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« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Cette prière caustique, émane de l’humoriste Guy Bedos mais, je la reprends à mon compte avec force d’adhésion et de conviction !
Mon Dieu, délivrez-nous de toutes les religions, des trois grandes religions monothéistes, ainsi que de toutes les autres sectes, celles qui n’ont pas « pignon sur rue ».
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Elles agitent les peurs pour nous museler, elles sont l’un des vecteurs les plus puissants de la violence. Les actes de terrorisme ont jaloné notre histoire et seize siècles de persécution hérétiques ont marqué au fer rouge la religion chrétienne. Le danger représenté est d’autant plus grand que leurs auteurs ne sont jamais repentants car ils agissent en votre nom : Dieu. Quel alibi plus légitime et noble peuvent-ils faire prévaloir ? Les religions sont sensées défendre l’ordre établi, mais curieusement, elles semblent promouvoir des idéologies réactionnaires. Elles bâillonnent notre « Marianne », en portant atteinte à la cohésion sociale, en entravant nos libertés et notre liberté.
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Ce qui relève de la sphère privée, intime, aurait dû y rester. La laïcité, terreau fécond, sur lequel, loin de renoncer à nos orientations culturelles et cultuelles, nous pourrions prendre racine ensemble pour accéder à la paix sociale et à la paix des esprits, est battue en brèche par les « pseudos promoteurs de Dieu ».
Sur ce territoire consenti de justes compromis, respectueux et fraternels, nous pourrions échanger, partager et, qui sait…. apprendre à nous aimer.
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Elles ont été le prétexte aux colonisations accompagnées d’un appétit insatiable d’asservir les plus pauvres, les moins instruits, les moins éduqués d’entre nous, les proies faciles !
Seule, sa religion, sa propre religion est la bonne. Ce postulat, referme le clapet de la tolérance, reléguant Dieu, dont chacun assure pourtant qu’il est unique, au deuxième rang d’intérêt. Perdus, sur cette terre d'épreuves, éprouvés par les deuils, par le chagrin, nous vous appelons à l'aide. Ceux qui se présentent alors comme vos intercesseurs, sont des imposteurs qui ne répondent à notre désarroi existentiel que par des postures psycho-rigides (pour la religion catholique, l'interdit d'un remariage religieux, le refus d'un enterrement religieux de suicidés, jusqu'à nos jours.... !), faisant de nous des pantins soumis.
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Dieu, ne soumettez pas nos politiques à la tentation de concéder des largesses de toutes sortes à ces pourvoyeurs de « prêts à avilir ». La séparation de l’église et de l’état, qui date pourtant de 1905, semble se dissiper dans la nébuleuse « démagogie ». Nous n’avons pas à financer les lieux de cultes avec les deniers publics. Nous n’avons pas à accepter que les religions interfèrent dans le travail législatif des députés. Elles n’ont pas plus été élues par notre démocratie laïque que par Dieu. Il est à noter que nos religieux débattent de tous les sujets sociétaux du moment, au sein du SPEP (Service Pastorale d’Etudes Politiques) à la basilique Sainte Clotilde à Paris.
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Parées de mille vertus auto-conférées, elles s’immiscent sans aucune légitimité dans le débat public. Pire encore, elles revendiquent en matière d’éthique médicale, en fin de vie, la souffrance expiatoire pour tous. Le dolorisme chrétien est ainsi érigé, aujourd'hui comme hier, en vertu salvatrice. Les religieux (et affiliés), objectent aux demandes d’aide active à mourir en France, que la mort naturelle doit être la seule issue recevable, même pour ponctuer des vies artificielles. Dieu ! ils se sont substitués à vous pour décider que mon enfant, qui n’était plus en vie, n’avait pas le droit de mourir ! Ces mêmes « croisés », par ailleurs, lorsqu’ils ont un cancer ou une autre maladie très grave se précipitent vers la médecine. Ils osent vous défier, ils osent défier la mort naturelle qui se profile pour eux, en parfaite contradiction avec les préceptes qu’ils voudraient voir appliquer aux autres.
Je n’accepte pas les vérités imposées, les lobotomisations. Je me démarque des « prêts à penser » et des « prêts à croire ». Les fondements même de toutes les religions m’effraient au premier rang desquels « les dogmes », mot dont la seule définition me fait frémir : « croyance, opinion ou principe donnés comme intangibles et imposés comme vérité indiscutable ». Le discours dogmatique conduit inévitablement à l’intolérance et au chaos.
La foi ne s’apprend pas, elle s’éprouve, elle se mérite par des efforts de méditation et par un long travail d’introspection. La mienne m’a permis de survivre à la mort quotidienne de mon enfant pendant 8 ans ½. La foi passe par la connaissance intuitive et ne s’acquiert donc pas par l’apprentissage ni par la raison.
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
Dieu est, il est sans les religions. Notre démarche intérieure, intime, initiatique, nous est confisquée, nos repères sont brouillés. Les religions me laissent l’amer sentiment d’une confiscation, d’une usurpation et l’étrange impression qu’elles sont l’antithèse de la foi.
« Mon Dieu, délivrez-nous des religions ! »
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