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 Le choix de mourir ?

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MessageSujet: Le choix de mourir ?   Le choix de mourir ? Icon_minitime28.10.13 9:47

Débat sur la fin de vie : le choix de mourir… ou pas

Publié le 28/10/2013 à 03:49, Mis à jour le 28/10/2013 à 07:38 | 1

société
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Pour l'ADMD, les directives anticipées avec désignation de la personne de confiance ne suffisent pas./PhJMM
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L’Association pour le Droit de mourir dans la dignité existe depuis 1979. Elle a été portée durant vingt ans par le politicien lot-et-garonnais Henri Caillavet, décédé le 27 février dernier.
Prochainement, le thème sera évoqué à l’Assemblée nationale. De nombreuses associations, en faveur soit de l’euthanasie soit des soins palliatifs, demandent des précisions à la loi Leonetti, elle-même succédant à la loi Kouchner, qui pose les bases d’une fin de vie choisie.
La loi doit aller plus loin
L’Association pour le droit de mourir dans la dignité est invitée ce soir à la conférence-débat proposée par l’Ordre des médecins de Lot-et-Garonne (20h30, salle du Galion à Foulayronnes).
Claudette Levêque est la déléguée départementale de l’association : «Nous voulons obtenir une loi semblable à celle qui existe en Hollande, en Belgique, au Luxembourg, qui permette à chacun de choisir les conditions de sa fin de vie. La loi Leonetti ne suffit pas. Elle reconnaît que l’on peut refuser l’acharnement thérapeutique, mais des médecins, sous prétexte qu’il est possible de continuer à vivre sous sédatif et antalgique, poursuivent les traitements. Elle précise que l’on peut écrire les directives anticipées mais c’est quand même le médecin qui décide. Elle désigne une personne de confiance, mais c’est aussi le médecin qui décide à la fin. Dans la loi, que nous souhaitons, nous demandons à ce que le corps médical ait moins de pouvoir de décision, tout en respectant la clause de conscience bien sûr. On peut toujours changer de médecin.»
Prolonger ou mettre fin
Rose (c’est un prénom d’emprunt) est âgée de 93 ans et adhère depuis plus de dix ans à l’ADMD. «La souffrance psychologique est aussi importante que la souffrance physique». Elle ne se déplace jamais sans la copie de ses «directives anticipées» qui mentionnent la personne de confiance et qu’elle préfère cette mort à la demande.
Et Rose n’a pas l’air de vouloir changer d’avis. Bien que ces directives anticipées puissent se modifier à tout moment.
Claudette Levêque commente : «Ceux qui sont opposés à la loi que nous voulons avancent que la personne change d’avis lorsqu’elle se retrouve confrontée à la mort. Surtout lorsqu’il y a possibilité de soins palliatifs. Mais vaut-il mieux rester sous l’effet d’antalgique et de sédatif, des jours, des semaines, quand on connaît l’issue ?»
Rose n’a plus de famille près d’elle. «J’ai collé mes directives partout chez moi… au cas où».
«En Suisse, reprend Claudette Levêque, le suicide assisté existe. C’est-à-dire que les médecins préparent la dose létale et c’est le patient qui se l’administre. Tout est contrôlé, la personne meurt entourée de ses amis, de sa famille. En Belgique, il y a en plus l’euthanasie, là c’est le corps médical qui arrête les soins curatifs, passe en palliatifs et administre le dernier produit. Certains médecins appellent cela le protocole de mort. Nous, ce qu’on veut surtout, c’est obtenir une mort en quelques minutes».
Ces paroles sincères et directes buttent contre les préceptes religieux, culturels, médicaux.
Mais «indépendante, je veux le rester jusqu’au bout !», affirme Rose.
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MessageSujet: Re: Le choix de mourir ?   Le choix de mourir ? Icon_minitime16.11.13 9:28

La mort choisie: osons en parler avec l'ADMD en Ariège

Monique Morisse, présidente de l'ADMD 09
© midinews 2013

Le débat revient sur le devant de la scène de manière régulière: faut-il une nouvelle loi qui autorise les médecins à aider les patients en fin de vie qui le désirent à mettre fin à leurs jours?
Une loi insuffisante voire inadaptéeA la veille du 2 novembre, date de la 6e journée mondiale du droit de mourir en dignité, la délégation ariégeoise de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) se mobilise pour faire entendre la voix de tous ceux qui jugent la loi Léonetti insuffisante, voire inadaptée, et demandent à François Hollande de tenir ses engagements: «c’est la 21e proposition du candidat Hollande que nous attendons voir se réaliser» explique Monique Morisse, l’actuelle déléguée de l’ADMD 09 (plus de 160 adhérents et de nombreux sympathisants).

Chronologiquement, c’est la loi Kouchner qui s’est intéressée aux droits des malades et à la qualité du système de santé: les patients ont eu accès à leur dossier médical, ils ont pu refuser certains traitements.

Puis il y a eu la loi Léonetti de 2005 sur l’euthanasie dite passive qui interdit l’acharnement thérapeutique et instaure un droit de «laisser mourir». Les personnes admises à l’hôpital peuvent refuser les soins proposés (les médicaments) mais aussi la nourriture et la boisson…

«On ne peut pas dire que les gens ne souffrent pas car les derniers instants peuvent durer plusieurs semaines» s’émeut Monique Morisse favorable au droit de finir sa vie dans la dignité. Pour cela son association propose un projet de loi reposant sur la prolongation des soins, l’accès sans condition à une unité de soins palliatifs, enfin une aide active à mourir à travers un suicide médicalement assisté ou euthanasie.
Avoir le choix de s’en aller comme en BelgiqueAprès la médiatisation de certains cas comme celui de Vincent Humbert ou de Chantal Sébire, atteinte d’une tumeur rare provoquant d’atroces douleurs et une déformation spectaculaire de son visage qui a fini par se suicider aux barbituriques, des voix se sont élevées pour modifier le cadre législatif.

«L’euthanasie active est plébiscitée par une majorité de Français dans de récents sondages, poursuit la déléguée de l’association ariégeoise. Et plus de 60% des médecins généralistes sont d’accord pour légaliser une euthanasie encadrée. La Belgique, les Pays Bas, le Luxembourg ont déjà une législation en ce sens, la Suisse autorise également le suicide assisté.

Notre proposition reprend ce qui se fait en Belgique car ils ont plus de 10 ans de recul et cela se passe plutôt bien. Ne pas prendre en considération ce fait de société c’est laisser la porte ouverte à l’euthanasie clandestine. La loi républicaine c’est la liberté de choisir, l’égalité c'est-à-dire la possibilité d’accéder aux soins palliatifs, enfin la solidarité dans le corps médical et les associations»

Monique Morisse s’est battue pour la contraception et l’avortement, rien d’étonnant qu’elle reprenne le flambeau pour l’euthanasie active car selon elle, «la liberté de disposer de son corps c’est jusqu’au bout, jusqu’à la mort»

Pour autant, elle comprend que chacun puisse agir en fonction de ses convictions. D’où la nécessité d’exprimer sa dernière volonté dans une déclaration de volontés anticipées (DVA): «la mort est souvent considérée comme un tabou mais le fait de prendre ses disposition en amont peut soulager l’entourage. Il suffit d’en parler à une personne de confiance»


La loi Léonetti qu’est-ce que c’est?

En France la loi Léonetti du 22 avril 2005 donne le droit aux patients de refuser tout traitement qui leur semblerait déraisonnable au regard des bénéfices qu’ils peuvent en tirer.

Les médecins peuvent donc décider d’arrêter des traitements curatifs ou de maintien en vie, y compris si cela peut avoir pour effet secondaire d’entraîner la mort du patient.

Ce que dit la loi: aujourd’hui les personnes admises à l’hôpital peuvent refuser les soins proposés, à savoir les médicaments mais aussi la nourriture, la boisson. C’est l’euthanasie «passive» régie par la loi Léonetti qui depuis 2005 interdit l’acharnement thérapeutique et instaure «le droit de laisser mourir»

Les opposants: les partisans du mariage pour tous, les associations, catholiques, les conservateurs, certains mandarins qui jugent soit la loi existante déjà trop permissive et mettent en avant la déontologie de la médecine.

Christine Boutin, ex-présidente du parti Chrétien-Démocrate y est également fermement opposée: «débattre de la possibilité pour une société d’approuver le fait qu’une personne est bonne à mourir, mais aussi de délivrer un permis de tuer, ne peut en aucun cas être noble et digne»
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