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| | le Collectif Soigner dans la Dignité S.D.D. | |
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| Sujet: le Collectif Soigner dans la Dignité S.D.D. 19.05.14 11:59 | |
| Des étudiants en médecine se mobilisent contre l’euthanasie Par Delphine de Mallevoüe Publié le 19/05/2014 à 07:26
Apolitique et aconfessionnel, le collectif Soigner dans la dignité s’organise dans toutes les facultés de France pour promouvoir la loi Leonetti sur la fin de vie. Un moyen de lutter contre l’euthanasie que ces étudiants estiment contraire à leur serment.
«Être la main qui soigne et la main qui tue, comment ne pas être choqué par ce projet quand on se destine à être médecin?», interroge Valentine, étudiante en deuxième année de médecine à Saint-Quentin-en-Yvelines. Comme elle, ils sont près de 300 futurs médecins de toute la France à avoir rejoint Soigner dans la dignité (SDD), un collectif d’étudiants fondé fin avril pour «sédater» l’euthanasie. En moins de quinze jours, tous ont signé une charte éthique, 200 autres ont adhéré à l’association et plus de 700 personnes ont rallié le comité de soutien aux «carabins (terme qui désigne les étudiants en médecine, NDLR) qui s’engagent contre l’euthanasie», comme ils se définissent eux-mêmes.
Apolitique, aconfessionnel, le collectif déjà très dynamique ne tire pas son énergie du mouvement Manif pour tous, dont il n’est pas issu, mais d’une conviction humaniste fondée sur le serment d’Hippocrate, rappelé en première page de leur site internet: «Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément». Raison pour laquelle ces jeunes s’engagent avec force dans la promotion de l’application de la loi Leonetti de 2005, «si méconnue» encore, déplore Roch, secrétaire général de l’association. Alors qu’«elle permet de faire face aux épineuses situations de fin de vie dans le respect de notre engagement, de la vie et de la dignité du patient», rétorque Claire, en 4e année de médecine à Nantes.
«Nous n’avons pas choisi médecine pour appliquer la proposition 21 du candidat Hollande à la présidentielle»
— Jean Fontant, président-fondateur d eSoigner dans la dignité «C’est en amont, dans notre formation, que nous devons la faire connaître et l’appuyer afin qu’elle soit appliquée, martèle Jean Fontant, président-fondateur de l’association, externe 5e année en neurologie dans un hôpital parisien. Nous n’avons pas choisi médecine pour appliquer la proposition 21 du candidat Hollande à la présidentielle».
«Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité», promettait François Hollande. Des engagements partagés par l’actuel Premier ministre. En 2009, Manuel Valls a été le rapporteur d’une proposition de loi signée par 129 députés socialistes, dont Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault et Marisol Touraine, visant à autoriser «l’aide active à mourir».
Le contexte politique, le projet de loi à venir sur la fin de vie, les débats récurrents dans la société et l’actualité du cas Vincent Lambert dont la vie ou la mort échouera aux mains de la justice administrative en juin, ont surtout révélé à ces jeunes étudiants la criante «absence d’éthique» dans leur formation médicale, la «rupture du lien thérapeutique et humain», explique Jean. «C’est un tabou dans notre métier, c’est un tabou dans notre formation, dit Valentine qui dit avoir dû faire face seule à des questions éthiques lors de son stage en gériatrie. Ni échanges, ni stages, ni modules… je le ressens comme un vrai manque, d’autant que j’ai précisément voulu faire ce métier pour l’éthique».
Arnaud, en quatrième année à Montpellier, confirme: «On nous envoie annoncer la mort d’un patient à sa famille en deuxième ou troisième année sans qu’on aie jamais eu d’échanges là-dessus, témoigne-t-il, alors l’approche de la fin de vie…».
Autre motivation éthico-philosophique: que la médecine se réapproprie la notion de dignité, «hackée» par des associations militantes comme l’ADMD. «Ils s’arrogent la définition de la dignité et l’imposent à l’opinion comme LA vérité, un diktat insupportable», résument ces médecins de demain. «Les derniers moments de la vie sont très précieux, dit Margaux, 23 ans, dont «la passion pour l’éthique» l’a conduite à choisir médecine. Ils ne peuvent pas être présidés par des partisaneries, aussi sincères soient-elles. Élevons le débat et ne le tronquons pas avec des ressentis». |
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| Sujet: Charte du SDD 19.05.14 12:11 | |
| Révision de la loi Léonetti : le serment d’Hippocrate est en danger !
Futur médecin de ville ou de campagne, Externe ou Interne en France, aujourd’hui en formation à Amiens, Angers, Besançon, Bobigny, Bordeaux, Brest, Caen, Corte, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, La Réunion, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Créteil, Poitiers, Pointe à Pitre, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse ou Tours,
Au moment d'être admis à exercer la médecine, au service de tous mes patients, je veux pouvoir promettre d’être fidèle au serment d’Hippocrate;
· Je veux avoir comme premier souci de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, en apportant une attention particulière aux malades en grande souffrance et aux personnes en fin de vie.
· Je veux pouvoir respecter mes patients, tout faire pour les guérir et les soulager, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. Je veux soutenir en premier lieu ceux qui sont affaiblis, vulnérables, qui se sentent menacés dans leur intégrité ou leur dignité, en situation de souffrance physique ou morale.
C’est pourquoi :
· Je refuse de donner la mort délibérément, et je veux tout faire pour répondre à la souffrance par les moyens médicaux et humains nécessaires.
· Sans confondre soins attentifs et acharnement thérapeutique, je veux une pleine et juste application de la Loi Léonetti ;
· Je veux être formé aux soins palliatifs pour pouvoir accompagner comme ils le méritent les patients en fin de vie, ainsi que leur entourage ;
· Je veux être formé pour savoir informer les patients et leurs proches des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne veux pas tromper leur confiance, ni abuser de mon statut pour forcer leurs consciences.
· Je veux pouvoir donner des soins à quiconque en demanderait. En particulier ceux que la société voudrait exclure comme des membres moins dignes et trop coûteux. Je veux construire une société solidaire qui donne toute sa place à la personne isolée et souffrante. Je ne veux pas préjuger de la valeur d’une vie humaine.
La révision de loi Léonetti doit renforcer la culture des soins palliatifs et ne doit pas conduire à la promotion de l’euthanasie, quelle qu’en soit la forme.
Je demande la pleine application de la Loi Léonetti, - la mise en œuvre d’une culture en faveur des soins palliatifs, - la sensibilisation et la formation de tout le corps soignant, - une plus large information des patients et de leurs proches, - et le soutien aux associations qui œuvrent avec eux.
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| Sujet: Re: le Collectif Soigner dans la Dignité S.D.D. 07.07.14 10:54 | |
| COPIE-COLLE trouvé par hasard sur le web =
" Des médecins, déstabilisés, désorientés : LA CROIX et LE FIGARO ; chacun son qualificatif. Les deux quotidiens, qui y consacrent une page, font le même constat. Les décisions judiciaires des affaires Lambert et Bonnemaison, ont plongé le corps médical dans la plus grande confusion. D'abord, parce qu'on les rapproche, ces affaires. Dans le Figaro, un cancérologue s'intérroge. "quel message envoie t-on ?" "dans un cas; l'affaire Lambert, on peine encore à arriver à un consensus sur la pratique de l'euthanasie passive, alors qu'elle est juridiquement légale. Dans l'autre, on semble encourager l'euthanasie active alors que la loi la proscrit." Le trouble perfuse leurs pratiques au quotidien. L'anésthésiste-réanimateur Jean-Jacques Charbonier confirme. Des euthanasies, il y en a plus que l'on croit. "Pratiquées en toute illégalité, en réanimation ou en soins intensifs, pour libérer des places devenues rares par manque de moyens." Un dilemne qu'on n'imaginait pas posé. "Réanimer une sexagénaire métastasée ou libérer la place au jeune accidenté qui vient d'arriver". On découvre que la question de l'euthanasie est étroitement lié aux impératifs économiques. Comment l'accepter ? "On est perdus, sincèrement perdus, seuls, totalement seuls", résume un médecin hospitalier en exercice depuis plus de trente ans". |
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| Sujet: Re: le Collectif Soigner dans la Dignité S.D.D. 07.07.14 11:00 | |
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| Sujet: Re: le Collectif Soigner dans la Dignité S.D.D. 02.09.14 10:01 | |
| L'appel des médecins de demain contre le suicide assisté
Home FIGARO VOX Vox Societe Par Jean Fontant Publié le 22/08/2014 à 20:19 FIGAROVOX/TRIBUNE - Nicole Boucheton, vice-présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, s'est retirée en Suisse pour y mettre fin à ses jours. Une mort tragique mais qui, pour le collectif Soigner dans la Dignité, ne doit pas relancer le débat sur le suicide assisté.
Jean Fontant est le président-fondateur de Soigner Dans la Dignité.
Il n'est pas dans nos habitudes de nous arrêter sur des cas particuliers. Quelle qu'elle soit, la maladie est toujours une étape douloureuse dans la vie d'une personne et d'une famille, et elle ne doit pas être exposée aux yeux de tous. Nous ne pouvons que déplorer la publicité accordée sans retenue à certains cas difficiles, qui relève parfois de tentatives de manipulation de l'opinion publique. Madame Boucheton, vice-présidente de l'ADMD, a voulu toutefois, dans ce qui semble être un ultime acte de militantisme, donner à sa propre maladie un caractère public. Tout en regrettant cet état de fait, nous nous devons de réagir à ce billet, quelque pénible que soit le commentaire d'un tel cas.
On a du mal à saisir la teneur du reproche fait aux médecins, qui semblent avoir respecté la volonté de la patiente, en conformité avec la loi et selon l'étendue de leurs connaissances médicales. La liberté d'une personne malade doit être respectée. Le droit français encadre et protège cette liberté, renforcé par les lois de 1999 et 2002. Le médecin se doit d'écouter, de prendre en compte et de respecter la volonté d'une personne malade, même lorsque celle-ci va à l'encontre de sa santé. À la lecture du billet de Madame Boucheton, on comprend qu'elle a pu faire usage de cette liberté, puisqu'elle a refusé le traitement chirurgical qui lui a été proposé, et que les conséquences ont été douloureuses. On a du mal à saisir la teneur du reproche fait aux médecins, qui semblent avoir respecté la volonté de la patiente, en conformité avec la loi et selon l'étendue de leurs connaissances médicales, limitées quand il s'agit de déterminer un pronostic. Ceux-ci se retrouvent alors dans l'impossibilité de donner des réponses précises à ces questions douloureuses.
Ayant fait le choix d'aller mourir en Suisse, profitant de la flexibilité des lois helvétiques sur le cas du «suicide assisté», Madame Boucheton s'emporte à l'encontre de cette inégalité qui ne permet qu'aux plus riches de profiter de ce dispositif, eu égard à son coût certain. Il est utile de rappeler que l'égalité entre les citoyens que garantit la constitution française est une égalité devant la loi, et non devant la transgression. Qu'il soit plus facile aux plus aisés de se mettre au-dessus des lois n'est pas nouveau, ce n'est pas pour autant qu'il faille autoriser en France tout ce qui est permis dans l'un ou l'autre pays étranger. Que l'on s'avise par exemple de transposer en droit français certaines dispositions législatives mauritaniennes ou saoudiennes relatives aux droits des femmes…
Comment qualifier de fraternelle l'attitude d'un homme qui, en réponse à l'appel à l'aide d'un ami traversant une passe difficile, le pousserait de sa fenêtre du sixième étage ? Pour en rester sur des bases juridiques, la fraternité affirmée par notre constitution et portée au fronton de nos monuments ne peut s'appliquer lorsqu'il s'agit de justifier ou de faciliter une transgression de la loi. Si la France fait preuve de fraternité dans ces situations de fin de vie, c'est en facilitant l'accès aux soins palliatifs, qui soulagent les douleurs physiques et les souffrances morales. Cette même fraternité est au cœur du devoir d'assistance à personne en danger, qui régit notamment la prévention du suicide. Comment qualifier de fraternelle l'attitude d'un homme qui, en réponse à l'appel à l'aide d'un ami traversant une passe difficile, le pousserait de sa fenêtre du sixième étage? La fraternité s'exerce également au sein des services hospitaliers où, chaque jour, l'équipe soignante met ses compétences et qualités humaines au service du patient.
C'est avec des regrets que nous observons cette affaire inutilement médiatisée, et s'il ne nous appartient pas d'en juger les protagonistes, nous devons faire savoir que le principe et les enseignements qui en sont tirés nous semblent fallacieux.
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