusieurs parties étymologiques :
- myo- (du grec mus) : muscle
- clonie (du grec klonos, agiter) : secousse brève et involontaire
- phréno (du grec phrenos, diaphragme) : relatif au diaphragme
- glottique : relatif à la glotte
Ce qui signifie littéralement «
secousse musculaire brève et involontaire du diaphragme et de la glotte ».
Historique[modifier][10] [11] [12] [13]Dans
Le Banquet de
Platon,
Aristophane ne peut discourir à cause d'un hoquet pour des raisons digestives, Eryximaque lui donne alors des remèdes pour l'arrêter.
Galien, un
médecin grec de l'
Antiquité, affirma que le hoquet était provoqué par de violentes émotions de l'estomac, situé près du
diaphragme. Au
XVIe siècle, le médecin français
Jean Fernel affirmait que le hoquet provenait d'un mouvement convulsif de l'
estomac. En
Angleterre, au
XVIIe siècle, un médecin affirma que le hoquet était dû à une manifestation d'
hystérie. Ces explications sont valables mais la cause du hoquet est en fait plus profonde et il existe beaucoup d'autres cas
[14].
Au
XXe siècle, la connaissance du hoquet a progressé notamment grâce aux découvertes en
neurophysiologie, permettant ainsi de mettre en évidence que le diaphragme n'est pas le seul muscle à intervenir dans le phénomène. La première étude physiologique rigoureuse chez l'homme date de 1970
[15]. Le phénomène n'est cependant pas entièrement expliqué de nos jours. Le record du hoquet le plus long connu à ce jour est détenu par
Charles Osborne, qui hoqueta sans interruption pendant 68 années, de
1922 à
1990[16].
En
2006, Francis M. Fesmire, de l'
université du Tennessee, a reçu, en
médecine, le
prix Ig Nobel pour son rapport d'étude clinique sur l'arrêt des hoquets chroniques par
toucher rectal (« calmant » ainsi le
nerf vague).
Description[modifier][17] [12] [18]Le système d'organes humains « touché » par le hoquet est principalement le
système respiratoire.
Fonctionnement normal[modifier]
- Au moment de l'inspiration, le diaphragme, le principal muscle respiratoire qui forme une sorte de coupole aplatie et qui sépare le thorax de l'abdomen, se contracte, s'abaisse et les poumons se remplissent d'air. À l'inverse, au moment de l'expiration, le diaphragme se relâche, se relève et fait pression sur les poumons qui se vident d'air.
Articles détaillés :
système respiratoire,
ventilation et
diaphragme (organe).
Articles détaillés :
glotte,
épiglotte et
trachée.
Fonctionnement lors du hoquet[modifier]

Les deux nerfs phréniques, à gauche et à droite du
pharynx, descendent jusqu'au
diaphragme où ils se divisent en différentes
ramifications. Les
nerfs vagues (
nerfs pneumogastriques) se trouvent à proximité.

Vue de l'entrée du
larynx, où se trouve la cavité de l'
épiglotte qui renferme la
glotte, un « petit clapet » permettant de fermer et ouvrir le « passage » aux poumons (
trachée) et qui conserve les
cordes vocales.
Le hoquet est dû à de brusques contractions imprévues du
diaphragme pendant l'inspiration. C'est un réflexe, mais qui n'a pas de fonction protectrice ou utilité connues, contrairement à l'
éternuement ou à la
flatulence par exemple.
L'arrivée d'air est freinée par la
glotte, qui se ferme brutalement environ 35
millisecondes après la contraction du
diaphragme. L'air ne passe plus dans la
trachée et fait vibrer les
cordes vocales, provoquant ainsi le bruit
guttural caractéristique du hoquet.
Ces contractions sont liées à l'irritation du
diaphragme. Celui-ci possède deux nerfs innervants provenant du
plexus nerveux cervical, appelés
nerfs phréniques (
nerf phrénique droit et
nerf phrénique gauche), et responsables des contractions et des relâchements du
diaphragme.
Il existe également deux
nerfs crâniens qui passent près du
diaphragme, appelés
nerfs vagues (ou
nerfs pneumogastriques). Ils sont responsables de la
digestion, de la
phonation et de la
fréquence cardiaque. Ce sont les nerfs crâniens les plus étendus. C'est précisément quand un de ces nerfs s'irrite que le hoquet se produit. Les origines de la stimulation de ces nerfs sont très nombreuses, suivant le type du hoquet.
Le hoquet se superpose à la
ventilation pulmonaire normale. Les muscles annexes du
diaphragme de la respiration (
scalènes,
intercostaux,
abdominaux) peuvent parfois aussi être impliqués.
Les différents types de hoquets, leurs causes et leurs conséquences[modifier][12]Le hoquet bénin[modifier]Le
hoquet bénin est le plus courant des types de hoquet. Il est banal, bref et intermittent : il ne dure que quelques minutes, parfois même que quelques secondes.
Causes (Étiologie)[modifier][19]

Position du
diaphragme (2) et de l'
estomac (3) chez l'homme
Il existe des causes nombreuses et diverses au hoquet. Ainsi, il est difficile d'identifier quelle est l'origine exacte de chaque hoquet.
Les causes sont souvent liées au
mode de vie, la majorité sont d'ordre digestif :
- Distension de l'estomac (l'origine la plus courante du hoquet) :
Quand l'estomac est rempli d'air ou de liquide, il se dilate, et provoque des irritations au
nerf phrénique et donc au
diaphragme, proches de lui.
La distension de l'estomac peut être provoquée par un repas trop copieux, ou ingurgité trop rapidement.
Il peut être aussi provoqué par l'
aérophagie (avaler de l'air en mangeant), une absorption excessive de boissons gazeuses ou alcoolisées (ce dernier neutralise également les
inhibiteurs naturels du hoquet, au niveau du
cerveau, excitant aussi le
nerf phrénique), un repas trop chaud ou trop froid.
- Changement brusque de la température :
Il peut être provoqué en absorbant un liquide très froid ou très chaud, ou en changeant de pièces de températures très différentes.
Ce changement brusque rend alors le nerf phrénique hypersensible.
- Tabagisme excessif (plus de dix cigarettes par jour) :
Le
tabac provoque l'excitation du
nerf phrénique, ce qui favorise le hoquet et entraîne la
toux qui irrite aussi le diaphragme.
Le hoquet peut être lié à des changements d'humeurs, à l'
hystérie, au
stress ou à une
émotion forte. Chez les enfants, le hoquet peut surgir après ou pendant une crise de pleurs.
Conséquences[modifier]Le hoquet bénin est complètement inoffensif. Toutefois, il est préférable de consulter un médecin s'il est trop fréquent.
Le hoquet bénin provoque parfois une petite douleur au niveau de l'
épiglotte et une sensation d'inconfort. Il peut être handicapant pour
manger,
boire,
fumer ou
communiquer.
Y mettre fin[modifier]Pour mettre fin au hoquet bénin, il faut en théorie « calmer » les contractions du diaphragme. Mais il suffit parfois de l'oublier pour le faire passer. Ainsi, certaines méthodes utilisent des techniques n'ayant aucun rapport avec le diaphragme (comme se pincer l'
auriculaire). La plupart de ces méthodes se sont transmises traditionnellement de génération en génération, malgré leur inefficacité, ou leur absence de rationalité.
Pour éviter d'avoir le hoquet trop souvent, il faut s'habituer à manger plus lentement, moins copieusement et diminuer sa consommation d'
alcool ou de
cigarettes[20],[21],[22] ,[23]

Boire un verre d'
eau reste une des meilleures solutions pour stopper rapidement le hoquet bénin.
Il existe plus de 60 « remèdes » répertoriés
[14], en voici quelques exemples :
- Hypercapnie permissive (l'augmentation du taux de dioxyde de carbone dans le sang qui permet d'inhiber le hoquet)[24]
- la manœuvre dite « de Van Wijlick » fonctionne chez plus de 90% de la population. Elle consiste à bomber la poitrine et rapprocher les omoplates en reculant les épaules le plus en arrière possible. Quelques secondes suffisent à stopper net le hoquet.
- Inspirer une grande bouffée d’air et la garder le plus longtemps possible[25]
- S'arrêter momentanément de respirer (apnée) pendant une quinzaine de secondes environ
Modifier son rythme respiratoire: respirer profondément, très lentement, de façon très contrôlée, assis en tailleur, dos droit [réf. nécessaire]
Couper brusquement la respiration (ex: en faisant peur à la personne qui hoquette)
Boire doucement ou très rapidement un verre de liquide (non gazeux et non alcoolisé) [réf. nécessaire]
Boire 7 « coups » d'eau sans inspirer entre les gorgées
Boire un verre d'eau en se bouchant les oreilles (en penchant fortement la tête en arrière)
Boire un grand verre d'eau par le bord opposé à celui qui se trouve devant soi... (oblige à se pencher en avant et à comprimer le diaphragme)
Boire un verre d'eau "cul-sec" après avoir mis préalablement un couteau dans le verre, lame vers le bas. [réf. nécessaire]
Compresser le nerf phrénique [réf. nécessaire]
Masser le cou, à l'endroit du plexus cervical
Masser le point de rencontre de la clavicule et du sternum
Comprimer son diaphragme [réf. nécessaire]
S'allonger sur le dos et ramener les genoux contre la poitrine
Traction sur la langue[24]
Frotter doucement le palais avec un coton tige d'avant en arrière [réf. nécessaire]
Compression prudente des globes oculaires[24]
Pression sur les artères radiales au pouls [réf. nécessaire]
Avaler normalement un produit acide ou sucré [réf. nécessaire]
du sucre trempé dans du citron ou du vinaigre[24]
du pain sec[24]
de la glace pillée[24]
Une cuillerée de sucre en poudre
du citron
du gingembre
se pincer le petit doigt avec le pouce de la même main dès le premier hoquet(point d'acupuncture)
Placer un objet froid sur le ventre (diaphragme) ou le dos [réf. nécessaire]
Penser à autre chose pendant un court instant [réf. nécessaire]
Remède selon Francis M. Fesmire (du collège de médecine de l'université du Tennessee)[26], repris par Majed Odeh, Harry Bassan et Arie Oliven (du département de médecine interne au centre médical Bnai Zion d'Haïfa)[27],[28] : massage rectal digital (a obtenu le prix parodique Ig Nobel en médecine, en 2006[29])
Hoquet persistant et hoquet réfractaire[modifier]Le hoquet chronique, persistant ou réfractaire, sont les deux types de hoquet les plus rares (1 individu atteint sur 100 000
[30]). Ce sont des
hoquets chroniques (ou des
hoquets rebelles). Ils sont délétères et considérés comme des
maladies (non contagieuses).
La consultation d'un médecin est nécessaire.
On distingue :
- Le hoquet persistant qui dure plus de 48 heures.
- Le hoquet réfractaire qui dure plus d'un mois, parfois plusieurs années.
Les personnes âgées (plus de 50 ans) sont la tranche d'âge la plus atteinte par le hoquet chronique
[31].
Causes (Étiologie)[modifier]Le hoquet persistant ou le hoquet réfractaire sont dans 90% des cas
[32] dus à des causes
pathologiques ou digestives : ils sont généralement liés à certaines maladies qui peuvent provoquer l'irritation du
nerf phrénique ou du
nerf vague.
Le hoquet peut donc devenir un
signe. Lorsqu'une personne est atteinte d'un hoquet chronique, des tests sanguins et toutes sortes d'autres examens doivent être effectués pour permettre de déceler, par exemple, un
diabète ou une
insuffisance rénale.
Il existe une multitude de causes, du fait que le
nerf pneumogastrique et le
nerf phrénique, les responsables du hoquet, passent à de nombreux endroits dans le corps. On trouve ainsi des situations étonnantes : d'après l'expérience d'un médecin, un de ses patients, un homme âgé de 27 ans, avait été atteint de hoquet persistant à cause de poils qui frottaient le
tympan : une fois ces poils enlevés, le hoquet avait disparu
[33],[34],[19], [32]. Voici les cas les plus courants :
Conséquences[modifier][12] [36] [37]Le hoquet chronique est considéré comme une
maladie grave.
Il est très handicapant pour dormir, respirer, boire et manger et pour toutes les activités impliquant la bouche ou la respiration (
se brosser les dents,
jouer d'un instrument à vent, etc.).
Il entraîne à long terme des
insomnies, des troubles respiratoires, des
troubles alimentaires et une
déshydratation qui provoquent un épuisement et un affaiblissement considérable. De plus, il peut avoir des répercussions sur la
communication et la
vie sociale. Le hoquet peut vite agacer l'entourage du malade et venir à bout de certaines relations, pouvant entraîner une
dépression du malade...
Il peut dans le pire des cas, si aucune mesure n'est prise (ou trop tardivement) entraîner un
décès.
Traitement[modifier][32] [22] [38] [39]La plupart des hoquets chroniques résultent de
maladies. Le meilleur moyen de stopper promptement le hoquet est alors d'entreprendre un traitement pour guérir la maladie responsable du hoquet.
Pour le reste des cas (ou pour diminuer la fréquence du hoquet), on peut envisager plusieurs méthodes :
Plus un hoquet est ancien, plus il est difficile à traiter et plus il a tendance à récidiver après guérison.
Manifestation et fréquence[modifier]Le hoquet est un phénomène banal qui touche l'ensemble de la population, y compris le
fœtus dans le ventre de sa mère, et certains
animaux. Les
bébés et les
hommes sont plus atteints que les
adultes et les
femmes[42].
Le hoquet chez le fœtus[modifier][43] [44]Des
ultrasons ont permis de démontrer que les
fœtus commencent à hoqueter deux mois après le début de la
grossesse, dans l'
utérus, avant que tous les mouvements respiratoires apparaissent.
Des hypothèses prétendent que les mouvements du hoquet chez le
fœtus prépareraient les muscles respiratoires du bébé pour respirer après sa naissance. D'autres avancent que les mouvements empêcheraient le
liquide amniotique d'entrer dans les poumons, mais ces derniers sont étanches.
Le hoquet chez l'adulte pourrait venir de ces réflexes primitifs mais on explique pas alors que le fœtus présente des mouvements d'allure respiratoire normale
[45].
Le hoquet chez le bébé[modifier][46] [47]

Il arrive souvent que le
nourrisson attrape le hoquet après ses
tétées pendant lesquelles il avale de l'air (
aérophagie)
Le hoquet peut être très fréquent chez un
bébé[48] et peut durer jusqu'à une demi-heure. Mais comme l'
enfant ou l'
adulte, le hoquet passager n'est ni dangereux, ni douloureux. Il n'est pas non plus le
symptôme ou le
signe d'une maladie.
Le hoquet arrive plus fréquemment chez un
bébé que chez un adulte car un
bébé mange ou boit en général trop vite, avec avidité, provoquant ainsi la dilatation de l'estomac, puis l'irritation du nerf phrénique.
Pour empêcher le hoquet, il faut alors éviter que le
bébé prenne trop vite sa
tétée ou son repas, en faisant des petites interruptions et en mangeant dans une atmosphère détendue et calme.
Contrairement à l'idée reçue, même s'il arrive plus fréquemment chez l'
enfant, le hoquet ne fait pas grandir, et la croissance n'est pas une cause du hoquet.
Manifestations chez les autres animaux[modifier]Des scientifiques ont observé le hoquet uniquement chez le
rat, le
lapin, les
furets ou encore le
chat. Il semblerait néanmoins que seuls les
mammifères en fassent l'expérience
[14].
Fréquence[modifier][49]La fréquence du hoquet est très variable. Le nombre de « hics » peut ainsi varier de deux à soixante par minute.
Ordinairement, pour un hoquet bénin, la fréquence se trouve autour de 6 hics à la minute.
L'origine du hoquet : liée à l'évolution ?[modifier][11]

Le système respiratoire de la
grenouille est-il lié au hoquet ?
Une équipe de chercheurs français, de l'
hôpital de la Salpêtrière à
Paris, a proposé en
2003 que l'origine du hoquet avait une origine
évolutive, en particulier parce qu'on suppose qu'un ancêtre commun des animaux terrestres vivait dans l'eau. Cet ancêtre hypothétique aurait possédé des branchies et une glotte, et aurait été capable de respirer à la fois sous l'eau et hors de l'eau à l'instar des
amphibiens actuels. Pour respirer dans l'eau, ces derniers poussent l'eau à travers leurs
branchies tout en fermant la
glotte pour empêcher l'eau d'entrer dans leurs
poumons, la ventilation branchiale du têtard ayant ainsi une
homologie avec le hoquet et une
analogie avec la tétée des nouveau-nés. D'après les chercheurs, le hoquet serait alors apparu en même temps que la disparition des
branchies chez les animaux terrestres, étant la rançon d'un processus évolutif qui permet au mammifère nouveau-né de s'alimenter
[14].
Cette hypothèse n'a toutefois pas été prouvée.
Symbolisme et culture[modifier]Citations[modifier][50] [51]
- Citations sur le hoquet :
« Bébé hoquetant,
Bébé bien portant »
—
Anonyme« Et les agonisants dans le fond des hospices
Poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux. »
—
Charles Baudelaire (
les Fleurs du mal)
« La nausée
métaphysique nous fait hoqueter des pourquoi. »
—
Jean Rostand« Quand un train passe sur une plaque tournante, les wagons ont l'air d'avoir le hoquet. »
—
Jules Renard« La colère est le hoquet de l'humeur. »
—
Albert Brie