8000 présents, grâce à vous !
En bouclant ce 8 000e numéro de Présent, un premier sentiment nous envahit : la gratitude. Plus de trente ans d’existence, à contre-courant dans un monde hostile, nous les devons à nos fondateurs – Jean Madiran, seul à rester jusqu’au bout, rappelé à Dieu le 31 juillet de cette année, Pierre Durand et François Brigneau, disparus eux aussi, Hugues Kéraly, et Bernard Antony qui apporta le titre. D’emblée notre quotidien s’inscrivait dans l’œuvre de restauration morale et intellectuelle des frères Charlier, dans la continuité d’Itinéraires dont tant d’articles sont aujourd’hui d’une étrange actualité, et au cœur d’une œuvre de défense et de sauvegarde de tout ce qui est catholique, français et même tout simplement humain.
A ce titre il ne faudrait pas balayer Présent comme une réminiscence déjà dépassée d’une époque révolue : l’actualité des combats contre le « mariage pour tous », pour les droits des parents, pour la vie humaine et la simple raison justifient mille fois notre existence et notre travail au service de la vérité. Il y a une attente, la mobilisation du printemps – de Civitas à La Manif Pour Tous en passant par le Printemps français et tous les mouvements spontanés, inventifs, qui continuent d’agir au quotidien – l’a prouvé.
Mais l’auriez-vous imaginé ? Aujourd’hui, on peut être indigné par ces assauts de l’anti-humain et ne jamais avoir entendu parler de ce qui se passe encore dans les rues et devant les préfectures et autres palais de justice de France, faute de connaître les réseaux qui ont si admirablement fonctionné au service de la cause. Présent est tous les jours présent dans les kiosques. Pas assez ! Mais c’est là qu’il joue son rôle dans la cour des grands, grain de sable dans le consensus médiatique d’occultation du pays réel. Nous avons besoin de moyens pour nous y maintenir !
Mais nous manquerions à la gratitude en ne vous disant pas que c’est vous, lecteurs de Présent – si souvent des lecteurs militants ! – qui avez rendu cette aventure possible. Vous qui faites que nous sommes encore là. Pour cela, merci, merci, merci !
Trois mois ? Un an ?
Mais pour combien de temps encore ? Trois mois ? Six mois ? Arriverons-nous jusqu’à la fin de 2014 ? Aujourd’hui tout est si incertain pour Présent que je ne saurais vous le dire. Vous l’aurez remarqué, nous avons cherché à améliorer la lisibilité de Présent, à rendre ce journal plus attrayant et plus vivant, nous continuerons nos efforts – sans savoir s’ils vont « payer ». Eh oui, notre avenir – comme notre passé le fut – est entre vos mains. Et nous savons bien que les temps sont durs : c’est la crise, et pour beaucoup, le repli souvent forcé.
L’heure de crise est pourtant l’heure de l’entraide ; l’heure de privilégier les achats et les dépenses qui permettent d’abord d’aider les plus proches à traverser les temps difficiles. Non pas de sacrifier à la société de consommation, mais de faire de notre consommation un instrument militant. Au fond, tout le monde y gagne : maintenir nos entreprises – et nos écoles, nos paroisses, nos communautés, nos titres de presse – en vie, c’est éviter d’avoir à éponger les dégâts, plus tard. Avec Présent, c’est tous les jours un nouveau cadeau utile qui vous parvient, avec des munitions pour nourrir l’intelligence et les batailles du moment.
Moins d’un euro par jour
Les temps sont durs ? Nous le savons si bien que nous n’avons pas augmenté nos tarifs depuis le passage à l’euro. Pensez à offrir, ou à vous offrir, l’abonnement-liberté par virement mensuel (demandez les formulaires au 01 42 97 51 30, ou sur
abonnements@present.fr, ou par courrier à Présent, 5, rue d’Amboise, 75 002 Paris). Pour 27,50 euros par mois : moins cher qu’un petit noir au comptoir, moins d’un euro par jour.
Avec 350 abonnés supplémentaires payants par an, nous pourrions boucler notre budget annuel. Et si ce nombre augmentait, nous pourrions plus souvent vous offrir davantage – un beau supplément comme aujourd’hui, plus d’articles, plus d’enquêtes… Si vous cherchez à nous encourager, le moyen est tout trouvé… et nous sommes prêts !
Les 4 millions de “l’Huma”
Puisque nous parlons d’euros, raisonnons quelques instants en millions. Ah non, je ne vous parlerai pas de Présent ; mais du quotidien communiste L’Humanité. Par une décision de l’Assemblée nationale qui a entériné un amendement proposé par le gouvernement, les quatre millions d’euros empruntés par la société éditrice en 2002 ont été « oubliés ». C’était, très exactement, 4,09 millions accordés par le Fonds de développement économique et social à un taux qui n’a pas été précisé – et tout le monde s’en moque puisque l’organisme d’Etat a renoncé aux intérêts comme au principal. Rayés d’un trait de plume.
Le joli cadeau, à l’heure où les Français croulent sous les impôts !
Mais que ne ferait-on pas pour soutenir L’Humanité ?
Laisserez-vous ainsi veiller à la survie d’un titre qui a soutenu les pires abominations du communisme tandis que Présent risque la mort à court terme ? Soutenir Présent, c’est dire « non » à cela.
Car nous, nous vivons de nos lecteurs. Si vous ne l’êtes pas de manière habituelle, c’est le moment de le devenir – vraiment. Et si vous l’êtes, aidez-nous encore en participant à notre souscription permanente, qui nous permet d’aller en chercher de nouveaux.
Et ainsi nous vous redirons notre gratitude, l’an prochain, et en 2015, et pour notre numéro 10000…
JEANNE SMITS