HANDICHRIST Pêle-mêle, tout et rien |
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| Le candidat F.H. fin de vie | |
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| Sujet: Le candidat F.H. fin de vie 05.11.11 15:27 | |
| François Hollande estime qu'il faut mettre en place des " règles extrêmement précises pour la fin de vie ". Le favori de la primaire socialiste a estimé qu'après " le consentement de la personne " et " l'acceptation par la famille ", " la concertation préalable d'une communauté médicale " était nécessaire. " Il ne peut être rien décidé sans une communauté médicale " qui doit même " être la seule à pouvoir décider ", a-t-il insisté. " La loi Leonetti (de 2005 sur les droits des malades et la fin de vie) a été un progrès et elle a permis de faire évoluer un certain nombre d'esprits et même de règles ", a ajouté M. Hollande. " Tout cela fera l'objet de débats, de discussions, pour que rien ne soit annoncé qui ne puisse être accepté et que rien ne soit non plus écarté. " a-t-il précisé.
En août dernier, l'auteur de cette loi, le ministre des Affaires européennes Jean Leonetti avait proposé d'organiser un grand débat public sur le thème après la prochaine élection présidentielle. Selon un sondage Harris Interactive publié quelques jours plus tard, plus de neuf Français sur dix (92%) se déclaraient favorables à ce que la loi autorise l'euthanasie active pour les patients atteints de maladies incurables.
Dernière édition par PAT le 19.05.12 20:39, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 26.01.12 19:17 | |
| © TF1/LCI La légalisation de l' euthanasie faisait partie du projet socialiste. François Hollande a décidé de la reprendre à son compte lors de la présentation, jeudi, de ses "60 engagements pour la France". Sans employer directement le mot " euthanasie", la proposition 21 du candidat socialiste à la présidentielle stipule que " toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". La proposition n'apporte pas d'autres précisions, mais pour Marisol Touraine, chargée des questions sociales dans l'équipe de François Hollande, ce dernier "fait effectivement un pas supplémentaire en direction" de l' euthanasie. "On va dans ce sens", a-t-elle dit sur Europe 1. "Nous voulons définir un cadre qui réponde -- au-delà de ce que la loi permet aujourd'hui -- aux volontés de ceux qui souffrent", sans toutefois "autoriser le suicide assisté", a-t-elle précisé. Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), a lui aussi estimé qu'au travers de cette proposition François Hollande s'était engagé jeudi "en faveur de l'euthanasie". Conseiller régional PS, transfuge de l'UMP, il a appelé jeudi les autres candidats " à se prononcer clairement sur ce sujet de société". Pour l'heure, en France, la Loi Leonetti du 22 avril 2005 autorise un droit au "laisser mourir", qui favorise les soins palliatifs et envisage la limitation du traitement du malade en fin de vie. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 9:42 | |
| "toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 10:12 | |
| C'est un pas de plus..en avant ou en arrière ??? ! ! !... ... ...
il mentionne seulement le terme de "maladie",pas celui de"handicap".
Or on peut être handicapé par des séquelles d'AVC,conséquence d'un acharnement thérapeutique..On devrait,dans cette situation,pouvoir bénéficier d'une euthanasie si on le désire,.... ... ...si les séquelles sont trop importantes
"Une souffrance psychique insupportable".Quels sont les critères pour déterminer le degré de cette souffrance?La souffrance,si elle est réelle,n'en est pas moins subjective et relative.
"Terminer sa vie dans la dignité".Pour moi,cela ne veut rien dire,terminer sa vie dans la dignité.Comme s'il y avait une indignité humaine !
De plus,François Hollande ne fait aucune allusion à la loi Léonetti..
Qu'est-ce qu'il va en faire,de cette loi?La supprimer,la modifier ?????????? |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 10:33 | |
| A sa place,je dépénaliserais l'euthanasie EN FIN DE VIE dans le code du droit pénal...
Je renforçerais la loi Léonetti tout en la modifiant de façon à ce que les Directives Anticipées soient respectées de A jusqu'à Z par le médecin traitant,par n'importe quel toubib,et par les urgentistes.
J'informatiserais ces Directives Anticipées,j'établirais un Fichier National..je les inscrirais dans la Carte Vitale.
Je réactualiserais de nouveau le serment d'Hippocrate en levant ses ambiguïtés... ... ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 10:40 | |
| "Des conditions précises et strictes"....
LESQUELLES ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 10:50 | |
| Le suicide est dépénalisé depuis des décennies...
Je ne vois pas pourquoi le suicide assisté ne serait pas autorisé sous certaines conditions...
Certains professionnels ont tout sous la main pour se suicider eux-mêmes sans se rater... ... ... ... ... . . . . . . . . .
Il y aurait donc une nuance entre assistance médicale à mourir et suicide assisté.Je ne la saisis pas...
Certains handicapés peuvent être tellement dépendants dans le corps qu'ils ne peuvent même pas se suicider eux-même mais tellement normaux dans leur tête qu'ils ont le droit au choix philosophique du suicide..Respectons leurs idées..
Des handicapés physiques ont fait la grève de la faim pour des raisons x y z..C'est leur choix...
Les soi-disant vulnérables ne sont pas si vulnérables que cela.Il y en a même qui sont...MALINS,même très très "MALINS"...Donc,attention danger,il ne vaut mieux pas trop les fréquenter...hihihi...pour avoir la paix tout bêtement ! |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 15:18 | |
| Euthanasie : François Hollande va t-il changer la loi ? iDans ses 60 propositions pour la France, François Hollande a ouvert la voie à une légalisation de l’euthanasie active. Si le terme, encore tabou, n’est pas employé, l’idée est bel et bien là. Dans son programme pour l’élection présidentielle, François Hollande a posé les jalons d’une révision de la législation française relative à l’ euthanasie. Ainsi, parmi ses 60 propositions, figurait son désir que « toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable (…) puisse bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». Si le candidat PS ne parle pas directement d’euthanasie, son équipe a confirmé que sa proposition allait « effectivement dans ce sens », selon les dires de Marisol Touraine, chargée des questions sociales dans la campagne socialiste. « Nous voulons, en fait, définir un cadre qui réponde - au-delà de ce que la loi permet aujourd’hui - aux volontés de ceux qui souffrent », précise-t-elle, sans toutefois « autoriser le suicide assisté ». Une proposition saluée par l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité qui souligne que l’hypocrisie de la situation actuelle : « Aujourd’hui, ce sont les médecins qui choisissent la fin de vie », déclare Philippe Lohéac, délégué général de l’ ADMD. L’affaire de Bayonne en est une illustration récente. Le Dr Bonnemaison doit aujourd’hui faire face à la justice pour avoir abrégé la vie de 9 patients âgés aux urgences de l’hôpital de Bayonne. « Pour moi, le patient était indissociable de ses proches. Dans le cadre de la fin de vie, on vit des choses fortes avec les familles. Souvent ça se fait dans un regard, une poignée de mains », avait expliqué le docteur à la justice début septembre. 84% des Français favorables à un droit à l’euthanasie Si la question de l’euthanasie est extrêmement délicate d’un point de vue sociétal, les Français semblent cependant abonder dans le sens d’une réforme de la loi en vigueur. Ainsi, un récent sondage BVA révèle que 84% des Français se disent favorables à un « droit » à l’euthanasie pour une personne atteinte d’une maladie incurable, et qui le réclame en phase finale. Les diverses affaires relayées par les médias ont certainement sensibilisé l’opinion, et révélé l’humain derrière l’éthique sociale. Tout le monde se souvient de Vincent Humbert, jeune tétraplégique muet et presque aveugle suite à un accident, et qui avait demandé au président Chirac « le droit de mourir ». Un droit auquel ce dernier n’avait pu accéder, le chef de l’Etat lui ayant répondu : « Je ne peux pas vous donner ce que vous demandez. » Le médecin du jeune homme avait alors assumé pleinement sa mort en reconnaissant avoir débranché son respirateur artificiel en 2003. Le Dr Chaussoy et la mère de Vincent ont été mis en examen suite à cette affaire, et ont fini par obtenir un non-lieu. Pourquoi la législation Française n’autorise pas l’euthanasie « active » ? Suite à cette affaire, le 22 avril 2005, le Parlement a adopté la loi Leonetti qui aménage « un droit à laisser mourir », autrement dit, elle autorise l’euthanasie « passive ». Elle permet d’arrêter un traitement ou de refuser l’acharnement thérapeutique, mais ne légalise pas l’euthanasie « active ». En outre, il s'agit de mettre en place des soins palliatifs pour soulager le patient, et de stopper les traitements quand ils sont vains. La question de la légalisation de l’euthanasie est périlleuse pour les politiques en ce qu’elle questionne les fondements même de notre société. D’un point de vie philosophique, la justification du refus d'euthanasie s'explique ainsi : les individus ayant accepté le « contrat social », c’est-à-dire la vie en société, ne disposent pas de leurs corps. Cette "indisponibilité du corps", terme qui peut sembler étrange, signifie en outre qu’un individu, aux yeux de la société, n’a pas le droit de se supprimer. Si dans la sphère privée, le suicide n’est aujourd’hui pas un délit, la société ne peut s’arroger le droit d’ôter elle-même la vie ou d'aider quelqu'un à le faire. La liberté individuelle assortie de l’autodétermination entre ainsi en opposition avec la protection de la dignité humaine. Tout le débat étant de savoir jusqu'où peut aller la protection de la vie humaine au nom du droit à la vie. Pour Robert Badinter, c'est clair : « Le droit à la vie est le premier des droits de l’homme, personne ne peut disposer de la vie d’autrui »Pour l’heure, l’euthanasie active est donc considérée comme un empoisonnement, un homicide volontaire et prémédité ou une non-assistance à personne en danger. Aujourd'hui, seuls les pays du Benelux autorisent l’euthanasie active. Aucun débordement n’a pas pour le moment été constaté, et le nombre de décès de ce type n’a augmenté que très marginalement. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 16:12 | |
| Je cite"le droit à la vie est le premier des droits de l'homme,personne ne peut disposer de la vie d'autrui".
C'est foutu,car c'est cette mentalité qu'il faudrait abolir !!!!!!!
De toute façon,en fin de vie,il n'est plus question de vie,mais de mort !
Euh,désolée..mais j'ai la très vague impression que les fondements philosophiques de notre société existent pour les docteurs et la recherche médicale...
Je cite"les médecins choisissent la fin de vie"et on parle après d'indisponibilité du corps...On se moque de qui??????????????????????
Je peux me suicider et donc mourir dans 5 minutes( ! ! ! ),personne ne viendra embêter personne ! ! !
Alors si je suis en fin de vie,le coeur,le foie,les reins,tout est foutu,je ne vois pas au nom de quoi le toubib n'a pas le droit de me faire une injection mortelle puisque je suis à moitié morte ! ! ! !!! ! ! !
D'autre part,personne n'est dupe,LES DOCTEURS UTILISENT LE CORPS VIVANT DES PATIENTS VIVANTS POUR LA RECHERCHE MEDICALE... ...Ils se sont acharnés,ils s'acharnent encore,ils s'acharneront toujours... ... ...En plus,ils sont bien payés pour çà...
Et on parle d'indisponibilité du corps ??????????????????????????????????
Des gens ont vécu dans des poumons d'acier à cause des médecins...Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !Il ne s'agit plus de la vie,mais d'une survie imposée au nom de je ne sais quoi...Ce n'est pas HUMAIN de dépendre des MACHINES pendant longtemps....
Et on parle d'indisponibilité du corps ????????????????????????????????? |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 27.01.12 19:24 | |
| Citation=
" Pour l'heure, l’euthanasie active est donc considérée comme un empoisonnement, un homicide volontaire et prémédité ou une non-assistance à personne en danger".
çà,c'est de la débilité humaine(eh oui,les politiciens ne sont pas très intelligents)et ces quelques mots sont la source de tous nos maux...
Le laissez mourir du docteur et député Jean Léonetti n'est-il pas une non-assistance à personne en danger???
Prendrait-on les patients pour des idiots ? ? ?... ... ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 29.01.12 13:41 | |
| La Synthèse de presse bioéthique du vendredi 27 janvier 2012France : François Hollande relance le débat sur l'euthanasieLe 26 janvier 2012, François Hollande, candidat à la présidentielle, a annoncé sa volonté de légaliser l'euthanasie. Il s'est engagé dans son programme, à ce que "toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander dans des conditions précises et strictes à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" (proposition 21). Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui milite activement en faveur de l'euthanasie, a réagi en exprimant sa "grande satisfaction".
Selon le Père Mathieu Rougé, "aumônier" des parlementaires interrogé par le quotidien La Croix, "légaliser l'euthanasie serait dangereux". Au contraire, ce dernier soutient que la loi Leonetti et ses directives anticipées donnent "un cadre permettant tout à la fois de lutter contre la douleur, de limiter l'acharnement thérapeutique et de favoriser l'accès aux soins palliatifs". Le P. Rougé s'est aussi inquiété de la formulation choisie par François Hollande, à propos de ceux qui subissent "une souffrance psychique insupportable" : "quelle est la portée exacte de cette formule ? Inclut-elle ceux qui souffrent de maladies psychiques, voire des personnes handicapées mentales ?"
De la même manière, la Fondation Jérôme Lejeune condamne cette formulation, qui "prévoit de légaliser l'homicide de personnes malades", visant spécifiquement les maladies mentales et la trisomie, dressant "une liste des indésirables" "euthanasiables". La Fondation a souligné que ce texte "attente au principe fondamental du respect de la vie de tout être humain". Elle a ajouté que "l'évocation des "conditions précises et strictes" n'est pas de nature à dissiper mais au contraire à renforcer les craintes". Selon la Fondation Jérôme Lejeune, "Depuis 30 ans, cet argument a toujours été avancé pour justifier la normalisation des transgressions dans la loi qui deviennent d'innocentes "dérives encadrées"." Enfin, l'Alliance Vita a également estimé que c'est un "texte régressif, à rebrousse-poil des pays européens et de la vraie solidarité". Pour Tudgual Derville, Délégué général de l'Alliance Vita, François Hollande utilise un "vocabulaire aseptisé", sans les mots "mort", "euthanasie" ou "mourir", afin de dissimuler la réalité de sa proposition.Zenit.org (Anita Bourdin) 27/01/12 - Le Quotidien du Médecin 26/01/12 - La Croix (Nathalie Birchem, Mathieu Castagnet, Céline Rouden, Denis Peiron et Marine Lamoureux) 27/01/12 - Libération (Eric Favereau) 27/01/12 - AFP (Véronique Martinache) 27/01/12 - JIM.fr (Aurélie Haroche) 26/01/12 - Le Parisien.fr (Fred Dufour) 26/01/12 - TF1 News 26/01/12 - France Soir 26/01/12 - Europe 1 (Hélène Favier) 26/01/12 |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 29.01.12 13:56 | |
| Jean Leonetti, ministre des Affaires européennes, qui fut rapporteur de la loi sur la fin de vie, s’étonne que François Hollande «prône une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité car ce dispositif existe déjà en France». «Le président de la République en a fait une priorité depuis 2007: 230 millions d’euros ont été mobilisés; les services de soins palliatifs se sont multipliés; les lits dédiés à l’accompagnement de fin de vie ont été rendus obligatoires par la loi; une filière universitaire a été créée». «Si François Hollande se contentait de poursuivre les efforts entrepris, Jean Leonetti en serait déjà satisfait» (communiqué). |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 29.01.12 14:09 | |
| Pierre-Olivier Arduin vs François Hollande, le candidat de la mortDans son article paru aujourd'hui, le spécialiste de la bioéthique dénonce le "choix mortel de l'euthanasie" qu'a prononcé le candidat du parti socialiste : "Alors que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe vient d’adopter ce 25 janvier une résolution condamnant solennellement dans ses 47 Etats membres « l’euthanasie dans le sens de l’usage de procédés par action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne » (Res n. 1859), François Hollande a décidé d’inscrire dans son programme présidentiel le choix mortel de la mort administrée médicalement : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour finir sa vie dignement.» (Proposition 21)
Il s’agit une nouvelle fois de nous faire croire que certains malades en fin de vie n’ont d’autre alternative que subir l’acharnement thérapeutique et son lot de souffrances ou obtenir l’euthanasie qui les ferait paisiblement passer de vie à trépas. Le parti-pris idéologique du candidat socialiste témoigne d’une profonde méconnaissance de la question. Par la loi du 22 avril 2005 relative à la fin de vie et aux droits des malades, la France a su faire le choix de la sollicitude humaine envers les plus fragiles en refusant d’une part l’obstination thérapeutique déraisonnable et d’autre part un geste ayant pour but de provoquer délibérément la mort d’un malade. Notre pays s’est également engagé dans la diffusion d’une médecine palliative moderne et compétente permettant d’accompagner les patients en fin de vie et de traiter leur douleur sans qu’il ne soit à aucun moment nécessaire d’accélérer leur décès.
Autoriser la piqûre létale signerait la destruction de l’essence même de la médecine et le délitement des soins palliatifs comme on l’observe malheureusement déjà aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, des Etats victimes de la multiplication de dérives redoutables et incontrôlables malgré l’encadrement législatif sensé les limiter (euthanasie des nouveaux-nés handicapés, des patients atteints de démence cérébrale, non recueil du consentement du malade,…).
Mais peut-être que le candidat socialiste à la présidentielle espère engranger de substantielles économies en ces temps de crise budgétaire en précipitant la mort des malades en fin de vie ? Il est vrai qu’une injection mortelle de chlorure de potassium coûte en effet moins d’un euro tandis qu’une journée d’hospitalisation en réanimation atteint 1500 euros".
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 29.01.12 14:35 | |
| Ah !..je viens d'apprendre qu'une injection mortelle de chlorure de potassium coûte moins d'un euro ! ! !
Et en plus,c'est rapide pour tout le monde...! ! !..
J'aurais aimé qu'il mentionne aussi la durée(en minutes ou secondes?)entre cette injection et le décès ! ! !...
Cette piqûre est la pratique des euthanasies dites "clandestines"...
Bof,où est le problème???En fin de vie,on meurt !
Bon,le chlorure de potassium est donc un medoc dangereux...Mais çà,je le sais depuis plusieurs mois déjà... ... ... ... ...! ! !....hi hi hi...
Ah,hihi,on peut se demander pourquoi il est en vente libre(sous forme de gélules)en pharmacie... ... ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 29.01.12 16:06 | |
| Euthanasie : les quatre questions que pose la proposition de HollandePublié le 27/01/2012 | 19:15 , mis à jour le 27/01/2012 | Jean Mercier et le docteur Nicolas Bonnemaison, ces deux hommes ont récemment relancé le débat autour de l'euthanasie. Le premier, 83 ans, est poursuivi pour "homicide volontaire" et "non-assistance à personne en danger" pour avoir aidé en novembre sa femme malade à mettre fin à ses jours. Le second, médecin urgentiste à Bayonne, est mis en examen pour l'"empoisonnement" de sept personnes. Il est soupçonné d'avoir permis la mort de neuf patients. Alors que la présidentielle approche, le débat sur la fin de vie revient donc sur le devant de la scène. Le timing est parfait : jeudi 26 janvier, le candidat socialiste François Hollande en a aussi fait l'une de ses promesses de campagne, lors de la présentation de ses "60 engagements pour la France". Se dirige-t-on vers une légalisation de l'euthanasie ? Eléments de réponse, en quatre points. • Que propose le Parti socialiste ?La proposition de François Hollande porte le numéro 21 et tient en une phrase : "Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable (…) puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité."Concrètement, un médecin serait autorisé à aider le patient à mourir. Pourtant, la prudence est de mise : le mot "euthanasie" n'est jamais mentionné. "Personnellement, je ne l'aime pas", se défend sur Europe1 Marisol Touraine, chargée des questions sociales du candidat PS. "Mais on va dans ce sens", promet-elle. C'est également ce qu'a compris Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), interrogé par FTVi : "Ils n'emploient pas le mot 'euthanasie', mais c'est ce dont ils parlent." • Quelle est la différence avec la loi en vigueur ? Depuis 2005, la fin de vie est régie par la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, plus connue sous le nom de loi Leonetti. Cette règlementation autorise l'arrêt des soins, soit l'euthanasie dite "passive" et interdit l'acharnement thérapeutique. "C'est la loi du laisser mourir de faim et de soif. Elle est insuffisante", s'indigne Jean-Luc Romero, qui se félicite que le candidat socialiste "s'engage en faveur d'une nouvelle législation". Pour lui, il s'agira forcément d'euthanasie "active" : "Que peut-il y avoir après la loi actuelle à part cela ?", interroge-t-il. • Quelles sont les limites de la proposition socialiste? Si la question de l'euthanasie revient régulièrement sur la table, les politiques restent frileux à l'idée de légiférer. Ainsi, en 2011, le Sénat a rejeté un texte légalisant l'euthanasie sous forme d'assistance médicalisée, par 170 voix contre 142. Pour Romero, la classe politique "a la trouille", car la question de l'euthanasie ne manque pas de faire réagir ses adversaires et agite les milieux pro-vie. Le Parti socialiste a donc choisi d'écarter la possibilité du "suicide assisté", comme il est pratiqué en Suisse. "Les politiques en ont peur, à tort, parce qu'ils ne connaissent pas, analyse le président de l'ADMD . Pourtant, cette méthode serait meilleure, car les médecins refusent parfois d'intervenir. Le suicide assisté, c'est exactement la même chose que l'assistance médicalisée, sauf que le patient est acteur de sa fin de vie, ce qui est rassurant."• Qu'en pensent les Français ? Du côté des principaux intéressés, le sujet n'est pas si tabou. Depuis 2002 et l'affaire Vincent Humbert, un jeune pompier tétraplégique ayant demandé le droit à mourir, les Français ont eu temps de se forger leur opinion. Selon les derniers sondages, plus de 90 % d'entre eux se déclarent favorables à l'euthanasie, que ce soit en 2010, comme l'indique Le Monde ou en 2011, rapporte le Nouvel Obs. Vendredi 27 janvier, la mère de Vincent Humbert a réagi à la proposition du candidat socialiste sur RTL. "La loi est tellement brouillon qu'il faut absolument la recadrer", estime-t-elle. Son avis sera peut-être bientôt partagé par d'autres : en août, le rapporteur de la loi de 2005, Jean Leonetti, a appelé à un grand débat national sur la question, souligne le Nouvel Obs. Il pourrait avoir lieu après l'élection présidentielle. Mais le sujet n'attendra peut-être pas si longtemps pour se réinviter dans le débat public. Julie Rasplus |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 29.01.12 18:05 | |
| Ne rêvons pas ! si on se souvient de janvier 2011...Les débats avaient duré quelques jours...pour rien !Peut-être qu'on va assister au même processus... Léonetti est un menteur quand il dit qu"il suffit d'appliquer sa loi ! On va bien voir la suite avec François Hollande... ... ... ... ... |
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| Sujet: François Hollande et l'euthanasie 30.01.12 9:35 | |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 30.01.12 12:53 | |
| HOLLANDE Le débat sur l'euthanasie relancé par François Hollande par Thierry Lévêque PARIS (Reuters) - Le débat sur l'euthanasie dite "active" est relancé en France par le candidat socialiste à la présidentielle
Par Thierry Lévêque PARIS (Reuters) - Le débat sur l'euthanasie dite "active" est relancé en France par le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, qui avance une proposition de réforme permettant d'aider des malades à mourir. La loi permet depuis 2005 l'euthanasie dite "passive" de malades incurables à l'agonie, c'est-à-dire l'arrêt des traitements et l'administration d'antalgiques à des doses susceptibles d'être mortelles. Tout geste qui provoquerait directement la mort reste en revanche un crime passible des assises. Des affaires judiciaires relancent périodiquement le débat sur une éventuelle réforme, comme l'enquête en cours sur le médecin de Bayonne Gilbert Bonnemaison, accusé d'avoir provoqué la mort de sept patients. La proposition n°21 du candidat PS est ainsi formulée: "je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Marisol Touraine, chargée des dossiers sociaux dans l'équipe du candidat, a précisé à Reuters qu'il s'agissait bien de faire un nouveau pas vers l'autorisation de gestes provoquant directement la mort, mais que le dispositif exact n'était pas encore arrêté. "Nous pensons qu'une personne en fin de vie, malade, soumise à une souffrance psychologique et physique intense doit pouvoir bénéficier d'une aide active pour mourir mais ce doit être très strictement encadré", a-t-elle dit. La majorité, et en particulier le père de la loi de 2005 Jean Leonetti, estime que la formulation est floue, et pourrait aussi bien correspondre au cadre légal actuel. Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), s'est félicité de cette possible avancée. "La loi est insuffisante, il faut légaliser l'euthanasie et aussi sortir de l'hypocrisie", a-t-il déclaré sur France Info. PROPOSITION DÉJÀ REPOUSSÉE DÉBUT 2011 Ce sujet est d'autant plus sensible en France que, particularité nationale, l'immense majorité des décès se déroulent à l'hôpital. La majorité du Sénat, alors à droite, avait repoussé en janvier 2011 une proposition de loi soutenue par François Hollande qui autorisait les patients atteints d'une maladie incurable à recourir à "une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur". Le Premier ministre, François Fillon, avait alors exprimé ainsi le point de vue de la majorité: "la question est de savoir si la société est en mesure de légiférer pour s'accorder le droit de donner la mort. J'estime que cette limite ne doit pas être franchie". L'un des principaux arguments des partisans de l'euthanasie active est qu'elle serait déjà courante dans les hôpitaux mais que les autorités et les familles fermeraient les yeux. Lors d'un procès en 2007 en Dordogne d'un médecin et d'une infirmière ayant commis un tel acte, les accusées avaient reçu le soutien sans précédent de 2.134 soignants, qui revendiquaient dans un manifeste avoir pratiqué l'euthanasie active et demandaient une réforme législative. Ce procès s'était terminé par l'acquittement de l'infirmière et la peine minimale d'un an de prison avec sursis pour le médecin Laurence Tramois, qui exerce toujours. En Europe, l'euthanasie active est légale en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse et au Luxembourg mais les législations sont très diverses. En Suisse, la loi permet non seulement l'euthanasie mais aussi le suicide assisté. En France, le débat sur l'euthanasie a souvent été brouillé par des cas relevant plutôt du suicide assisté, comme pour le jeune tétraplégique Vincent Humbert en 2003, immobilisé par un accident mais non mourant et que sa mère et le docteur Frédéric Chaussoy avaient aidé, à sa demande, à mourir. La justice ne les a pas poursuivis. Selon un sondage publié fin 2010 par Sud-Ouest, 94% des Français approuvent l'idée d'une législation permettant l'euthanasie, même si 58% souhaitent qu'elle soit autorisée seulement "dans certains cas". Edité par Patrick Vignal |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 30.01.12 16:54 | |
| Comment comprendre la proposition 21 du programme de François Hollande?Groupe Éthique, droit et société, Collectif Plus digne la vie La proposition 21 du candidat François Hollande à l’élection présidentielle, sans employer le mot euthanasie, légalise celle-ci. Elle autorise en effet toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable et qui ne peut être apaisée à bénéficier d’une assistance médicaliséeElle a recours à des critères extrêmement larges tels que la souffrance psychique, porte ouverte à toutes les interprétations et à toutes les dérives. Elle refuse d’admettre les progrès réalisés par la médecine pour apaiser la douleur et l’apport des soins palliatifs, qu’elle récuse.Elle se situe complètement à l’encontre de l’évolution des législations et du traitement de la fin de vie en Europe. C’est ignorer en effet que depuis la légalisation de l’euthanasie par la Belgique en 2002, hormis le cas du Luxembourg en 2009, les pays européens ont choisi de tourner le dos à l’euthanasie en encadrant les arrêts de traitements parallèlement à la dispense de soins palliatifs et en développant les directives anticipées. La France en 2005, l’Allemagne et l’Italie en 2009 et 2011, la Suède en 2010 et 2011, l’Espagne en 2011. Le Benelux ne représente que 28 millions d’habitants sur les 321 millions d’habitants que constituent ces États. De son côté, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté le 26 janvier 2011, une résolution affirmant que l’euthanasie devait toujours être interdite.Légaliser l’euthanasie c’est donc aller à contrecourant du fondement du soin, de la solidarité et de l’évolution de la prise en charge de la fin de vie en Europe. Qui, encore une fois, n’adhérerait à une fin de vie dans la dignité ?La proposition 21 du programme présidentiel de François Hollande est ainsi libellée : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. » Qui encore une fois n’adhérerait à une fin de vie dans la dignité ? Mais faut-il alors revenir sur la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie du 22 avril de 2005 et s’engager dans la voie belge ou hollandaise de l’euthanasie ? Faut-il s’aligner sur l’option du suicide assisté appliqué en Suisse ? Comment pourra-t-on alors concilier l’euthanasie ou le suicide assisté avec le maintien de la loi Leonetti ? Notre système de santé construit sur le principe de l’égalité des soins devra-t-il laisser ouvertes deux options au choix des malades et des soignants, celle des soins palliatifs et celle de l’euthanasie ou du suicide assisté ? Devra-t-on réorganiser en conséquence les établissements de soins et les services en fonction de ces options ? L’adoption de l’une ou l’autre de ces deux solutions entraîne-elle au contraire l’abrogation de la loi Leonetti ? Un patient qui ne verrait pas son droit au suicide assisté reconnu pourrait-il se tourner vers l’Etat pour obtenir satisfaction ou une indemnisation? Si l’acte létal ou si la prescription de Pentobarbital comme en Suisse est légalisée, cet acte sera considéré comme un acte médical remboursé par la sécurité sociale ? Une rédaction ambiguë appelle plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. D’autant que des proches de François Hollande ont affirmé que cette proposition n’autorisait en aucune manière le suicide assisté, tandis qu’une association militante y voyait au contraire la consécration de l’euthanasie et du suicide assisté, qu’elle revendique. Compte tenu de ses enjeux, un choix de société comme celui-ci doit être clairement posé. Si l’ambigüité est délibérément maintenue sur cette proposition il appartient de la lever, afin que chaque citoyen soit pleinement informé des implications de ce dispositif. S’agit-il de répondre à une douleur insupportable par une injection létale ? Mais aujourd’hui, la loi Leonetti répond d’ores et déjà à ce problème sans qu’il soit besoin d’arrêter le cœur par une injonction létale brutale : - Lorsqu’une limitation ou un arrêt de traitement de maintien artificiel en vie est pratiqué chez un patient inconscient en fin de vie, la loi recommande l’usage de traitements à visée antalgique et sédative aux doses suffisantes. Et cela même si la souffrance du patient ne peut pas être évaluée du fait de son état cérébral. - La loi autorise le médecin à appliquer un traitement même s’il peut avoir pour effet secondaire de risquer d’abréger la vie du patient, si le médecin constate qu’il ne peut le soulager autrement. - Le médecin ne doit pas pratiquer d’obstination déraisonnable, c’est–à–dire d’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire qu’il ne doit pas poursuivre de traitements disproportionnés ou n’ayant d’autres finalités que le maintien artificiel de la vie. - Le médecin doit appliquer les soins palliatifs en accompagnant le patient et ses proches. L’injection létale par sa brutalité reviendrait sur tout l’acquis des bonnes pratiques médicales que la loi de 2005 avait validées et renforcées. Il faut en mesurer les implications. Cela signifie, soit la création de deux systèmes parallèles de la prise en charge de la fin de vie, soit la démobilisation des soins palliatifs. Dans le premier cas la schizophrénie médicale et la division deviendront la règle. Dans le second cas les soins palliatifs seront condamnés à terme. On mettra en avant la clause de conscience des médecins pour les conserver. On fera valoir que ceux qui seraient hostiles à l’euthanasie ou au suicide assisté pourront l’invoquer. Mais aux Pays-Bas la pression exercée sur les médecins récalcitrants est forte. S’il n’y a pas d’obligation légale pour le médecin en désaccord avec l’euthanasie de transférer le patient vers un médecin qui la pratique, la Société royale de médecine dans un rapport paru en juillet 2011, considère que cette obligation est morale. Pourquoi prendre le risque de la division de la communauté médicale, alors que les outils médicaux existent pour faire cesser la douleur et sont appliqués en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Suède dans les mêmes conditions qu’en France ? Les personnes âgées françaises devront –elles prendre le chemin de l’Espagne pour fuir notre pays à l’image de ces seniors hollandais qui vont s’installer en Allemagne, de crainte d’être victimes de la loi hollandaise ? L’euthanasie renforce le pouvoir médical en donnant paradoxalement aux médecins un pouvoir de vie et de mortS’agit-il alors de recopier la législation belge et hollandaise ? Pour définir les critères de la souffrance la proposition du candidat François Hollande reprend ceux de la loi belge, puisqu’elle fait référence à des critères psychiques et physiques. Mais c’est passer sous silence la réalité de la pratique dans ces pays. Les trois arguments qui reviennent le plus souvent dans la bouche des promoteurs de ces législations sont qu’elles ont le mérite de respecter la volonté des patients, que les procédures sont totalement transparentes et que les contrôles sont rigoureux. Comment cependant considérer que la volonté des patients est respectée, lorsqu’une étude parue dans une revue médicale canadienne a montré que c’était loin d’être toujours le cas ? Sur un échantillon de 208 personnes décédées à la suite d’une injection létale en Belgique, 32 % n’avaient pas exprimé explicitement le souhait d’être euthanasiées. Comment croire que ces procédures sont transparentes, quand en Belgique dans 12 % des cas des euthanasies légales et 50 % des euthanasies sans la demande expresse du patient, les injections létales auraient été administrées par des infirmières et non par des médecins ? Comment croire que ces procédures sont totalement respectées par les médecins et qu’aucun médecin ne s’en affranchit en recourant à des euthanasies illégales ? Pourquoi le chiffre des euthanasies illégales en Hollande est estimé à 20 % ? Pourquoi le Comité des droits de l’homme de l’ONU lors de sa 96ème session du 13 au 31 juillet 2009, a relevé que : « la loi permet à un médecin d’autoriser de mettre fin à la vie d’un patient sans recourir à l’avis d’un juge » et que le second avis médical requis par la loi peut être obtenu par un simple coup de téléphone ? « On ne peut d’un côté appeler à la solidarité pour la prise en charge des personnes dépendantes et encourager le suicide assisté dont seront victimes immanquablement ces mêmes personnes. »
Il reste alors le dernier argument, celui de l’efficacité du contrôle a posteriori. Mais ce contrôle dans la réalité porte plus sur la procédure que sur les motifs médicaux. Il s’apparente à une banale « check list ». Le « zero default » affiché par les commissions de contrôle hollandaise et belge depuis 10 ans est suspect. N’est-ce pas la Commission fédérale de contrôle belge qui dans son rapport 2008-2009, p. 33 avoue « Dans la très grande majorité des cas, l’euthanasie est pratiquée correctement et en accord avec les données disponibles de la littérature médicale en induisant d’abord une inconscience profonde » ? N’est-ce pas admettre que dans une minorité de cas sur des sujets aussi graves la loi est violée ? N’a-t-on pas appris par une dépêche de l’AFP de mars 2009 que vingt-six mineurs avaient été activement euthanasiés au cours des deux dernières années en Belgique, par l’administration de drogues létales. ? Il s’agit d’une enquête publiée dans l’American Journal of Critical Care, portant sur les pratiques professionnelles de cent quarante et une infirmières et infirmiers affectés dans cinq des sept unités des soins intensifs pédiatriques du pays. Faut-il s’engager dans cette voie teintée d’hypocrisie, qui donne le dernier mot au médecin en en faisant un juge et partie ? Faut-il rappeler que la transposition en France des pratiques euthanasiques de la partie flamande de la Belgique toucherait 10.000 personnes par an ? Veut-on alors s’inspirer du suicide assisté suisse ? Dans ce pays il est toléré quand il n’est pas pratiqué à des fins intéressées. Dans ce système le médecin peut accomplir lui-même l’acte donnant la mort ou peut prescrire l’acte. Les critères du suicide assisté en Suisse sont très larges. D’après une enquête de l’université de Zürich de 2008, 30 % des personnes ayant fait l’objet de suicide assisté souffraient d’affections rhumatismales et de syndromes de douleurs. Comme l’observait le rapport Leonetti de 2008, la voie du suicide assisté n’est pas simple juridiquement. Car elle doit être conciliée avec plusieurs incriminations de notre droit pénal qui sont solidement ancrés dans notre droit : la provocation au suicide, la non assistance à personne en péril, la sanction de l’abus de faiblesse. Là encore un devoir de cohérence s’impose. On ne peut d’un côté appeler à la solidarité pour la prise en charge des personnes dépendantes et encourager le suicide assisté dont seront victimes immanquablement ces mêmes personnes. Le débat éthique sur la fin de vie, l’euthanasie et le suicide assisté est connu même si ses termes sont souvent occultés par l’émotion entretenue autour de situations exceptionnelles. Le débat juridique sur cette problématique est moins connu mais ne peut être écarté d’un revers de main. La dimension européenne de cette problématique est souvent limitée à la seule opposition de la loi Leonetti aux législations belge et hollandaise. Celles-ci sont entrées en vigueur en 2002. Toutefois depuis cette date non seulement elles n’ont pas prospéré mais elles ont été distancées par d’autres réglementations et pratiques. L’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, la Suède ont choisi la voie de l’arrêt des traitements et des soins palliatifs. Croire que copier la législation hollandaise et belge, c’est faire œuvre de modernisme, c’est s’égarer. Passer sous silence les évolutions des réglementations et des pratiques de la prise en charge de la fin de vie dans des pays aux cultures et aux traditions aussi différentes que l’Espagne et la Suède est malhonnête. Ignorer que le Conseil de l’Europe s’est prononcé nettement le 26 janvier 2012 contre l’euthanasie, c’est occulter une décision politique, qui participe également de la réflexion sur l’encadrement des arrêts de traitement engagée en Europe depuis 2005. Croire que les 28 millions d’habitants du Benelux peuvent avoir raison tous seuls contre les 321 millions des 24 autres Etats de l’Union européenne ont fait un choix contraire, c’est refuser la réalité. C’est alors raisonner exclusivement avec des préjugés idéologiques. Le débat qui s’ouvre doit rappeler ces données avant qu’il ne soit trop tard. « Légaliser, se tromper d’objectif »
Dans ces pays (Belgique, Hollande, Luxembourg), l’euthanasie est réalisée par une injection létale identique à celle appliquée aux condamnés à mort américains (thiopental et curares), qui a pour effet d’arrêter le cœur du malade requérant dans un délai de quelques minutes. Si l’on appliquait à la France la proportion d’euthanasies observée en Flandre, on obtiendrait 10.000 euthanasies par an, soit 50 par jour ouvrable ? Est-ce cela que l’on veut pour notre pays. Affirmer qu’il n’y a pas de dérives de ces pratiques dans les pays du Benelux est faux. En Belgique sur un échantillon de 208 personnes décédées à la suite d’une injection létale, 32 % n’avaient pas exprimé explicitement le souhait d’être euthanasiées. Par ailleurs dans 50% des euthanasies sans la demande expresse du patient, les injections létales ont été administrées par des infirmières et non par des médecins. Des cas de prélèvement d’organes après euthanasie ont été publiés. En juillet 2009, le Comité des droits de l’homme de l’ONU à mis en garde les Pays-Bas pour leur « taux élevé de cas d’euthanasie et de suicide assisté ». Les membres du Comité se sont inquiétés du fait le second avis médical requis par la loi puisse être obtenu par un simple coup de téléphone. En réalité, l’euthanasie renforce le pouvoir médical en donnant paradoxalement in fine aux médecins un pouvoir prométhéen de vie et de mort, avec des situations possibles d’abus de pouvoir. La pratique médicale montre que la demande euthanasique, lorsqu’elle est exprimée traduit surtout un sentiment d’abandon, une souffrance qui peuvent être parfaitement pris en charge par les soins palliatifs. L’autonomie du malade en fin de vie est souvent un leurre, le malade étant en réalité dans une situation d’extrême dépendance de son entourage et des soignants. Enfin, l’euthanasie est une réponse inappropriée aux vraies questions que pose la fin de vie, qui sont celles du patient hors d’état d’exprimer sa volonté, en particulier cérébrolésé comme en ont témoigné le retentissement des affaires Humbert, Pierra et Schiavo. Légaliser, c’est se tromper d’objectif. On pourra utilement lire à ce propos la synthèse rédigée par l‘auteur et Marine Lamoureux (Euthanasie, le débat tronqué, Calmann-Lévy, date de parution 15 février 2012). Il est aussi très important de prendre en compte les aspects européens de ce dossier. Le Conseil de l’Europe a adopté le 25 janvier 2012 une résolution affirmant clairement le principe de l’interdit de l’euthanasie, et demandant un renforcement du dispositif des directives anticipées. Si l’on fait abstraction du cas du grand-duché du Luxembourg (2009), aucun autre pays Européen n’a légalisé l’euthanasie depuis 2002 (date de sa légalisation en Belgique et aux Pays-Bas). Bien au contraire, depuis la loi Leonetti, le Royaume-Uni en 2005, l’Italie et l’Allemagne en 2009, la Suède en 2010 et l’Espagne en 2011 se sont engagés dans une voie similaire à celle adoptée par la France. Les 321 millions d’habitants que représentent ces pays de l’Union européenne doivent être mis en regard des 28 millions d’habitants qui constituent le Benelux. Qui plus est, on constate une grande parenté dans les dispositifs légaux et les recommandations professionnelles des principaux Etats membres de l’Union européenne ayant opté pour un encadrement des arrêts de traitement. La France irait-elle à contre-courant d’une législation qu’elle aurait elle-même fait naitre ? Où est la logique ? N’y –a-t-il pas depuis 2005 un tournant en Europe dans l’appréhension des traitements de la fin de vie que l’on ne peut ignorer ? Pourquoi des Etats aussi différents que l’Allemagne, l’Espagne et la Suède ne se reconnaissent pas dans la légalisation de l’euthanasie ? Introduire un droit à la mort façon Suisse, c’est-à-dire le suicide médicalement assistéCe serait l’ouverture d’un droit créance à la mort, une assistance au suicide dont l’Etat garantirait la mise en place. Pour que ce droit soit réellement respecté, et que tout abus de pouvoir soit prévenu, il faut que ce soit le malade lui-même qui déclenche le processus mortifère, soit en activant une perfusion soit en ingérant le produit mortel mis à sa disposition par une association qui peut remplir cette mission pour des raisons purement lucratives. C’est la procédure en vigueur en Suisse. Mais en évoquant la souffrance psychique comme raison d’une assistance médicalisée au suicide, la proposition 21 heurte de plein fouet trois principes de notre droit pénal : - Ou est la frontière entre assistance médicalisée au suicide et incitation au suicide punie par l’article 223-13 du code pénal ? - Dans quelle mesure toute personne qui ne fait pas obstacle à une tentative de suicide ne tombe-t-elle pas sous le coup de la non-assistance à personne en danger punie par l’article 223-13 du code pénal? La frontière est franchie lorsqu’il y a conscience de l’imminence du danger, lorsque l’on est en état d’intervenir immédiatement pour empêcher le suicide, qu’il y a manifestement « volonté de ne pas porter assistance à une personne que l’on sait en danger » (Cass. Crim., 26 avril 1988). - L’incrimination de l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse (article 223-15-2 du code pénal) pourrait aussi être invoquée facilement à l’encontre d’une personne qui profiterait de l’état de sujétion psychologique dans lequel se trouverait une autre personne vulnérable. Disons-le tout net. La loi du 22 avril 2005 est adaptée à l’immense majorité des cas. La seule chose que la loi n’autorise pas est le suicide médicalement assisté, qui est la frontière que les lois Belge et Hollandaise permettent de franchir. La vérité impose de dire que les problèmes que pose la fin de vie ne sont plus, depuis cette loi, d’ordre juridique. Toutes les prises en charge palliatives sont autorisées, y compris au prix d’un raccourcissement de la durée de la vie. Il s’agit en réalité d’un problème d’acculturation de bonnes pratiques médicales. Cette loi est insuffisamment appliquée dans les établissements de santé parce qu’elle touche à la finitude de chacun, y compris à celle des soignants et parce que la culture palliative n’a pas encore la place qui lui revient dans notre système de formation médicale. On peut l’affirmer. L’euthanasie ne viendra pas améliorer les conditions de la fin de vie mais les compliquer. De plus, aucun médecin connaissant la pharmacologie ne peut décemment soutenir que le traitement de la souffrance d’un malade passe par l’arrêt de son cœur. François Hollande doit préciser sa pensée. Collectif "Plus digne la vie". |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 30.01.12 17:04 | |
| Je cite "Françcois Hollande doit préciser sa pensée"... Mais il n'est pas encore président ! ! ! Il est malin...tout bêtement Ce n'est pas pour rien qu'il n'emploie pas le mot... ... ...! ! ! ! !... Qu'on le veuille ou non,le député cardiologue Jean Léonetti a ouvert une brèche |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 01.02.12 9:29 | |
| Société "La Vie"revue catholiqueFrançois Hollande relance le débat sur l'euthanasieJoséphine Bataille - publié le 30/01/2012 Après l'annonce faite par François Hollande de son projet de légalisation de l'euthanasie, et alors que le Conseil de l'Europe vient de rappeler à ses Etats membres que l'euthanasie active doit être interdite, l'Alliance Vita vient de lancer une pétition. L'association demande aux candidats à l'élection présidentielle de s'engager fermement pour la protection des malades en fin de vie. François Hollande © Kenzo Tribouillard / AFP "Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité."
Telle est la proposition n°21, dévoilée par François Hollande jeudi 26 janvier, lors de la présentation du programme du Parti Socialiste pour l'élection présidentielle. Le candidat a choisi de s'exprimer en termes feutrés. Le mot "euthanasie" n'est pas prononcé, et l'expression "assistance médicalisée" laisse libre cours à l'interprétation. S'agit-il de mieux soulager les souffrances du mourant et de développer les soins palliatifs? Ou bien de rendre possible de hâter la mort, en s'acheminant vers l'euthanasie active? De fait, la loi Léonetti, votée en 2005, rend illégal l'acharnement thérapeutique et autorise déjà un patient à demander l'arrêt de traitements curatifs dans un cadre strict. La loi prévoit un protocole permettant de s'assurer de la volonté du patient. Dès lors, la priorité du médecin est la prise en charge des souffrances et l'accompagnement du patient et des proches.
En janvier 2011, lors du rejet par le Sénat d'un projet de loi légalisant l'euthanasie, François Hollande avait déclaré qu'il soutenait ce projet : "Il faut évoluer. La législation doit prendre en compte cette question, qui n'est pas exceptionnelle, de savoir à quel moment la vie doit s'arrêter, qui doit l'arrêter. Je pense que nous devons aller jusqu'au bout, et mourir dans la dignité est un droit fondamental."
Pour Regis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie, ces ambigüités sont toutefois le signe important que la question est laissée ouverte : "J'observe que la formulation qui a été choisie comporte beaucoup de conditions et de précautions oratoires. J'ai le sentiment que les auteurs de cette proposition n'ont pas voulu réduire le problème de la fin de vie à celui de l'euthanasie. C'est plutôt de bon augure de ne pas être caricatural sur une question comme celle-ci. Etant donné tout ce qu'il reste à préciser, je déduis d'une telle proposition qu'elle va amener à mettre en place une commission de réflexion qui délimite et définisse le sens dans lequel doit aller la législation."
>> Lire notre interview complète de Régis Aubry
Pétition aux candidats
L'Alliance Vita, anciennement Alliance pour les droits de la vie, a immédiatement réagi en s'inquiétant d'une "grave menace pour la vie des citoyens les plus fragiles et pour la société tout entière. Cette menace est d’autant plus insidieuse que le mot euthanasie n’est pas toujours employé, alors que cette euthanasie serait possible pour des personnes qui ne sont même pas en fin de vie ou qui exprimeraient uniquement des 'souffrances psychiques'!"
L'association a lancé une pétition pour demander des gages aux candidats à l'élection présidentielle : "Nous vous demandons solennellement de vous engager dans un plan de prévention du suicide, d’aide aux personnes dépendantes, de développement des soins palliatifs et de lutte contre l’acharnement thérapeutique excluant explicitement toute pratique euthanasique".
Passer le cap d'une euthanasie active, qu'elle relève du médecin ou qu'elle prenne la forme du suicide assisté, c'est le combat de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, de l'ancien secrétaire national de l'UMP Jean-Luc Roméro, aujourd'hui conseiller régional PS. Celui-ci s'est "satisfait" de la proposition de François Hollande : "Ils n'emploient pas le mot euthanasie, mais c'est ce dont ils parlent", a-t-il commenté. L'association a fait paraître un communiqué pour insister sur le fait que "cette légalisation constituera un droit ouvert à ceux qui le veulent, parce qu’ils jugent leurs souffrances physiques ou psychiques insupportables, un droit en faveur de la liberté individuelle."
Le conseil de l'Europe proscrit l'euthanasie
La question est d'autant plus brûlante que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, défenseur de la Convention européenne des droits de l’homme, vient de voter un texte demandant aux 47 pays membres de garantir le recueil du consentement éclairé des patients pour toute intervention ou traitement médical. Il précise : "L’euthanasie, dans le sens de l’usage de procédés par action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne dépendante dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite."
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 01.02.12 9:40 | |
| Je cite="le Conseil de l'Europe proscrit l'euthanasie"...et je me marre...
Elle est quand même drôle,la vie sur terre ! ! !...
L'euro est en fin de vie,l'Europe aussi..
De quoi ils se mêlent ? ? ? ? ? ? ? ? ? |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 03.02.12 13:37 | |
| Sans parler d’« euthanasie », François Hollande souhaite ouvrir la voie à cette pratique
L’« assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité » proposée par le candidat socialiste est bien un droit à une aide active pour mourir allant au-delà de la loi Leonetti.
Le 21 e « engagement pour la France » présenté par François Hollande a suscité une vague de réactions. « Je proposerai, écrit le candidat socialiste, que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. »
À la lecture de cet engagement, les militants pro-euthanasie de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) ont immédiatement fait part de leur « grande satisfaction », tandis que de son côté l’association Alliance Vita a dénoncé un texte « régressif, à rebrousse-poil des pays européens » .
Pourtant, nulle part dans cette proposition n’est mentionné le mot « euthanasie » . « C’est très habile, constate l’UMP Jean Leonetti, auteur de la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie et actuel ministre des affaires européennes. François Hollande fait ainsi un clin d’œil à l’ADMD sans pour autant utiliser un mot qui choque. »
Pour le député Serge Blisko (PS, Paris), il s’agit d’un mot très « lourd » que le candidat ne voulait pas employer en tant que tel. Sur le fond, néanmoins, pas de doute : Marisol Touraine confirme que la proposition de François Hollande est bien celle d’un « droit d’être aidé à mourir dans certaines conditions précises » .
« Certains cas ne sont pas couverts par le texte de 2005 »
La loi Leonetti permet déjà le « double effet », autrement dit la possibilité, lorsqu’il n’y a pas d’autre moyen de soulager la souffrance, de plonger une personne en phase terminale d’une maladie incurable dans une sédation profonde, même si celle-ci peut avoir pour effet secondaire d’abréger la vie.
Pour les socialistes, cela ne suffit pas : « Il y aura toujours des gens qui ne voudront pas se voir diminués et souhaiteront mourir dans la dignité, ce dont seule la personne elle-même est juge », précise Marisol Touraine. De son côté, Serge Blisko souligne qu’il y a encore aujourd’hui des cas qui ne sont pas couverts par le texte de 2005.
Tous deux insistent sur le fait que cette pratique devra être strictement encadrée et que ces conditions feront l’objet d’un débat au Parlement. Une fois le pas de l’aide active à mourir franchi, « il devient très difficile de poser des conditions strictes et précises », même dans un contexte de maladie « incurable », objecte Jean Leonetti.
« Le seul critère qui tienne est celui de la volonté éclairée. Mais alors, pourquoi refuser l’euthanasie aux personnes âgées qui sont fatiguées de vivre et la demandent, aux tétraplégiques, etc. »
MARINE LAMOUREUX Journal La Croix
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 16.02.12 7:50 | |
| François Hollande et l’euthanasie : “Droit de mourir dans la dignité” Source : la Vie.fr du 15 décembre 2011
Extrait d’une interview donnée par François Hollande à La Vie
Le programme du PS préconise le « suicide médicalement assisté », qu’en pensez-vous ?
F.H : “Le programme n’emploie pas ce mot mais du droit de mourir dans la dignité. Sur ce sujet, des progrès ont été faits, notamment avec la loi Léonetti. Nous devons poursuivre cette réflexion sur un sujet qui concerne beaucoup de familles et qui place le corps médical devant des décisions difficiles”.
Quelle est votre position personnelle sur l’euthanasie ?
F.H : “J’ai été confronté à l’agonie de ma propre mère et je sais les phases que peut traverser une personne confrontée à une terrible maladie. Mais elle ne peut pas être seule à en décider. En soins palliatifs, à quel moment arrête-t-on un traitement ? Qui en décide ? Quel est le rôle de la famille et le devoir du corps médical ? Ces questions méritent un débat maîtrisé”.
Proposition 21 du projet présidentiel de François Hollande
“Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie in-curable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité “.
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 9:39 | |
| Hollande pour "mourir dans la dignité" lefigaro.fr Mis à jour le 19/02/2012 à 20:03 | publié le 19/02/2012 à 19:26 Le candidat socialiste François Hollande a expliqué sa position sur l'euthanasie et la fin de vie sur l'antenne de BFM TV ce soir. "Il n'y a nulle part le mot euthanasie" dans mon programme, a dit François Hollande. "Pour moi il s'agit d'un droit de mourir dans la dignité. La loi Léonetti était un progrès. On arrête les soins palliatifs. J’ai vécu le cas personnellement, celui de ma mère qui était en soins palliatifs. Il y a trop peu de soins palliatifs. "
"Ensuite il y a la question d’une souffrance prolongée qui ne peut pas être atténuée. Cela suppose que nous ayions une réflexion qui conduira à intervenir. Ce sont des cas exceptionnels. C’est l’intervention d’un acte qui intervient parce que la décision a été prise", a dit le candidat. "Aujourd’hui on est dans l’hypocrisie , il y a 7 ou 8000 cas d’interventions. Nous sommes sur des sujets d’honneur ou de dignité de la personne humaine."
Interrogé sur la question des déserts médicaux, il s'est montré favorable à une incitation: Il ne veut "pas de contrainte dans les déserts médicaux, mais une politique puissante d’implantation", a-t-il déclaré.
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 9:49 | |
| Mon commentaire immédiat= Ces paroles çi-dessus ne sont-elles pas floues,et hypocrites ??? Il faut arrêter de tourner en rond ... Qu'est-ce qu'il a dans la tête,François Hollande ?
Il n'y a nulle part dans son programme le mot euthanasie,mais l'expression "mourir dans la dignité.. Peut-être que dans sa tête le mot euthanasie a des connotations négatives(comme sous le régime nazi)... Je rappelle que s'il n'y avait pas eu l'acharnement thérapeutique à la con,on ne serait pas en train de palabrer sur l'euthanasie.. Encore une fois,l'expression "mourir dans la dignité" est débile dans la mesure où cela sous-entend qu'il y a une indignité humaine.Oui..Hitler était indigne éffectivement..C'est faux de dire que l'agonie,même douloureuse,de la mort est indigne.Elle n'est pas indigne parce qu'elle est naturelle,c'est un processus de l'existence animale et humaine. Le mot "euthanasie"doit être dit par rapport à l'acharnement thérapeutique qui se pratique hypocritement encore en fin de vie(la loi Léonetti l'interdit). |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 13:49 | |
| Et merde,je ne vois pas pourquoi en fin de vie je n'aurais pas le droit à une injection létale de chlorure de potassium si je le demande ! Je ne le demande pas pour maintenant,je le demande quand je serai en fin de vie. Il est où,le problème ?????????????????????????????????????? Il y a des chances que je ne vote pas parce que cela ne servira à rien. Je ne suis pas suicidaire. Je ne vois vraiment pas pourquoi je n'aurais pas la liberté et le droit d'avoir une injection létale en fin de vie C'est interdit par la loi? Eh bien,qu'ils la changent,cette loi !c'est ce que je demande ! En fin de vie,j'aime mieux "être piquée" au lieu de crever de faim et de soif dans un état comateux pendant plusieurs jours ! |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 14:16 | |
| François Hollande : “L’euthanasie, je n’y suis pas favorable” Source : Marianne2.fr du 17 février 2012
Extrait d’une interview donnée par François Hollande à Marianne2.fr
- L’euthanasie : « Je n’y suis pas favorable »
« L’euthanasie, je n’y suis pas favorable. Je suis pour le droit de mourir dans la dignité. Aujourd’hui, il y a de 10 000 à 15 000 lits pour les soins palliatifs, il en faudrait le double. A quel moment décider ou non d’arrêter les soins palliatifs, même si la souffrance, grâce à eux, est amoindrie ? Il faut avoir une expression de la personne, de la famille, des médecins qui doivent être consultés, et à ce moment-là, dans quelques très rares cas, il s’agit de faire un acte de compassion qui va soulager non la famille, mais la personne. »
Rappel de la proposition n°21 du projet présidentiel de François Hollande
“Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité “.
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 14:20 | |
| On rêve...GRR..GRR..GRR..
NUL,complètement NUL ! ! !
LAMENTABLE. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 14:28 | |
| Si François Hollande a le même genre de comportement dans tous les domaines de la vie politique, bonjour les dégâts ! ce sera alors un suicide de la France ! |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 14:31 | |
| C'est à croire qu'il y a un complot sur internet pour que N.S.soit réelu? |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 14:43 | |
| C'est pour cela que je suis contre les unités de soins palliatifs J'ai tendance à voir de la manipulation partout ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 20.02.12 14:57 | |
| On ne traite pas à la légère un sujet aussi grave On ne se contredit pas non plus... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 21.02.12 9:22 | |
| COPIE-COLLE=« L’euthanasie, je n’y suis pas favorable », a déclaré François Hollande dans un entretien à Marianne …. S’agit-il d’un rétropédalage par rapport à la proposition inscrite dans les soixante engagements du candidat PS ? Ou d’une volonté de ne pas prendre trop de risques, politiquement, quitte à manquer de clarté ? Plutôt la deuxième option, car la ligne ne bouge pas : « Je suis pour le droit à mourir dans la dignité« , ajoute-t-il, précisant que pourrait être pratiqué, en cas de demande du patient et « dans quelques cas très rares », un « acte de compassion » pour soulager « non la famille, mais la personne ». Ce que d’autres appellent une légalisation de l’euthanasie… L’exercice de clarification aura donc plutôt eu pour effet de brouiller les esprits. …
« Euthanasie, c’est un mot qui ouvre la porte à toutes les interprétations et pour lequel il n’y a pas de définition partagée, justifie pour sa part Marisol Touraine, chargée des questions sociales dans l’équipe Hollande. Il est interprété par certains comme une sorte de droit sans limites. » Elle rappelle que le PS est pour la liberté de choisir une mort plus rapide …. » "Copié-collé"... ... ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 21.02.12 9:44 | |
| Il me semblait avoir lu beaucoup plus haut que François Hollande n'autoriserait pas l'assistance au suicide...
Si l'euthanasie est un mot qui ouvre la porte à toutes les interprétations,
pourquoi François Hollande est contre l'utilisation de ce mot ?
Je NE pige PAS. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 21.02.12 9:57 | |
| François Hollande,un menteur,un hypocrite ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Une manière de se moquer des personnes soi-disant vulnérables... ... ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 21.02.12 10:12 | |
| On n'a pas besoin d'un sosie de Jean Léonetti ... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 21.02.12 13:17 | |
| ACTUALITÉ Société Hostile à l'euthanasie, Leonetti critique Hollande
Mots clés : Euthanasie, Présidentielle, Jean Leonetti, François Hollande Par Agnès Leclair Mis à jour le 21/02/2012 à 11:53 | publié le 20/02/2012 à 11:46 Réagir
Le Figaro INTERVIEW - Ministre des Affaires européennes et médecin, Jean Leonetti est opposé à une légalisation de l'euthanasie. Il dénonce l'ambiguité de François Hollande et demande au PS de préciser sa position sur la fin de vie. Jean Leonetti est l'auteur de la loi sur la fin de vie de 2005. Il s'inquiète des déclarations qu'il juge «contradictoires» du candidat socialiste à l'élection présidentielle sur ce sujet.
LE FIGARO. -Vous appelez à François Hollande à sortir de l'ambiguïté sur l'euthanasie…
Jean LEONETTI. -C'est un sujet majeur et complexe sur lequel on ne peut se permettre d'être flou. Il s'agit de la vie et de la mort. Rester ambigu est une attitude coupable. Dans une interview accordée à Marianne, François Hollande a déclaré qu'il n'était pas favorable à l'euthanasie avant de dire qu'il envisageait des exceptions. La proposition 21 du programme du candidat socialiste évoque pourtant bien l'euthanasie et la loi proposée par la gauche est calquée sur celle des Pays Bas qui dépénalise cette pratique.
Aujourd'hui, en France la loi sur la fin de vie permet d'aller aux limites de ce que l'on peut faire sans donner volontairement la mort. Aller plus loin, ce n'est pas compléter la loi mais légaliser l'euthanasie. On franchit la ligne rouge.
S'il s'agit d'injecter un produit mortel aux malades, il faut le dire clairement. «Mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde», disait Albert Camus. François Hollande veut faire passer un double signal: rassurer à la fois ceux qui œuvrent pour le développement des soins palliatifs et l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité). Ce n'est pas cohérent, c'est malhonnête.
Que pensez-vous de l'idée d'instaurer «une exception d'euthanasie»?
Cette possibilité a déjà été évoquée par le Comité consultatif national d'éthique et étudiée par la mission parlementaire que j'ai présidée: c'est une fausse bonne idée. Il avait été imaginé qu'un groupe d'experts puisse se pencher sur des cas difficiles de fin de vie et se prononcer pour ou contre une euthanasie.
Nous nous sommes alors heurtés à de nombreux problèmes. Qui seraient ces experts ayant un droit de vie ou de mort sur les patients? Sur quels critères prendraient-ils leur décision? Cette situation serait contraire à notre démocratie et à nos valeurs. Comme l'a rappelé Robert Badinter, les lois d'exception sont toujours dangereuses.
Aujourd'hui, il est possible de ne pas poursuivre les gens qui avaient commis un acte d'euthanasie. C'est la loi actuelle. Le juge a le choix de l'opportunité des poursuites en tenant compte de circonstances exceptionnelles.
L'Observatoire de la fin de vie a pointé un accès encore largement insuffisant aux soins palliatifs. N'est-il pas difficile de défendre la loi sur la fin de vie dans ce contexte?
Nicolas Sarkozy a fait des soins palliatifs une priorité grâce à un plan ambitieux de 230 millions d'euros. Aujourd'hui, il faut encore progresser mais nous manquons surtout de culture palliative. L'acharnement thérapeutique continue. La loi est encore mal connue et mal appliquée. On est loin d'avoir exploité tout ce qu'elle permet. On doit faire évoluer les pratiques dans le cadre législatif actuel.
En fin de vie, notre médecine est parfois trop tournée vers la performance et pas assez sur l'accompagnement du malade. Mais ce rapport a également rappelé les dérives dans des pays comme la Belgique ou les Pays-Bas qui ont dépénalisé l'euthanasie. On constate dans ces pays une hausse significative des euthanasies clandestines alors qu'il existe une procédure encadrée par la loi.
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 21.02.12 13:26 | |
| Je cite Jean Léonetti=
"L'acharnement thérapeutique continue.La loi est encore mal connue et mal appliquée".
Pas ambigü,le "LAISSEZ MOURIR" du 22 avril 2005 ????????? |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 22.02.12 10:14 | |
| L’euthanasie selon Saint Hollande
Publié le 21 février 2012 à 15:57 dans Brèves
“ Le suicide est un moyen d’indépendance et, à cet égard, tous les pouvoirs le haïssent ”, disait Benjamin Constant. Aussi avais-je été agréablement surpris quand François Hollande, encouragé par Manuel Valls et Laurent Fabius, avait inscrit le droit à l’euthanasie dans les soixante engagements qu’il tiendrait s’il était élu.
À défaut de pouvoir aider les gens à vivre mieux, on peut toujours rendre leur mort moins cruelle s’ils en formulent l’intention. De Maupassant à Michel Foucault et Thomas Szasz, nombreux sont les médecins et les psychiatres, sans oublier les modestes citoyens, à avoir formulé cette requête. Elle a l’immense avantage de ne rien coûter et d’être immédiatement applicable. Elle consacre enfin l’idée que l’individu n’appartient ni à une Église, ni à un État, mais à lui-même et que, s’il le désire, il convient de lui faciliter les conditions de sa fin. C’est même à cela qu’on reconnaît un pays civilisé : le droit à l’avortement ou à un suicide assisté va de soi.
Nicolas Sarkozy dans la proclamation des valeurs de la France auxquelles il adhère, s’est prononcé contre l’euthanasie. Mais quelle valeur y a-t-il à prolonger la vie d’un citoyen qui, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à lui, décide de s’y soustraire ?
J’étais donc résolu à voter pour François Hollande lorsque j’ai appris qu’il s’était livré à un exercice de rétropédalage dans Marianne. “ L’euthanasie, je n’y suis pas favorable ”, a-t-il déclaré. Décidément, cet homme n’est pas très fiable : est-il gros ? Est-il mince ? Est-il pour les marchés financiers ? Est-il contre ? Pour la mort volontaire ou la vie à n’importe quel prix ? Je ne sais plus. Certes, il souhaite que chacun meure dans la dignité (qui ne le souhaiterait ?, ne serait-ce que pour ne pas embarrasser ses proches ou ses voisins …), mais cela n’est qu’un vœu pieux. Il refuse de céder aux lobbies de l’euthanasie et veut protéger la vie. Exactement comme Sarkozy. On concédera des soins palliatifs pour se donner bonne conscience, comme une aumône à un miséreux.
Pourrait-on leur conseiller à l’un comme à l’autre de prendre exemple (une fois n’est pas coutume) sur un canton suisse, le canton de Vaud en l’occurrence, où les citoyens décideront dans les urnes de l’aide au suicide dans les maisons de retraite comme dans les hôpitaux ? D’après tous les sondages, le suicide assisté devrait trouver asile en terre romande. Dans ce cas, comme l’annonce fièrement Le Temps, Vaud fera œuvre de pionnier en se dotant d’une réglementation en la matière. Les Français n’auraient-ils pas, eux aussi, le droit de se prononcer sur le sujet, puisque le seul candidat à avoir fait un pas dans cette direction, s’est aussitôt rétracté. Et pourtant, élu ou non, lui aussi mourra. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 22.02.12 12:39 | |
| J'ai copié-collé ce post çi-dessus parce qu'ils m'exaspèrent,la droite comme la gauche..Ils sont pareils !la fin de vie en est un exemple flagrant
Et ainsi Marine Le Pen sera élue...Ce sera bien fait pour leur tronche..
Ce n'est pourtant pas compliqué,de dépénaliser l'euthanasie active en fin de vie...
Marine Le Pen ou alors une abstention électorale collective..pour les faire réagir pour une fois..ou du moins essayer de les faire réagir... |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 22.02.12 15:41 | |
| il y a 19 heures François Hollande "ne souhaite pas ouvrir un droit sans limite" sur la fin de vieChargée des questions sociales dans l'équipe de François Hollande, Marisol Touraine, assure dans un entretien accordé à La Croix, que le candidat socialiste "ne souhaite pas ouvrir un droit sans limite" sur la fin de vie.
"Dans des conditions strictement encadrées, une personne doit pouvoir demander que soit abrégée une vie qui n'en est plus une pour elle", estime la responsable socialiste, tout en récusant le terme d'euthanasie. "Nous récusons ce terme dont le sens diffère selon qui l'utilise", indique-t-elle. "Certains y voient un droit au suicide assisté, ce qui n'est absolument pas notre position", poursuit-elle.
"Il s'agit de donner à des hommes et des femmes qui éprouvent l'angoisse de mourir dans des conditions indignes une assurance que, le jour venu, ils pourront faire le choix de ne pas connaître une telle fin de vie", conclut Marisol Touraine. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 22.02.12 16:01 | |
| hihihi ! ! ! je ricane ! ! !
ce n'est ni une euthanasie,ni un suicide assisté ! ! !
Donc le PS va être obligé d'inventer un mot en français je pense !
Je me marre comme si j'avais bu !
Carton rouge pour Marisol Touraine !
C'est d'un flou pathétique et elle parle de "conditions strictement encadrées"..
Très ambigü,presque malsain.Les cas comme Vincent Humbert ne sont pas
considérés.Il n'avait pas l'angoisse de mourir !Il ne voulait plus vivre.Quelle
confusion ! |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 22.02.12 16:34 | |
| Tout le monde éprouve l'angoisse de mourir dans des conditions indignes,
c'est à dire en souffrant physiquement.Léonetti a résolu ce problème...
Encore une fois,quand je lis ce genre d'imbécilité,je redemande l'informatisation des Directives Anticipées et la dépénalisation de l'euthanasie active directe en fin de vie pour tout le monde(le droit à l'injection létale au lieu du laisser mourir de Léonetti(plus rapide et plus économique). |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 24.02.12 13:03 | |
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Euthanasie : sortir d'un "débat empoisonné" Dans une tribune du Figaro, Tugdual Derville, délégué général de l'Association Alliance Vita se penche sur le débat sur l'euthanasie en France, qui, dans le cadre de la campagne présidentielle, s'annonce particulièrement "clivant". Il rappelle les propos du candidat François Hollande qui a dit sa volonté de mettre en place une "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" et ceux du candidat Nicolas Sarkozy qui voit dans "l'euthanasie légalisée" le risque de "débordements dangereux" et une pratique "contraire à nos conceptions de la dignité de l'être humain".
Récemment interrogé sur BFM TV, François Hollande a affirmé que le mot "euthanasie" n'apparaissait pas dans son programme. Il a parlé d' "un droit de mourir dans la dignité", ajoutant qu' "Il y a trop peu de soins palliatifs". Il a ensuite évoqué "la question d'une souffrance prolongée qui ne peut être atténuée". Celle-ci, a-t-il estimé, "suppose que nous ayons une réflexion qui conduira à intervenir. Ce sont des cas exceptionnels". Dans le journal Marianne, François Hollande a également affirmé n'être "pas favorable" à l'euthanasie avant de préciser qu'il envisageait des exceptions, "quelques très rares cas". Bien que ce dernier entretienne le flou dans ses propos, Tugdual Derville souligne que la mesure 21 de son programme "prévoit incontestablement l'euthanasie", comme l'a bien vu le président de l'association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Jean-Luc Romero. Cette proposition 21, telle qu'elle est formulée "empoisonne bel et bien le débat". Tout d'abord, elle associe à la pratique de l'injection létale le mot "dignité", comme si seul l'empoisonnement permettait aux personnes en fin de vie d'éviter l'indignité. En outre, cette mesure préconise l'accès à l'euthanasie pour des personnes qui ne sont pas forcément en fin de vie mais en "phase avancée" d'une affection incurable. Elle envisage également la "souffrance psychique" suscitée par la maladie comme un motif valable pour avoir droit de recourir à une injection mortelle. Enfin, la proposition voit dans le caractère "insupportable" de ces souffrances le mobile rendant possible de donner la mort. Le terme d' "insupportable", soumis à interprétations diverses, est un "terme piégé" interdisant par avance toute contradiction. Tugdual Derville souligne que dans ce débat sur l'euthanasie se joue une "guerre des mots" visant à nourrir le trouble en faisant petit à petit passer l'euthanasie pour "l'ultime soin palliatif". Tugdual Derville constate que François Hollande révèle son ignorance de la réalité des soins palliatifs en évoquant des cas qui nécessiteraient "d'arrêter les soins palliatifs". La "seule réponse digne de l'homme" réside dans les soins palliatifs, qui sont la véritable "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Alors que des affaires ont été instrumentalisées pour manipuler l'opinion (Cf. Synthèse de presse du 13/02/12), il est urgent de revenir au réel : mettre à mort une personne est indigne de l'humanité car "tout être humain reste toujours digne, digne d'être soigné et accompagné jusqu'au terme naturel de sa vie".
Interrogé par Le Figaro, le ministre des affaires européennes Jean Leonetti dénonce également les propos flous de F. Hollande: "rester ambigu est une attitude coupable. (...) François Hollande veut faire passer un double signal: rassurer à la fois ceux qui œuvrent pour le développement des soins palliatifs et l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité). Ce n'est pas cohérent, c'est malhonnête". Le ministre ajoute que l'idée d'instaurer une "exception d'euthanasie" est une "fausse bonne idée". Dans une telle perspective, il faudrait créer un groupe d'experts aptes à se prononcer pour ou contre une euthanasie sur des cas difficiles. Or, "Qui seraient ces experts ayant un droit de vie ou de mort sur les patients? Sur quels critères prendraient-ils leur décision? Cette situation serait contraire à notre démocratie et à nos valeurs". Aujourd'hui, conclut Jean Leonetti, la loi sur la fin de vie est "encore mal connue et mal appliquée" et "on est loin d'avoir exploité tout ce qu'elle permet". C'est dans le cadre législatif actuel que les pratiques doivent évoluer et il faut faire progresser la culture palliative pour que la médecine se tourne davantage vers l'accompagnement du malade.
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 24.02.12 13:16 | |
| François Hollande dit qu'il veut rassembler les Français.. C'est mal barré.. J'ai la vague impression qu'il n'est pas à la hauteur. Et pourtant je suis POUR la dépénalisation de l'euthanasie EN FIN DE VIE et dans des CAS EXCEPTIONNELS. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 24.02.12 13:35 | |
| Et puis après je me demande s'il n'y a pas un complot politique derrière tout ceci?Peut-être qu'ils ont déjà décidé qui sera élu et qu'ils manipulent les Français dans ce but d'une manière très perverse puisqu'ils utilisent la fin de vie.
J'ai tendance à avoir beaucoup d'imagination ! |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 26.02.12 10:23 | |
| Communiqué du 20 février 2012/F.Hollande et euthanasielundi 20 février 2012 DEMANDE D’ECLAIRCISSEMENT AU CANDIDAT FRANCOIS HOLLANDE
suite aux déclarations de François Hollande dans l’hebdomadaire Marianne le 18 février 2012, à propos de l’euthanasie « Je n’y suis pas favorable », mais…. « L’euthanasie, je n’y suis pas favorable. Je suis pour le droit de mourir dans la dignité. Aujourd’hui, il y a de 10 000 à 15 000 lits pour les soins palliatifs, il en faudrait le double. A quel moment décider ou non d’arrêter les soins palliatifs, même si la souffrance, grâce à eux, est amoindrie ? Il faut avoir une expression de la personne, de la famille, des médecins qui doivent être consultés, et à ce moment-là, dans quelques très rares cas, il s’agit de faire un acte de compassion qui va soulager non la famille, mais la personne. » La parole du candidat socialiste aux présidentielles, M. Hollande, n’est pas claire. Paroles de Catholiques demande des éclaircissements à partir de ces éléments :
une étude récente publiée par l’European Journal of Cancer sur les demandes d’euthanasie (1) indique qu’il existe un peu moins de 3 demandes d’euthanasie par service par an, confirmant que le phénomène est très marginal. 40 % des demandes d’euthanasie ne sont pas formulées par le malade lui-même ! ce qui pose le problème de leur sincérité... s’agit-il de soulager la famille ou la personne ? la douleur incontrôlée est rarement un motif exprimé (3,7 % des cas). Ce chiffre montre que les rares demandes d’euthanasie sont plus dictées par la solitude et la désaffection que par la souffrance physique. (1) 789 équipes de soins palliatifs ont été interrogées de novembre 2010 à février 2011 Monsieur Hollande pense-t-il qu’un changement de la Loi Leonetti soit nécessaire dans ces conditions, alors qu’elle prévoit la possibilité pour le patient de demander à la fois l’arrêt de l’acharnement thérapeutique, tout en continuant l’administration de traitements pour neutraliser la douleur, quand bien même ceux-ci pourraient accélérer le processus de mort naturelle ? En parlant de ne pas être favorable à l’euthanasie, parle-t-il ou non des injections qui sont faites pour donner directement la mort ? PAROLES DE CATHOLIQUES s’inquiète d’une dérive de la législation française vers une autorisation formelle de provoquer sciemment la mort, estimant que c’est une menace inquiétante pour toute personne malade, âgée, handicapée. |
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 26.02.12 15:00 | |
| Parti socialiste et euthanasie : “Permettre le droit de finir sa vie dans la dignité” Prise de position du PS sur l’euthanasie Source : projet socialiste 2012
« 2.1.6 Permettre le droit de finir sa vie dans la dignité (P.73)
Agir pour l’égalité, c’est aussi garantir la dignité de chaque personne du début de la vie jusqu’à son terme. De nombreux Français, leurs familles et leurs proches, sont confrontés chaque année, en fin de vie, à une souffrance physique ou psychique très douloureuse.
D’importants progrès scientifiques et médicaux ont été réalisés : les traitements antidouleurs, les soins palliatifs, l’arrêt de l’acharnement thérapeutique autorisé par la loi de 2005. Dans de nombreux cas, ils apportent des réponses et ils doivent être encouragés. Malheureusement, d’autres demeurent sans solution de cette nature. Ces malades doivent avoir la liberté et le droit de partir dans la dignité, entourés de ceux qu’ils aiment, sans avoir à se placer eux-mêmes, leurs familles et les équipes soignantes, dans l’illégalité.
Nous proposerons, comme cela existe dans plusieurs pays européens, que toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée et qu’elle juge insupportable, puisse demander à bénéficier d’une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité.
Ce droit devra s’appliquer dans un cadre très strict et protecteur sous le contrôle d’un collège de médecins. Nous proposerons d’inscrire ce droit dans la loi. »
Proposition 21 du projet présidentiel de François Hollande
“Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité”.
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| Sujet: Re: Le candidat F.H. fin de vie 26.02.12 15:31 | |
| Il s'agirait de connaître les vraies raisons du flou de François Hollande |
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