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 L'Eglise et la fin de vie

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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime20.01.15 15:01

Radio Vatican

Monde \ Science et Ethique

Débat sur la fin de vie : les évêques français souhaitent « une culture palliative »

Le député Jean Leonetti (UMP), auteur de la loi du même nom et co-auteur de la proposition de loi pour un nouveau texte sur la fin de vie - AFP

20/01/2015 12:20

(RV) Entretien - C’est ce mercredi 21 janvier que s’ouvrira en France un débat sans vote à l’Assemblée nationale concernant la fin de vie, sur les propositions des députés Leonetti (UMP) et Claeys (PS). Une loi sera présentée au printemps. À la veille de ce rendez-vous parlementaire, les évêques de France font entendre leur voix. Depuis plusieurs mois, la Conférence des évêques de France a mis sur pied un groupe de travail autour de la question de la fin de vie, présidé par Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes. Ce groupe a présenté à la presse, mardi en fin de matinée, ses positions et propositions. Mgr Pierre d'Ornellas répond aux questions de Jean-Baptiste Cocagne :





Pour les évêques français, le développement d'une culture palliative, c'est-à-dire d'accompagnement des personnes en fin de vie, doit être « une cause nationale prioritaire » avec toujours l'idée de « prendre soin de la personne » grâce à une meilleure formation du personnel soignant et la « recommandation de "bonnes pratiques" ». Cette culture palliative doit conduire également la société à ne plus considérer le débat sur la mort comme un tabou. Par leur prise de parole, les évêques français veulent lever le tabou et calmer les inquiétudes par rapport à la question de la mort, réintroduire de la sérénité et apaiser dans un débat parfois dépassé par l'émotion.

Selon Mgr d'Ornellas, le nouveau « droit à la sédation » introduit par la proposition de loi des députés Alain Claeys et Jean Léonetti ne doit pas forcément être « profonde et continue jusqu’au décès » comme écrit dans le texte soumis aux députés. Elle peut être « intermittente », mais « toujours pour soulager de la souffrance » et « ne jamais viser la mort ».

Rendre hommage au personnel soignant

Les évêques de France veulent saluer « avec admiration l’effort des équipes médicales et des bénévoles qui, avec compétence et dévouement, accompagnent au quotidien des personnes en fin de vie ainsi que leurs proches » et rappeler son attachement à la Loi Leonetti aujourd'hui en vigueur, qui « donne un cadre médical, éthique et juridique adapté pour la plupart des cas rencontrés ». Qualifiée d'exemple « d'unité nationale », les évêques estiment qu'elle incarne une « voie française », « inspiratrice de nombreux pays ».

Les travaux du groupe de travail des évêques de France sur la question de la fin de vie sont consultables sur un blog, actualisé régulièrement avec la publication de témoignages, d'avis de spécialistes et de réflexions.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime20.01.15 15:08

On va finir par mettre une auréole sur la tête de Mr Jean Léonetti !

KING  BRR

que c'est dommage que je n'arrive pas à faire des dessins caricaturaux avec l'ordinateur ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime20.01.15 15:22


Fin de vie: l'Eglise souhaite que la proposition de loi soit "balisée"

Par AFP le 20 janvier 2015

L'Eglise catholique a souhaité mardi que la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie soit mieux "balisée", notamment sur le droit à la sédation, et appelé à faire de la médecine palliative "une cause nationale prioritaire".

Le groupe de travail sur la fin de vie mis en place par la Conférence des évêques de France (CEF) a publié une déclaration en 19 points, à la veille d'un débat sans vote mercredi à l'Assemblée, préalable à l'examen en mars du texte né de la mission d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP).

"Cette proposition de loi pourrait être modifiée par un article 1er affirmant l'obligation de formation du personnel soignant à la pratique palliative", a déclaré lors d'une conférence de presse Mgr Pierre d'Ornellas, président du groupe de travail, tout en soulignant qu'il souhaitait surtout inviter les parlementaires à la "réflexion".

L'archevêque de Rennes a également évoqué son souhait de voir réintroduire la référence au "principe du double effet" (un traitement soulageant la douleur peut aussi avoir comme conséquence d'abréger la vie du patient), qui existait dans la loi Leonetti de 2005 mais n'est pas dans le nouveau texte.

"Le cadre légal devrait continuer à inciter les médecins à formuler l'objectif visé en prenant en considération l'+effet secondaire+", écrit le groupe de travail de la CEF, composé de deux évêques, trois médecins et deux théologiens.

Ce groupe souhaite que l'éventuel droit à la "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort introduit par le nouveau texte prenne en compte "la complexité et les ambivalences de la volonté du patient", qui ne doit pas être enfermé "dans une formulation ancienne de sa volonté". Il faut "tenir compte de chaque situation et de la fluctuation des souhaits", souligne le groupe.

La déclaration de ces médecins et religieux invite aussi à "clarifier les conditions" de la rédaction des "directives anticipées" et, dans l'optique d'un arrêt des traitements, de considérer que "l'humanité ne s'absente jamais de l'être humain vivant".

"Ce texte ne se suffit pas à lui-même, il a besoin d'être balisé", a souligné devant la presse le Dr Marie-Sylvie Richard, religieuse xavière et membre du groupe de travail.

Mgr d'Ornellas a pour sa part invité les parlementaires à faire preuve de "courage" plutôt qu'à rechercher le "consensus", avec le souci du "respect maximal de la personne vulnérable".
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime20.01.15 15:25

La Fédération Protestante de France ( que je salue ) a pris soin de ne pas s'exprimer ... ... ...

L'Eglise Unie de France (Eglise Réformée + Eglise Luthérienne, fusion récente.. ) se serait exprimée à ce sujet

Mais à cause de la presse numérique payante, je n'y ai pas accès..

J'en profite pour me répéter :

J'ai des pbs de connexion à cause du FAI et du voisinage (je n'en dis pas plus par discrétion )
Par conséquent, c'est inutile que je paie en plus de mon abonnement basique à internet, que je paie inutilement à cause de mes pbs de connexion
Il faudrait que la presse numérique se débrouille avec les Fournisseurs d'Accès à Internet
Mais comme personne ne veut se remuer en France (ou en Europe)..


Dernière édition par Admin le 03.02.15 14:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime20.01.15 15:51

journal La Croix ( catho non intégriste )

Fin de vie : « Ne prenons pas le problème à l’envers ! »

DOCUMENT Déclaration du groupe de travail de la Conférence des évêques de France sur la fin de vie, mardi 20 janvier 2015, avant le débat parlementaire sur le sujet, qui devrait avoir lieu mercredi 21 janvier.


20/1/15 - 15 H 18

« 1. Nous saluons avec admiration l’effort des équipes médicales et des bénévoles qui, avec compétence et dévouement, accompagnent au quotidien des personnes en fin de vie ainsi que leurs proches. Leurs pratiques attestent la pertinence des soins palliatifs. Ceux-ci ont fait leurs preuves ! Ils forment aujourd’hui un savoir médical autorisé, toujours en progrès, pour que des personnes vivent dans les meilleures conditions possibles leur fin de vie.

2. Nous rappelons que la Loi dite « Leonetti » donne un cadre médical, éthique et juridique adapté pour la plupart des cas rencontrés. Votée à l’unanimité, elle exprima une unité nationale. L’expérience des dix dernières années en matière de soins palliatifs en confirme le bien-fondé. Elle a été appelée la « voie française », inspiratrice de nombreux pays.

I – Développer une culture palliative : une cause nationale prioritaire

3. Nous faisant l’écho de professionnels de santé et de rapports sur le sujet [1], nous poussons un cri d’alarme : il est urgent de développer fortement, pour tous les soignants, les formations à la médecine palliative, et d’accélérer l’extension des soins palliatifs et de structures qui en permettent l’exercice à domicile, afin que tous ceux qui en ont besoin y aient accès, comme l’exige la loi depuis 1999 [2]. Répondre de façon insuffisante à cette urgence, c’est se rendre complice du « mal mourir » actuel en France ; c’est aussi favoriser les demandes toujours douloureuses d’euthanasie.

4. Nous alertons les politiques : ne prenons pas le problème à l’envers ! Il serait erroné de penser résoudre le « mal mourir » par la seule création d’un nouveau « droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès ». Ce droit ne supprimera pas les causes de ce « mal mourir », mais générera, s’il est pris isolément, un « mal vivre » plus profond, ainsi que de nouvelles inquiétudes et angoisses chez nombre de nos concitoyens.

5. Nous souhaitons ardemment qu’émerge une « culture palliative » qui favorise une réflexion apaisée et des choix paisibles sur les questions de fin de vie. Pour une telle culture, le respect de la dignité de l’être humain en sa vulnérabilité constitutive demeure le fondement de l’art médical. Ce respect implique le soulagement de la souffrance, le refus de l’« obstination déraisonnable », l’interdiction de l’euthanasie et la prévention de tout suicide qui, en aucun cas, ne peut résulter d’une assistance médicale. La médecine se doit d’être cohérente : la main qui soigne ne peut être la main qui tue. La loi ne peut se contredire, en décrétant qu’il existe des situations de vie où la prévention du suicide serait bannie. L’euthanasie et l’assistance médicale au suicide sont, dans le fond, des actes « violents ».

6. Comme y invite le « Rapport Sicard [3] », nous pensons que l’exercice de la médecine appelle une conception unifiée et continue du soin, intégrant ensemble curatif et palliatif. Il s’agit de toujours prendre soin de la personne ! La culture du soin, partagée par les médecins et le personnel soignant, offre le milieu de valeurs, de références éthiques, d’attitudes et du savoir-faire validé par les recommandations de « bonnes pratiques », qui permettent de lutter contre l’« obstination déraisonnable » et de décider de manière appropriée pour les cas difficiles.

7. Cette médecine palliative doit être connue par tous, non seulement afin d’être éclairés pour nous-mêmes mais aussi parce que nous avons ou nous aurons probablement à vivre un accompagnement de l’un de nos proches en fin de vie. Un devoir d’information s’impose donc à la politique de santé publique.Alors grandira dans notre société la « culture palliative » : nous saurons tous mieux que l’art médical, cohérent avec lui-même, est compétent pour prendre soin de nous et apaiser au mieux nos souffrances ; nous expérimenterons davantage que la vulnérabilité de l’autre nous appelle, nous oblige et nous invite à la relation de confiance. Une telle culture favorise grandement l’apaisement de notre société. Elle mérite d’être une cause nationale prioritaire.

8. Aucune loi ne pourra jamais résoudre par elle-même tous les cas singuliers. L’État doit promouvoir la compétence du personnel médical et lui faire confiance. Il doit lui donner les moyens d’exercer la médecine dans des conditions satisfaisantes, et établir le cadre légal approprié à la prise en charge des patients de façon adaptée à chaque situation et à ses complexités propres. En effet, les recommandations de « bonnes pratiques » sont essentielles au jugement médical. Celles-ci, dans le cadre de la loi, sont validées par la mise en commun des expériences et peuvent sans cesse être améliorées. Il serait dommageable, voire dangereux, que la loi, en s’immisçant dans l’exercice de la médecine, empêche la mise au point de ces « bonnes pratiques ».

9. Comme le proposent MM. Claeys et Leonetti [4], nous souhaitons une politique de soin qui intègre les actes d’accompagnement dans la tarification médicale. Ces actes sont absolument nécessaires au respect de l’être humain vulnérable. Il importe donc que l’accompagnement, avec le temps légitimement consacré à la relation, soit reconnu comme un acte médical. Il serait utile de réfléchir à un équilibre des dépenses de santé entre la médecine curative et la médecine palliative, qui prenne mieux en compte le nécessaire travail relationnel pour adapter au mieux les traitements proposés : certains traitements curatifs au coût disproportionné sont prescrits par manque de formation ou de temps, quand des soins palliatifs de qualité permettraient d’améliorer la qualité de vie ainsi que l’espérance de vie, comme le montrent de récentes études [5].

10. Nous insistons sur la nécessité d’aborder de façon globale l’ensemble des problèmes de la fin de vie : diminutions, dépendance, handicap, solitude. La résolution du « mal mourir » ne commence pas en phase terminale mais passe par la mise en place d’une politique du « bien vieillir ». Il est ainsi nécessaire de développer les compétences palliatives en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et en Maison d’accueil spécialisé (MAS) au bénéfice de la personne, de telle sorte que le recours au service d’urgence de l’hôpital reste une solution exceptionnelle.

II – Droit à la sédation : tenir compte de chaque situation et de la fluctuation des souhaits

11. La sédation, qui a pour but de faire disparaître la perception d’une situation vécue comme insupportable par le patient après avoir proposé ou mis en œuvre l’ensemble des autres moyens disponibles, est déjà pratiquée dans le cadre actuel du droit des patients à être soulagé de leurs souffrances. Mais elle ne fait pas actuellement l’objet d’un droit spécifique.

12. Nous voulons attirer l’attention sur différents aspects de la sédation telle que la promeut le « nouveau droit » inscrit dans la proposition de loi de MM. Jean Leonetti et Alain Claeys.

La création de ce nouveau droit peut contribuer à rassurer le malade tout au long de son parcours de soins.

Cette création n’est juste que si elle s’accompagne d’une cohérence entre le droit et la formation dispensée pour les professions médicales et infirmières. En effet, celles-ci sont chargées de mettre en œuvre ce traitement conformément aux recommandations de « bonnes pratiques » de la médecine palliative. Le droit doit donc nécessairement les intégrer et ne peut se penser indépendamment d’elles.

La création de ce nouveau droit conduit nécessairement à développer les soins palliatifs, notamment dans les EHPAD et les MAS en prévoyant du personnel infirmier la nuit.

Puisque la proposition de loi ne l’interdit pas, il est nécessaire de mentionner explicitement que la sédation ponctuelle et intermittente – prescrite et pratiquée actuellement avec compétence par bien des équipes médicales – reste possible à la demande du patient, notamment lorsqu’il souhaite à la fois « dormir » pour lutter contre des souffrances insupportables et bénéficier de « plages d’éveil » permettant de communiquer avec ses proches.

Selon la proposition de loi, le critère de la « demande du patient d’éviter toute souffrance et de ne pas prolonger inutilement la vie » (art. 3) englobe toutes les souffrances, y compris les souffrances psychiques et existentielles pour lesquelles la notion de « souffrance réfractaire au traitement » se pose pourtant de manière différente. Il serait très grave que ce critère conduise à minimiser l’accompagnement psychologique et « existentiel », et contribue à instaurer dans la société l’idée que la vie d’une personne atteinte d’une affection grave et incurable est aussitôt jugée « inutile » et dénuée de sens.

Cet éventuel droit nouveau doit prendre en compte la complexité et les ambivalences de la volonté du patient, et ne pas l’enfermer dans une formulation ancienne de sa volonté. Celle-ci est en effet susceptible d’évoluer en fonction des rencontres et de la qualité d’accompagnement, comme cela se vérifie souvent. L’expérience concrète de la maladie, de la vieillesse ou du handicap change la personne ainsi que la perception de ce qu’elle estime bon pour elle.

Le droit à la sédation profonde et continue, s’il est voté et promulgué, risque de contribuer à une instrumentalisation du médecin au service de la volonté du patient et à une forme de déresponsabilisation. Pour exercer la responsabilité inhérente à son métier, le médecin, dans le dialogue fondé sur un pacte de confiance entre lui et le patient (ou en prenant en compte ses éventuelles directives anticipées ainsi que l’avis de la « personne de confiance » et des proches quand il ne peut pas s’exprimer), doit pouvoir juger des traitements les plus appropriés dans le respect de la déontologie qui condamne les pratiques euthanasiques. Dans le cas où le patient ne peut pas exprimer sa volonté, l’association systématique de la sédation à l’arrêt des traitements de maintien en vie éliminerait le jugement du médecin qui est pourtant chargé de trouver le mode de prise en charge le plus adapté.

13. La proposition de loi supprime la référence au principe du double effet. Peut-être est-ce dans le but d’éviter d’éventuels problèmes déontologiques et juridiques liés aux indications de la sédation profonde [6]. Cependant, le souci d’éviter les procès ne doit pas dispenser de réfléchir à l’objectif poursuivi (« intentionnalité » ou « intention ») par la prescription de la sédation et, plus généralement, de tout traitement. La mort ne peut jamais être directement voulue ! La dignité de l’intelligence humaine consiste à réfléchir à un objectif délibérément voulu (soulager la souffrance) et au choix compétent des moyens qui y conduisent, tout en reconnaissant que ces moyens peuvent avoir une conséquence non voulue (abréger la vie). Selon la pratique médicale et sa déontologie, le médecin doit être capable de formuler et clarifier l’objectif poursuivi pour chaque cas, en tenant compte des « effets secondaires ». Le cadre légal devrait continuer à inciter les médecins à formuler l’objectif visé en prenant en considération l’« effet secondaire ». L’absence de clarté dans l’objectif de soin engendre un malaise dans les équipes soignantes.

III – Les directives anticipées : clarifier les conditions de leur rédaction

14. Nous pensons qu’il est nécessaire de clarifier les conditions de rédaction des directives anticipées dans le respect de la liberté. Pour cela, il faut :

Reconnaître la valeur des directives anticipées qui peuvent permettre à ceux qui les rédigent et à leurs proches de se réapproprier les questions sur la fin de vie.

Valoriser leur rédaction, sans la rendre obligatoire, en prenant en compte les trois rubriques mentionnées : générale, avec connaissance de la maladie, partie libre [7]. La liberté du patient, comme celle de tout être humain, n’est réelle que si elle est éclairée.

Inciter clairement à « parler » de ses futures directives anticipées avec les proches, et à les rédiger dans le dialogue avec les médecins, sans se contenter de remplir des formulaires. La fin de vie et la mort engagent le sens d’une existence ; elles ne sont pas qu’un problème technique à maîtriser ; il est vital de pouvoir s’en entretenir en confiance.

Conforter la possibilité pratique de pouvoir les changer librement à tout moment en veillant aux conditions réalistes de ce changement pour une personne en grande vulnérabilité. Par respect pour la liberté, ne faudrait-il pas, comme dans la loi actuelle, maintenir leur révision périodique ?

Valider la possibilité de ne pas les appliquer quand le médecin, dans le plein exercice de sa responsabilité, les juge non appropriées. Les conditions de ce choix et du nécessaire processus collégial doivent être clairement précisées.

IV – Limitation et arrêt de traitements : respecter la dignité intrinsèque de l’être humain

15. Nous estimons que le problème majeur réside dans la réflexion sur la limitation ou l’arrêt des traitements, afin que l’accompagnement de la personne jusqu’à sa mort ne devienne jamais un « faire mourir ». En ce sens, il conviendrait de :

Préciser les critères de l’« obstination déraisonnable » qui demeure déterminante pour la limitation ou l’arrêt de traitements.

Encadrer de façon stricte le critère du « seul maintien artificiel de la vie » qui, n’ayant pas de définition claire, peut donner lieu à de nombreuses dérives. Il faut régler son usage par des recommandations de « bonnes pratiques » (Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs, Haute Autorité de Santé), en reconnaissant ces trois règles éthiques communes fondamentales :

Aucun critère de compétence ou de capacité relationnelle ne peut définir l’humanité de l’être humain. L’humanité ne s’absente jamais de l’être humain vivant. « La valeur intrinsèque et la dignité personnelle de tout être humain ne changent pas, quelles que soient les conditions concrètes de sa vie [8]. »

2) La constatation d’un état irréversible ne suffit pas à qualifier le soin prodigué de « déraisonnable » ni la vie humaine d’« inutile ».

3) Bien que qualifiées de « traitement » par la proposition de loi, l’alimentation et l’hydratation artificielles, dont les indications sont souvent distinctes en fin de vie, ne peuvent pas être d’emblée jugées comme des moyens relevant de l’« obstination déraisonnable » ou comme « n’ayant d’autre but que le seul maintien artificiel de la vie [9] ».

Poursuivre la réflexion sur les critères de limitation de la réanimation, afin de ne pas créer des états limites caractérisés par de grandes souffrances et de grands handicaps. La médecine de réanimation reste un art entre le « pas assez » et le « trop ».

16. Enfin, nous voulons faire les remarques suivantes sur les cas de l’arrêt de traitement des patients en état de conscience minimale ou en « état d’éveil sans réponse » :

De façon générale, la décision finale qui sera prise après la délibération collégiale devrait rester médicale pour ne pas faire peser sur la famille le poids d’une décision grave et irréversible, tout particulièrement en néonatalogie Certes, le droit pourrait reconnaître une hiérarchie dans les avis des proches pour régler les litiges en cas de désaccord familial, mais il serait important d’envisager une procédure de médiation avant de déclencher une procédure judiciaire. Si l’autonomie naît et grandit dans la relation, on ne peut prendre soin d’un patient sans prendre soin de son tissu relationnel dans lequel il vit ou a vécu.

L’alimentation et l’hydratation artificielles, même si elles sont qualifiées de « traitement », posent des questions spécifiques notamment en raison de la force symbolique de la nourriture. Même donnée par l’intermédiaire de moyens artificiels (biberon, cuillère, perfusion, etc.), la nourriture maintient en vie tout en maintenant la rencontre et le lien entre les humains, même en l’absence de manifestations de capacité relationnelle.

Sauf motifs permettant de juger de leur caractère disproportionné, l’alimentation et l’hydratation artificielles sont dues aux patients en état de conscience minimale ou en « état d’éveil sans réponse ». Lorsque apparaissent des défaillances graves de l’organisme ou des complications impliquant une intervention médicale ou chirurgicale lourde pour ces patients, il convient de réévaluer l’« obstination déraisonnable ». En ce cas, la décision de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle doit prendre en compte le bien de la personne dans le tissu relationnel qui est le sien. Il n’existe pas de critère médical (pronostic, irréversibilité, évolution, mesure des aptitudes relationnelles, etc.) qui la justifierait par eux-mêmes et de façon automatique ; il est nécessaire d’intégrer des éléments non médicaux (volonté du patient, directives anticipées, repères éthiques, impact sur le milieu familial, etc.). La décision doit être prise au cas par cas [10]. Chaque situation mérite un discernement approprié, qui ne peut être édicté comme une norme.

V – Vers la fraternité

17. Nous concluons par un appel à la « fraternité » qui est notre urgent devoir commun. La « longue marche vers la citoyenneté totale, y compris jusqu’au dernier instant de [la] vie [11] », ne s’accomplit pas seulement avec de nouveaux droits : le développement d’une culture du soin mettant en lumière et en œuvre la solidarité et la fraternité est indispensable. Si la citoyenneté exige l’égalité d’accès de tous aux soins palliatifs, elle appelle aussi la « fraternité » qui donne sens à l’accompagnement et au devoir d’en acquérir la compétence pour un juste respect des personnes vulnérables. C’est à ce prix que l’accompagnement est « bienveillant [12] ». Le « Rapport Sicard » le souligne : « il serait illusoire de penser que l’avenir de l’humanité se résume à l’affirmation sans limite d’une liberté individuelle, en oubliant que la personne humaine ne vit et ne s’invente que reliée à autrui et dépendante d’autrui [13] ». Nous ne sommes pas indépendants, mais interdépendants.

18. Pour tous, le soin prodigué à autrui avec solidarité et fraternité, dans l’épreuve de la maladie et de la mort, est un lieu privilégié d’apprentissage de ce qu’est « la vie bonne ». L’accompagnement d’une personne en fin de vie ouvre souvent les yeux à la transcendance dont chaque être humain est porteur dans sa vulnérabilité même. Cet accompagnement traduit une authentique manière d’aimer l’autre vulnérable, qui honore les soignants et toute la société. Aussi, voulons-nous à nouveau rendre hommage aux soignants et aux acteurs de notre système de santé qui cherchent sans cesse à améliorer nos conditions de soins jusqu’à la rencontre de l’ultime étape de notre vie, la mort.

19. Pour les croyants en Dieu, comme pour les chercheurs d’infini, cette ultime étape n’est pas un non-sens mais une autre rencontre. Dans le respect de nos libertés, Dieu, le maître de la vie, nous convie à prendre soin les uns des autres par l’amour et la tendresse, par un accompagnement ajusté et « fraternel », digne de la grandeur inouïe de tout être humain qui s’en va vers son éternité.

Mgr Pierre d’Ornellas Archevêque de Rennes et responsable du Groupe de travail sur la fin de vie. Mgr Michel Aupetit Évêque de Nanterre Dr Marie-Sylvie Richard, xavière Chef de service à la Maison Médicale Jeanne Garnier (Paris) Dr Claire Fourcade Médecin coordinateur, pôle de soins palliatifs de la polyclinique Le Languedoc (Narbonne) Dr Alexis Burnod Institut Curie, Service soins palliatifs P. Bruno Saintôt, jésuite Directeur du département éthique biomédicale du Centre Sèvres (Paris) P. Brice de Malherbe Co-directeur du département d’éthique biomédicale du Collège des Bernardins (Paris)




[1] Notamment Penser solidairement la fin de vie, 18 décembre 2012 (« Rapport Sicard ») ; Avis 121 du Comité consultatif national d’éthique, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 1er juillet 2013 ; Rapport du CCNE sur le débat public concernant la fin de vie, 21 octobre 2014.

[2] Le CCNE n’hésite pas à qualifier de « scandale » ce « non-accès aux droits reconnus par la loi », in Rapport, op. cit., p.5. Le « Rapport Sicard » juge « inacceptable que la loi Leonetti ne soit toujours pas appliquée après sept ans d’existence » (p.93).

[3] Cf. Penser solidairement, op. cit., p.35.

[4] Cf. Rapport de présentation et texte de la proposition de loi de MM. Alain Claeys et Jean Leonetti créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, 12 décembre 2014, 1.3, p.10. Le « Rapport Sicard » avait déjà dit : « Revoir avec les autorités compétentes le principe inadapté de la tarification à l’activité dont les conséquences sont en particulier désastreuses pour la culture palliative. » (p.96)

[5] Temel J.S., Greer J.A., Muzikansky A., et al., « Early palliative care for patients with metastatic non-small-cell lung cancer », The new England Journal of medecine, 2010 (363), pp. 733-742.

[6] « Les médecins doivent pouvoir tout mettre en œuvre pour soulager leur patient sans trop se soucier des effets secondaires ou s’inquiéter d’éventuels problèmes juridiques ou déontologiques découlant de ses effets » (Mission parlementaire sur la fin de vie, Audition du Dr Patrick Bouet, Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins, et du Dr Jean-Marie Faroudja, Président de la Section Éthique et déontologie, par MM. Jean Leonetti et Alain Claeys, 15 octobre 2014, p.3).

[7] Cf. Rapport de MM. Alain Claeys et Jean Leonetti, op. cit., n. 2.1.2.2, p.16.

[8] Cf. Jean-Paul II, Discours au Congrès de la Fédération internationale des associations des médecins catholiques, 20 mars 2004, n.3.

[9] Cf. CCNE, Rapport, op. cit., p.37.

[10] Cf. Conseil d’État, Arrêt du 24 juin 2014, Mme F… et autres, considérant n.17.

[11] Cf. Rapport de MM. Alain Claeys et Jean Leonetti, op. cit., p.25.

[12] Cf. ibid., 1.3, p.10.

[13] Penser solidairement, op. cit., 18 décembre 2012, p.97.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime20.01.15 15:53

je me répète avec mes copiés-collés, mais je manie la technique avec une telle aisance !

et çà m'évite ainsi de raconter ma vie réelle ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime22.01.15 16:13

Dommage ,je ne retrouve plus sur internet un article sur lequel j'étais tombée par hasard,en janvier 2011, écrit par l'Eglise protestante hollandaise ( Pays-Bas ) et traitant de l'autonomie dans la dépendance en fin de vie.Le point du vue de l'auteur était expliqué avec précision, nuance ,finesse et humanisme, d'une profondeur spirituelle rare sur internet.
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MessageSujet: vidéo   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime08.02.15 14:36

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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime08.02.15 14:43

Je dirais " l'euthanasie au nom de la liberté "
Quand même curieux que l'Eglise s'acharne à faire de la pub pour les soins palliatifs en fin de vie
On pourrait conseiller à l'Eglise d'essayer de régler le problème de la pédophilie
Aucun rapport au premier abord
Sauf que concernant la fin de vie, il y a peut-être un viol des consciences ?
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime08.02.15 17:36

En exagérant à fond la caisse, c'est vrai que c'est plus facile de pratiquer des euthanasies les unes après les autres que des soins palliatifs au cas par cas... ... ...
L'adolescent qui se retrouve subitement entre la vie et la mort suite à un accident a besoin de soins palliatifs.
Le philosophe âgé qui se meurt peut s'en passer.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime11.02.15 13:26

site du PRC   Parti Républicain Chrétien

Du 2 au 16 février 2015 : Consultation citoyenne sur la fin de vie

février 10, 2015   admin


Fin de vie Consultation citoyenne sur la fin de vie

L’Assemblée nationale organise, du 2 au 16 février 2015, une consultation citoyenne sur la fin de vie. Pour la première fois,  une proposition de loi n°2512 rédigée par Alain Clayes et Jean Leonetti peut être discutée par les citoyens. Jusqu’ici, l’Assemblée nationale recueillait des contributions sur les seules études d’impact accompagnant les projets de loi.

Sur la plateforme ouverte le 2 février 2015, les internautes sont invités à commenter les articles de la proposition de loi. Tous les messages postés sur la plateforme sont consultables. Lors de l’examen de la proposition de loi en commission, le rapporteur du texte pourra exploiter les avis recueillis et faire évoluer le texte.

Une proposition de loi qui met l’accent sur les soins palliatifs et le refus de l’acharnement thérapeutique

La proposition de loi résulte d’un long débat public initié par le président de la République en 2012. En octobre 2014, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu son rapport sur ce débat dont il résulte que les personnes en fin de vie ont trop peu accès aux soins palliatifs et sont peu entendues.

Le  CCNE, avait déjà rappelé, le 28 juin 2013, la nécessité de rendre accessible à tous le droit aux soins palliatifs et la mise en œuvre de directives anticipées contraignantes pour les soignants. La majorité de ses membres recommandait de ne pas légaliser l’assistance au suicide et/ou l’euthanasie mais le comité se déclarait favorable à un droit de la personne en fin de vie à une sédation profonde jusqu’au décès si elle en fait la demande, lorsque les traitements ont été interrompus à sa demande.

La nutrition et l’hydratation artificielle doivent-ils être considérés comme un traitement thérapeutique ?

La proposition de loi répond à cette question délicate par l’affirmative, ce qui signifie clairement que la mort interviendra en conséquence d’une suppression de nourriture et d’hydratation alors que ces actes sont des actes élémentaires nécessaires à la vie de tout être humain. Ils ne sauraient donc être assimilés à un traitement thérapeutique ni à un acharnement thérapeutique,  quand bien même ils nécessiteraient l’utilisation de procédés techniques sophistiqués.

Fin de vieLe droit à la sédation profonde aura vocation à s’appliquer à la demande du patient dans deux hypothèses :

– lorsqu’un malade conscient est atteint d’une maladie grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme et souffre de symptômes réfractaires au traitement ;

– lorsque la décision prise par le malade conscient atteint d’une affection grave et incurable, d’arrêter un traitement de maintien en vie et que cet arrêt engage son pronostic vital.

Par ailleurs, ce droit à la sédation est également prévu lorsque le patient est hors d’état d’exprimer sa volonté et se trouve dans une situation d’obstination déraisonnable définie par la loi. La sédation sera mise en œuvre selon la procédure collégiale définie par l’article R. 4127-37 du code de la santé publique et sa traçabilité devra être effective. Le patient pourra spécifier dans ses directives anticipées sa demande d’accéder à une sédation dans les circonstances prévues par la loi.

Assemblée nationaleRéflexions sur la proposition de loi

La proposition de loi consacre le droit du patient  en rendant contraignantes ses directives pour le médecin. Cependant, le patient va anticiper (par des directives anticipées) ce qu’il sera susceptible de décider lorsqu’il sera dans un état qu’il ne connait pas…

Pourquoi recourir à la sédation profonde dans les deux cas cités ci-dessus alors que les soins palliatifs permettent à eux seuls de stopper les traitements en accompagnant la personne vers sa mort le plus dignement possible ? Consacrer le droit du patient de demander l’arrêt des traitements dans ces deux cas ne suffirait-il pas ?

Alors que les soins palliatifs permettent de respecter le temps de la fin de vie, la sédation profonde va raccourcir ce processus. Lorsque la vie est encore là, elle a un sens. Lorsque la mort arrive, elle a aussi un sens et un rythme à respecter. Mais il s’agit là d’une position que la proposition de loi ne souhaite pas imposer si la volonté individuelle du patient est différente.

La proposition de loi est consultable sur le lien suivant : Proposition de loi

Ne manquons pas ce débat démocratique unique sur un thème phare de notre société.



Parti  Républicain Chrétien

Emmanuelle Giovannoni

Service communication


Extrait de l’article 5 de la ligne politique du PRC

5. L’éthique
•Le droit à la vie dès la conception doit être érigé en un droit fondamental.
•Le respect de la dignité de la vie humaine prend ses racines dans l’amour sincère et véritable de son prochain tel que défini plus haut. Il est de ce fait nécessaire de mettre en place une politique fortement axée sur la reconnaissance de la dignité de tout être humain.
•Les soins palliatifs doivent être substitués à l’acharnement thérapeutique, afin de sortir du débat sur l’euthanasie.

http://prc-france.org/2015/02/du-2-au-16-fevrier-2015-consultation-citoyenne-sur-la-fin-de-vie/#more-7145
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime12.02.15 15:11

Certains prêtres de l'Eglise catholique romaine ordinaire ( ni traditionnaliste, ni intégriste ) disent et pensent qu'on peut demander à Dieu de mourir.. si l'on veut mourir bien entendu !
Bien.
Mais le corps médical jusqu'à présent en France serait-il au-dessus de Dieu  question

Avant, dans l'ancien temps, il fallait souffrir comme le Christ sur la Croix pour ne pas se voir attribuer d'office un billet d'entrée pour l'enfer éternel.
Maintenant, c'est permis ( et c'est même obligé avec la loi Léonetti de 2005,sauf si on considère que crever de faim et de soif dans une sédation de longue durée est insupportable ) de mourir sans souffrir physiquement
Et demain ?
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime13.02.15 16:57

Fin de vie : les diocèses se mobilisent
 
Publié le 13 février 2015
 
À l’invitation de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, président du Groupe de travail de la Conférence des évêques de France sur la fin de vie, des correspondants diocésains « fin de vie » ont été désignés. 85 personnes ont participé, samedi 7 février, à une journée de formation sur l’ensemble des sujets en débat pour modifier la future loi Clayes/Leonetti. Par Chantal Joly.

Père_Jean-Michel_Moysan

Père Jean-Michel Moysan : un déficit de propositions pastorales
Il a dû « entrer dans le monde de la technique médicale avec ses richesses, ses limites, ses pouvoirs et dans le monde de la laïcité » et « apprendre à y proposer la foi sans peur ». Il lui a fallu aussi « travailler à dépasser des peurs personnelles de s’engager dans la relation au mourant et son propre rapport à la maladie et à la mort ». Responsable depuis 2007 de l’équipe des 5 aumôniers du CHUR (Centre hospitalier universitaire régional) de Brest, lui-même aumônier en psychiatrie, le Père Moysan est celui qui est demandé lors d’onction des malades dans une maladie ou une fin de vie « afin d’aider malades et familles à passer du niveau psychologique au niveau spirituel ». Correspondant « fin de vie » de son diocèse depuis trois mois, il s’est rendu à Paris à la journée de formation. Il en retient surtout que « la pratique de la sédation est plus subtile que ne l’exprime le texte de loi » et aussi qu’autonomie de la personne et solidarité de la société « devraient aller de pair ». S’il se sent « épaulé par des textes », il regrette « un déficit de propositions pastorales pour aider les chrétiens à gérer la fin de vie de leurs proches » et aimerait « un renouvellement des propositions et un renforcement du Service Évangélique des Malades ». « Nous sommes forts, constate-t-il, pour l’accompagnement des funérailles, moins pour l’accompagnement de la fin de vie ».

Sabine Le Bideau : développer le soin relationnel Sabine_Le_Bideau

Sa mission de responsable interdiocésaine de la Pastorale de la santé de Savoie (outre celle d’aumônier en hôpital psychiatrique) : assurer une présence chrétienne dans les quatre gros établissements de santé publics, les deux petits hôpitaux et une soixantaine d’EPHAD et soigner les contacts avec les cliniques. Sa formation d’infirmière et de psychothérapeute aide, bien sûr. Mais le contexte devient difficile. « Je me bats, explique Sabine, pour une dimension spirituelle du soin ». À une époque où certains soignants « ne croient pas à la nature spirituelle de l’homme », où on tourne le dos à « la fragilité, la souffrance, la mort » et où des personnes considèrent qu’ « être solidaire, c’est pratiquer l’euthanasie comme on pique un chien pour éviter de le faire souffrir », elle milite pour « que le soin relationnel soit considéré » et pour « la politique du Care (éthique anglo-saxonne alliant attention, soin, prévenance, entraide…)». « Au-delà du religieux, l’Église, dit-elle, a des choses à apporter sur les plans anthropologique et philosophique en dialogue avec la société». Envoyée par son évêque à Paris, Sabine est revenue avec le vif désir de lancer un travail sur les directives anticipées et de faire connaître la future loi.

Laurie_Deschamps-Tollon

Docteur Laurie Deschamps-Tollon : la notion de bienveillance
Correspondante Fin de Vie de son diocèse d’Auch fraîchement désignée, elle dit être être partie à Paris en « candide ». Sauf qu’elle a tout de même en poche une formation de deux années en soins palliatifs ! Épouse d’un diacre urologue, Laurie Deschamps-Tollon avait mis entre parenthèses sa carrière de rhumatologue pour élever leurs quatre enfants quand son mari lui a lancé « un appel ». Celui de monter un projet professionnel d’Équipe mobile de soins palliatifs (pour l’instant en panne de financement, voire de volonté, des instances de santé régionales). « Le monde médical et le monde chrétien sont deux routes, commente-t-elle, qui se rejoignent sans problèmes autour des notions de bienveillance et de fraternité ». Un module de sa formation autour de « Mort et rites religieux » fut d’ailleurs l’occasion de « chouettes échanges entre croyants et non croyants». Son mémoire de recherche a porté autour des directives anticipées, aux confins de la médecine et du droit. Laurie témoigne que « les acteurs de la santé, pas plus que la population, ne connaissent leurs droits ». Elle compte donc s’impliquer, via le réseau diocésain, pour à son tour faire de la formation sur ce sujet.

Sœur Jeannine Le Blais : le respect des personnes jusqu’au bout Jeannine_Le_Blais2

La fin de vie, pour elle « c’est du vécu ». Bretonne expatriée dans le diocèse de Meaux où elle vit en cité avec d’autres sœurs de la Divine Providence de Créhen, Sœur Jeannine assure depuis neuf ans un quart temps (plus que théorique) d’aumônerie à l’hôpital de Nemours. Récemment, une personne de son groupe qui souffrait d’un cancer généralisé a été accompagnée « très bien » et« jusqu’au bout » par l’équipe d’aumônerie. Ancienne infirmière en psychiatrique, mais surtout en gérontologie, Sœur Jeannine connaît par cœur les jugements qui visent les plus fragiles. Elle sait que certaines patientes âgées, ayant le sentiment de coûter cher à leurs familles et d’être inutiles peut les conduire à « désirer passer de l’autre côté ». D’où ses craintes concernant « des dérives » d’euthanasie. Tout son engagement consiste au contraire à dire à ces personnes qu’« elles ont du prix » et à marteler « les valeurs humaines comme le respect, valables pour tous ». Présente en duo à la journée parisienne avec le Docteur Tuiset, responsable des soins palliatifs sur Fontainebleau, Sœur Jeannine envisage de « conscientiser tous les aumôniers des hôpitaux et de répercuter l’information aux bénévoles ».

Une journée de dialogue pierre_d_ornellas_délégués

Dans l’esprit de « dialogue qui est la manière d’être de l’Église », a précisé Mgr d’Ornellas, quatre exposés furent suivis de débats avec les 85 participants (médecins, infirmier(e)s, aumôniers d’hôpitaux, visiteurs bénévoles…), venus de 68 diocèses. Le Dr Jean-François Richard, chef de service à la Maison Jeanne Garnier, à Paris, a dressé un état des lieux sur le développement de la médecine et de la culture palliatives, la formation des professionnels de santé et l’information des citoyens. Le Pr Jacques Ricot, agrégé en philosophie, a plaidé pour l’alliance de la liberté et de l’autodétermination avec la solidarité et la fraternité. Le Dr Marie-Sylvie Richard, chef de service à Jeanne Garnier, xavière, a aidé à discerner les frontières entre sédation temporaire et sédation définitive. Enfin le Pr Jean-Michel Boles, chef du service de réanimation au CHRU de Brest, a expliqué comment mieux organiser le recueil et la prise en compte des directives anticipées.

http://www.eglise.catholique.fr/actualites/390390-fin-vie-les-dioceses-se-mobilisent/
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime13.02.15 17:12

Vous vous rendez compte ? la loi de janvier 2011 n'a pas été votée en partie à cause de vous ...

Si elle avait été votée, çà aurait fait du boulot en moins pour François Hollande ... ...

Je rappelle qu'en janvier 2011, la Droite ET la Gauche s'étaient mis d'accord à propos du droit de mourir dans la dignité ... ... ...

Ne vous fatiguez pas trop ! certains croyants à la veille de leur mort diront qu'ils sont athées pour faciliter les choses. Vous compliquez tout ! ! ! ... ... ...

Si la loi de janvier 2011 n'a pas été votée, tout le monde se doute que le S.A. ( suicide assisté ) sera légalisé en France...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime16.02.15 14:58

Lu sur le web =
"Justement, laissons à Dieu la mission de juger…Et nous, accomplissons ce que son Fils a fait pour nous sur la Croix. Il n’a pas voulu hâter notre mort en invoquant son indignité, mais Il a souffert avec nous, compati, pour « réconforter » ceux qui n’en peuvent plus! Et si nous osions en témoigner? C’est là notre seul devoir!"

Mon commentaire =
Mais justement, si je veux, moi, mourir comme le Christ, en souffrant physiquement ( puisque le Christ a souffert physiquement, il serait juste et bon que j'ai un minimum de souffrances physiques pendant ma mort ).
Seulement voilà, la loi Léonetti m'empêche de mourir avec des douleurs physiques...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime16.02.15 15:10

On pourrait me rétorquer que dans ma situation de handicap moteur, j'ai longtemps souffert physiquement ( quelques douleurs neuromusculaires "classiques" ).

Et je réponds que dans ma situation de handicap moteur, j'ai passé ma vie à réfléchir et à attendre que les heures, les jours, les nuits, les semaines, et les mois s'écoulent...

Par conséquent, je ne vois pas pourquoi on m'obligerait à attendre l'heure de ma mort si celle-ci est sur le point d'arriver...

Logique, non ???
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime17.02.15 12:24

article payant

Le compromis sur la fin de vie est menacé

17/2/15 - 08 H 50

François Hollande voudrait parvenir à un compromis sur la fin de vie. Le 17 février, la proposition de loi conjointe de l’UMP Jean Leonetti et du socialiste Alain Claeys sera discutée par les députés en commission des affaires sociales.

La proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie pourrait être largement amendée mardi 17 février en commission.Une part non négligeable des députés socialistes souhaitent la remplacer par un texte légalisant l’euthanasie, en dépit des souhaits de l’exécutif.Une hypothèse inacceptable pour une large partie de la droite.

François Hollande voudrait parvenir à un compromis sur la fin de vie. En décembre 2014, le chef de l’État a apporté son soutien à la proposition de loi conjointe de l’UMP Jean Leonetti et du socialiste Alain Claeys visant à renforcer les droits des patients (lire La ...

MARINE LAMOUREUX
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime17.02.15 12:27

MUSIC

Bonne nouvelle... ( début d'une strophe du chant " Aube nouvelle " ... )
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime17.02.15 13:45

La vie terrestre est courte quelque soit l'au-delà de cette vie ( le néant, ou le paradis, ou l'enfer ) car la durée de ces derniers est sans limite.
Alors autant profiter des derniers moments de la fin de cette vie terrestre.
Autant en profiter...comme on le souhaite, à sa manière, dans le prolongement de son propre vécu personnel, particulier et singulier de la vie terrestre.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime25.02.15 10:29

L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Numero-1937-samedi-28-fevrier-2015-proposition-de-loi-leonetti-claeys-fin-de-vie-ne-touchons-pas-a-la-loi-!_large
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime25.02.15 10:37

Personnes handicapées, si vous passez par ici, sachez que vous êtes exploitées et récupérées dans tous les sens et à toutes les sauces. Impossible d'y échapper sauf si vous réussissez à cultiver l'astuce et la ruse dans votre dépendance inévitable.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime06.03.15 14:34

je poste maintenant ici mécaniquement...pour poursuivre ce fil
mais bof !
chacun fait ce qu'il veut, chacun doit se démerder...
je rappelle qu'une loi a failli être votée en janvier 2011
elle n'a pas été votée
à qui la faute, à qui la faute, à qui la faute ?
????? ????? ????? ????? ?????
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime06.03.15 14:36

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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime06.03.15 15:11

A l'instant une pensée surgit dans mon esprit
la suppression de ce sujet...
pourquoi ???
pourquoi je servirais de " cobaye " ( les cobayes palliatifs existent ) à ceux qui ont tout fait pour que la loi en janvier 2011 ne passe pas et qui chercheraient éventuellement en lisant ce sujet à mieux comprendre les " autres " ou pire, qui se serviraient de mes posts pour renforcer leur position ?
j'avoue ne pas savoir
on ne me foutra jamais dans un service de soins palliatifs, çà, c'est ma volonté définitive et irréversible.
je préfère mourir en souffrant physiquement s'il le faut, pourvu que ma mort soit rapide.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime09.03.15 18:21


Fin de vie : les chefs religieux français lancent un appel contre la mort par sédation

Le 09/03 à 17:28, mis à jour à 17:39


image: http://www.lesechos.fr/medias/2015/03/09/1100329_fin-de-vie-les-chefs-religieux-francais-lancent-un-appel-contre-la-mort-par-sedation-web-tete-0204212196498_660x439p.jpg
Une proposition loi défendue PS-UMP vise instaurer droit « sédation profonde continue » jusqu’à mort.


Une proposition de loi défendue par le PS-UMP vise à instaurer un droit à une « sédation profonde et continue » jusqu’à la mort. - AFP


Cinq responsables chrétiens, juif et musulman lancent un « appel pressant » à ce que la prochaine loi sur la fin de vie ne puisse pas conduire à « décider de donner la mort ». 124 députés socialistes signent eux une tribune en soutien a la proposition de loi Claeys-Leonetti.

Cinq des plus hauts dignitaires religieux représentant les trois monothéismes lancent dans « Le Monde » publié ce lundi un « appel pressant » à ce que la prochaine loi sur la fin de vie ne puisse pas conduire à « décider de donner la mort ». Cette tribune est cosignée par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, Mgr Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le grand rabbin de France Haïm Korsia et Mohammed Moussaoui, président d’honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM).



Lire aussi

François Hollande : «le temps est venu» d’une loi sur la fin de vie (12/12/2014)


Cet appel dans la ligne du groupe de travail mis en place par l’Eglise catholique sur cette question, plutôt attendu en ce qui concerne le cardinal Barbarin, moins de la part du pasteur Clavairoly, survient à la veille du début de l’examen en séance à l’Assemblée de la proposition de loi Claeys-Leonetti . Ce texte PS-UMP vise à instaurer un droit à une « sédation profonde et continue » jusqu’à la mort.

« Toute vie humaine doit être respectée »

Dans un contexte qui « manque de lisibilité », « nous lançons un appel commun, inquiet et pressant, pour qu’une éventuelle nouvelle loi ne renonce en aucune façon à ce principe fondateur : toute vie humaine doit être respectée, spécialement au moment où elle est le plus fragilisée ».




Les cinq responsables chrétiens, juif et musulman espèrent « que cette loi civile soit civilisatrice, c’est-à-dire qu’elle aide à vivre et à mourir sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort ». « Nous voulons qu’elle s’entoure d’un large consensus autour de principes clairs, sûrs que la moindre équivoque en ce domaine générera, à terme, la mort d’innombrables personnes sans défense », poursuivent-ils.

Les signataires craignent « une nouvelle tentation : celle de donner la mort, sans l’avouer, en abusant de la « sédation » ». « S’il peut être utile ou nécessaire d’endormir un patient, à titre exceptionnel, l’usage de cette technique est dénaturé dès qu’il s’agit non plus de soulager le patient, mais de provoquer sa mort. Ce serait un acte d’euthanasie », écrivent-ils.

Les chefs religieux demandent « que soit encouragé l’accompagnement des personnes en fin de vie, tout en garantissant qu’elles soient clairement protégées par l’interdit de tuer ». « Au nom de quoi envisagerait-on de légaliser un geste de mort ? (...) L’homme se croit-il en mesure de décerner - pour lui-même ou pour autrui - des brevets d’humanité? » s’interroge le texte.



124 députés socialistes signent une tribune en soutien a la proposition de loi

Cent vingt-quatre députés socialistes ont signé une tribune publiée ce lundi sur lemonde.fr en soutien à la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie, « à la hauteur de l’enjeu » selon eux. D’un autre côté, quelque 120 autres députés PS ne se satisfont pas de la proposition de loi d’Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), et ont signé un amendement pour une « assistance médicalisée active à mourir », c’est-à-dire le suicide assisté et l’euthanasie dans certains cas. Le groupe PS à l’Assemblée compte 288 membres, dont 14 apparentés.
Intitulée « Fin de vie: de nouveaux droits pour chaque personne », la tribune en faveur de la proposition de loi soumise au Parlement, à l’initiative de la porte-parole du groupe socialiste sur ce texte, Michèle Delaunay, est signée par l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le président du groupe Bruno Le Roux, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et encore les anciens ministres Benoît Hamon et Aurélie Filippetti notamment. La proposition de loi Claeys-Leonetti, qui vise à instaurer un droit à une « sédation profonde et continue » jusqu’à la mort, « répond à la demande des Français », alors que « le mal mourir est encore trop présent dans notre pays », estiment-ils. « L’uniformisation des pratiques et leur amélioration, doivent constituer les premières avancées du texte que nous soutenons au Parlement » et « avant tout, nous devons donc offrir l’accès égal pour tous aux soins palliatifs », insistent ces députés.
Le droit à la sédation « s’accompagnera du respect, jusqu’à la dernière heure, de l’autonomie de décision du patient » grâce aux directives anticipées qui « s’imposeront aux médecins si le patient n’est plus en état de s’exprimer ». « Ces différentes avancées sont le fruit d’un dépassement et non d’un compromis », d’après eux.
« Sur une question aussi intime, aussi complexe, aussi sensible que la fin de vie, le président de la République a fait le choix du rassemblement le plus large. Avec raison, il a considéré qu’il ne fallait pas diviser la Nation en privilégiant les marges, mais au contraire la réunir en avançant par son coeur. Le résultat est, nous le pensons, à la hauteur de l’enjeu », ajoutent les 124 parlementaires. Selon eux, les auteurs de la proposition de loi ont abouti à un texte « qui dépasse les clivages habituels et constitue le socle majoritaire de notre Pays », même s’il n’a « pas vocation à épuiser le débat sur la fin de vie ».

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0204211884061-fin-de-vie-les-chefs-religieux-francais-lance-un-appel-contre-la-mort-par-sedation-1100329.php?cuJQAs3wA5z6ZLQz.99
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime09.03.15 18:23

Fallait pas s'opposer à l'ébauche de la loi de janvier 2011
voilà où on en est maintenant
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime10.03.15 13:26

Fin de vie : l’appel commun des représentants des religions

Cinq représentants des trois grandes religions monothéistes signent une tribune dans Le Monde, daté du mardi 10 mars 2015, à l’occasion du débat parlementaire sur la fin de vie.

9/3/15 - 15 H 18

Stephane Guiochon/PHOTOPQR/LE PROGRES

Le cardinal Barbarin, à Lyon en décembre 2014.

Avec cet article
Fin de vie : « Ne prenons pas le problème à l’envers ! »
Fin de vie, il n’y aura pas d’unité à l’Assemblée
L’Église de France attentive à la relation médecin-patient
Fin de vie, une loi de résistance

Alors que démarre, mardi 10 mars, l’examen à l’Assemblée nationale d’un projet de loi sur la fin de vie porté par les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) – et dont la principale nouveauté réside en l’instauration d’un droit à une « sédation profonde et continue » – cinq responsables religieux signent une tribune commune dans le journal Le Monde : le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon ; François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France ; Mgr Emmanuel, Métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France ; Haïm Korsia, Grand rabbin de France ; et Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du CFCM.

Ensemble, ces « représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes » disent leur souhait d’un « débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité » sur ce sujet sensible, et mettent en garde contre « la tentation de donner la mort, sans l’avouer, en abusant de ’la sédation’ ».

Le texte est également publié sur le site Internet du diocèse de Lyon.

Principe fondateur

Les signataires prennent soin de rappeler en préambule que le consensus actuel « a moins de dix ans » : « la République Française avait tranché la question par la voix unanime de ses parlementaires, quand fut votée la loi Leonetti, le 22 avril 2005 ».

Lire aussi  : Fin de vie : l’Église soulagée que le rapport « n’entre pas dans l’euthanasie »

« Alors que le débat est relancé, nous lançons un appel commun, inquiet et pressant, pour qu’une éventuelle nouvelle loi ne renonce en aucune façon à ce principe fondateur : toute vie humaine doit être respectée spécialement au moment où elle est le plus fragilisée », écrivent-ils. « Nous demandons que cette loi civile soit civilisatrice, c’est-à-dire qu’elle aide à vivre et à mourir, sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort »

Abuser de la sédation

Surtout, les responsables religieux disent leur souhait que s’établisse, sur ce sujet capital, « un large consensus autour de principes clairs ».

En effet, dans le débat qui s’ouvre aujourd’hui surgit « une nouvelle tentation » selon eux, « celle de donner la mort, sans l’avouer, en abusant de la ’sédation’ ». « S’il peut être utile ou nécessaire d’endormir un patient, à titre exceptionnel, l’usage de cette technique est dénaturé dès qu’il s’agit, non plus de soulager le patient, mais de provoquer sa mort », dénoncent-ils. « La démocratie elle-même ne peut que souffrir de la manipulation de concepts aussi sensibles ».

Encourager l’accompagnement

« C’est pourquoi nous demandons que soit encouragé l’accompagnement des personnes en fin de vie, tout en garantissant qu’elles soient clairement protégées par l’interdit de tuer. C’est au regard porté sur ses membres les plus fragiles qu’on mesure le degré d’humanisation d’une société », concluent-ils.

Signe de la mobilisation de l’Église catholique dans le débat qui s’ouvre, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, tenait, lundi 9 mars, une conférence de presse à la maison médicale Jeanne-Garnier, à Paris, pour exprimer « les inquiétudes et les solutions du groupe de travail de la Conférence des évêques de France sur la ’fin de vie’ ».

Anne-Bénédicte Hoffner
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime10.03.15 13:27

ENIEME RAPPEL


https://www.handichrist.net/t1175-janvier-2011echec-d-une-loi

La Gauche ET la Droite étaient OK pour voter cette loi
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime10.03.15 13:32

Santé 10.03.2015


Fin de vie : l'inquiétude légitime des évêques


La Conférence des évêques de France (CEF) s’inquiète de la « loi fin de vie », examinée les 10 et 11 mars 2015 à l’Assemblée nationale.


 
Sylvain Dorient


« Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile (…). Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion », écrit Philippe Barbarin, cardinal archevêque de Lyon. Bien que le mot d’euthanasie n’ait pas été jusqu’à ce jour prononcé par les promoteurs de cette loi, c’est bien cette question qui demeure sous-jacente, avec notamment la possibilité de voir introduire une sédation « profonde et continue » qui hâterait le décès.


La médecine palliative au cœur des débats

Pour Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, la question de cette sédation n’est pas tout à fait le cœur du débat. « Tous les rapports, sans nuances, sont unanimes pour dire qu’il y a une demande de soins palliatifs. La loi Léonetti de 2005 est étonnante de justesse et de précision à cet égard, puisqu’elle prévoit que tout Français qui en fait la demande peut avoir accès aux soins palliatifs. » Dans ce contexte, l’urgence est moins la promulgation d’une nouvelle loi que l’application de celles qui existent déjà. Or, en termes de médecine palliative, le chantier est immense : les lits restent en nombre dérisoire à l’échelle nationale et les formations dispensées aux futurs médecins et infirmières sont anecdotiques. Alix Frenais, étudiante en 4e année de médecine et porte-parole de l’association Soigner dans la dignité, le confirme : « Durant toutes nos années d’études, nous n’avons que huit heures consacrées aux soins palliatifs ».


« Ne votez pas contre les médecins »

Les défenseurs de la loi fin de vie avancent pour leur part qu’elle permettra aux patients de reprendre le pouvoir sur les soins. Avec le volet des directives anticipées prévu, le patient pourra imposer sa volonté de recevoir une sédation profonde à l’équipe médicale en charge. Cette idée pourrait aboutir à faire des médecins de simples exécutants... d’une demande qui peut pourtant varier : les équipes médicales savent que, le plus souvent, une demande d’euthanasie disparaît quand des soins appropriés sont prodigués.


« Nous attendons une parole forte contre l’euthanasie »

Pour le moment, la Conférence des évêques de France évite de crier au loup, précisant dans son communiqué de presse que sa conviction est que la main qui soigne ne peut être celle qui tue. Elle ne préjuge pas des débats qui entourent la loi fin de vie. Mgr d’Ornellas exprime « sans agressivité » une « inquiétude » à l’égard des convictions du gouvernement. « Jacques Chirac, alors chef de l’État français, avait annoncé clairement et définitivement qu’il n’y aurait pas de clonage en France. Récemment, le chef du gouvernement Manuel Valls s’était de même prononcé contre la GPA. Nous aimerions entendre une prise de parole aussi claire contre l’euthanasie. »
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime11.03.15 14:29

Monseigneurs, vous êtes dans une République laïque française

je vous invite à imiter la discrétion des protestants de France

Imaginez que les musulmans s'y mettent eux aussi ...

ainsi que les juifs !



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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime11.03.15 15:12

Fin de vie : un modèle de société se dessine


Publié le 11 mars 2015

A la Maison médicale Jeanne Garnier (Paris 15ème), le 9 mars 2015, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, a rendu hommage aux personnels en soins palliatifs, rappelé l’urgence de les développer en France. Avec le Père Bruno Saintôt, le Dr Jean-François Richard et le Père Brice de Malherbe, il a présenté « Fin de vie, un enjeu de fraternité » (Ed. Salvator), fruit du travail du Groupe de travail sur la fin de vie. L’Eglise catholique veut préserver le pacte social.

Mgr Pierre d’Ornellas : « Il y a urgence à développer les soins palliatifs »
L’archevêque de Rennes, président du Groupe de travail sur la fin de vie (lancé par la conférence épiscopale en octobre 2014), a d’abord regretté que la Loi Leonetti de 2005 ne soit pas appliquée, pour des raisons de budget. Il a aussi mis en garde contre le risque de légiférer suite à des cas particuliers très médiatisés : « Le cœur ne suffit pas, le « care » mérite une réflexion ». Il a également salué le travail des soignants et des bénévoles en soins palliatifs. « Fraternité », c’est la grande absente de notre devise républicaine, selon lui. Pour Mgr d’Ornellas, « Il ne peut y avoir de suicide assisté en France car nous sommes le pays des droits de l’Homme ».

Dr Jean-François Richard : « L’axe à privilégier est de soulager la souffrance »
A l’heure actuelle, si la douleur est « réfractaire à tout traitement », le Président de la CME a expliqué que la sédation « profonde » est mise en place. Quand le pronostic vital est engagé, se posent les questions du maintien de la vie et de l’acharnement thérapeutique. Or le projet de loi prévoit l’arrêt de l’ensemble des traitements. « Il faut réfléchir à cette simultanéité » préconise-t-il. De plus, lorsque le patient ne peut plus s’exprimer, il plaide en faveur d’une concertation des équipes médicales sur le choix de la sédation. Il insiste alors sur l’importance de la formation des soignants et sur les recommandations de bonnes pratiques, absentes du projet de loi.

Père Bruno Saintôt, SJ : « Un vote pour un modèle de soins et un modèle de société »
Pour le jésuite responsable du département d’éthique biomédicale du Centre Sèvres, le projet de loi invite à réfléchir à la conception de la relation médecin-malade et au rapport du malade à la fragilité et à la mort. « Ce n’est pas une relation client/fournisseur » rappelle-t-il. Pas de médecine sans une « alliance thérapeutique » dans laquelle le médecin, en accompagnateur, s’engage pour le bien de la personne. S’il pense que les directives anticipées « peuvent permettre un dialogue sur la vie et la mort », quand l’existence est fragilisée, « c’est plus dur et cela demande beaucoup de tact de la part des soignants ». Il insiste pour que l’on puisse prévoir la révision des directives car celles-ci dépendent du contexte de soins mais aussi du « regard social ». Celles-ci « ne doivent pas être totalement opposables » car sinon, cela reviendrait à nier le jugement et la responsabilité du médecin.

Père Brice de Malherbe : « Il faut préserver l’équilibre de la loi Leonetti »
Le Directeur du département Ethique et Santé du pôle recherche du Collège des Bernardins a souligné que la loi Leonetti permettait une décision du patient avec le professionnel de santé. Mais « l’essentiel va au-delà de la nouvelle proposition de loi », estime-t-il, puisqu’il est question d’un « meilleur mourir ». En lien avec les demandes de sédation, il est revenu sur la nécessité de respecter la compétence du médecin. Il a mis en garde contre un « document formel » pour les directives anticipées, encouragé le dialogue avec le médecin traitant et la collégialité entre soignants. Evoquant l’alliance thérapeutique, il a redit l’importance du « principe de proportionnalité » entre le bénéfice et le risque thérapeutiques. « La revendication du suicide assisté briserait le pacte social » a-t-il déclaré. Il revient à la société de se donner les moyens de mieux prévenir les situations de détresse qui aboutissent à cette demande.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime11.03.15 15:55

CITATION =
La revendication du suicide assisté briserait le pacte social » a-t-il déclaré. Il revient à la société de se donner les moyens de mieux prévenir les situations de détresse qui aboutissent à cette demande.

Mon commentaire =

Oui et non ! d'accord et pas d'accord !
dans mon cas ( particulier et singulier ), le S.A. serait l'assurance d'avoir une mort rapide, de passer de l'autre côté sans lenteur
la tentation du S.A. serait de raccourcir la vie difficile à vivre
Quand on a été toute sa vie en traitement symptômatique (non curatif mais palliatif ), c'est normal que l'idée du vécu d'une mort longue ( Léonetti ) ne soit guère réjouissante ! Mr Jean Léonetti peut provoquer beaucoup d'anxiété et d'angoisse...
Il faudrait pouvoir envisager tous les cas de fin de vie, ce qui est impossible
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime21.04.15 0:08

Occupez-vous du problème des migrants qui survivent ou qui crèvent
et foutez la paix aux gens en fin de vie
Je connais un prêtre qui jamais finira ses jours à la Maison Jeanne Garnier ou à la Maison Ste-Thérèse, av Denfert-Rochereau
Tout baptisé est prêtre,roi et prophète ( épître aux Hébreux )
Je deviens de plus en plus incontinente
Nombreux sont les dingues prêts à me foutre un anus artificiel !
Obstination thérapeutique ou obstination palliative ?
Je suis fatiguée
Oui, on peut aimer Dieu tout en détestant l'Eglise
Je dors à moitié en écrivant ce post
et malheureusement je me réveillerai demain matin
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime25.04.15 19:06

Cinq des plus hauts dignitaires religieux représentant les trois monothéismes lancent dans « Le Monde » publié ce lundi un « appel pressant » à ce que la prochaine loi sur la fin de vie ne puisse pas conduire à « décider de donner la mort ».

Curieux ! étrange ! bizarre !
parce que actuellement, au cours de la vie, chrétiens, juifs, et musulmans s'entre-tuent ... ...
Bien entendu, ne confondons pas les croyants "normaux" et les croyants "radicaux" ... ...
Les "croyants normaux" devraient sans doute gérer les "croyants radicaux" au cours de la vie et se taire à propos de la fin de vie ?
Quand on sait ce qui a failli se passer un dimanche matin dans une église de la banlieue parisienne...
J'ai la très vague impression que les croyants "normaux" essaient de calmer les "croyants radicaux"
sur le dos des mourants de tout bord
Absurdité ou diplomatie ??? ??? ??? on verra çà au Jugement Dernier ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime25.04.15 19:17

" Tu ne tueras point " ( sous-entendu les vivants )
Tu ne feras pas de guerre ( ??? !!! ) et tu laisseras les mourants mourir en paix ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime25.04.15 19:28

Trop facile de vouloir faire la morale à propos de la fin de vie sans s'occuper de la vie tout court
je pense à ce qui aurait pu se passer dans cette église ce dimanche matin
Un verset du Nouveau Testament me vient à l'esprit :
"Laisse les morts enterrer leurs morts et suis-moi ".
Verset sorti de son contexte, je n'ai pas le temps d'aller le chercher dans la Bible.
On pourrait traduire =
Vivez et foutez la paix à ceux qui sont en fin de vie
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime28.04.15 19:27

je n'ai pas bu, ni doubler mes médocs, et je ne copie personne.
 Une idée surgit dans mon cortex :

ne pourrait-on pas faire un parallèle entre le jeûne terminal de la loi Léonetti et le jeûne eucharistique ?

Ceci dit, la pratique du jeûne eucharistique a évolué dans l'histoire de l'Eglise !
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime03.05.15 19:33

"Tu ne tueras point".

Tuer quoi ? tuer le corps, tuer la conscience, tuer l'inconscient, tuer l'âme,

voilà des meurtres bien différents ...mais bien réels ! ( je ne fais pas allusion aux EVC ).
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime17.05.15 21:28

En s'acharnant idéologiquement, une partie de l'Eglise ne sait pas ce qu'elle perd. Elle ne sait pas non plus ce qu'elle risque ... ... ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime24.05.15 19:34

Message à l'Eglise catholique de Paris
Vous n'êtes pas dans l'obligation de vous référer continuellement à Alliance Vita, non ?
Je m'éloigne de vous, je prends le large à cause de cela
Faire intervenir le Dr Xavier Mirabel sur KTO, c'est un peu exagéré, vous ne trouvez pas ?
Toujours les mêmes tronches...
Désolée..
Y en a marre de foutre un soupçon d'extrême-droite à propos du début de la vie et à propos de la fin de vie
Le son des cloches se modifie. Il suffit de le vouloir.
Je suis de mauvais poil en ce moment.
Je ne peux pas et je ne veux pas rentrer dans les détails ... ( discrétion oblige )
Que les forums sur internet virent à l'intégrisme, ok. (il faut bien que ces gens puissent s'exprimer).
Mais entre le web et la réalité, il y a les médias
Bon, je ne suis pas scotchée sur KTO ni les radios d'obédience chrétienne
je m'en éloigne depuis la nouvelle loi Léonetti - Claeys ...
et paradoxalement, internet m'a incité à relativiser certains trucs
c'est comme si j'étais aveugle avant, et plus maintenant.
C'est très complexe dans ma tête. Ce n'est pas confus, c'est réel !
Soyons honnêtes...Alliance Vita est un lobby...l'ADMD est un lobby...
Entre ces deux lobbies, il y a les pauvres pions que nous sommes.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime24.05.15 19:45

Le développement de certains mouvements entraîne la paralysie d'autres mouvements
par exemple, l'OCH et la F.C.P.M.H.
Office Chrétien pour Handicapés
(Jean Vanier, Foi et Lumière ..)
et / ou
Fraternité Chrétienne des Personnes Malades et Handicapées
Ces deux associations se complètent en principe ...
l'OCH est très bien médiatisé, plutôt à droite,avec plein de fric
la FCPMH essaie de survivre...
l'OCH essaierait d'euthanasier ( à la sauce Léonetti bien entendu ) très doucement, très lentement et très hypocritement la FCPMH ???
Si mes souvenirs sont exacts, il fut une époque, un mercredi soir, où KTO a voulu faire le mélange des genres...Bon, c'est lointain et personnel ...
et ne parlons pas de la manipulation de certains prêtres cependant adorables !
Tout "otage" fait un syndrome de Stockholm...je précise que c'est de l'humour ironique de ma part ( mais qu'Est-ce qui me prend, aujourd'hui ? ! ! )
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime28.05.15 23:20

sur la plupart des forums, si on connaissait mon parcours, on me dirait que j'ai passé ma vie à errer spirituellement et donc que je suis bonne pour l'enfer éternel avec plein de flammes et d'insectes horribles autour de moi
oui, vu mon histoire, j'ai erré spirituellement. Mon chemin ne fut jamais droit mais toujours en zigzag.
L'errance spirituelle fait murir, contrairement à ce qu'on croit
on se dépouille de toute la mascarade sociologique chrétienne...
Désolée... ! ! ! ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 10:54

Santé 29.05.2015


Fin de vie : le Sénat corrige la proposition de loi

La Commission des affaires sociales du Sénat a amendé la proposition de loi sur la fin de vie des députés Claeys et Leonetti.


La Commission des affaires sociales du Sénat a amendé la proposition de loi sur la fin de vie des députés Claeys et Leonetti.


Philippe Oswald (396)
Philippe Oswald

29.05.2015

Adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale, le 17 mars dernier, la proposition de loi sur la fin de vie des députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) prévoit la création d'un droit de "dormir avant de mourir", grâce à une sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les patients en phase terminale (Aleteia).


Écarter la dérive euthanasique et le suicide assisté

Voulant écarter la dérive euthanasique et le suicide assisté, la Commission des affaires sociales du Sénat, mercredi 27 mai, a mis des verrous au texte avant son arrivée en débat au palais du Luxembourg, le 16 juin prochain. Les deux rapporteurs, Michel Amiel et Gérard Dériot, ont fait voter 12 amendements qui visent à lever des ambiguïtés. Les amendements principaux tendent à préciser ou clarifier les dispositions concernant d’une part la sédation profonde et continue jusqu’au décès, et d’autre part les directives anticipées.

Pour la sédation, certaines expressions ambiguës, en particulier "éviter toute souffrance et ne pas prolonger inutilement la vie", ont été retirées de l’article 3 qui concerne les conditions de mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu'au décès.  La commission a précisé que, dans le cas où une personne souhaite arrêter tout traitement, engageant ainsi son pronostic vital à court terme, la sédation profonde et continue n'est mise en œuvre qu'en cas de souffrance réfractaire.

La nutrition et l’hydratation artificielles ne sont plus définies comme des traitements, mais seulement comme des procédés pouvant conduire à un "maintien artificiel de la vie" (Le Conseil d'État avait pourtant jugé, dans le cadre de l'affaire Vincent Lambert, "que l'alimentation et l'hydratation artificielles mises en place pour ce jeune homme en état végétatif constituait un traitement auquel il était possible de mettre fin", rappelle Le Figaro).

La commission sénatoriale a par ailleurs "limité les hypothèses" dans lesquelles le médecin n'est pas tenu de se conformer aux directives anticipées du malade si elles étaient "manifestement inappropriées", expression gommée par les sénateurs. Enfin, la commission a supprimé l'article 14 prévoyant un rapport annuel au Parlement sur le développement des soins palliatifs en arguant que cette obligation incombe déjà au gouvernement.


Et les soins palliatifs ?

Le mouvement Soulager mais pas tuer, qui s’est mobilisé depuis plusieurs mois avec de nombreuses personnalités médicales pour alerter sur les ambiguïtés de la proposition de loi Fin de vie, "se félicite de certains de ces amendements. En particulier :
- les cas de mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu’au décès,
- le statut de la nutrition et de l’hydratation artificielles,
- certaines expressions controversées, comme "ne pas prolonger inutilement la vie",
- les situations inappropriées où le médecin n’est pas tenu de suivre les directives anticipées.
 
En revanche, Soulager mais pas tuer attend toujours des dispositions concrètes pour rendre les soins palliatifs vraiment accessibles à tous les Français : les promesses du gouvernement depuis 2012 en faveur d’un grand plan de développement des soins palliatifs doivent d’urgence se traduire par des actes".


Des orientations qui devront être confirmées

Alliance VITA fait le même constat : "Les évolutions apportées par les sénateurs en commission vont dans le bon sens, même si le texte nécessite encore des améliorations. Une grande vigilance reste nécessaire, notamment pour que les sénateurs confirment ces orientations par leur vote en séance publique les 16 et 17 juin prochains". Alliance VITA dénonce également "l’inconséquence du gouvernement qui, malgré ses multiples promesses, n’a pris aucune mesure depuis 2012 pour développer les soins palliatifs. Plutôt que de multiplier les lois, l’urgence est aux mesures concrètes pour améliorer au quotidien l’accompagnement médical et social des personnes en fin de vie".

http://www.aleteia.org/fr/sante/actualites/fin-de-vie-le-senat-corrige-la-proposition-de-loi-5256290737586176
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 10:59

je suggère d'écrire dans les Directives Anticipées qu'on est athée ( même si on ne l'est pas ).
Une manière de faire de la résistance
Ne dérangez pas ces prêtres, ces pasteurs, ces laïcs croyants faisant partie des Aumôneries des Hôpitaux de l'Assistance Publique, qui vous veulent du bien, selon eux, en vous empêchant de vivre votre mort selon votre manière et votre moment.
Ne les dérangez pas, pour ne pas être dérangés par eux ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 12:59

CITATION =
Alliance VITA dénonce également "l’inconséquence du gouvernement qui, malgré ses multiples promesses, n’a pris aucune mesure depuis 2012 pour développer les soins palliatifs".

Commentaire=
A cause d'Alliance Vita et compagnie, l'euthanasie a été, est, et sera purement économique
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 13:33

Je comprends de mieux en mieux les athées.

L'équation Dieu = corps ecclésial = corps médical est FAUSSE,

presque diabolique ...
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 16:36

Et dire que les unités de soins palliatifs font des appels aux dons ( comme la maison médicale Jeanne Garnier ) alors que les séjours sont remboursés par la Sécurité Sociale !

Scandaleux !
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 20:15

Lu sur le web
"Un des amendements proposé est intéressant dans la mesure où il ne mentionne pas la notion de « sédation terminale » mais use du terme de « sédation profonde ». Que cela signifie-t-il ? Que le patient en fin de vie peut éventuellement être endormi au moment de la mort. Pour un catholique cela ne pose pas de problème et ne peut être assimilé à de l’euthanasie. Le pape Pie XII dans ses enseignements pontificaux mentionne plusieurs fois comme légitime « la narcose ». Ce mot couramment utilisé jadis revient à la mode".

Mon commentaire:
mais on oublie qu'il n'y a pas que les catholiques parmi les croyants en France !
Un jour je suis catholique, le lendemain je suis protestante, le surlendemain je suis orthodoxe !
çà pourrait ressembler à une boutade, mais c'est " ma " réalité depuis longtemps
Est-ce un choix ? je ne pense pas. Je suis comme çà, c'est tout. Je ne cherche pas à être autrement car je vis très bien comme çà.
Quant à ma pratique, le problème est vite réglé, vu que j'ai un handicap moteur qui m'handicape quotidiennement...alors j'ai ma pratique à moi ! on fait ce qu'on peut !
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime30.05.15 20:30

Souvent, on peut rencontrer des prêtres ou des pasteurs qui conseillent de rester dans une paroisse si on s'y sent bien ou d'en changer si on s'y sent mal à l'aise.
Eh bien, à la veille de notre mort, çà devrait être pareil.
Mourir à l'aise. Bien mourir, c'est çà.
Mais il semblerait que depuis le 22 avril 2005, la rancune prend le dessus.
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MessageSujet: Re: L'Eglise et la fin de vie   L'Eglise et la fin de vie - Page 7 Icon_minitime08.06.15 19:23

Affaire Vincent Lambert : l'évêque de Reims évoque "une forme d'euthanasie"

Mgr Thierry Jordan, Mgr Bruno Feillet
Créé le 08/06/2015 / modifié le 08/06/2015 à 16h48


La mère de Vincent Lambert, Viviane Lambert, réconfortée par son avocat lors de l'annonce de la décision de la Cour européenne des droits de l'homme, le 5 juin 2015. © Christian Lutz/AP/SIPA

Alors que l’Eglise catholique n'a pas encore réagi de façon « officielle » au jugement rendu, vendredi, par la Cour européenne des droits de l'homme, sur le maintien en vie ou non de Vincent Lambert, Thierry Jordan, l’archevêque de Reims, territoire sur lequel se déroule depuis plus de deux ans cette douloureuse histoire médicale et familiale, signe un communiqué avec son évêque auxiliaire Bruno Feillet.
Le texte, rédigé à travers des interrogations, est pourtant sans équivoque si l'on s'en fie à son titre : « Choisis la vie ». Mgr Feillet l'a confirmé à La Vie par téléphone : il s'agit bel et bien ici de dénoncer comme de l'euthanasie la décision d'arrêt de traitements qui pourrait bientôt être appliquée à ce patient en état végétatif.
« L’objectif est de le faire mourir, or c'est bien ça, l'euthanasie », déclare Mgr Feillet. « La morale s'appuie sur la sagesse née d'expériences passées; en l'espèce nous n'en avons pas pour nous aider à réfléchir; nous nous trouvons devant une nouvelle frontière éthique. Mais l'Eglise doit apporter sa pierre à la réflexion; et pour nous, la perspective euthanasique de cette décision est incontestable. »



Tribune : « Choisis la vie »

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a conclu « par 12 voix contre 5, qu’il n’y aurait pas violation de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’Homme, régissant le droit à la vie, en cas de mise en œuvre de la décision du Conseil d’Etat autorisant l’arrêt des soins ».
Du point de vue éthique, les questions demeurent. Il s’agit d’abord d’une personne polyhandicapée en état de conscience minimale et non d’une affaire. M. Vincent Lambert n’est, strictement parlant, ni malade, ni en fin de vie. Sommes-nous dans le cas d’une obstination déraisonnable ? Nous ne pensons pas que nourrir une personne qui ne peut plus s’alimenter puisse être confondu avec une thérapie. Arrêter volontairement l’alimentation et l’hydratation, même de manière progressive et indolore, ne peut se faire que dans la perspective de faire mourir. On peut donc légitimement se demander s’il ne s’agit pas d’une forme, consciente ou inconsciente, d’euthanasie.
Nous savons combien le corps médical, dont nous admirons la compétence et le dévouement, est parfois affronté à des situations qui l’amènent aux frontières de l’éthique. Il n’est alors pas toujours aisé de discerner ce qui est le vrai bien pour le patient, son entourage et le personnel soignant.
Nous rappelons que la dignité d’une personne ne dépend pas de son utilité pour la société, de son autonomie, ni de la conscience qu’elle pourrait avoir éventuellement d’elle-même. Notre dignité vient de Dieu qui a créé chacun à son image et pour qui Jésus-Christ a donné sa vie.
Nous espérons que le débat oubliera les formules à effet de manche : « un petit pas pour Vincent Lambert et un grand pas pour l’humanité » ou encore « un baroud d’horreur » des parents de Vincent Lambert, pour retrouver un débat à la hauteur des enjeux : la vie. La vie de Vincent Lambert et des 1500 personnes qui partagent sa condition sur notre territoire national.
Il serait plus que regrettable que notre pays se donne le droit de transgresser une loi qui est inscrite au plus profond du cœur de l’homme : « Tu ne tueras point ». D’autant plus qu’il existe des hommes et des femmes ainsi que des institutions prêts à accueillir Vincent Lambert tel qu’il est.

« Tu as devant toi la vie et la mort, choisis la vie ! » nous dit la Bible (Deutéronome 30, 19).
 
Thierry Jordan, archevêque de Reims ;
Bruno Feillet, évêque auxiliaire.
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