12/09/2014
Un patient décède suite à une injection de chlorure de potassium
Hospitalisé dans un centre de lutte contre le cancer bordelais, le sexagénaire a été victime d'une erreur médicamenteuse, qui aurait été commise par une étudiante infirmière de 3ème année.
Âgé de 61 ans, l'homme est décédé, mercredi après-midi, suite à « une injection de chlorure de potassium en lieu et place de l’injection de corticoïdes prescrite », confirme la direction de l’Institut Bergonié dans un communiqué. « Un événement grave, reconnait l’établissement. Nos premières pensées vont à la famille et aux proches. »
Selon le journal Sud Ouest, qui a révélé l’affaire, la soignante qui a administré la substance est une étudiante infirmière de troisième année. Elle aurait confondu deux prescriptions et injecté le chlorure de potassium non dilué. « Notre établissement a ouvert une enquête interne pour déterminer précisément l’origine de ces faits », relate l’Institut.
Enquêtes du Parquet et de l'ARS
Parallèlement, l’établissement déclare collaborer « pleinement avec les autorités judiciaires et de santé ». Dès la connaissance du drame, la direction a prévenu les autorités de police et judiciaires compétentes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bordeaux auprès de la brigade de répression des atteintes aux personnes de la Sécurité publique départementale. La jeune femme mise en cause a été entendue dans la soirée de mercredi mais n'a pas été placée en garde à vue. De son côté, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Aquitaine a diligenté une inspection de l’établissement, « comme dans tout dossier de faits tragiques graves », relate-t-elle.
Face à l’emballement médiatique, la famille du patient appelle, dans le journal Sud Ouest, à l’apaisement : « Nous vivons quelque chose de très douloureux, mais nous ne voulons pas stigmatiser l'institut Bergonié. (…) Nous savons exactement ce qu’il s’est passé. Nous voulons régler cette histoire dans le cadre privé.»
Réaction de l'Ordre infirmier
Dans un communiqué diffusé ce vendredi 12 septembre, l’Ordre national des infirmiers « s’émeut » de ce drame, tout en regrettant « que très peu d’infirmiers titulaires de cet institut qui sont amenés à encadrer les étudiants n’aient effectué la démarche d’inscription à l’Ordre, qui est une revalidation des compétences »…
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