Liturgie Chorale du Peuple de Dieu

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La Liturgie Chorale du Peuple de Dieu est un corpus liturgique en langue française de près de 4000 pages, composé par le Père André Gouzes, dominicain de l’Abbaye de Sylvanès, sur des textes et des traductions des frères Jean-Philippe Revel et Daniel Bourgeois de la Fraternité monastique apostolique de Saint Jean de Malte d'Aix-en-Provence. Trait d'union entre Tradition et Modernité, la Liturgie Chorale du Peuple de Dieu contribue au renouveau liturgique de l'Eglise voulu par le Concile Vatican II.

Dans le cadre du renouveau liturgique de Vatican II, le frère André GOUZES, dominicain, a entrepris la composition de la Liturgie Chorale du Peuple de Dieu en s'inspirant des traditions byzantines, grégoriennes, folkloriques et du choral luthérien. Les frères Jean-Philippe REVEL et Daniel BOURGEOIS de la Fraternité des Moines Apostoliques Diocésains écrivent les textes en s'inspirant de la Bible et des Pères de l'Église.

Le projet de la "liturgie chorale du peuple de Dieu" est d'ouvrir ou de rendre à la totalité du peuple chrétien un accès vivant, à la fois simple et profond, populaire et poétique, aux splendeurs de la tradition liturgique, tant au point de vue musical (grégorien, chant byzantin, choral allemand, noëls populaires) qu'à celui des textes (bibliques et patristiques).

Source : Frère Jean-Philippe Revel, http://www.moinesdiocesains-aix.cef.fr/liturgie-chorale.html

Ci-dessous, nous avons le plaisir de reproduire, avec l'aimable autorisation du Père Charles Delhez, s.j., une rencontre avec le frère André Gouzes, parue dans le Journal Dimanche.

André Gouzes fait chanter les vieilles pierres

"Sylvanès n'est pas une idée, mais un lieu", explique le père dominicain André Gouzes, manifestement amoureux de ce lieu où il a mis le meilleur de lui-même. André Gouzes est plus connu qu'il n'y paraît. Dans beaucoup de paroisses, le dimanche, ses chants sont au répertoire. On les reconnaît aisément à leur tonalité byzantine. Rencontre avec un homme dont la parole est souffle, et la liturgie bien incarnée.

Quand le père Gouzes se met à parler, à dire ce qui le fait vivre, notamment à propos de la liturgie tout devient expression: sa parole, son regard, ses gestes. Les mots se succèdent et s’entrechoquent pour dire la passion du Dieu de Jésus Christ, passion qui affecte tout son corps. Et pour se rendre compte que ce ne sont pas des mots, il faut le voir célébrer et chanter. C'est encore la même passion qui s’exprime. Et la grande abbatiale toute dépouillée de l'ancienne abbaye cistercienne retentit de sa voix puissante, car la foi prend tout l'homme et emplit l’espace.

"Sylvanès est né du désir que j’ai fait de me poser dans ce lieu abandonné par l'histoire, où il ne restait qu‘un peu de pratique paroissiale. Je suis venu avec un groupe de jeunes qui chantaient avec moi à Toulouse. Nous avons passé un premier été sous la tente. Avec ces jeunes, nous avons nettoyé les lieux, chanté... Nous menions une vie de «bohème françoisienne» pour ne pas dire franciscaine. Après mon ordination comme prêtre, je suis resté un an là, tout seul, à travailler, chanter et prier, à m’occuper des gens. Je suis un fils de ce pays que je connais par sa beauté désolée. Enfant, je venais à Sylvanès en promenade avec mes parents."

"Dieu est bon pour moi. Si je n’avais pas trouvé ce lieu de liberté créatrice..." Et effectivement, à ce genre de tempérament, il faut ce genre de lieu et, comme si la vieille abbaye de Sylvanès devenait trop étroite, André Gouzes a émigré à 4 km et demi de là, dans Les Granges, un prieuré où il vit, accueille, travaille... Non loin, il a fait venir une église russe, L’église de l’Unité. Ce bâtiment orthodoxe en bois y a été transporté par la SNCF de Kirov (Russie) à Millau.