l'agnostique chrétien
Entendez en cette avant veille de Noël, entendez, fidèles lecteurs, ma confession.
J'ai été plus qu'un croyant, j'ai été un bigot.
Le petit cul de l'école primaire qui allait à la messe le matin avant d'aller à l'école. Et les tempêtes de neige ne faisait qu'accroître mon sentiment d'avoir du mérite à le faire. La prêtrise m'apparaissait alors comme la seule avenue pour assurer mon salut.
J'ai lu le nouveau testament plusieurs fois (en fait, les évangiles parce que les épîtres me laissaient plutôt indifférent).
Et je dois bien admettre que mon système de valeurs a largement été édifié à partir de celles que l'on retrouve dans les évangiles.
Même si l'idée de tendre l'autre joue quand on nous frappe m'a toujours paru contre productive.
Même si les évangiles ont été rédigées des décennies après la mort de Jésus.
En fait, les valeurs évangéliques sont celles que l'on devrait trouver dans toute société guidée par la morale : le respect des autres et de leurs biens, la charité, la bonté, le partage, etc.
Dans ce sens là, je me reconnais comme chrétien même si je ne crois absolument pas au dieu décrit par le catholicisme, ni au créationnisme. Et je ne reconnais pas l'église catholique comme chrétienne. Parce qu'elle nie dans sa pratique quotidienne les valeurs fondamentales véhiculées par les évangiles, parce que ses officiants s'affublent de tenues de carnaval pour se livrer à la pratique de sacrements qui n'ont rien à voir avec le contexte, tant dans l'esprit que dans les gestes, dans lequel ils ont été créés.
Si le système de référence adopté est celui de l'église catholique, alors, je suis athée.
Ce n'est que dans une définition beaucoup plus large du mot dieu que je me décris comme agnostique.