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 La vie,le suicide,l'euthanasie

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MessageSujet: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime14.06.13 19:22

Suicide, euthanasie : avons-nous fait de la vie un bien de consommation comme un autre ?
La médecine progressant, la foi régressant, notre rapport à la mort évolue. Plus lointaine et plus effrayante, elle nous terrorise aussi surement que l'immortalité, qui semble à portée de main et nous fascine toujours un peu plus. Cinquième épisode de la série "Tous allergiques aux limites ?".
Tous allergiques aux limites ?
Publié le 14 juin 2013
 
Le débat féroce qui déchire l'occident autour de l'euthanasie révèle un changement de notre rapport à la mort, notamment quand celle-ci est volontaire. Crédit Reuters

Atlantico : Le débat féroce qui déchire l'occident autour de l'euthanasie révèle un changement de notre rapport à la mort, notamment quand celle-ci est volontaire. La mort est désormais perçue comme un choix volontaire, remettant ainsi en cause l'ultime et sacrée dernière barrière ? Que penser d'un taux de suicide en hausse dans une société où la vie s'allonge ?

Alain Sauteraud : Il faut bien différencier deux choses derrière ce que vous appelez une mort voulue : d'une part le suicide et d'autre part l'euthanasie entre lesquels il n'y a pas de véritable lien. Ce qui est appelé parfois le "suicide assisté", c'est-à-dire une décision de patient de mettre fin à ses jours à la suite d'un diagnostic de mort imminente ou d'incurabilité est un phénomène mineur à l'échelle de la décision de mort volontaire. 95% des suicides sont d'ordre psychiatrique et sont la conséquence de maladies mentales qui seraient curables mais qui poussent au désespoir et donc au passage à l'acte sans l'autorisation de personne. Ce sont deux problèmes foncièrement différents.
Malheureusement, même si on ne peut pas dire qu'il augmente, le taux de suicide ne baisse pas en France. Ces prises de mesures sont de plus faussées par des problèmes d'indicateurs : auparavant, ils repéraient des suicides que l'on déclarait en tant qu'accidents par pudeur ou par honte. Ce phénomène est aujourd'hui beaucoup accepté dans la société, le nombre officiel est également renforcé par la science qui nous permet de mieux les détecter.
Damien Le Guay : Il faut distinguer, me semble-t-il, deux « libertés » : le suicide personnel et le suicide organisé. Ce que je décide, dans mon coin, relève de ma « liberté » - même si cet usage de « ma » liberté conduit à la mort, à une mort anticipée et choisie. Mais autre chose est une organisation du suicide à l’hôpital - comme si le suicide était une « solution » parmi d’autres dans la palette des « soins » proposés par le corps médical. Cette distinction est essentielle surtout quand, avec le rapport Sicard de décembre 2012, il semble que la solution du « suicide assisté » soit à l’ordre du jour. Cette distinction est une différence non de degré mais de nature. Le suicide fut toujours une sorte de « fraude » assumée, un « interdit » surmonté. Et cette situation le rend d’autant plus voulu . Alors qu’une institutionnalisation du suicide à l’hôpital, le rendrait « plus facile », plus « normal ». Il deviendrait une solution « de soin » parmi d’autres. La « mort volontaire » ne serait plus de l’ordre d’une tolérance, d’un droit toléré sans être facilité mais d’un droit promu, aménagé par des médecins qui sont, par vocation, toujours du coté de la vie aménagée et non de la mort donnée.
Le simple fait que l'on puisse aujourd'hui en occident ouvrir le débat de l'euthanasie ne révèle-t-il pas un changement de perception de la nature de la mort ? De son après ?
Alain Sauteraud : Je crois au contraire que notre rapport à la mort n'a pas changé, c'est le rapport au grand âge qui a changé. Le débat autour de l'euthanasie révèle en fait une probabilité de plus en plus forte du fait que notre fin de vie se passera dans un état grabataire. L'espérance de vie a fait un chemin considérable, puisqu'en 1850 l'espérance de vie était d'environ 45 ans. Il n'y avait donc pas de folie sénile, pas de maladie inflammatoire chronique. Sans dire que l'on mourrait en bonne santé, on passait très vite d'un état de bonne santé à un état de mort imminente. De nos jours, les progrès de la médecine nous ont permis de découvrir qu'on pouvait vivre en mauvaise santé. Comme toujours dans l'histoire de l'humanité, chaque période amène de nouveaux problèmes inconnus cent ans avant. Un des nôtres est cette vie en mauvaise santé dont on se demande de plus en plus si elle correspond à une vie "normale" et acceptable. 
Damien Le Guay : Oui, vous avez raison ! L’euthanasie pourrait, un jour ou l’autre, devenir une solution qui, sous couvert de « liberté », pourrait être promue pour des raisons économiques. Aider à vivre jusqu’au bout est une chose. Ne pas empêcher un patient d’arrêter ses soins est une chose. Soulager la souffrance jusqu’à conduire un malade jusqu’à un état d’inconscience est une chose. Mais une euthanasie qui deviendrait un « droit » et aussi une forme « d’obligation », qui serait formalisée, avec des « directives anticipées » contraignantes et non indicatives, changerait de nature. Nous ne serions plus dans un aménagement au cas par cas mais dans un processus organisé, balisé et de plus en plus évident. Le risque est là : banaliser la mort, la considérer comme une « solution » de soin parmi d’autres. Et cette facilité, au nom de la liberté individuelle, aiderait, en sous-main, ceux qui considèrent qu’une euthanasie active, décomplexée, facilitée est aussi une solution économique à tous nos déficits. De toute évidence, une grosse partie du coût de la santé publique (un tiers ou plus) est liée aux derniers mois des individus à l’hôpital. Et donc « anticiper » la mort de quelques mois réduirait considérablement le « trou de la sécurité sociable ». Cette seconde motivation pour l’euthanasie n’est jamais explicite dans nos sociétés occidentales. Mais ce ne serait pas la première fois que la promotion de la liberté individuelle et la promotion du libéralisme le plus pur iraient de concert, suivant en cela les analyses de Jean-Claude Michéa.
La récente annonce de la double mastectomie d'Angelina Jolie suit à son séquençage génétique soulève la question d'une immortalité qui semble à portée de main. La mort est-elle toujours une limite dans l'esprit commun ? La médecine nous donne-t-elle l'impression que nous pouvons amadouer la Faucheuse ?
Alain Sauteraud : La mort est sans aucun doute encore une limite, elle n'a jamais fait aussi peur aux gens. Et cela parce qu'il y a un tabou d'évocation de la mort dans la société ainsi qu'un tabou de l'évocation du deuil, c'est-à-dire de la perte des êtres chers. Ce double silence renforce donc notre peur qui touche presque l'ensemble de la société. Cette peur est aggravée par les progrès de la médecine en la rendant de plus en plus lointaine. Cependant, elle reste inéluctable mais ce n'est pas en reculant le problème qu'il devient moins effrayant. Ainsi l'augmentation de la durée de vie, en rendant la mort plus abstraite, a augmenté la dimension terrifiante de notre relation à celle-ci.
Damien Le Guay : Il est vrai que la science est aujourd’hui porteuse d’une espérance d’immortalité. Cette espérance n’est pas toujours explicite. Elle n’est pas annoncée par l’ensemble du corps médical. Mais, implicitement, nous croyons que dans un horizon de temps proche, a moyen terme, nous allons déboucher sur une maitrise du corps et une maitrise du vieillissement et une maitrise du temps. Comment ? Par un développement fabuleux, qui est déjà en germe, des techniques greffée sur du biologique, du biologique recyclé, arrangé, aménagée et, d’autre part, du déchiffrage des « secrets du biologique ». Et ces trois maitrises sont la forme espérée d’une immortalité non plus religieuse mais simplement scientifique. Nous serions passé d’une promesse religieuse en un au-delà à une promesse scientifique en un ici-bas-toujours-plus-long. Dieu est mort, vive la bio-mécanique, les bio-technologies ! Ce que le premier n’a pas pu nous donner, les seconds nous l’offre à l’horizon du nouveau millénaire ! Ces trois promesses rejoignent ce que Freud indiquait : les hommes ont la conscience psychologique d’une immortalité. L’idée de la mort reste une idée. Elle n’implique pas une conscience de mortalité. Dés lors, la psychologie des profondeurs et la science semblent faire désormais cause commune. La « mort » pourrait apparaitre, dans quelques dizaines d’années, comme un accident d’une humanité pas encore assez maitresse d’elle-même et de ses potentialités scientifiques.

Dans quelle mesure l'athéisme rampant de la société occidentale a-t-il influencé l'évolution à la mort ? La religion réapparaît-elle, opportuniste ou pas, aux abords de la mort ? Est-ce toujours notre religion "culturelle" qui s'y glisse ?
Alain Sauteraud : En terme de causalité, il est toujours difficile de répondre à ce genre de question. Si la baisse de l'implication religieuse et de la foi sont incontestables, et que la religion a toujours été apaisante pour le mourant et l'entourage, je ne me sens pas certain de pouvoir répondre sur un lien éventuel. Cela dit la question du deuil réactive la foi, celle de la mort imminente réactive les questionnements de l'après-mort mais ne réactive pas forcément la stabilité de la croyance. Enfin, de mon expérience, les mourants ou les endeuillés se tournent toujours vers la religion qui est traditionnellement la leur.
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime14.06.13 22:48

Citation=". 95% des suicides sont d'ordre psychiatrique et sont la conséquence de maladies mentales qui seraient curables mais qui poussent au désespoir et donc au passage à l'acte sans l'autorisation de personne."

"Il faut distinguer, me semble-t-il, deux « libertés » : le suicide personnel et le suicide organisé. Ce que je décide, dans mon coin, relève de ma « liberté » - même si cet usage de « ma » liberté conduit à la mort, à une mort anticipée et choisie. Mais autre chose est une organisation du suicide à l’hôpital - comme si le suicide était une « solution » parmi d’autres dans la palette des « soins » proposés par le corps médical".
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime14.06.13 23:09

Donc,si je me suicide,ou je suis dépressive,ou bien je fais un acte de liberté(si je me rate,je conçois qu'on me soigne si je suis dépressive,mais j'exige qu'on respecte mon choix si c'est un acte de liberté);
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime14.06.13 23:20

L'assistance au suicide est-elle un acte de liberté puiqu'elle est "dans la palette des soins",elle est donc proposée(c'est ce qui se dit ci-dessus).Je corrige en disant que si c'est mentionné dans les Directives Anticipées,c'est un acte de liberté de la part du patient
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime14.06.13 23:27

L'auteur ne parle pas de l'aide au suicide aux personnes ayant toute leur tête mais ne pouvant pas se suicider du fait d'une incapacité physique
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime14.06.13 23:54

A suivre
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime15.10.13 17:21


Dixit Laurent Laplante


Québec, le 7 décembre 2000

S'agit-il bien d'euthanasie?
Parce que les Pays-Bas viennent de consacrer une loi au délicat sujet du suicide assisté, on pousse les hauts cris en accusant les Néerlandais d'avoir légalisé l'euthanasie. La ministre allemande de la Justice estime que l'on a ainsi brisé un tabou. Le Conseil de l'Europe juge la législation contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme. Et le Vatican, comme il se doit, voit dans cette loi une violation de la dignité humaine. Le Canada, qui a manqué de courage au moment où Sue Rodriguez demandait qu'on l'aide à mourir, n'a pas besoin de s'exprimer sur la question pour qu'on sache où il loge. Il n'est pourtant pas certain qu'il s'agisse ici d'euthanasie.

L'euthanasie, à mes yeux, est un meurtre. On aura beau l'assortir des meilleures justifications du monde et la faire sourdre des plus nobles intentions, elle sera toujours un meurtre. Peut-être un meurtre perpétré par compassion, peut-être un assassinat commis parce qu'on veut mettre fin aux souffrances d'une personne aimée, mais un meurtre quand même. L'euthanasie sera toujours, en effet, l'interruption de la vie d'une personne décidée et mise en oeuvre par une autre personne.

Le suicide assisté, c'est autre chose. On peut s'y opposer aussi farouchement qu'à l'euthanasie, mais il ne s'agit plus de la même chose. Lorsque, par exemple, Sue Rodriguez s'adressait aux tribunaux canadiens pour qu'on permette à un médecin de poser le geste fatal qu'elle désirait, mais dont elle n'était pas capable physiquement, la décision venait de Sue Rodriguez et de personne d'autre. Si la Cour suprême du Canada avait acquiescé à cette demande, il y aurait eu non pas un meurtre commis contre le gré de Sue Rodriguez ou du moins sans son consentement, mais un geste mortel posé à la demande de Sue Rodriguez. Qu'il y ait dans une hypothèse comme dans l'autre une interruption de la vie, c'est indéniable, mais si l'on accorde à la volonté de l'être humain l'importance qu'elle mérite, un monde sépare l'euthanasie du suicide assisté.

Les Pays-Bas, qu'on blâme de libéraliser l'euthanasie jusqu'à la banalisation, ne sont, sur ce terrain, ni des néophytes ni des irresponsables. Depuis maintenant plus d'une dizaine d'années, ils explorent, presque seuls mais avec prudence et sagesse, de nouvelles façons de respecter la volonté des personnes qui souhaitent mourir sans pour autant ouvrir la porte aux abus de toutes natures. Les Néerlandais savent mieux que quiconque que l'euthanasie peut servir d'alibi aux héritiers pressés et gourmands. Ils savent également qu'il ne convient pas de confier aux professionnels de la santé le pouvoir de décider en lieu et place des malades si l'heure est venue de quitter ce monde. Les Pays-Bas ont donc, depuis des années, maintenu dans la loi une épée de Damoclès : de lourdes peines sont suspendues sur la tête du médecin qui omettrait de se plier aux règles en vigueur. Ces règles sont d'ailleurs exemplaires de prudence. Aucun geste mortel n'est permis à moins que le malade soit atteint d'une maladie incurable et frappé de souffrances impossibles à alléger. On exige que la personne, à ses heures de pleine lucidité, formule explicitement et à plusieurs reprises sa demande de suicide assisté. On impose encore au médecin traitant l'obligation d'obtenir d'un collègue un examen indépendant et une corroboration du diagnostic et du pronostic. Indice probant de la sagesse de ces règles, les peines prévues n'ont guère servi. On est loin, on le voit, d'une légalisation de l'euthanasie.

Il s'agit de placer dans les plateaux d'une même balance deux valeurs éminemment respectables et de vérifier si la balance doit toujours rendre le même verdict que par le passé. D'un part, le combat médical pour la vie; de l'autre, le droit du malade à décider de son sort. Dans le passé, le pouvoir médical s'est souvent exercé à la manière d'un peu négociable magistère. Le professionnel savait ce qui était bon pour le patient et il se passait assez souvent de son consentement. Il n'est d'ailleurs pas dit que nous soyons complètement sortis de cette époque de médecine verticale et péremptoire. On constate cependant, jusque dans les milieux professionnels, un changement de mentalité. On accepte que les gens veuillent, selon la belle expression d'Yvon Bureau, être « responsables jusqu'à la fin » et qu'ils puissent, d'avance, baliser les soins qu'on leur prodiguera dans les dernières phases de leur vie. Pour peu qu'on soit d'accord avec cette volonté d'autonomie des malades, on doit se demander si la conception traditionnelle du rôle médical ne doit pas évoluer. Prolonger une vie de souffrances contre le gré du malade, est-ce encore se ranger du côté de la vie? Est-ce s'incliner devant le droit de chacun à sa dignité et à sa liberté?

Beaucoup estimeront que cette balance à deux plateaux simplifie abusivement les enjeux. Un tabou est en cause qui n'a rien à voir avec la volonté des malades ou le combat médical en faveur de la vie. Ce tabou, diront-ils, c'est le caractère sacré de la vie. Personne, souligneront-ils, n'a le droit d'y attenter. Ni le médecin ni le malade lui-même. Le suicide assisté, à leurs yeux, ne vaudrait donc pas mieux que l'euthanasie, car il serait un assaut conjoint d'un malade et de son médecin contre une vie sacrée. L'argumentation ne manque ni de mordant ni de dignité.

Peut-on au moins prendre le temps, le plus sereinement possible, de vérifier ce que les Pays-Bas ont vraiment décidé? Peut-on, même si l'on fait de la vie un absolu, admettre que d'autres peuvent considérer la liberté comme plus désirable encore qu'une vie qui n'en est plus une?

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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime15.10.13 17:25

CITATION=

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Suicide, euthanasie : avons-nous fait de la vie un bien de consommation comme un autre ?
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime15.10.13 17:30

çà,çà mérite une réflexion....j'y reviendrai pour écrire des trucs...qui sortent de mon cortex et qui sont,cela va de soi,impersonnels...du moins en apparence !
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime15.10.13 18:03

Mais,que diable,à qui la faute si la vie s'allonge ????????????????????????????????????
 
Hein ??? ??? ???
 
Elle s'allonge parce qu'on se sert de rats,de souris,de chats,de chiens comme cobayes dans les labos
 
Elle s'allonge tandis que des gamins crèvent de faim à l'autre bout du monde
 
Je ne suis pas à l'autre bout du monde,et je ne suis ni un rat,ni une souris,ni un chien,ni un chat
 
Alors je pourrais m'en foutre de ce qui se passe à l'autre bout du monde et dans les cages des labos.
 
A la limite,si je raisonne comme certains toubibs que j'ai entendus,cela changerait quoi,si je ne m'en foutais pas?Cela ne changerait rien du tout....
 
Mais au nom de quoi je devrais accepter que ma vie s'allonge parce qu'elle s'allonge naturellement,normalement,là où je suis,là où je vis?
Au nom de quoi je devrais accepter que la société décide pour moi?
Je ne suis pas en cage...
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MessageSujet: Re: La vie,le suicide,l'euthanasie   La vie,le suicide,l'euthanasie Icon_minitime20.12.13 10:05

Euthanasie et suicide assisté: quelle est la différence?
Par Caroline Politi, publié le 16 Décembre 2013 à 18:10
La conférence des citoyens sur la fin de vie s'est prononcée en faveur de la légalisation du suicide assisté plutôt que de l'euthanasie. Cette distinction est-elle simplement sémantique ou recouvre-t-elle une réelle différence de philosophie?
La vie,le suicide,l'euthanasie 280x0
EUTHANASIE - Le conférence des citoyens proposent de mettre en place un suicide assisté.
AFP

Un avis en demi-teinte. La conférence de citoyens sur la fin de vie recommande, dans un avis rendu ce lundi, de légaliser le suicide médicalement assisté. Cette proposition constitue certes une grande avancée par rapport à la loi Leonetti actuellement en vigueur mais n'est pas aussi ambitieuse que le programme de François Hollande. Dans sa proposition 21, le candidat socialiste s'engageait à mettre en place une "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Une manière, sans le dire, de se prononcer en faveur de la légalisation de l'euthanasie. Le président de la République suivra-t-il l'avis de cette commission consultative?
Quelle est la différence entre le suicide assisté et l'euthanasie ?
La principale distinction tient à l'association du patient dans le processus de fin de vie. Dans le cas de l'euthanasie, la décision d'abréger les souffrances d'un patient atteint d'une maladie incurable est non seulement prise par le corps médical mais également exécutée par lui. Lors d'un suicide médicalement assisté, c'est le patient lui-même qui effectue l'acte provoquant la mort. En Suisse, en Belgique ou aux Pays-Bas, pays dans lequel cette pratique est tolérée, ce dernier doit motiver sa demande, parfois devant un psychologue, et avoir tout son discernement pour obtenir le produit létal.
Comment se déroule un suicide assisté ?
Le suicide assisté peut être ou non encadré par le corps médical, selon les législations en vigueur. Dans certains états américains, comme en Oregon, à Washington ou dans le Montana, il est omniprésent lors de tout le processus. Le patient s'injecte lui-même la dose létale - un anesthésique puissant, souvent du pentobarbital - sous l'oeil des médecins ou des infirmières. A l'inverse, en Suisse ou en Belgique, la potion létale est prescrite par le corps médical mais ne peut être administré dans l'enceinte de l'hôpital. Elle est administrée sous le contrôle de proches ou d'une association.
Comment font les personnes qui ne peuvent pas se suicider "seules"?
Reste que le suicide assisté ne satisfait pas les personnes lourdement handicapées, incapables de s'administrer elles-mêmes les traitements létaux. C'est ce qu'a rappelé la mère de Vincent Humbert, lors de la sortie du rapport Sicard l'an dernier, qui explorait déjà cette piste. Elle avait aidé son fils Vincent, tétraplégique à la suite d'un accident de la route, à mettre fin à ses jours en 2003.
Pour prévenir ce genre de situation, la conférence des citoyens propose de mettre en place une "exception d'euthanasie" envisageable dans "des cas particuliers ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté", comme lorsque "le consentement direct du patient ne peut pas être recueilli". Les citoyens préconisent la création de "commissions locales" qui seraient chargées d'apprécier ces demandes.
Pourquoi la législation actuelle n'est plus suffisante?
En France, la Loi Leonetti a instauré en 2005 un droit au "laisser mourir". Elle autorise l'administration par les médecins de traitements anti-douleur permettant de soulager la souffrance, avec pour "effet secondaire d'abréger la vie" d'un malade en "phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable".
Selon la mission de réflexion menée par le Pr Sicard, cette loi est "sans visibilité, mal appliquée, voire inappliquée". Très mal connue par le corps médical, elle est rarement mise en pratique. "Les médecins sont encore beaucoup plus formés à guérir et à sauver qu'à soulager et à accompagner", avait lui-même reconnu l'auteur de la loi.
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