HANDICHRIST Pêle-mêle, tout et rien |
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| 2017 fin de vie | |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 19.05.17 20:32 | |
| L'euthanasie, une "distraction médiatique" qui éloigne des véritables enjeux de la fin de vie synthèse de presse bioéthique
19 Mai 2017 Fin de vie
Ezekiel Emanuel, bioéthicien américain, a appelé, dans un article publié dans le Medical Journal of Autralia, « à se concentrer sur l’amélioration de la prise en charge de la douleur des patients plutôt que de voiler la réalité de la fin de vie avec des idées erronées sur l’euthanasie et le suicide assisté ».
Pour lui, l’euthanasie « ne résout pas le problème auquel une majorité des patients en fin de vie sont confrontés : obtenir un soulagement optimal de la douleur tout en restant chez soi - plutôt qu’à l’hôpital. La légalisation de l’euthanasie serait donc une ‘distraction médiatique’ détournant l’attention des véritables enjeux : améliorer les soins des patients en fin de vie ».
En Oregon aux Etats Unis, le suicide assisté est pratiqué depuis 17 ans et « les principales motivations exprimées sont la dépression, le désespoir, la fatigue de la vie, la perte d’autonomie et le sentiment de perte de dignité. Toutes ces souffrances sont existentielles ».
Enfin, il dénonce le fait que « l’euthanasie soit présentée comme une solution rapide, indolore et exempte de toutes complications ».
Sources: Institut Européen de bioéthique (18/05/2017)
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 19.05.17 20:51 | |
| Mais pourquoi est-on pour ou contre l'euthanasie et le suicide assisté ? Pourquoi est-ce légalisé par ici, et non par là ? Puisque l'idée existe dans toutes les têtes, le droit au choix devrait être universel, accessible à tous. L'idée de la mort vient de l'expérience de la mort qui est incontournable. Impossible de ne pas mourir ! s'il y a un choix quasi imposé pour après ( incinération ou inhumation ), pourquoi ne pas proposer un choix pour avant la mort ? |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.05.17 21:11 | |
| Je "comprends" Léonetti et ses adeptes ( j'emploie ce mot exprès ! ), mais je me comprends parfaitement aussi et je suis dans ma logique, la mienne, une logique qui se tient quand elle s'inscrit dans un parcours singulier et particulier. Quant à évaluer mon rapport de force avec les autres, je me pose toujours des questions à ce propos ! en être réduite à penser que si untel ou untelle est dans la merde, c'est bienfait et tant mieux... c'est triste à dire, mais c'est ainsi, ce quinquennat aurait pu se dérouler autrement, telle est ma certitude...Je ne peux nommer personne, même si une liste est inscrite depuis longtemps dans ma tête...il est vrai que je suis compliquée et exigeante, j'aurais pu l'être moins ou plus, je n'en sais rien. En tout cas, si je m'analyse un peu, ce n'est pas l'envie de tuer qui m'a manqué ou qui me manque encore ! je reconnais que je peux choquer en disant que je veux ma loi ( celle de janvier 2011 ) et faire ce que je veux après, l'utiliser ou non. Mais moi aussi j'ai été choquée dans la réalité et sur le web. Et je regrette de m'être laissée " bercer " connement et inutilement. Je ne suis pas claire par respect de l'anonymat virtuel obligatoire. Et je ne suis pas claire du tout : je peux toujours sauter par la fenêtre, pourquoi je ne le fais pas ? ! ! ! et même ( chut ! ), çà ferait un peu de pub ! ! ! mais bon, je rigole.. je ne suis pas claire, mais Hollande et compagnie ont-ils été clairs ??? on aurait pu virer Léonetti, il aurait pu démissionner, j'en suis sûre. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.05.17 21:30 | |
| j'écris ici dans le vide, car çà m'empêche de hurler |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.05.17 21:41 | |
| Mademoiselle n'a pas encore pris ses médocs du soir et mademoiselle a réussi à se faire prescrire ( bravo ! ) un antihypertenseur qui visiblement ne la calme pas. Mais vu que l'anntihypertenseur précédent était de la merde ( réveils nocturnes avec syndrome de l'impatience des jambes ) mademoiselle se permet d'essayer, bonne pour l'enfer ? |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.05.17 22:08 | |
| puisqu'il y a en France des connards et des connasses qui se disent " favorables à l'euthanasie " et qui ne font strictement rien pour passer à l'acte, une fois cette loi faite, je décide d'être centenaire pour faire chier le monde je viens de prendre mon petit mélange du soir avec un medoc sensationnel ( 10mn après la prise, je baîlle et donc je respire ), un medoc connu en France, qui provoque accoutumance et perte de mémoire, si on arrête de le fabriquer, je me suiciderai pour de bon ! car la vie sans " lui " serait infernale et il s'agit seulement d'un petit bâtonnet, une molécule du tonnerre. ( je sais ce que j'"écris, le choix des mots c'est exprès, j'aime la provoc ) |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 22.05.17 20:18 | |
| Un décret controversé sur la fin de vie devant le Conseil constitutionnel
Saisis par un groupement d’associations, les Sages du Conseil constitutionnel se penchent ce 23 mai sur un décret controversé, relatif à l'arrêt des traitements des patients en fin de vie incapables d'exprimer leur volonté.
Mis à jour le 22/05/2017 | 15:47 publié le 22/05/2017 | 15:47
Selon une information du Figaro, confirmée par l'AFP, les Sages du Conseil constitutionnel ont été saisis par l'Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC). Dans le viseur de cette dernière, un décret d'application de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, publié le 3 août 2016. Celui-ci stipule notamment que "la décision […] d'arrêt de traitement est prise par le médecin en charge du patient à l'issue de la procédure collégiale" (concertation avec l'équipe de soins et avis d'un médecin consultant).
L'UNAFTC déplore que l'arrêt des traitements "d'un patient incapable de s'exprimer et qui n'a pas laissé de directive" incombe actuellement "aux seuls médecins", et que les proches du patient ne soient pas davantage associés à la décision. Elle conteste surtout le fait que ces dispositions figurent dans un décret – rédigé par le gouvernement – et non dans la loi elle-même.
"Dans une matière qui touche au droit à la vie, le législateur aurait dû prendre ses responsabilités et organiser lui-même cette procédure collégiale", assure à l'AFP l'avocat de l'UNAFTC, Me François Molinié.
D’ici 10 à 15 jours, le Conseil constitutionnel statuera sur la conformité constitutionnelle du texte. En cas de réponse négative, la loi pourrait à terme être réécrite, selon maître Molinié.
Un décret au cœur d’affaires médiatisées
Ces questions sont au coeur de deux cas emblématiques: celui de Vincent Lambert et de la petite Marwa. Ainsi, le sort de Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis un accident de la route en 2008, n'est toujours pas tranché : sa femme et ses parents s'opposent sur l'arrêt de ses soins. Dans l'autre affaire, le Conseil d'Etat a ordonné en mars la poursuite des traitements d'une petite fille lourdement handicapée d'un an et demi, Marwa, contre l'avis des médecins auxquels s'opposaient les parents.
"La loi Claeys-Leonetti a été votée après l'affaire Lambert, or elle ne règle pas la situation des personnes qui ne peuvent pas exprimer leur souhait", fait valoir Me Molinié. Il suggère l'introduction dans la loi d'un dispositif de "médiation" en cas de conflit afin que le médecin ne soit pas "juge et partie".
Autre souhait de l'UNAFTC, l'instauration d'un "vrai processus collégial" dans la prise de décision, associant les proches. "Nous souhaitons que, quand il y a une incertitude dans ce que demande la personne, on atteigne un consensus", souligne l'avocat. Ce processus soulève toutefois une difficulté illustrée par l'affaire Vincent Lambert : qui, dans l'entourage du patient, peut être qualifié de proche susceptible d'être associé à la décision ? Ce point-là aurait aussi dû être abordé par la loi, selon Me Molinié.
avec AFP
Promulguée le 2 février 2016, la loi Claeys-Leonetti prévoit notamment un "droit à la sédation profonde et continue" jusqu'à la mort pour certaines personnes et rend contraignantes les "directives anticipées", par lesquelles chacun peut faire connaître son refus d'un acharnement thérapeutique. Elle n'autorise pas l'euthanasie et le suicide assisté.
Cette loi complète la loi Leonetti de 2005, qui instaurait le droit "de limiter ou d'arrêter un traitement inutile, disproportionné ou n'ayant d'autre objet que la seule prolongation artificielle de la vie".
Dernière édition par Admin le 23.05.17 18:28, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 22.05.17 20:29 | |
| je me permets ici d'anticiper à ce propos si l'état de ces personnes est la conséquence d'un acharnement thérapeutique, elles rentrent déjà dans le cadre de la loi de 2005 ces personnes sont en général sous tutelle, le tuteur décide de tout n'oublions pas que si ces personnes sont un poids financier pour la société, elles "rapportent" en contrepartie à l'entourage... en gros, je ne vois pas où est le problème NOUVEAU exactement .. Peut-on parler d'un lobby de l'UNAFTC ? |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 24.05.17 18:45 | |
| lu sur le web : Fin de vie : “Nous cherchons à amener les gens à s’interroger sur leurs droits”
commentaire: laissons-les chercher ! ! ! ils ont mis cinq ans pour écrire ce genre de connerie ! |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.06.17 9:39 | |
| Fin de vie: Le Conseil constitutionnel va-t-il censurer un décret très controversé?
SANTE Les Sages devront dire si les médecins sont les seuls à pouvoir décider l’arrêt des traitements d’un patient quand il est incapable de s’exprimer en raison de son état et qu’il n’a pas laissé de directive anticipée….
20 Minutes avec AFP Publié le 02.06.2017 à 07:05 Mis à jour le 02.06.2017 à 07:05
C’est une première. Le Conseil constitutionnel se prononcera vendredi sur la délicate question de l’arrêt des traitements de patients incapables d’exprimer leur volonté.
Les médecins seuls à décider de l’arrêt des traitements ?
L’Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC) a récemment déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) où elle déplore que la décision de poursuivre ou non des traitements dépende des seuls médecins lorsque le patient est incapable de s’exprimer en raison de son état (coma, état végétatif ou pauci-relationnel), dès lors qu’il n’a pas laissé de directive anticipée.
Dans le viseur de l’UNAFTC, un décret d’application de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, votée début 2016. Ce décret du 3 août 2016 stipule notamment que « la décision (…) d’arrêt de traitement est prise par le médecin en charge du patient à l’issue de la procédure collégiale » (concertation avec l’équipe de soins et avis d’un médecin consultant). Pour cette association et ses conseils, les modalités de la décision d’arrêt de traitements devraient figurer dans la loi et non dans un décret (rédigé par le gouvernement).
>> A lire aussi: «La fin de vie, et si on en parlait ?»: Une campagne pour faire connaître la loi et ouvrir le dialogue
« Le législateur n’a pas pris ses responsabilités », estime l’avocat de l’UNAFTC, Me François Molinié. « Il ne s’agit pas de faire tomber la loi sur la fin de vie, mais de la compléter pour garantir les droits des patients dans l’incapacité de s’exprimer », selon lui. Il suggère l’introduction dans la loi d’un dispositif de « médiation » en cas de conflit afin que le médecin ne soit pas « juge et partie ».
>> A lire aussi: «La loi sur la fin de vie ne va rien changer!» pour les soignants
La polémique de la petite Marwa
L’affaire du sort de Marwa, petite fille lourdement handicapée d’un an et demi dont le cas divisait famille et corps médical, illustre le problème, selon Me Molinié. Le Conseil d’État a tranché en ordonnant en mars la poursuite des traitements de l’enfant, donnant raison aux parents contre l’avis des médecins. Cette décision venait confirmer le jugement en référé d’un tribunal administratif qui avait ordonné la poursuite des soins en février.
>> A lire aussi: Comment la famille de Marwa a réussi à mobiliser autour de la cause
En cas de désaccord avec les médecins, les proches peuvent saisir le juge des référés, a rappelé mardi à l’audience le représentant du gouvernement Xavier Pottier. Ce juge peut suspendre la décision médicale d’arrêt des traitements, a-t-il ajouté, même les jours fériés ou chômés.
>> A lire aussi: Directive anticipée, sédation profonde... Le lexique de la fin de vie
Mais saisir la justice en urgence ne suffit pas pour qu’il y ait un effet suspensif, a plaidé Me Molinié. Les médecins peuvent cesser ou renoncer aux traitements avant que le juge n’ait eu le temps d’intervenir, sinon pour constater le décès du patient, a-t-il regretté. Il a ainsi cité à l’audience le cas récent d’une famille à Paris, qui a saisi le juge des référés mais en vain puisque le juge a dû se borner à prononcer un « non-lieu » en raison du décès du patient de 45 ans.
Vers une réécriture de la loi ?
Une autre question a surgi à l’audience, posée par un membre du Conseil constitutionnel, en l’occurrence par l’ancien ministre Michel Charasse, sur ce qui se passe en l’absence de proche, pour quelqu’un qui est seul et isolé. Pour Me Molinié, ces patients ont encore moins de droits que les autres, qui peuvent compter sur leur entourage pour les représenter.
Le Conseil constitutionnel devra dire si le décret attaqué est conforme à la Constitution. En cas de réponse négative, la loi pourrait à terme être réécrite, selon Me Molinié. Le Conseil peut aussi décider d’émettre des « réserves » sur le texte. Une façon de déclarer conformes à la Constitution les modalités d’arrêt des soins en question, tout en les assortissant des conditions d’application.
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.06.17 9:59 | |
| Neuf personnes ont porté plainte contre X pour homicide volontaire et refus de soin, vendredi dernier, après le décès d'un membre de leur famille dans un hôpital parisien, hospitalisé pour un AVC depuis janvier. Sur RMC, ils estiment que les médecins n'ont pas tout tenté pour le sauver.
Les proches d'un malade en fin de vie doivent-ils être systématiquement associés à la décision des médecins de le "débrancher"? Les Sages du Conseil constitutionnel, qui se prononceront pour la première fois ce vendredi sur la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, vont devoir trancher. Cette loi prévoit que les médecins puissent décider d'arrêter les traitements d'un patient incapable de s'exprimer et qui n'a pas laissé de directives, même contre l'avis de la famille. L'Union nationale de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés, a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Elle demande que les proches soient associés à la décision.
Neuf personnes ont justement porté plainte contre X pour homicide volontaire et refus de soin, vendredi dernier, après le décès d'un membre de leur famille dans un hôpital parisien. Louis est décédé le 18 mai dernier à l'âge de 45 ans, après avoir été hospitalisé en janvier pour un AVC. Depuis il était incapable de parler, mais ses proches assurent qu'il communiquait autrement avec eux. "On a mis en place un système avec lui: 'Si tu me comprends, cligne une fois des yeux, si tu ne comprends pas cligne deux fois'. Et il répondait, assure sur RMC son frère, Boukataoui. Pour nous, c'était une victoire, ça voulait dire qu'il était encore là".
"Ils pouvaient faire quelque chose"
Louis partageait sa passion du sport avec Cécile, sa compagne. Le couple devait se marier prochainement et ils avaient déjà parlé de la fin de vie.
"Je lui avais dit mot pour mot: 'Si jamais tu deviens un légume, est-ce que tu voudrais qu'on continue, qu'on persiste ou qu'on te débranche?' Il m'avait répondu: 'Non, je voudrais que tu me gardes avec toi toute ta vie'".
Selon la famille, les médecins les auraient prévenus qu'en cas de complication, ils ne tenteraient rien pour le sauver. Le 17 mai, l'état de Louis se dégrade. "On leur a dit, 'sauvez le, faites quelque chose'. Ils nous ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire. On pense au contraire qu'ils pouvaient faire quelque chose mais qu'ils n'ont pas essayé", dénonce Boukataoui. L'avocat de la famille a même déposé un recours devant le tribunal administratif pour que les médecins poursuivent les soins. Sans effet. Louis décèdera le lendemain. Contacté par RMC, l'hôpital parisien en question n'a pas souhaité s'exprimer.
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.06.17 10:11 | |
| refus de l'obstination thérapeutique déraisonnable ce genre de pratique aurait due être courante depuis le 22 avril 2005 à mon avis ce qui ne veut pas dire que je suis ok |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.06.17 10:23 | |
| CITATION: Vers une réécriture de la loi ?
Mon commentaire: Plutôt vers un changement de loi, la réactualisation de la loi de janvier 2011, il aurait fallu partir de ce texte et l'élaborer en laissant tomber Léonetti. On voit l'état des choses actuellement, c'est de la merde politico-sociétale. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.06.17 10:56 | |
| Fin de vie : le Conseil constitutionnel valide la procédure d’arrêt des traitements par le médecin
Le Conseil n’a pas voulu reconnaître un « droit à la vie », réclamé par une association, mais a apporté des garanties aux familles.
LE MONDE | 02.06.2017 à 10h05 | Par François Béguin
Un médecin a bien le droit de décider seul, à l’issue d’une procédure collégiale consultative, au titre du refus de l’obstination déraisonnable, l’arrêt de traitements indispensables au maintien en vie d’un patient, lorsqu’il est incapable d’exprimer sa volonté et qu’il n’a pas laissé de directives anticipées. Appelé à se prononcer pour la première fois sur cette disposition clé de la récente loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, et alors que les affaires Vincent Lambert ou Marwa ont suscité bien des débats, le Conseil constitutionnel a jugé, dans une décision rendue vendredi 2 juin, qu’elle était conforme à la Constitution.
Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité par l’Union nationale de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC) qui souhaitait « consacrer pour la première fois le droit à la vie », le Conseil s’est gardé d’ouvrir une telle brèche susceptible d’entraîner des contestations, notamment sur l’IVG, mais a toutefois apporté deux précisions au texte adopté par le Parlement en janvier 2016.
Toute décision d’arrêt ou de limitation des traitements de maintien en vie doit être « notifiée aux personnes auprès desquelles le médecin s’est enquis de la volonté du patient, dans des conditions leur permettant d’exercer un recours en temps utile ». Ce recours doit par ailleurs « pouvoir être examiné dans les meilleurs délais par la juridiction compétente aux fins d’obtenir la suspension éventuelle de la décision contestée ». Deux réserves d’interprétation qui viennent rappeler que les décisions des médecins en la matière doivent bien pouvoir être soumises au contrôle du juge administratif.
Lire aussi : Fin de vie : la loi entre timidement en vigueur
« Concertation »
Si l’UNAFTC avait souhaité contester cette disposition de la loi Claeys-Leoneti, c’est parce qu’elle estimait qu’en l’absence de témoignage direct de la volonté du patient, une décision d’arrêt des traitements ne pouvait être « strictement médicale ». « Au moment de l’affaire Vincent Lambert, nous avons reçu des appels de familles terrifiées à l’idée qu’un médecin puisse imposer un arrêt de l’alimentation à leur proche dans un état végétatif ou pauci-relationnel », raconte Philippe Petit, l’un des représentants de l’association et lui-même père d’un jeune homme de 29 ans en état de conscience minimale depuis quinze ans.
Le décret publié par le gouvernement le 3 août 2016, contesté par l’UNAFTC, prévoit une « concertation » avec l’équipe soignante et « l’avis motivé » d’un médecin extérieur « consultant ». La personne de confiance, « ou, à défaut, la famille ou l’un des proches » peut rapporter la volonté du patient mais n’est pas associée à la décision afin, notamment, de ne pas faire peser sur elle le poids d’une telle décision.
« La consultation des membres de la famille ne suffit pas : leur adhésion doit être recherchée », avait plaidé François Molinié, l’avocat de l’association, lors de l’audience devant les juges constitutionnels le 23 mai, estimant qu’en cas de désaccord, « le doute devrait profiter au droit fondamental à la vie ». Pour l’UNAFTC, le législateur aurait dû inscrire des « garde-fous » dans la loi, comme la nomination d’un médiateur en cas d’absence de consensus.
Ces dernières années, deux situations de désaccord entre médecins et familles nécessitant un recours à la justice administrative ont été fortement médiatisées. Celle de Vincent Lambert, un jeune homme tétraplégique plongé dans un état végétatif depuis 2008 sur le sort duquel sa famille se déchire depuis quatre ans, le Conseil d’Etat puis la Cour européenne des droits de l’homme ayant successivement validé l’arrêt de ses traitements, sans que celui-ci ne soit pour autant ensuite mis en œuvre.
Pour Marwa, une petite fille d’un an et demi lourdement handicapée, le Conseil d’Etat, saisi en appel, avait ordonné le 8 mars la poursuite des traitements, comme le réclamaient ses parents, mais contre l’avis des médecins qui jugeaient qu’il y avait une situation d’obstination déraisonnable.
Lire aussi : Fin de vie : le Conseil d’Etat désavoue les médecins
Au-delà de ces deux cas, les situations de désaccord semblent rares, les médecins passant rarement outre un refus de la famille. « Des affaires Lambert, il y en une tous les dix ans, reconnaît Philippe Petit. Mais depuis cette affaire assure-t-il, des familles nous disent avoir été mises sous pression. Ces conflits sont en émergence. » |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.06.17 16:47 | |
| Fin de vie : le Conseil constitutionnel valide le rôle du médecin dans la procédure d'arrêt des traitements Par Agnès Leclair Publié le 02/06/2017 à 14:47
Les sages ne se sont pas prononcés sur un «droit à la vie» pour les patients hors d'état d'exprimer leur volonté et qui n'ont pas laissé de directives anticipées.
Saisi pour la première fois du sujet de la fin de vie, le Conseil constitutionnel a validé la procédure collégiale d'arrêt des traitements pour les patients hors d'état d'exprimer leur volonté. Dans la foulée des polémiques sur les affaires Vincent Lambert et Marwa, une association de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC) avait saisi le gardien des libertés publiques dans l'espoir de voir l'avis des proches de ces patients mieux pris en compte dans la décision d'arrêt des traitements.
» Arrêts des soins ou maintien en vie: des proches racontent
Mais, comme le prévoit la loi Leonetti/Claeys sur la fin de vie, les sages ont reconnu au médecin le droit de prendre seul une décision d'arrêt des traitements quand ce dernier juge que la poursuite des soins constitue une situation d'obstination déraisonnable et que la volonté du patient n'est pas connue. Cette décision doit être prise à l'issue d'une procédure collégiale destinée à éclairer le médecin.
«Le pouvoir médical est conforté. Le Conseil constitutionnel dit que le médecin reste le seul décideur quand on ne connaît pas la volonté du patient. La procédure collégiale qui sert à l'éclairer est relativisée», regrette Philippe Petit, représentant de l'UNAFTC, père d'un jeune homme de 29 ans en état pauci-relationnel, et médecin lui-même.
Les sages ont également souligné que la décision du médecin et son appréciation de la volonté du patient pouvaient être soumises au contrôle du juge. «Si la seule alternative est d'aller devant le juge, on risque de voir les désaccords entre les médecins et les familles se judiciariser, avertit Philippe Petit. Nous considérons que le médecin doit être aidé dans sa prise de décision afin d'éviter que les affaires se multiplient devant les tribunaux. Nous allons interpeller le CCNE (Comité national consultatif d'éthique) afin qu'il émette des recommandations de bonnes pratiques sur l'application de la loi, y compris par des techniques de médiation».
«Le Conseil constitutionnel a seulement rappelé la possibilité pour les familles de ces patients d'aller devant le juge. Cette possibilité existe déjà comme on l'a vu dans les affaires Vincent Lambert et Marwa, analyse l'avocat de l'association, Me François Molinié. Mais il n'a pas recommandé que les recours des proches contre l'arrêt des traitements puissent être suspensifs. Or la semaine dernière, une famille qui avait saisi le juge des référés n'a pas pu faire interrompre à temps la procédure. Le médecin a arrêté les traitements et le patient est décédé avant que le juge ait pu intervenir».
Enfin, les sages ne se sont pas prononcés sur le «droit à la vie» invoqué par l'UNAFTC dans sa question prioritaire de constitutionnalité. «Nous avions également déposé ce recours pour que ce droit soit reconnu aux patients hors d'état d'exprimer leur volonté. Le Conseil constitutionnel n'a pas saisi cette occasion de le consacrer», déplore Philippe Petit.
A-t-il craint que cette reconnaissance remettre en cause la loi sur la fin de vie ou d'autres textes? «Il ne s'agissait pas de se prononcer sur un droit à la vie universel et absolu, selon Me Molinié. Ce droit aurait pu être consacré sous certaines conditions, sans pour autant remettre en cause le droit d'un patient à ne pas être maintenu en vie de manière artificielle».
«Le Conseil constitutionnel a reconnu que la loi du 2 février 2016 avait pleinement respecté les garanties de notre constitution, a réagit le député Jean Leonetti (LR), co-auteur de ce texte. Cette décision s'inscrit dans la jurisprudence du Conseil d'Etat et de la Cour européenne des droits de l'homme et consacre la voie française de la législation sur la fin de vie. Elle marque l'aboutissement juridique d'une longue concertation et de débats législatifs approfondis».
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 14.06.17 20:21 | |
| Quelle campagne étrange, drôle et débile " la fin de vie, et si on en parlait " ! car si elle se termine en 2018 ( en principe dans le plan triennal des soins palliatifs ), ils ont oublié qu'elle a commencé le 6 mai 2012 ( et même avant, quand F.H. est devenu candidat à la présidentielle ). On n'arrête pas d'en parler, effectivement ... Emmanuel Macron y mettra fin sans le dire. Coucou, E.M. où vous êtes ? il faut sortir de votre palais et nous faire entendre votre belle voix ! |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 18.06.17 13:00 | |
| La SFAP pose des garde-fous dans l’application de la loi Claeys-Leonetti synthèse de presse bioéthique 09 Juin 2017 Fin de vie Le groupe de travail « Sédations »[1] créé par la Société française de soins palliatifs (SFAP) en janvier dernier (cf. Faire dormir un patient n’est pas la solution aux situations d’abandon et de détresses en fin de vie) a mis en ligne fin mai quatre « fiches-repères » visant à préciser les termes de la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016 « sujets à interprétations ». Avec ces éclaircissements, la SFAP « espère contrecarrer l’interprétation extensive de la loi du 2 février 2016 », cette loi qui a instauré « la sédation profonde et continue jusqu’au décès » (cf. Les députés et les sénateurs adoptent définitivement la loi fin de vie et font entrer dans le droit "la logique euthanasique" ; [Entretien E.Hirsch] La "mort par sédation" ou le reniement de nos "devoirs d'humanité"). Un premier document traite de la notion de « pronostic vital engagé à court terme », situation dans laquelle une sédation profonde et continue du patient peut être envisagée. La SFAP précise qu’il « correspond à une espérance de vie de quelques heures à quelques jours », la limite maximale étant de deux semaines. Pour « déterminer si le patient est entré dans un pronostic à court terme », les soignants peuvent recourir à plusieurs critères, notamment « la chute rapide de l’état de santé du patient, passant d’une espérance de survie de 20 à 7 jours, et ce moins de trois jours après son admission ». Ce pronostic doit être établi à l’issue d’une procédure collégiale permettant « un éclairage pluri-professionnel ». Si le pronostic vital du patient n’est pas engagé à court terme, « il n’est pas possible d’engager cette sédation [profonde et continue] au risque de créer une agonie prolongée de plusieurs semaines ». En revanche « si le décès n’est pas imminent mais qu’une souffrance réfractaire est détectée, ‘une sédation réversible de profondeur proportionnée au besoin de soulagement peut être discutée’ et proposée au patient ». Concernant le caractère « réfractaire » de la souffrance, la SFAP précise dans un second document qu’il s’agit d’une situation où « tous les moyens thérapeutiques et d’accompagnement disponibles et adaptés ont été proposés et/ou mis en œuvre sans obtenir le soulagement escompté par le patient, ou qu’ils entraînent des effets indésirables inacceptables ou que leurs effets thérapeutiques ne sont pas susceptibles d’agir dans un délai acceptable ». Cette souffrance peut « mêler tout à la fois ‘des aspects physiques, psychologiques, sociaux, familiaux, existentiels et spirituels’ ». Le patient est seul juge du caractère « insupportable » de sa douleur, mais c’est «l’équipe médicale, dans le cadre d’une procédure collégiale [qui] peut déterminer si cette souffrance est réfractaire ». Pour cela les soignants ne doivent pas agir « dans la précipitation », et sont invités à faire appel à une équipe référente formée en soins palliatifs. La SFAP demande par ailleurs que l’administration du midazolam, « agent sédatif de première intention », fasse l’objet d’une « surveillance adaptée et de réajustements fréquent ». Elle présente enfin une typologie des pratiques sédatives à visée palliative en fin de vie, en rappelant que « le recours à une sédation à visée palliative n’a qu’un seul objectif : soulager les souffrances réfractaires ». La SFAP écarte ainsi toute « volonté de raccourcir la vie que ce soit dans une visée compassionnelle ou à la demande du patient ». [1] Coordonné par le docteur Frédéric Guirimand, responsable du pôle de recherche à la maison Jeanne Garnier Sources: Famille chrétienne, Antoine Pasquier (8/06/2017) |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 18.06.17 13:08 | |
| voilà pourquoi je conseille de ne plus verser aucun centime de n'importe quelle monnaie aux soins palliatifs de fin de vie
afin qu'ils puissent crever financièrement pour foutre la paix aux autres |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 27.06.17 19:23 | |
| Des fiches techniques sur la sédation en fin de vie, mises à disposition des soignants 27 juin 2017 | Rédaction ActuSoins | mots clefs : loi du 2 février 2016, loi sur la fin de vie, sédation en fin de vie, sédation profonde et continue, SFAPPas de commentaires La SFAP (Société Française d'Accompagnement et de Soins Palliatifs) met à disposition des fiches techniques sur la sédation. Destinées aux soignants, ces fiches sont le fruit du travail de plusieurs groupes multidisciplinaires et s'inscrivent dans le cadre de la loi sur la fin de vie de 2016. Données scientifiques sur la sédation, typologie des sédations, rédaction de "fiches repères" vers une actualisation des recommandations... Les groupes de travail de la SFAP ont créé de nouveaux outils pour améliorer la prise en charge par les soignants de pratiques sédatives à visée palliative. " De nombreux échanges ont eu lieu et tous les avis ont pu s'exprimer. Grâce à un travail rigoureux soutenu par les données internationales réactualisées, les recommandations précédentes de la SFAP, l'expérience de chacun, les échanges avec les autres sociétés savantes et la relecture des membres du conseil scientifique, les travaux ont pu être validés par le CA de la SFAP et sont maintenant à votre disposition", explique le Dr Anne de la Tour, sur le site internet de la SFAP. En France, les pratiques de sédation sont rares et concernent les situations complexes posant un questionnement éthique, ajusté et inscrit dans une démarche palliative globale de soin et d'accompagnement. D'adapter à la loiPour rappel, la loi du 2 février 2016, créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie permet "à la demande du patient d'éviter toute souffrance et de ne pas subir d'obstination déraisonnable", une sédation "profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu'au décès, associée à une analgésie et à l'arrêt de l'ensemble des traitements de maintien en vie". Elle ne peut être exécutée que dans des cas particuliers. " Lorsque le patient atteint d'une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagé à court-terme présente une souffrance réfractaire aux traitements" et " lorsque la décision du patient atteint d'une affection grave et incurable d'arrêter un traitement engage son pronostic vital à court-terme et est susceptible d'entraîner une souffrance insupportable". M.S (Avec SFAP) - Citation :
- Pour aller plus loin : Les données à disposition des soignants et de la HAS
L'outil de typologie des pratiques sédatives à visée palliative en fin de vie "SEDAPALL" permet l'évaluation et la description des pratiques. 3 fiches repères concernant plus spécifiquement la sédation profonde et continue jusqu'au décès : Évaluation du caractère réfractaire de la souffrance Evaluation du pronostic vital engagé à court terme Mise en oeuvre médicamenteuse de la sédation |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 27.06.17 19:49 | |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 02.07.17 21:15 | |
| j'avais écrit plus haut Coucou, E.M. où vous êtes ? il faut sortir de votre palais et nous faire entendre votre belle voix !
le bébé Hollande servira-t-il à nous faire regretter le "père" Hollande ??? On n'en sait rien pour l'instant. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 10.07.17 9:50 | |
| Euthanasie: "Pour que ma mort m'appartienne" Justine Vanbatten, publié le 09/07/2017 à 13:55 L'Express "La mort nous fait peur et l'idée qu'une personne puisse donner la mort à une autre dérange." (Photo d'illustration) afp.com/Martin Bureau
L'humain doit-il être seul décideur des droits associés à son corps? C'est la question que soulève Justine, lycéenne de 17 ans, qui plaide en faveur de l'euthanasie. Tribune.
Justine Vanbatten, 17 ans, a écrit ce texte en faveur de l'euthanasie dans le cadre d'un concours de plaidoiries pour jeunes lycéens à l'issue duquel la future étudiante en médecine a été sélectionnée.
Imaginez-vous, être subitement touché d'un mal qui vous empêcherait de vivre. Imaginez-vous, dans un lit d'hôpital. Votre corps ne répond plus, vous êtes là sans l'être vraiment. Le malheur vous a frappé, vous êtes la victime d'un terrible accident ou d'une maladie. Le regard vide, vous fixez l'heure. Inlassablement, vous attendez... Vous attendez que cette vie que vous chérissiez par le passé touche à sa fin.
Physiquement mort, mais mentalement présent, vous ne pouvez que regarder votre corps se dégrader et vos forces s'amenuiser. Chaque jour passé devient un véritable calvaire: aucune alternative ni médicaments ne peut vous venir en aide.
Votre vie n'est désormais que routine. Le matin, vous attendez le bonjour de l'infirmière avant d'assister aux allées et venues des médecins. La contemplation de votre chambre si vide et dépourvue de couleurs est devenue votre principale occupation. Et alors que vous scrutez le moindre rire ou la moindre parole pour embellir votre journée, rien ne se produit. Pas un bruit ne vint à retentir pour bercer ces tristes couloirs.
"Nous sommes toutes ces personnes négligées par la justice"
La visite de vos proches vous apporte du réconfort, mais devient néanmoins une épreuve grandissante. Dans leurs yeux, vous êtes capable de voir et de ressentir cet espoir et ce malheur qu'ils ont lorsqu'ils vous regardent. Vous aimeriez les aider, ne plus avoir à les regarder souffrir. Mais comment leur dire qu'aucune possibilité de rémission n'est à attendre? Que vous êtes condamné et que ce n'est qu'une question de temps?
Nous sommes Chantal, nous sommes Vincent, nous sommes toutes ces personnes négligées par la justice.
Ne trouvez-vous pas malheureux qu'une femme, atteinte d'une tumeur très rare ayant perdu l'odorat, le goût et la vue, se voit refuser son envie d'en finir? Qu'on s'acharne sur un homme dans un état végétatif n'étant plus capable de vivre seul? N'éprouvez-vous aucune empathie lorsque vous prenez conscience du destin tragique de ces victimes?
Tendez l'oreille, ne serait-ce qu'un bref instant. Écoutez la souffrance et la demande de celui qui est allongé dans le lit. Ne parlez pas en son nom et épargnez-lui les tourments d'une fin de vie misérable si tel est son choix. Car pour ces malades, l'euthanasie ne représente pas seulement la fin d'une vie, elle représente une véritable libération, la fin de grandes souffrances.
"Mourir dignement"
De nos jours, il existe la loi Leonetti autorisant l'arrêt des soins visant à nous maintenir en vie, ou retarder notre mort. Est-ce suffisant? Les lois ne devraient-elles pas être reconsidérées en vue de la souffrance occasionnée et de la lenteur de ce procédé? 80% de la population française est en faveur de la révision de cette loi, mais aucune modification n'est pourtant envisagée. Dans nos vies routinières et agréables, nous ne voyons pas le soulagement que la mort peut apporter dans de terribles situations.
Henri Caillavet (politique et ancien président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité) disait: "La vie m'a été imposée, je n'ai pas demandé à naître. Par contre, je suis libre de me donner la mort lorsque je le souhaite." Son idée illustre parfaitement la définition de la liberté individuelle: l'humain doit être seul décideur des droits associés à son corps, y compris lorsqu'il décide de mourir dignement, dans les conditions qu'il a choisies. Car là est justement la dignité: agir selon sa conscience, sa volonté, fixer soi-même les limites de sa propre condition de femme ou d'homme.
"Des victimes trop souvent oubliées"
Mais qu'en est-il? La mort nous fait peur et l'idée qu'une personne puisse donner la mort à une autre dérange. L'article 38 du Code de Santé Publique, qui indique que le médecin ne possède pas le droit de provoquer délibérément la mort, sans offrir de solution pour les victimes d'agonies prolongées. Mais l'Ordre des Médecins invoque un devoir d'humanité et souhaite un changement, qui verra probablement le jour dans quelques années. Du moins, nous pouvons l'espérer, car, bien que le sujet soit encore tabou dans de nombreux pays, la question de l'euthanasie subsiste et n'a jamais été aussi présente dans les esprits.
Nous sommes Chantal, nous sommes Vincent, nous sommes toutes ces personnes dont le choix sera un jour entendu et dont la volonté sera respectée.
LIRE AUSSI >> Relaxe pour Jean Mercier, l'octogénaire qui avait aidé sa femme à mourir
Nous sommes et nous ne cesserons d'être les porte-paroles de ces victimes trop souvent oubliées. Pour qu'un jour, dans quelques années, nous puissions tous partir l'âme en paix. Le débat est et restera ouvert afin que chacun contribue à apporter une marque de changement ou de compassion pour ces malades, tous plus courageux les uns que les autres. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.07.17 16:46 | |
| Fontenay. Si on parlait mieux de la fin de vie Modifié le 19/07/2017 à 17:03 | Publié le 19/07/2017 à 17:01
Hélène Debordes et Reine Jousseaume devant un tableau réalisé sur le sujet par Françoise Granger, infirmière à l’Ehpad.
Michèle Besson
Un projet de l’Ehpad, de l’hôpital de Fontenay-le-Comte, a été sélectionné pour un concours. Il consiste à mieux aborder la mort tant du côté des résidents et des familles que des professionnels.
Comment est né ce projet ?
À la suite d’une rencontre entre les membres du personnel de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et la socio-anthropologue, Catherine Le Grand-Sébille, au sujet de la mort (lire dessous), « la façon dont on l’aborde et dont on en parle », explique Reine Jousseaume, cadre supérieur au pôle gériatrie de l’hôpital.
Malgré leurs formations et leurs expériences, il leur a semblé opportun de monter un projet dans le cadre d’un appel de la Fondation de France. C’est une formation d’accompagnement des personnes âgées et de leurs familles autour de la thématique de la fin de vie.
Par quelles étapes s’est-il construit ?
« Nous avons élaboré des questionnaires qui ont été soumis à des familles de personnes décédées, à des représentants de pompes funèbres, des représentants de culte, via le conseil de vie sociale », explique Hélène Debordes, cadre de santé à l’Ehpad. ( Article payant...) ...
Ce genre de truc aurait dû se faire dans toute la France entre mai 2012 et mai 2017. Cela ne s'est pas fait, tant pis pour vous. Vous aurez de moins en moins de dons. Tant mieux pour nous. Les citoyens français ( ceux qui savent qu'ils vont mourir ) préfèrent payer un peu plus d'impôt sur le revenu plutôt que de vous faire directement quelques dons, à vous qui pratiquez l'obstination palliative en fin de vie, le palliativisme en fin de vie, la dictature palliative en fin de vie. Ce que vous faîtes ne sert à rien, on vous en veut à mort. Vous n'avez pas l'air d'en avoir conscience. Dommage. Signé : Admin |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 26.07.17 11:56 | |
| TRIBUNE. Fin de vie : "Ne pas poursuivre les traitements n'a rien à voir avec une euthanasie"
Alors que les parents de Charlie Gard, bébé britannique atteint d'une maladie génétique rare, ont renoncé lundi à réclamer son maintien en vie, Bernard Devalois, spécialiste de la médecine palliative, explique comment est prise la décision de mettre fin à la vie.
B.Devalois 26/07/2017
Le sort du petit Charlie Gard, un bébé britannique de 11 mois atteint d'une maladie génétique rare, provoque une vague d'émotion, bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Lundi 24 juillet, ses parents ont annoncé l'abandon des recours en justice qu'ils avaient intenté contre la décision des médecins de mettre fin aux soins qui le maintiennent en vie, condamnant ainsi leur fils pour qui il est "trop tard". Ce type de décision tragique pousse souvent l'opinion à pointer du doigt les équipes médicales. Bernard Devalois, médecin, directeur du Centre de recherche et d’enseignement interdisciplinaire bientraitance et fin de vie, et responsable du service de médecine palliative du CHRD Pontoise, défend la position des soignants. L'auteur de "Les Mots de la fin de vie" (Presses universitaires du Midi, 2016) détaille comment sont prises ces décisions difficiles et les multiples problèmes éthiques et sociétaux qu'elles supposent.
L’attention des médias a été récemment attirée sur les questions complexes liées aux décisions d’arrêt des traitements de maintien artificiel en vie. C’est bien sûr le cas pour Vincent Lambert, mais aussi celui de la petite Marwa à Marseille, ou du petit Charlie Gard au Royaume Uni. Jusqu’à il y a une dizaine d’année, sur la scène médiatique, les médecins étaient représentés comme ceux qui s’acharnaient à maintenir en vie à tout prix, y compris celui de souffrances inacceptables pour le patient et sa famille. Le cas de Vincent Humbert en 2003 est un exemple saisissant. On se souvient de sa mère réclamant le droit de mettre fin à ses jours contre l’avis de ses médecins. Au contraire, depuis quelques années, c’est la situation inverse qui est mise en avant. Ce serait les médecins qui décideraient, à tort, de faire cesser la vie, obligeant les proches à saisir la justice pour faire valoir un "droit à la vie" qui serait bafoué par la médecine.
Evidemment le prisme médiatique n’est qu’un reflet très imparfait de la réalité quotidienne. Les enjeux doivent être analysés pour chaque cas en particulier. Il convient aussi de décrypter les visées idéologiques des groupes de pression qui organisent l‘hypermédiatisation de cas singuliers.
Une loi qui empêche l'acharnement thérapeutique
La question majeure à laquelle les équipes soignantes confrontées aux fins de vie doivent répondre est : "Jusqu’où ne pas aller trop loin ?" L’acharnement thérapeutique, que la loi nomme "obstination déraisonnable", est un concept complexe à appliquer à une situation particulière. La loi française le définit comme des actes "inutiles, disproportionné ou n’ayant d‘autre effet que le seul maintien artificiel de la vie". C’est autour de ces trois notions que s’organisent les discussions des professionnels de santé pour savoir notamment s’il faut ou non poursuivre les soins de maintien en vie.
Lorsque le patient est en capacité de décider pour lui-même, la loi française lui laisse le dernier mot pour pouvoir refuser un traitement de maintien artificiel en vie, s’il considère que c’est déraisonnable pour lui. Il s’agit bien du droit de refuser un traitement déraisonnable. En aucun cas du droit de l’exiger contre l’avis des médecins.
Lorsque le patient n’est pas en capacité d’exprimer sa volonté, il n’existe pas de transfert à ses proches de cette possibilité de s’opposer. Et encore moins un droit à exiger pour leur patient un traitement déraisonnable. Soit le patient a rédigé des directives anticipées et les médecins doivent s’y conformer. Soit le patient a désigné une personne de confiance et celle-ci doit être consultée pour exposer les souhaits exprimés antérieurement par le patient. Mais, si l’entourage doit être informé des décisions envisagées, il n’a pas, selon la loi, de rôle décisionnel. Le législateur a pris cette position (souvent mal comprise), car l’entourage est parfois divisé et pas forcément en capacité de prendre la meilleure décision possible. C’est donc à l’équipe soignante que revient de prendre cette meilleure décision possible pour le patient afin de respecter ses droits à ne pas subir une obstination déraisonnable.
Cette décision est parfois difficile à prendre. Elle doit toujours se faire dans une grande transparence et en associant les proches, en écoutant leurs opinions et en tentant de les concilier lorsqu’elles sont contradictoires. Elle ne doit jamais être prise par une personne seule, mais associer, dans une procédure collégiale, plusieurs médecins, mais aussi d’autres professionnels de santé comme les infirmières, les aides-soignantes, les psychologues, etc.
La détresse des familles instrumentalisée par les lobbies pro-vie
Dans les années 2000, la médiatisation de certaines situations avait pour objectif de remettre en question la toute-puissance médicale et son corollaire, le paternalisme, qui conduisaient à nier la parole du malade. D’autre part, certains cherchaient à utiliser ces situations pour imposer la légalisation des injections létales. Pour échapper aux griffes de médecins soupçonnés de vouloir maintenir la vie quoi qu’il en coûte, la revendication d’injections mettant fin à la vie leur apparaissait comme la seule solution.
Mais avec le remarquable travail législatif réalisé depuis 2005, dans un consensus politique à souligner, c’est une nouvelle forme de pression idéologique qui a émergée, orchestrée par les lobbyistes pro-vie. La première situation ainsi véritablement mise en scène médiatiquement fut, en 2005, celle de Terri Schiavo, une jeune femme en état chronique de conscience altérée, aux Etats-Unis. Cette mouvance conservatrice met depuis en avant, au nom de croyances religieuses, la nécessité de maintenir la vie à tout prix, contre l’avis des médecins qui décident de ne pas s’acharner. Afin de promouvoir leurs positions, elles n’hésitent pas à instrumentaliser la détresse de famille douloureusement fragilisée par la situation tragique qu’elle vive à l’occasion de la mort d’un proche. Maîtrisant parfaitement les réseaux sociaux, elles recourent, comme on le voit par exemple dans l’affaire Lambert ou dans celle du jeune Charlie, aux théories complotistes et à la diffusion massive de fake news.
La meilleure (ou la moins mauvaise) décision possible
Loin de ces considérations idéologiques, les équipes soignantes s’efforcent de mettre en œuvre une approche bientraitante, afin de respecter au mieux les patients dont ils ont la charge et leurs proches. Pour cette femme dans le coma, en phase terminale d’une tumeur cérébrale évoluant depuis plusieurs années et qui a clairement indiqué qu’elle ne voulait aucun acharnement, il faudra discuter de l’intérêt de lui administrer des corticoïdes en perfusion pour limiter son œdème cérébral, et ainsi la maintenir en vie quelques jours supplémentaires, alors que son mari et ses enfants sont partagés entre l’envie de respecter ses volontés et leur refus de la voir disparaître.
Pour cet homme atteint d’une sclérose en plaques, maintenu en vie par une nutrition et une respiration artificielles, dont la maladie a gravement altéré ces fonctions intellectuelles, qui ne bouge plus que très difficilement une partie de sa main, devenu totalement incapable de communiquer, comment convaincre sa mère âgée qu’il va falloir réfléchir à la question de l’acharnement pour son fils ? Comment lui expliquer que ne pas poursuivre les traitements, sans lesquels il serait mort depuis longtemps, n’a rien à voir avec une euthanasie, mais constitue en fait la seule conduite bientraitante pour lui ? Comment accompagner cette autre mère qui a tout sacrifié pour son fils de 25 ans atteint d’une maladie génétique, maintenu en vie depuis des années par un appareil de suppléance respiratoire et qui, du fait de l’aggravation, devient totalement grabataire et décide en pleine conscience de sa décision de ne plus accepter cette technique de maintien artificiel en vie, et donc de mourir ?
Chaque jour, loin des micros et des juges, les professionnels de santé – dans les unités de soins palliatifs, dans les services de réanimation et partout où c’est nécessaire – s’efforcent de faire face collectivement à ces décisions nécessaires et dramatiques, en recherchant ensemble le meilleur intérêt du patient, en lien avec leur entourage. Parfois, ils ne parviennent pas à ce que leurs décisions soient comprises ou acceptées par les proches. Il leur faut alors remettre en question leur décision pour vérifier qu’elle est bien la meilleure (ou la moins mauvaise) possible. Tout passage en force est un échec et il faut savoir passer le temps nécessaire pour convaincre et/ou respecter le temps psychique nécessaire aux proches.
S’ils acceptent naturellement que la justice puisse être saisie pour vérifier que la loi a été respectée, les professionnels de santé comprendraient mal une judiciarisation systématique ou pire encore, une médiatisation partisane. Aux professionnels de santé de prendre les décisions les plus dans l’intérêt des patients, aux juges de vérifier que le cadre légal est respecté, aux médias de savoir décrypter les tentatives de manipulation dont ils sont victimes, et de refuser de céder à la facilité de l‘émotion, plutôt qu’à l’analyse de la complexité.
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 05.08.17 15:14 | |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 08.08.17 9:51 | |
| Fin de vie : une nouvelle proposition de loi en marche synthèse de presse bioéthique 07 Août 2017 Fin de vie Alors que le futur président de la République Emmanuel Macron évoquait lors de sa campagne son « souhait de ne pas se précipiter pour légiférer sur les questions de société », 39 députés de la République en marche et du groupe Nouvelle Gauche viennent d'annoncer la préparation d'une proposition de loi « portant sur la fin de vie dans la dignité ». Le groupe est mené par Jean-Louis Touraine, qui avait proposé de légaliser l’ « aide médicale à mourir » lors des débats sur la loi Claeys-Leonetti (cf. Les députés et les sénateurs adoptent définitivement la loi fin de vie et font entrer dans le droit "la logique euthanasique"). Le « calendrier législatif de cette proposition de loi n’est pas encore fixé » : elle pourrait être débattue lors de la révision des lois de bioéthique, où à part. L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a pour sa part écrit au Premier ministre Edouard Philippe pour réclamer une nouvelle loi. Celui-ci déclarait en juillet « réfléchir encore » sur la question de la fin de vie et ne « pas avoir arrêté une position définitive ». Sources: Hospimedia, Jérome Robillard (4/08/2017) http://www.genethique.org/fr/fin-de-vie-une-nouvelle-proposition-de-loi-en-marche-68069.html#.WYltoeSQxC0 |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 19.08.17 19:51 | |
| Il m'arrive d'avoir envie de ricaner cette course aux clics... ... clic, clic, re-clic, puis clac ! clic, clac, toc, toc, et tic et tac et toc rire jaune ou rire dingue ? entre les deux, mon cœur balance... mais qui manipule qui ?????? |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 19.08.17 20:27 | |
| l'Admin aura-t-elle fait son site pour rien ??? G +1 ? J'aime ? Un site sans lien ! crazy ! ! ! |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.08.17 15:35 | |
| Une chose est d'avoir une " maladie incurable " et de vivre ou de ne pas vivre avec Digérer ou ne pas digérer la politique actuelle française de la fin de vie est encore une autre chose Anne Bert a du blé et elle est capable de décider pour elle-même. La cerise sur le gâteau: elle met le corps médical devant le fait accompli, l'échec thérapeutique, ce qui est extrêmement dérangeant pour le personnel soignant. D'où le comportement psycho-rigide de Jean Léonetti. Au lieu de délirer comme on l'a si bien fait ces dernières années, j'aurais imposé la réactualisation de la loi de janvier 2011, on ne l'a pas votée, on voit le résultat. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 22.08.17 22:01 | |
| le nombre de signatures de cette pétition me donne le tournis ! ce ne sont que des chiffres, mais imaginons que çà dépasse les plafonds de toutes les pétitions du web on parle un peu ici et là d'une autre loi, je n'y crois plus mais j'aimerais foutre une énorme gifle à ceux qui nous gouvernent. Depuis des années on n'arrête pas de nous faire valser à propos de notre fin de vie et de notre mort. Leur donner une grande claque. Je demande la démission de Jean Léonetti. J'ouvrirais bien une pétition sur le sort de Jean Léonetti, mais je me méfie des conséquences informatiques ( harcèlement par mail de la part des sites faisant les pétitions ). |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 23.08.17 18:28 | |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 30.08.17 16:55 | |
| que c'est bizarre, le nombre de signatures augmente moins vite ( peut-être à cause de la fusion des 2 pétitions ? ) de toute façon, je ne crois plus personne et les docteurs devraient avoir la dignité élémentaire d'accepter de ne plus faire partie du " corps médical " qui n'existe pas concrètement, c'est " un corps " bien morcelé... quelle hypocrisie, tout ceci ! c'est à donner envie de vomir... |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 19.09.17 17:34 | |
| Une proposition de loi pour une « assistance médicalisée active à mourir »
Pierre Bienvault, le 19/09/2017 à 8h47
Le député REM Jean-Louis Touraine a déposé un texte visant à permettre à un patient « en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable » de demander à un collège de trois médecins un geste actif pour mettre fin à sa vie.
Henri Duchez, président du comité de soutien de Jean Mercier, l’homme âgé de 88 ans qui a été accusé d’avoir aidé sa femme à mourir en 2011 et relaxé en appel en novembre 2016 par la cour d’appel de Lyon.ZOOM
Henri Duchez, président du comité de soutien de Jean Mercier, l’homme âgé de 88 ans qui a été accusé d’avoir aidé sa femme à mourir en 2011 et relaxé en appel en novembre 2016 par la cour d’appel de Lyon. / Philippe Desmazes/AFP
Ce n’est clairement pas une priorité du président Macron. Pourtant, quelques dizaines de députés d’En Marche entendent relancer le débat sur la fin de vie. Sous la houlette de Jean-Louis Touraine (Rhône), ils ont déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer une « assistance médicalisée active à mourir ».
« Le texte a été co-signé par 53 autres députés, principalement d’En marche ! avec aussi quelques socialistes ou radicaux de gauche », explique Jean-Louis Touraine, ancien député PS réélu en juin sous les couleurs REM.
Lire aussi : La loi sur la fin de vie, rempart ou étape vers l’euthanasie ?
En 2015, lors de la discussion du texte d’Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (LR), Jean-Louis Touraine avait déjà présenté un amendement sensiblement identique, finalement rejeté. Aujourd’hui, il repart au combat pour modifier la loi Claeys-Leonetti, promulguée en février 2016. Celle a instauré notamment une « sédation profonde et continue » pour des malades atteints « d’une affection grave et incurable (…), dont le pronostic vital est engagé à court terme » et dont la souffrance ne peut être apaisée par des traitements antidouleur. Elle peut aussi être mise en œuvre lorsque le patient décide d’arrêter tout traitement et que cette décision « engage son pronostic vital à court terme », ou « lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté » et que le médecin a arrêté les traitements.
« Mettre fin à une hypocrisie »
Pour Jean-Louis Touraine, son texte vise à « mettre fin à une hypocrisie ». L’exposé des motifs évoque une étude de l’Ined de 2012 estimant qu’entre 2 000 et 4 000 personnes terminent chaque année leur vie en France grâce à « l’assistance active à mourir » d’un médecin. « Ces pratiques médicales, aujourd’hui incontrôlables et inavouables, génèrent des inégalités considérables devant la fin de vie », indique le texte.
La proposition de loi dispose que « toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander, dans les conditions prévues au présent titre, à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir ».
Cette demande serait étudiée par un collège de trois médecins afin d’en vérifier le « caractère libre, éclairé, réfléchi et explicite » et de s’assurer de la « réalité de la situation médicale » et de l’impasse thérapeutique. Si ce collège donne son feu vert, l’assistance active à mourir sera pratiquée. Soit par le patient lui-même (en présence du médecin), soit par ce dernier. « À tout moment, le patient peut se rétracter », indique le député, qui ignore dans quel délai son texte pourra être examiné.
Lire aussi : Fin de vie : le Conseil constitutionnel valide l’arrêt des traitements
Il est difficile de savoir s’il a une chance d’aboutir. Certains parlementaires estiment que loi Claeys-Leonetti ne va pas assez loin. « Combien de temps encore va-t-on ignorer des demandes d’euthanasie, d’aide au suicide ? », s’était interrogé en janvier 2015 l’écologiste François de Rugy, aujourd’hui président (REM) de l’Assemblée nationale.
« Je ne me précipiterai pas pour légiférer »
Emmanuel Macron est, lui, peu disert sur ces sujets. « Je souhaite qu’on améliore encore l’accompagnement dans les derniers moments de la vie et que tout soit fait pour qu’on puisse au mieux supprimer la souffrance des patients. Je suis favorable à ce que ce débat avance mais je ne me précipiterai pas pour légiférer », précisait le candidat Macron à La Croix en mars 2017.
« Cette loi n’est pas encore complètement déployée partout », a indiqué la ministre de la santé, Agnès Buzyn, la semaine dernière sur France Inter. Elle a ajouté avoir fait part à Anne Bert de son souhait de faire d’abord « une évaluation de la façon dont cette loi était mise en œuvre dans notre pays ».
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 19.09.17 18:04 | |
| Loi sur la fin de vie: "Le gouvernement n'en fait pas une priorité mais les Français attendent qu'on bouge" 19/09/2017 à 17h10
Un député veut une loi claire qui organise la fin de vie pour les patients en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable - FRANCOIS GUILLOT / AFP
Retoquée en 2015, la loi sur la fin de vie refait surface, sous une forme à peine différente. Jean-Louis Touraine, député LREM du Rhône, a déposé une proposition de loi pour légaliser "l'assistance médicalisée active à mourir". A ses yeux, il faut "en finir" avec l'hypocrisie, comme au temps de la loi sur l'IVG. RMC.fr l'a interrogé. Jean-Louis Touraine, ancien député PS, a été réélu député en 2017 sous les couleurs de La République en Marche (LREM). Cosigné par 53 députés, son texte doit permettre à un patient "en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable" de pouvoir mettre fin à ses jours.
"L'assistance médicalisée active à mourir, c'est l'euthanasie avec un renforcement de la décision de la personne concernée. Même si c'est souvent sous-entendu, malheureusement, dans la situation hypocrite où la France se trouve, 4.000 de ces décès sont effectués en catimini dans les hôpitaux. N'étant pas réglementés, il y a des cas d'euthanasies décidés par le corps soignant. Il organise une mort qui la moins pénible possible, mais sans savoir si la personne est désireuse de cette fin de vie.
Nous proposons que la personne elle-même soit demanderesse et qu'un collège de trois médecins s'assure que la demande n'est pas illégitime: pas de dépression passagère, perte d'espoir sans raison médicalement valide…
"Aujourd'hui, on utilise des subterfuges"
Avant la loi Veil, les femmes se faisaient avorter en cachette. Il y a eu les "343 salopes" qui disaient s'être fait avorter, les médecins qui ont déclaré y avoir contribué… C'était illégal, mais ça ne pouvait pas tenir. Et c'est la même chose aujourd'hui: il y a 4.000 personnes dont la fin de vie est organisée dans des conditions pré-agoniques. Seuls une dizaine de cas défrayent la chronique. Les autres restent dans l'ignorance. Et on reste comme ça. Avec des cache-sexes, des subterfuges, des sédations terminales, des systèmes où l'on arrête d'alimenter ou d'hydrater.
Emmanuel Macron est prudent sur le sujet. Il ne se précipitera pas pour légiférer, il dit que ce n'est pas une priorité pour la France. Mais je me permets d'ajouter que c'est une priorité pour les Français. Ce n'est pas ça qui redonnera un équilibre économique mais les Français attendent que l'on bouge sur le sujet. L'attente a été trop longue. Le retard devient choquant par rapport aux pays voisins. Les gens qui veulent finir leur vie vont en Belgique…
"Il y a urgence"
Est-ce que ce sera dans la loi bioéthique de fin 2018? Je l'espère. La ministre de la santé Agnès Buzyn, qui est hématologue, a défendu le même point de vue que moi avant les élections, celui de la nécessité impérieuse de cette loi. Elle a plus récemment indiqué qu'il faudrait faire avant tout un bilan des précédentes lois. Cette attitude, pourtant, n'est pas dans le logiciel du gouvernement. Monsieur Macron n'a pas attendu l'évaluation de la loi Travail, ni de la loi Macron, pour proposer les ordonnances.
Mais il n'y rien à évaluer dans la loi précédente, la loi Claeys-Leonetti. Elle ne fait que rassembler des mesures existantes dans des textes et décrets plus anciens: la "sédation terminale", le recours possible à des doses majeures de morphine... Tout était préexistant.
"Il y a une crainte de LMPT"
Le gouvernement ne fait pas une priorité des sujets sociétaux. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a par exemple exprimé sur la PMA un point de vue individuel qui mérite d'être entendu. Mais ce n'est pas lui que j'irai consulter sur ces sujets sociétaux. Plutôt la ministre de la Santé. Il n'y a aucun problème de calendrier, on peut mener plusieurs actions gouvernementales de concert.
Derrière tout cela, il y a une frilosité, une crainte, de manifestations d'organisations comme la Manif pour tous (LMPT) qui viennent gêner le reste de l'action gouvernementale. Sur la question de la fin de vie, il y a très peu de risques à mon sens. Il y a toujours des intégristes qui s'opposeront, mais ces groupes sont minoritaires. Vous trouverez beaucoup de catholiques pratiquants qui vous diront que c'est un droit qu'il faut ouvrir. Aujourd'hui, la PMA est interdite, demain ça passera dans les moeurs. Ce sera la même chose pour l'aide active à mourir. La majorité silencieuse ne souhaite pas qu'il y ait des polémiques. 80% des Français sont pour." |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.09.17 12:53 | |
| Fin de vie : "notre pays vit dans l'hypocrisie" Pr Jean-Louis Touraine Fin de vie : "notre pays vit dans l'hypocrisie" par Jonathan Herchkovitch ENTRETIEN – Plus de 50 députés En Marche, socialistes et radicaux de gauche, ont suivi Jean-Louis Touraine et signé un proposition de loi pour améliorer la loi sur la fin de vie. Fin de vie : \ Jean-Louis Touraine Publié le 19.09.2017 à 19h05 L’euthanasie, l’assistance à mourir, ou quel que soit le nom et les subtilités qui y sont associées, revient sur la scène médiatique. Le candidat Macron avait annoncé, en début d’année, vouloir faire avancer le dossier, sans se précipiter. Mais le cas d’Anne Bert a réveillé les consciences. Cette Française atteinte de la maladie de Charcot va se rendre en Belgique pour obtenir une assistance à mourir que la France ne lui permet pas. Déjà présent lors des débats sur la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, le Pr Jean-Louis Touraine revient à la charge avec une proposition de loi. Accompagné de 53 députés de son parti En marche, mais aussi du PS et des Radicaux de gauche, l’élu de la troisième circonscription du Rhône souhaite que le dispositif que prévoit la loi soit remplacé par une « assistance médicalisée active à mourir ». Le principe de sédation profonde et continue accordée aux personnes atteintes « d’une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme » serait abandonné, au profit d’une loi accordant plus de liberté aux patients. La proposition conduite par ce praticien hospitalier prévoit que « toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir ». Concrètement, une demande formulée par le patient devrait être étudiée par un collège de trois médecins, qui deviendraient juges du bien fondé de la décision. Ils seraient chargés d’étudier sa situation médicale, et qu’il se trouve bien dans un cas d’impasse thérapeutique. Ensuite, l’euthanasie serait pratiquée soit par le médecin, soit par le patient lui-même. Votre proposition de loi permettrait-elle à Anne Bert de mourir en France ? Pr Jean-Louis Touraine : Le cas d’Anne Bert touche beaucoup de personnes, qui pensent qu’il est infiniment triste qu’elle doive aller mourir à l’étranger. Je reçois de nombreuses lettres à ce sujet. Je ne connais pas son dossier médical. Les atteintes des premiers temps de la maladie de Charcot ne légitiment pas une fin de vie prématurée. En revanche, dans le cas d’une forme avancée de la maladie, cela devient légitime de refuser les dernières décrépitudes, la fin de l’agonie très pénible pour la malade comme pour ses proches. C’est la raison pour laquelle je pense que, pour chaque dossier, il faut qu’un collège médical puisse prendre une décision éclairée. Dans un cas similaire à celui de Mme Bert, il pourrait par exemple estimer qu’il est trop tôt, que la situation médicale du patient ne justifie pas encore une aide à mourir. Sans que cela lui ôte la possibilité de refaire une demande quelques semaines plus tard, si les symptômes se sont aggravés. Je pense que ce qui angoisse Anne Bert, c’est le fait qu’elle ne puisse pas y recourir maintenant en France, mais aussi qu’elle ne pourra plus y recourir plus tard, le moment venu. Cela précipite peut-être une décision qui aurait pu être prise plus tardivement, justifiant ainsi la nécessité d’une évolution de la loi. Que proposez-vous de changer à la loi existante ? Pr Jean-Louis Touraine : Ce que je trouve embarrassant, c’est l’hypocrisie actuelle dans notre pays sur l’aide active à mourir. Entre 3 000 et 4 000 personnes en profiteraient chaque année, d’après l’Ined. Et il est très probable que des milliers d’autres n’en profitent pas en raison de son caractère illégal. Tout se fait en cachette, et cela expose aux risques d’excès et d’insuffisance. Nous sommes dans la même situation que pour l’IVG avant la loi Veil. Ce n’est pas satisfaisant, et l’IVG nous a montré le bénéfice d’un encadrement par la loi. Actuellement, il n’y a pas de réponse à l’agonie douloureuse pour tous dans la loi Claeys-Leonetti. Elle permet d’éviter l’acharnement thérapeutique, mais pas d’aide médicale à mourir. Nous ne proposons ni le suicide assisté, qui ne relève pas de l’expertise médicale, ni l’euthanasie, qui implique trop souvent uniquement les médecins. Nous proposons quelque chose d’assez proche de la loi belge, mais en plus encadré. L’assistance médicalisée assistée à mourir relèvera d’une demande de la personne concernée, et nécessitera une validation médicale. LIENS SUR LE MÊME THÈME •Fin de vie : le Conseil constitutionnel comble un vide juridique •Fin de vie : dix ans de débats pour aménager la loi Leonetti •Fin de vie : les Français invités à rédiger leurs directives anticipées Avec votre nouveau cadre, des cas plus « limites » pourront être traités ? Pr Jean-Louis Touraine : Notre proposition ne prétend pas apporter toutes les réponses. Des cas particuliers, comme en néonatologie, demandent encore à être discutés, car il ne peut pas y avoir de consentement de la part du patient. Elle prévoit pour l’instant un cadre, et un objectif. On reproche souvent aux parlementaires de créer des lois « bavardes », qui rentrent tellement dans les détails qu’elles en deviennent impossibles à appliquer. Les conditions d’applications seront réglées par des décrets, voire des guides de bonne pratique pour les médecins. Ce que notre proposition stipule en revanche, c’est que l’accord soit donné par trois médecins indépendants, qui étudieront en détail le dossier, avant de débattre et de prendre une décision collégiale. Pourquoi utiliser cette forme politique, plutôt qu’une proposition gouvernementale ? Pr Jean-Louis Touraine : Bien souvent, les gouvernements ont tendance à considérer que les questions de société sont moins prioritaires pour la France. Ils ont de nombreux points à gérer, et mettre cette loi dans leur agenda signifierait en repousser une autre car les projets de loi s’inscrivent dans un calendrier bien défini. En revanche, techniquement, des niches sont disponibles pour l’étude des propositions de loi émanant du Parlement. Ce qui ne retarde pas les propositions du gouvernement. C’est aussi un genre de sujets sur lesquels les groupes politiques n’ont pas à donner de consigne de vote, à mon sens. Dans chaque bord, certains parlementaires doivent y être favorables, et d’autres réservés. Il y a enfin la crainte que la polémique, les débats entraînés par quelques intégristes comme pour le mariage pour tous, ne se reproduisent, et obèrent l’action politique. Mais ma prédiction, c’est que nous ne sommes pas dans les mêmes circonstances, ne serait-ce que par le fait que les enquêtes d’opinion tendent à montrer que 90 % de la population est favorable au choix dans la fin de vie. https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/22916-Fin-vie-notre-pays-vit-l-hypocrisie |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 20.09.17 13:08 | |
| RAPPEL Tant qu'il n'y a pas de nouvelle loi, *ne votez pas *ne versez aucun don à l'Eglise, aux institutions, mouvements, associations religieuses à la recherche médicale aux soins palliatifs de fin de vie, laïcs et/ou religieux aux associations para-médicales
année 2002 loi Kouchner du 4 mars 2002 année 2003 année 2004 année 2005 loi Léonetti du 22 avril 2005 année 2006 année 2007 année 2008 année 2009 année 2010 année 2011 année 2012 proposition 21: droit de mourir dans la dignité année 2013 année 2014 année 2015 année 2016 année 2017 |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 21.09.17 10:17 | |
| nouveau blog sur les témoignages à propos de la fin de vie j'ai mis le lien en bas de la page d'accueil https://www.temoignagesfindevie.fr/blog très bien construit, je ne saurais pas faire de même ( ma cervelle étant conditionnée à l'architecture des forums chez Forumactif ! ). |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 23.09.17 18:05 | |
| Anne Bert : la médecine paralysée ? Véronique Fournier. Atteinte de la maladie de Charcot, cette femme a décidé de se faire euthanasier en Belgique. Pourtant, la loi française prévoit des solutions - mais le monde médical n’y est pas prêt. Bouleversante Anne Bert. Difficile de rester indifférent face à la justesse et à la tranquillité de son ton. Sans fard ni drame, elle raconte qu’atteinte de la maladie de Charcot depuis bientôt deux ans et demi, elle a décidé que cela suffisait comme cela. A l’heure où j’écris ces lignes, elle a pris date et partira en Belgique dans quelques jours pour bénéficier d’une euthanasie. Elle sait trop bien, dit-elle, ce que sa maladie veut dire et la façon dont elle va progresser. Elle ne veut pas en vivre les conséquences au-delà d’un certain seuil. Et ce seuil, selon elle, serait déjà quasiment dépassé : « Je sais que dans deux mois, cela va être l’horreur, dans quatre mois pire encore que l’horreur, et qu’après ce sera la mort. [...] Pour moi, quand il n’y a plus aucun espoir, demander à bénéficier de soins palliatifs ou demander à bénéficier d’une aide active à mourir devraient pouvoir coexister, cohabiter ». C’est pour rendre public ce message qu’elle écrit et prend la parole. La société française, dit-elle, n’a pas suffisamment avancé sur le sujet. Selon elle, la dernière loi Claeys-Leonetti reste hypocrite ; elle prétend servir le respect dû à la volonté des patients, mais ce n’est pas ce qui se passe sur le terrain. Il est vrai que la maladie de Charcot est particulière. Sa progression est inéluctable, selon un rythme presque parfaitement prévisible et métronomique, qui creuse chaque jour davantage le fossé entre une incapacité physique devenant de plus en plus totale et une acuité intellectuelle et mentale qui elles, restent jusqu’à la fin absolument intactes. Depuis longtemps, les médecins savent que ceux qui en sont atteints, plus que d’autres, demandent à anticiper ce qui serait la date « naturelle » de leur mort. Jusqu’il y a peu, c’était en général lorsqu’ils arrivaient au stade de l’asphyxie qu’ils disaient stop, refusant la ventilation artificielle au nom du droit au refus de traitement et demandant à être accompagnés avec des soins palliatifs. Mais, nombreux sont maintenant ceux qui ne souhaitent pas aller jusqu’à ce stade. Estimant que c’est trop de souffrance, ils veulent s’y soustraire plus tôt, parce que, disent-ils, ce n’est pas leur conception de l’existence, ni la façon dont ils souhaitent mourir. La loi prévoit des solutions À ceux-là, la loi Claeys-Leonetti ne propose-t-elle vraiment aucune réponse, comme le suggère Anne Bert ? A la fois oui et non. Non d’abord, car l’euthanasie active que va chercher Anne Bert en Belgique reste effectivement illégale en France. Mais il y a tout de même un chemin possible chez nous pour ces patients, ouvert par la récente loi. Du moins l’avais-je ainsi compris. Certes, il faut pour cela accepter d’entendre le texte d’une certaine façon. Face à Léa Salamé sur France Inter, Anne Bert a précisé qu’elle s’est fixé pour limite le jour où elle ne pourra plus se nourrir seule. Ce jour-là, elle refusera la sonde d’alimentation artificielle que l’on pourrait lui proposer pour qu’elle puisse survivre sans pouvoir s’alimenter seule. Or, la loi prévoit qu’un patient qui refuse un traitement de maintien en vie puisse avoir accès à une sédation profonde et continue jusqu’à la mort, précisément pour ne pas avoir à souffrir, s’il ne le veut pas, de l’arrêt ou de la non mise en route de ce traitement. A-t-on proposé cette possibilité à Anne Bert ? Lui a-t-on dit que la loi l’autorisait à refuser d’être alimentée artificiellement et d’être alors endormie, paisiblement, profondément et continument, sans être réveillée, jusqu’à mourir, pour ne pas souffrir de ses derniers jours de vie ? Peut-être a-t-elle refusé cette proposition et préféré le geste possible en Belgique et formellement interdit jusqu’ici en France. Mais peut-être ne le lui a-t-on pas proposé, ou lui a-t-il été refusé au motif qu’elle n’était pas suffisamment avancée dans sa maladie et que de ce fait, la loi ne l’autorisait pas pour elle. Le texte législatif, il est vrai, laisse place, à une certaine ambiguité. Certains l’interprètent comme je viens de le faire, rendant la sédation profonde accessible à Anne Bert dès lors qu’elle refuse un traitement vital et qu’elle se met ainsi en situation d’en mourir rapidement. Mais d’autres n’autorisent la sédation profonde qu’aux patients qui sont à l’article de la mort. Selon eux, ce serait sinon une façon déguisée d’obtenir une mort choisie et assistée, ce qui est précisément ce que la France n’a pas voulu. Trop facile, disent-ils : voilà qu’il suffirait à ceux qui choisissent de mourir prématurément d’arrêter de s’alimenter et de boire, puis de demander à être endormi pour ne pas en souffrir ni être tenté d’y renoncer. Il semble que cela soit aujourd’hui souvent ce qui est répondu sur le terrain à ceux qui demandent d’accéder à cette sédation profonde pré-mortem. Et je crains qu’effectivement ce nouveau droit créé par la dernière loi, au lieu d’améliorer les conditions de fin de vie de certains patients (singulièrement celles des patients atteints de la maladie de Charcot) les ait compliquées. La loi leur a fait espérer pouvoir au moins accéder à une certaine sérénité par l’endormissement à l’approche de leur heure dernière. Mais cet endormissement leur est souvent refusé dans les faits, justement parce qu’ils le demandent à un moment jugé trop précoce, et alors qu’ils ne sont pas encore considérés comme suffisamment proches de la mort. Les témoignages de ce type ont été trop fréquents au cours des derniers mois pour qu’il puisse s’agir de hasard, et ils semblent corroborés par de nombreux messages dont Anne Bert dit avoir été destinataire. Mais qui peut soutenir qu’Anne Bert n’est pas suffisamment en fin de vie au stade où elle en est pour que ce qu’elle demande lui soit refusé? Ou que du moins, elle ne le sera pas dès lors qu’elle ne pourra plus rien avaler spontanément et refusera d’être alimentée artificiellement ? Si on l’avait assurée de la possibilité d’être accompagnée le mieux possible, avec les moyens que la loi autorise aujourd’hui : des soins palliatifs de qualité, pouvant aller jusqu’à la mise en route, d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort, conforme selon moi à la loi d’aujourd’hui, peut-être aurait-elle même décidé, plutôt que d’aller en Belgique, d’attendre encore un peu, quelques jours, quelques semaines supplémentaires, avec ses proches autour d’elle, rassurée de pouvoir obtenir quand elle le voudrait, chez elle, l’aide lui permettant de ne pas souffrir au-delà de ce qu’elle-même aurait jugé supportable. Le corps médical réticent En fait, l’ouverture proposée par la loi Claeys-Leonetti est déjà mise en danger, moins de deux ans après son adoption. Ceux qui en ont une lecture conservatrice sont en train de l’emporter sur le terrain. Le constat fait tristement écho à l’histoire de Vincent Lambert. Lui non plus n’a pas pu bénéficier des droits ouverts par la loi pour les patients en fin de vie. Dans son cas, ce n’est pas que la loi ait été détournée de son esprit du fait de son ambiguité initiale, c’est qu’elle a été réduite à une totale impuissance. Vincent Lambert, dont je ne rappellerai pas l’histoire ici, tant chacun la connaît, est probablement le patient en France dont les droits ont été le plus scrupuleusement scrutés, soupesés, débattus, jugés au cours des dernières années. Or, malgré plus de quatre ans de procédures diverses devant les plus hautes juridictions du pays, ainsi que la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et malgré de nombreuses décisions de justice allant toutes dans le mêmes sens, statuant que oui, en droit il devrait pouvoir être libéré des traitements qui le maintiennent en vie artificiellement, puis dignement accompagné à mourir, le droit reste lettre morte. Aucun médecin ne s’aventure à appliquer les décisions de justice qui le concernent, tant ils sont mal à l’aise d’agir contre ses parents. Et pendant ce temps-là, Vincent Lambert, continue de vivre et de voir ses droits, rappelés par notre justice, quotidiennement bafoués. Je concluerai tristement en observant que dans toutes ces histoires, c’est aux médecins que revient le dernier mot : celui de décider quelle interprétation ils retiennent de la loi face à des patients atteints de la maladie de Charcot, ou celui d’obtempérer ou non aux décisions de justice, comme dans l’histoire Lambert. C’est ainsi que les droits des personnes malades deviennent, qu’on le veuille ou non, confisqués par eux, sans que l’on ne puisse en aucune façon leur faire injonction d’agir autrement. http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-anne-bert-la-medecine-paralysee-38786.phpL’actualité En 2015, Anne Bert apprend qu’elle est atteinte d’une maladie neurodégénérative qui la privera de l’usage de ses membres en quelques années, et dont elle mourra. En 2017, demande à faire évoluer la loi sur la fin de vie pour pouvoir choisir de mourir au moment où elle ne pourra plus supporter sa condition. Face au statu quo, elle décide de se rendre en Belgique pour être euthanasiée. La science La maladie de Charcot est particulière car elle suit une évolution inexorable et ne laisse aucun espoir. Dans l’hypothèse où un patient refuse de se faire nourrir artificiellement (car il ne peut plus déglutir), il est en «fin de vie» anticipée. Selon la loi française, il devrait alors être possible de le placer, à sa demande, sous sédation profonde jusqu’à ce que mort s’ensuive. L’avenir La difficulté de mettre en oeuvre ces possibilités légales vient en grande partie du corps médical. De nombreux médecins estiment qu’appliquer cette disposition revient à donner la mort au patient, ce qui est contraire à leur mission. Mais leur mission ne peut-elle pas - et ne doit-elle pas - changer, aujourd’hui où les moyens de maintenir en vie dépassent parfois le désir des malades ? L'auteur Véronique Fournier est directrice du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 23.09.17 21:25 | |
| les soins palliatifs paralysés ??? 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 ... ... ... Dépénalisons l'euthanasie, légalisons le suicide assisté
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 23.09.17 21:39 | |
| de toute façon, vous dîtes n'importe quoi la dernière loi fonctionne en cas de processus vital engagé comme c'est facile de baratiner des paroles sans les actes... blablabla c'est impossible de vous faire confiance car vous n'arrêtez pas de tourner autour du pot ç'est marrant au début, ensuite on en a marre QUI a freiné F.H. avec sa proposition 21 ? Votre accompagnement, vous pouvez vous le foutre là où je pense... Faut pas pousser Il y a des limites tout de même On n'en serait pas là si Marie de Hennezel n'avait pas existé, si Jean Léonetti n'avait pas existé etc |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 24.09.17 9:49 | |
| Fin de vie : "La loi doit s'appliquer pleinement" 23/09/2017 05:36 Alain Claeys a fait encadrer la photo lors de la promulgation de la loi Claeys-Leonetti. - Alain Claeys a fait encadrer la photo lors de la promulgation de la loi Claeys-Leonetti. - (Photo d'archives NR/CP, Baptiste Bize) Alain Claeys a fait encadrer la photo lors de la promulgation de la loi Claeys-Leonetti. - (Photo d'archives NR/CP, Baptiste Bize) Alain Claeys a fait encadrer la photo lors de la promulgation de la loi Claeys-Leonetti. - (Photo d'archives NR/CP, Baptiste Bize) Atteinte de la maladie de Charcot, l’écrivaine Anne Bert va être euthanasiée en Belgique faute de pouvoir le faire en France. Alain Claeys défend sa loi. Alain Claeys est le maire de Poitiers. Ancien député, il est le coauteur de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. On parle beaucoup du cas d'Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot, qui va se faire euthanasier en Belgique. Comment le percevez-vous ? « Tout témoignage est à lui seul bouleversant. Je n'ai pas à commenter ses propos. Il existe, il est grandement relayé, et c'est l'occasion pour certains qui défendent l'euthanasie de le remettre sur le devant de la scène. « Il y a un peu plus d'un an, une nouvelle loi sur la fin de vie rédigée par Jean Leonetti et moi-même à la demande de François Hollande a été adoptée. Elle comprend deux avancées majeures qui sont une réponse à l'interpellation de nos concitoyens sur deux sujets : ils voulaient être entendus et ils voulaient une fin de vie apaisée. L'un et l'autre nous avons essayé de converger. » Quelles sont ses avancées ? « La loi présente deux avancées nouvelles : les directives anticipées, une nouveauté car elles sont contraignantes et s'imposent au corps médical ; la fin de vie, le malade peut demander une sédation profonde et continue jusqu'au décès avec arrêt de tout traitement y compris l'hydratation et l'alimentation. C'est une aide à mourir. « Je demande que cette loi soit appliquée et qu'il y ait une évaluation sur la sédation et sur les directives, de même que sur la politique des soins palliatifs. » N'est-elle pas déjà dépassée ? « Faut-il aller au-delà ? Permettre l'euthanasie ? Je précise que le sujet n'était pas dans la demande du gouvernement. L'euthanasie peut être une réponse pour certaines pathologies qui peuvent durer longtemps. Mais aujourd'hui il faut que la loi s'applique réellement, que le Parlement et le gouvernement l'évaluent bien. « L'euthanasie divise. Faut-il remettre à l'ordre du jour une nouvelle loi sans que la précédente soit totalement appliquée ? Je ne le pense pas. On évoque des réticences religieuses et philosophiques. Commençons par appliquer la loi. » Mme Bert explique que votre loi ne répond pas à sa situation. Elle dit que la personne est laissée seule et que tout dépend du médecin qui va aider ses patients ou pas. Est-ce que vous comprenez cette demande ? « Il faut surveiller l'application de la loi. La sédation est demandée par le malade. Si le médecin considère que les conditions ne sont pas remplies, il doit réunir une collégialité et doit justifier sa décision dans le dossier du malade. Je suis prêt à admettre que la loi est mal appliquée dans certains endroits. Il faut se donner les moyens. » Mme Bert réclame une liberté de choix, vous pouvez l'entendre ? « Tout est entendable, on a voulu faire progresser le droit des malades dans le cadre médical, on n'a pas abordé le sujet de l'euthanasie, je pense que ce serait précipité d'envisager une nouvelle loi. » Mme Bert habite à Saintes, est-ce que vous avez pensé à aller la voir ? « Je ne l'ai pas fait mais j'ai vu d'autres cas dans mon bureau ici. J'ai rencontré notamment la femme de Vincent Lambert. » Vous comprenez les critiques qui disent que votre loi ne va pas assez loin ? « On m'a demandé de faire évoluer une loi qui avait dix ans. Ce n'était pas simple. On a failli échouer entre ceux qui voulaient bouger et ceux qui ne le voulaient pas. Malgré ça, il y a des avancées. Il faut qu'elle s'applique correctement. On s'est battu notamment pour que l'hydratation soit considérée comme un traitement. » Si vous étiez touché personnellement, si un de vos proches avait la maladie de Charcot, penseriez-vous la même chose ? « La vie est faite d'injustices. La science ne peut pas tout. Apaiser la douleur est un combat essentiel. Parallèlement, je défends le développement des soins palliatifs. Quand la prise en charge est bonne, la personne s'apaise et n'a pas forcément le même jugement. » Avec la mort prochaine d'Anne Bert et la sortie de son livre, la pression va être forte sur vous, vous vous y attendez ? « Si on avait voulu aller plus loin, il n'y aurait pas eu de majorité à l'Assemblée nationale. Ce que je voulais c'était qu'il y ait de nouveaux droits pour les malades. A nous de les faire appliquer. Mais ceux qui connaissent bien le sujet ont des propos très nuancés. Et les maladies de dégénérescence cérébrale, comment on fait, à quel moment on arrête ? C'est terrible. On doit avouer qu'il n'y a pas de solution. » Propos recueillis par Laurent Gaudens http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2017/09/23/Fin-de-vie-La-loi-doit-s-appliquer-pleinement-3235708 |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 24.09.17 10:16 | |
| Le suicide assisté suscite toujours le débat
FLORE THOMASSET, le 17/11/2014 à 15h30
A priori écarté par la mission, le suicide assisté a quand même été débattu et le modèle de l’Oregon, aux États-Unis, discuté.
A priori écarté par la mission, le suicide assisté a quand même été débattu, et le modèle de l’Oregon, aux États-Unis, discuté. Dès sa nomination, Jean Leonetti avait prévenu : si le suicide assisté avait été dans le périmètre de la mission, il ne l’aurait pas acceptée. Pour Alain Claeys, les choses n’étaient pas si claires et il confiait récemment ne pas avoir d’idée arrêtée sur la question.
Ceux qui y sont favorables le revendiquent comme un « droit » ou, comme le sénateur Gaëtan Gorce, se placent du point de vue de la personne médicalement condamnée : «Pour des raisons personnelles ou spirituelles, certains veulent aller au bout, et il faut pouvoir les accompagner en soulageant leur souffrance par la sédation, explique-t-il. Mais d’autres n’ont pas envie que la phase terminale et leur agonie durent trop longtemps. Il faut offrir des solutions à ces patients.»
La loi de l’Oregon, adoptée en 1997, est observée avec attention par les partisans de ce modèle. Dans cet État américain, l’assistance au suicide est ouverte aux majeurs résidant dans l’État, atteints d’une maladie incurable et dont le pronostic vital ne dépasse pas six mois, à qui l’on fait une prescription létale qu’ils pourront utiliser, ou non, à leur gré.
Ce délai fait tiquer les médecins, qui assurent qu’un diagnostic à aussi long terme est forcément incertain. La procédure est encadrée : le patient doit réitérer sa demande par oral, par écrit, devant témoins. Le médecin, lui, est autorisé à refuser, mais il a le devoir de proposer des alternatives, comme les soins palliatifs. Une expertise psychiatrique peut être demandée.
Selon une étude publiée en 2012, 935 citoyens de l’Oregon ont reçu une prescription létale depuis que la loi a été adoptée. Parmi eux, 596 malades ont décidé de la prendre. Preuve, pour les partisans de l’assistance au suicide, que le simple fait de savoir que l’on peut mettre un terme à sa vie suffit à répondre aux angoisses.
D’autres études ont aussi montré que le nombre de patients mettant effectivement fin à leurs jours est beaucoup plus faible s’ils sont libres de faire le geste quand ils le souhaitent, comme dans l’Oregon, que s’ils ont un rendez-vous fixe, comme en Suisse, ou que le geste est accompli en présence d’un médecin.
C’est pourtant ce dernier schéma que réclame Gaëtan Gorce. «La gestion de la mort doit faire partie des missions des médecins», justifie-t-il.
FLORE THOMASSET
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 24.09.17 10:21 | |
| On n'en serait pas là si L.M.P.T. ( La Manif Pour Tous ) merdique n'avait pas existé...
On n'en serait pas là si F.H. s'était occupé d'abord de la fin de vie ( puisque cela concerne tout le monde ), ensuite du mariage des homosexuels et des lesbiennes... ... ...
On n'en serait pas là si F.H. s'était occupé de ces deux sujets sociétaux en même temps... ... ...
Mais il a fait autrement.... et voilà le résultat ... ... |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 24.09.17 17:31 | |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 03.10.17 17:39 | |
| Le député Olivier Falorni propose une loi pour une fin de vie libre et choisie Olivier Falorni a déposé hier à l'assemblée nationale une proposition de loi "donnant le droit à une fin de vie libre et choisie". Dans ce texte, le député de Charente-Maritime a inclus un témoignage d' Anne Bert. Par Valérie Prétot Publié le 03/10/2017 à 15:34 Mis à jour le 03/10/2017 à 16:00 La date n'a pas été choisie au hasard. C'est hier, le jour où Anne Bert est décédée, euthanasiée en Belgique à sa demande, qu'Olivier Falorni a symboliquement déposé sa proposition de loi. Nous avons été en contact quasi quotidien durant les dernières semaines, nous échangions beaucoup par mail et par sms pour ce texte de loi" explique le député de Charente-Maritime. Elle se battait beaucoup pour ça. C'était un engagement de déposer ce texte le jour où elle a disparu". Un combat en faveur du droit à mourir dans la dignité Pour le parlementaire, c'est aussi une façon de lui rendre hommage :"Notre combat continue. Elle a beaucoup oeuvré en s'imposant de nombreuses interviews. C'était difficile mais elle voulait témoigner." La proposition de loi "donnant le droit à une fin de vie libre et choisie" est un texte de 6 pages, il inclu un texte rédigé par Anne Bert. La partie juridique est composée de six articles. Anne Bert considérait que la loi Léonetti était hypocrite. Le député de Charente-Maritime argumente : " Il s'agit de s'adresser à des patients atteints de maladies graves ou incurables. Il permet de ne pas avoir à supporter des souffrances épouvantables. Le texte s'inspire de l'exemple belge avec des particularités françaises". Il y a cinq ans Olivier Falorni avait déjà déposé une proposition de loi avec son groupe parlementaire radical sur la fin de vie. Ce texte n'avait pas été voté. "François Hollande à l'époque a renoncé à son engagement de légiférer sur l'aide médicalisée au décès". regrette le parlementaire. Olivier Falorni présentera son texte à la presse vendredi à La Rochelle. http://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/la-rochelle/depute-olivier-falorni-propose-loi-fin-vie-libre-choisie-1339569.html |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 04.10.17 13:34 | |
| le droit de choisir ma fin de vie ? 12h08, le 04 octobre 2017
Ai-je le droit de choisir ma fin de vie ? En France, l'euthanasie est qualifiée d’assassinat ou d’empoisonnement prémédité punissable de 30 années de réclusion criminelle à perpétuité@ FRED DUFOUR / AFP
Après avoir médiatisé son combat pour l'euthanasie, l'écrivaine Anne Bert est décédée lundi en Belgique, où la législation sur le sujet est plus libre qu'en France. Roland Perez fait le point.
Roland Perez vous informe chaque matin sur vos droits, dans le Kiosque du petit matin, sur Europe 1.
L'euthanasie, où et dans quelles conditions ? Deux jours après le décès de l'écrivaine Anne Bert, partie en Belgique pour obtenir son euthanasie, son livre-testament "Le tout dernier été" revient sur son combat. L'expert juridique Roland Perez a détaillé mercredi le cadre légal actuel dans l'accompagnement des patients en fin de vie.
L'euthanasie en tant que telle est clairement interdite en France. Il s’agit d’une pratique sous forme d’action ou omission, visant à provoquer la mort avec l’assistance ou le contrôle d’un médecin. Cela concerne tous ceux qui souffrent d’une maladie incurable avec à la clé des souffrances morales et physiques intolérables. En France, l'euthanasie est qualifiée d’assassinat ou d’empoisonnement prémédité punissable de 30 années de réclusion criminelle à perpétuité, et pour les suicides assistés on parle de non-assistance à personne en danger.
La Belgique pionnière, la France avance. La majorité des États dans le monde ne reconnait pas ou interdit l’euthanasie. Mais dans certains pays européens comme la Belgique, ce droit au choix de sa fin de vie est encadré et dépénalisé, voire légalisé. Aux Pays-Bas, la loi dégage de toutes poursuites les médecins qui auraient participé à un suicide assisté. Les médecins suisses et luxembourgeois bénéficient de la même protection, qui existe également dans certains États aux États-Unis et au Canada.
En France, la loi Claeys-Leonetti a élargi les possibilités de cessation de l’acharnement thérapeutique en 2016. La "sédation profonde et continue" est désormais autorisée jusqu’au décès. Cela recouvre l’administration de substances antidouleurs qui vont servir à endormir le patient en diminuant, voire mais on n'est pas sûr, en supprimant les souffrances. C’est une sorte d’euthanasie passive avec un arrêt des soins actifs. Il n'y a en revanche pas d’injection de produits provoquant immédiatement la mort.
Les juges français mal à l'aise. Cette même loi de 2016 prévoit que tous les futurs patients puissent donner ce qu’on appelle des directives anticipées avant d’être incapables d’exprimer sa volonté. Le dispositif permet d'indiquer clairement si on souhaite limiter ou arrêter les traitements en fin de vie.
En pratique la plupart des affaires d'euthanasie donnent le plus souvent lieu depuis 2000 à des relaxes ou à des peines symboliques, alors que le débat agite la société française. Les juges sont mal à l'aise avec le choix de fin de vie et la dignité qui doit nécessairement l’accompagner pour tout un chacun.
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 05.10.17 18:42 | |
| Paris : un père de famille se défenestre avec ses enfants, le père et sa fille décédés c'est plus rapide que la Belgique !
Liberté, Egalité, Fraternité ... Alléluia ? ( au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit )
année 2002 année 2003 année 2004 année 2005 année 2006 année 2007 année 2008 année 2009 année 2010 année 2011 année 2012 année 2013 année 2014 année 2015 année 2016 année 2017
Vive la France, vive la République ! Amen... (Gloire au Père, au Fils, au St-Esprit, maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles)
Voilà le seul véridique chapelet noble et digne, égréner les années pourries par le lobby Léonetti... |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 07.10.17 13:32 | |
| Pour une loi Anne Bert
Par Philippe BATAILLE, Sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris, Cadis) — 6 octobre 2017 à 10:51
Photo Théophile Trossat pour Libération Atteinte de la maladie de Charcot, Anne Bert est morte en Belgique le 2 octobre. Le 27 septembre, le député Jean-Louis Touraine a déposé à l’Assemblée nationale une loi sur la fin de vie qui s’ouvre à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté. Il est temps que la législation change. Pour une loi Anne Bert
Atteinte de la maladie de Charcot, Anne Bert a été euthanasiée en Belgique le 2 octobre. Le 27 septembre, le député Jean-Louis Touraine a déposé à l’Assemblée nationale une loi sur la fin de vie qui s’ouvre à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté. Il est temps que la loi change.
«Immonde» ou «abject» revient le plus souvent sur les réseaux sociaux pour qualifier la tribune polémique que le professeur de soins palliatifs Bernard Devalois a publiée le 21 septembre dans le Figaro titré «Anne Bert, vérité médicale et faux-semblants médiatiques». Son propos visait l’écrivaine Anne Bert qui était atteinte de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique) qui l’emmurait. Il lui reprochait d’opter publiquement pour l’euthanasie belge plutôt que pour la sédation profonde et sans réveil française. Morte ce 2 octobre en Belgique, elle a entre-temps eu la possibilité de répondre à la violente charge accusatrice de son détracteur.
Anne Bert avait effectivement fait entendre sa volonté de choisir le moment de sa mort. Rappelant la dimension très personnelle qu’engage un tel choix, elle dit n’avoir «jamais parlé au nom des malades atteints de cette maladie, mais au nom de tous ceux qui veulent choisir librement la façon dont ils veulent vivre leur fin de vie». Ce que le professeur n’entend pas.
Incitation au suicide
Lui dénonce «les faux-semblants» qu’il devine dans la «rumeur médiatique concernant la situation de Mme Bert et son témoignage concernant sa mort prochaine par euthanasie en Belgique». «Rien, précise-t-il, lors des différentes apparitions médiatiques de Mme Bert ne permet de penser qu’elle est actuellement dans une phase terminale de sa maladie.» D’autant qu’avant suggère-t-il, «il existe une alternative supplémentaire : décider de mettre fin de manière anticipée à sa propre vie». Il fallait y penser.
Anne Bert n’a pas suivi cet ultime conseil médical. «Je suis toujours perplexe quand un médecin qui dit détenir la vérité sur tout m’invite à cette solution», déclarera l’écrivaine quelques jours avant de mourir. Elle s’étonnera que les sanctions pénales qui punissent l’incitation au suicide ne s’appliquent pas lorsqu’un docteur s’adresse à un handicapé déjà parvenu au sommet de ses vulnérabilités ?
La loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie des Français donne raison au médecin. «Je suis totalement handicapée, plaide Anne Bert, incapable de me servir de mes mains, de mes bras, à peine de mes jambes et qu’il faut, me mettre, désormais, les comprimés ou les aliments dans la bouche.» Mais cela ne suffit pas pour adoucir le palliativiste qui accuse la médecine belge de «tourisme de la mort».
Contrôle de la mort médicalisée française
De fait, ce 2 octobre, un médecin belge n’a pas attendu qu’Anne Bert souffre plus encore, ni qu’elle soit à la fin de son agonie. Ensemble, médecin belge et patiente française ont précédé la mort que d’autres laissent advenir. «Evidemment, avait répondu Anne Bert au professeur, je suis allée dans un centre de services de soins palliatifs auprès de chez moi, j’ai discuté longuement avec le corps médical qui m’a confirmé que, lorsque je ne voudrais plus être nourrie, il faudrait attendre que je m’affaiblisse suffisamment, donc que je commence un peu à mourir de faim jusqu’à ce qu’on accepte de me sédater, l’agonie pouvant alors durer de quelques jours à quelques semaines. Ainsi que me l’a confirmé mon médecin, personne ne peut savoir.»
La proposition de loi sur la fin de vie dans la dignité (numéro 185) que le député Jean-Louis Touraine a déposée ce 27 septembre à l’Assemblée nationale suggère au législateur de s’ouvrir à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté. Le texte souligne que des malades et des handicapés échappent au contrôle de la mort médicalisée française, mais en fuyant la France. Il s’indigne que la loi Claeys-Leonetti génère ces nouvelles injustices entre les Français. Tous ne disposent pas des moyens nécessaires et des ressources suffisantes pour réaliser de tels voyages. L’argument législatif revient aussi sur les graves affaires médicales récentes qui ont défrayé la chronique judiciaire et des faits divers violents.
En s’ouvrant à la fois à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté, la proposition de loi Touraine accomplit le pas qui restaure l’humanité de la médecine et la dignité des malades. Les Français qui se résignent à passer les frontières pour mourir voulaient rester en France. N’est-il pas temps que la loi change ? N’est-il pas temps de suivre l’exemple des médecins qui n’abandonnent pas leur malade, tous n’étant pas belges. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 08.10.17 17:03 | |
| Euthanasie : les graves conséquences d’une mort annoncée, par Tugdual Derville
Tugdual
L’euthanasie très médiatisée d’Anne Bert ne peut laisser indifférent. Tous les patients qui souffrent de graves pathologies évolutives invalidantes méritent d’être écoutés, soutenus et accompagnés. Et la dramatique issue de la maladie d’Anne Bert, qui nous attriste, ne saurait en faire un porte-parole des autres patients, de leurs proches et de tous ceux, professionnels et volontaires, qui prennent soin d’eux.
Nous avons assisté à la théâtralisation d’une situation personnelle douloureuse qui est allée jusqu’à l’annonce d’un livre qui devait sortir après un suicide assisté programmé en Belgique, tout un scénario dans lequel les Français ont été entraînés malgré eux, sans filtre. Il ne s’agit aucunement de juger une personne mais nous sommes en devoir de prendre du recul pour comprendre la portée de son acte ultime, tellement annoncé qu’on peut s’interroger sur sa véritable liberté au moment de sa mort. Pouvait-elle y échapper et se dédire sans décevoir ceux qui en ont fait une personnalité emblématique de leur revendication, sans parler de son éditeur ?
Mais c’est surtout l’impact de ce suicide sur les patients, les familles, les soignants qui doit nous saisir. Laisser entendre qu’il y a un « courage de mourir », en pareille circonstance, c’est occulter le courage de vivre. Il est très grave de laisser penser aux personnes fragiles qu’il est préférable qu’elles meurent plutôt qu’elles vivent, qu’il vaut mieux l’euthanasie à l’accompagnement et à la recherche. Toute personne a besoin d’être considérée et soutenue dans ces situations de dépendance éprouvante. La médiatisation d’une situation qui récuse la dépendance occulte les témoignages édifiants de ceux qui l’assument… et révèle l’exclusion de la vulnérabilité qui marque notre culture.
On parle d’exil nécessaire en Belgique, mais c’est l’inégalité, non pas devant la mort, mais devant la vie qui est choquante : en matière d’accompagnement des personnes, d’accès aux soins palliatifs. Allons-nous tout faire pour lutter contre la douleur, contre les souffrances morales, les souffrances sociales et spirituelles qu’il y a en fin de vie ? Allons-nous mettre les moyens nécessaires ou allons-nous vers la solution de facilité qui est d’« éteindre » les personnes ?
La ligne rouge à ne pas franchir pour que l’on puisse vivre en société, c’est l’interdit de tuer. L’enjeu est de récuser à la fois l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie. C’est le choix humain qu’a fait la France. Le risque serait d’entraver l’immense travail de la recherche médicale pour lutter contre les maladies et spécialement celle dont était atteinte cette femme, et pour lutter contre la douleur.
Les plus vulnérables nous disent beaucoup de l’humanité. Il n’est pas acceptable de les juger selon leur supposée utilité. Le regard que nous posons sur eux détermine souvent le regard qu’ils posent sur eux-mêmes.
Une société qui considèrerait que, pour une personne gravement malade, l’euthanasie est comme un devoir, perdrait son humanité.
C’est pourquoi cette médiatisation doit nous conduire à un sursaut de conscience, sans se laisser aveugler par ceux qui veulent en profiter pour forcer le gouvernement à fléchir vers une société de l’euthanasie et du suicide assisté. »
Monsieur a peur pour l'euthanasie programmée de son association, les Légionnaires du Christ n'ont aucune crainte, ils peuvent continuer à pourrir les âmes et les esprits. |
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| Sujet: Re: 2017 fin de vie 10.10.17 14:25 | |
| http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion0185.aspN° 185 _____ ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 QUINZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 septembre 2017. PROPOSITION DE LOI portant sur la fin de vie dans la dignité, (Renvoyée à la commission des affaires sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.) présentée par Mesdames et Messieurs Jean-Louis TOURAINE, Delphine BATHO, Olivier DUSSOPT, Yves BLEIN, Monique IBORRA, Mireille CLAPOT, Hubert JULIEN-LAFERRIERE, Joël GIRAUD, Alain TOURRET, Sandrine LE FEUR, Pierre HENRIET, Cécile RILHAC, Brigitte LISO, Sébastien NADOT, Sonia KRIMI, Jean-Michel MIS, Jean François MBAYE, Michel LAUZZANA, Mireille ROBERT, Alain PEREA, Stéphane TESTÉ, Julien BOROWCZYK, François-Michel LAMBERT, Jean-Luc FUGIT, Christophe DI POMPEO, Christophe JERRETIE, Martine WONNER, Stéphanie KERBARH, Huguette TIEGNA, Danièle CAZARIAN, Ludovic MENDES, Hélène ZANNIER, Paul MOLAC, Patrick VIGNAL, Bérangère ABBA, Christophe BLANCHET, Charlotte LECOCQ, Frédérique DUMAS, Nicole LE PEIH, Barbara BESSOT BALLOT, Sylvie CHARRIÈRE, Jacqueline MAQUET, Jeanine DUBIÉ, Carole BUREAU-BONNARD, Xavier ROSEREN, Sylvia PINEL, Yves DANIEL, Damien PICHEREAU, Olivia GREGOIRE, Olivier FALORNI, Véronique HAMMERER, Brigitte BOURGUIGNON, Anne BRUGNERA, Laurianne ROSSI, Emmanuelle FONTAINE-DOMEIZEL, Jennifer De TEMMERMAN, Émilie GUEREL, Isabelle MULLER-QUOY, Sacha HOULIÉ, députés. EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, Nos concitoyens aspirent à une fin de vie paisible, digne et choisie. Ils l’espèrent à domicile entourés de leurs proches et sans acharnement thérapeutique en cas de pathologie grave et incurable Or la majorité meurt à l’hôpital, souvent aux urgences. Comme le démontre l’étude MAHO (Mort à l’Hôpital), publiée en 2008, les soignants considèrent que seulement 35 % des décès s’y déroulent dans des conditions acceptables. Surtout, la quasi-unanimité des Français estime que chaque individu a le droit de choisir la façon de finir sa propre vie. Les résultats du sondage Ifop d’octobre 2014 attestent que 96 % des Français interrogés jugent que la législation française devrait autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie des personnes qui en font la demande. Ce sondage est en tous points comparable aux précédents (2010, 2011 et 2013) et l’on note une progression de personnes répondant qu’ils sont « absolument » d’accord avec l’idée de permettre aux médecins à mettre fin à la vie des personnes qui en formulent le vœu (54 %). La conférence de citoyens, organisée par le Comité consultatif national d’éthique, a rendu ses travaux en décembre 2013 et a débouché sur des recommandations similaires. Ce panel de citoyens représentatifs de la diversité de la population française s’est, en effet, prononcé en faveur d’une assistance médicalisée active à mourir et d’un respect de la liberté de chaque sujet à choisir comment il souhaite terminer sa vie. Pour respecter la volonté individuelle du patient, le législateur doit entendre la demande des citoyens et la traduire en droit. C’est pourquoi il a la responsabilité d’élargir le champ des possibilités offertes au patient en fin de vie en s’efforçant de répondre à tous les cas de figure. Il n’existe pas de réponse unique, c’est pourquoi nous devons poser un cadre, au-delà de nos différences de philosophies, et ouvrir de nouveaux droits afin que chaque individu puisse faire un choix libre et éclairé au regard de ses convictions. Il s’agit aussi, au travers de ce texte, de mettre fin à une hypocrisie. Une étude de l’INED de 2012 estime que 2 000 à 4 000 personnes terminent leur vie, chaque année en France, grâce à l’assistance active à mourir d’un médecin. Ces pratiques médicales, aujourd’hui incontrôlables et inavouables, génèrent des inégalités considérables devant la fin de vie. Alors que certains bénéficient, grâce à des équipes médicales entreprenantes, d’une fin de vie choisie et apaisée, d’autres meurent dans des conditions douloureuses. Il peut même exister des abus liés à une décision médicale sans accord de la personne concernée. Il convient donc d’encadrer ces pratiques afin d’éviter tout risque, tant pour le patient que pour le corps médical. De même, certaines personnes peuvent, financièrement, se permettre de se déplacer à l’étranger, en Suisse et en Belgique notamment, pour bénéficier d’une fin de vie conforme à leurs souhaits, quand d’autres n’en ont pas les moyens, créant une inégalité supplémentaire face à la mort. De nombreux pays, tels la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg ou le Québec ont déjà légiféré, les premiers depuis plus de dix ans, en faveur d’une assistance médicalisée active à mourir. Les dispositifs mis en place par ces pays, comparables à celui proposé par ce texte, n’ont jamais été remis en cause témoignant ainsi qu’ils répondent à une demande de la population. Cette proposition de loi répond à une forte demande des Français. C’est une avancée sociétale majeure. La personne qui demande à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir doit être majeure, capable et souffrir d’une maladie incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique telles qu’aucune solution d’ordre thérapeutique n’est plus envisageable. Elle fait un choix libre et éclairé qu’elle peut révoquer à tout moment. Le présent amendement instaure un dispositif strict qui garantit le respect du choix du patient et impose aux médecins des procédures rigoureuses. Cette aide médicalisée active doit aussi être strictement et précisément encadrée, c’est pour cette raison que la demande doit être instruite par un collège de trois médecins afin d’en apprécier le caractère libre, éclairé, réfléchi et explicite. Si, pour une raison personnelle, un médecin ne souhaite pas participer à cette procédure, il peut bien sûr invoquer la clause de conscience et transmettre cette mission à un de ses confrères. De surcroît, la réalité de la situation médicale du demandeur et l’impasse thérapeutique dans lesquelles il se trouve doivent être avérées. Les délais imposés au médecin permettent la confirmation et la mise en œuvre de la volonté du patient. L’assistance médicalisée active à mourir doit pouvoir être réalisée soit par le patient lui-même et en présence du médecin, soit par le médecin. Enfin, l’intégralité de la procédure doit être versée au dossier médical du patient. PROPOSITION DE LOI Article unique Après l’article L. 1110-5 du code de la santé publique, est inséré un article L. 1110-5-1-A ainsi rédigé : « Art. L. 1110-5-1-A. – Toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander, dans les conditions prévues au présent titre, à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir. « La demande du patient est immédiatement étudiée par un collège de trois médecins afin d’en vérifier le caractère libre, éclairé, réfléchi et explicite et de s’assurer de la réalité de la situation médicale et de l’impasse thérapeutique dans laquelle se trouve l’intéressé. « Si le patient confirme sa volonté de bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir au moins quarante-huit heures après sa demande initiale, alors sa volonté doit être respectée. « Dans un délai maximal de quatre jours après la confirmation de la demande par le patient, l’assistance médicalisée active à mourir est pratiquée, selon la volonté du patient, soit par le patient lui-même en présence du médecin, soit par le médecin. L’intéressé peut à tout moment révoquer sa demande. « L’ensemble de la procédure suivie est inscrite dans le dossier médical du patient. » |
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