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 En attendant l'ultime liberté..

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MessageSujet: En attendant l'ultime liberté..   En attendant l'ultime liberté.. Icon_minitime08.11.13 10:25

LaMontagne.fr  08/11/13 - 06h00

Jacques Missonnier et l’ADMD revendiquent la liberté ultime de choisir sa mort

 
Jacques Missonnier et l’ADMD prônent une légalisation de l’euthanasie encadrée par des professionnels. L’association lutte mais ne dépasse jamais le cadre légal.? - photo cécile champagnat  



Le délégué départemental de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jacques Missonnier, attend que le gouvernement prenne à bras-le-corps le dossier sur l’euthanasie.


François Hollande, dans sa proposition 21, avait promis de légaliser « une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». Ce qui reviendrait à autoriser l'euthanasie sous certaines conditions. Faut-il rouvrir le débat ?  Hollande a fait la proposition 21. Quand il a été élu, nous nous attendions à ce qu'il tienne ses promesses dans les premiers mois de son quinquennat. À notre grande surprise, il a créé une commission de consultation nationale et nommé, à sa tête, le professeur Sicard, un adversaire de la légalisation de l'euthanasie. Cette commission a organisé des rencontres et a dit, en gros, il est urgent de ne rien faire.
« Le pays est prêt et en attente d'une loi »
Devant le tollé suscité, François Hollande a refait une proposition sous la forme d'une consultation nationale : des jurys citoyens vont être formés à partir d'un tirage au sort effectué par l'IFOP. Ils vont auditionner des comités d'experts et des conclusions seront transmises au président. Ce qui me rend relativement optimiste, c'est que tous les sondages récents montrent qu'un pourcentage très important de nos concitoyens sont pour une légalisation de l'euthanasie (*).

Pensez-vous que le pays est prêt ?  Il est non seulement prêt mais en attente de cette loi. Il y a un sentiment d'exaspération des gens de la rue devant la frilosité des parlementaires.

Existe-t-il des freins ?  Au niveau du gouvernement, je n'en sais rien. Ce qui nous a beaucoup alertés, c'est le "cirque" autour du mariage pour tous, ça n'en finissait pas. Ce sont les mêmes opposants qu'on va retrouver contre la légalisation de l'euthanasie : une hiérarchie catholique opposée à toute modification de la législation actuelle et crispée sur ses dogmes, les groupes de catholiques intégristes et le pouvoir des laboratoires pharmaceutiques.

Des euthanasies sont-elles déjà pratiquées, bien qu'illégales ?  Oui, même si ce n'est pas facile de les chiffrer. Des euthanasies sont pratiquées tous les jours dans tous les hôpitaux, en toute illégalité et hypocrisie. Le médecin qui fait ça fait preuve de compassion mais il est à la merci d'une dénonciation et ce n'est pas confortable pour lui de faire ça en cachette.

Quelle euthanasie proposez-vous ?  L'euthanasie c'est une aide médicalisée à mourir pratiquée par un médecin, à qui on accorde une liberté de conscience. Le professionnel qui refuse de la pratiquer, on lui en donne toute liberté, à condition, selon nous, qu'il donne à ses patients l'adresse d'un de ses confrères. Il y a aussi le suicide assisté comme en Suisse où la personne elle-même avale une potion létale ou déclenche un goutte-à-goutte. Il faudrait peut-être créer des lieux dédiés car il peut y avoir des conflits au sein de familles sur ces choix.

Quelles démarches devraient faire la personne ?  Les directives anticipées et désignations des personnes de confiance sont des documents reconnus par les textes depuis la loi Leonetti de 2005. Ces directives doivent être réitérées tous les trois ans. Elles sont remplies par la personne seule. Elle dit le plus précisément possible ce qu'elle souhaite et ne souhaite pas pour sa fin de vie. On l'incite ensuite à remettre ces directives à son médecin, tenu de les accepter. Pour le moment, ce document n'est pas opposable au médecin, il peut ne pas en tenir compte. C'est la limite actuelle.

Au dos de ces directives anticipées, il y a la désignation des personnes de confiance. On demande d'en choisir une ou plusieurs qui acceptent ce mandat. Elles signent et acquièrent une légitimité au cas où la personne ne serait plus en mesure de faire valoir ses souhaits. Nous souhaitons aussi mettre en place des comités d'entraide pour les personnes isolées.

N'y aurait-il pas d'abus si une loi autorisait l'euthanasie ?  Il ne faut pas qu'il y ait banalisation. L'exemple de nos amis belges est là pour nous rassurer. Tout y est complètement encadré et archivé. Et il n'y a pas eu d'explosion d'euthanasies.  

(*) Le dernier donne 92 % de réponses positives. Un sondage Ipsos réalisé par l'Ordre national des médecins indique que 60 % des médecins y sont aussi favorables.
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