HANDICHRIST Pêle-mêle, tout et rien |
| | 2020 fin de vie | |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 23.04.20 19:26 | |
| STOP dons STOP votes STOPhttps://www.handichrist.net/t1175-janvier-2011-fin-de-vie-echec-d-une-loi"toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander dans des conditions précises et strictes à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" (proposition 21 du candidat Hollande ). |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 23.04.20 19:36 | |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 23.04.20 19:55 | |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 23.04.20 20:02 | |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 23.04.20 20:06 | |
| la France NE veut PLUS aucun Chinois et les Gilets Jaunes sont invités à changer de couleur |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 23.04.20 20:13 | |
| ON EN A MARRE loi Léonetti du 22 avril 2005 ? laissez-nous, laissez... ????? ????? ????? |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 24.04.20 10:12 | |
| [size=50]Vaccination, 5G, euthanasie : attention, cette vidéo contient de nombreuses fausses informations[/size] [size=18]Les journalistes du réseau AFP, Rémi Banet [size=32][size=32]Facebook[/size][/size] [size=32][size=32]Twitter[/size][/size] [size=32][size=32]Email[/size][/size] Publié le Jeudi 23 avril 2020 à 20:30[/size] Vaccination, 5G, "hôpitaux vides" et euthanasie : une vidéo sur le nouveau coronavirus, vue plusieurs millions de fois depuis le 7 avril, contient au moins cinq affirmations fausses ou trompeuses. La vidéo, intitulée "Coronavirus - se soumettre ou se mettre debout", a été publiée le 7 avril sur YouTube, où elle cumule près de 850.000 vues. Elle a depuis été partagée des dizaines de milliers de fois sur Facebook. Son auteur, Jean-Jacques Crèvecoeur, qui se présente comme "auteur, formateur et conférencier de réputation internationale", y affirme que la crise sanitaire actuelle est "une manipulation monumentale à l’échelle de la planète avec un agenda caché qui consiste à vouloir installer une dictature mondiale, un gouvernement totalitaire mondial". Pour autant, au moins cinq des affirmations censées appuyer sa démonstration sont fausses ou trompeuses. "Au Danemark, ils viennent de voter une loi qui permettra aux Danois de sortir du confinement à condition qu’ils acceptent de se faire vacciner par le futur vaccin contre le coronavirus." Faux. Une législation d’urgence adoptée le 12 mars – et valable jusqu’au 1er mars 2021 au plus tard – prévoit que le ministre danois de la Santé "peut (…) ordonner une vaccination obligatoire dans une zone géographique ou chez un groupe de personnes" (voir paragraphe 8 ici). Ce texte n’implique en aucun cas que la vaccination sera une "condition" pour sortir du confinement, contrairement à ce qu'affirme l'auteur de la vidéo, ni que tous les Danois auront l'obligation de se faire vacciner contre le virus quand un vaccin sera disponible. Le Danemark, qui a mis en place des mesures qualifiées de "semi-confinement", a par ailleurs commencé à lever progressivement les restrictions liées à la lutte contre le nouveau coronavirus, comme nous l'expliquons dans cette dépêche – sans attendre, donc, qu'un vaccin ait été trouvé. [size=13]Un chercheur travaille sur un vaccin contre le Covid-19, à Copenhague, le 23 mars 2020 (Thibault Savary / AFP)[/size] "Pendant que nous sommes confinés dans nos cellules, dans nos camps de concentration (...), les gouvernements ont donné le feu vert et les pleins pouvoirs aux compagnies de téléphonie mobile, qui ont reçu l’autorisation de déployer à très grande vitesse les réseaux de 5G." Faux. La crise sanitaire retarde plus qu'elle n'accélère la mise en place de la 5G – comme l'ont regretté récemment deux géants des télécoms – pour des raisons d’approvisionnement en matériel depuis la Chine ou par manque de personnels sur le terrain. Le chinois Huawei, l'une des trois entreprises – avec Ericsson et Nokia – qui se partagent aujourd'hui l'essentiel du marché des équipements 5G (notamment les antennes), a évoqué des retards de déploiement de la 5G en Europe lors de la présentation de ses résultats fin mars. L'équipementier suédois Ericsson a dit redouter mercredi 22 avril que l'Europe n'accuse un "retard" dans le déploiement de la 5G du fait de la pandémie de coronavirus (voir page 2), même s’il continue de signer des contrats, notamment en Chine. "Nous appelons les gouvernements européens à chercher des moyens d’encourager l’investissement dans les réseaux 5G, ce qui permettra d’aider à redémarrer l’économie lorsque la pandémie sera passée", a déclaré son PDG Börje Ekholm. En France, les enchères pour attribuer aux opérateurs télécoms une partie des fréquences nécessaires aux réseaux mobiles 5G, qui devaient intervenir en avril, ont été repoussées en raison de la crise sanitaire, comme nous l'expliquions notamment ici. Elles pourront se dérouler soit fin juillet, soit en septembre, a déclaré mercredi 22 avril Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, le régulateur du secteur, auditionné par des sénateurs. Séoul, le 22 avril 2020 (Ed Jones / AFP)"La ministre de la Santé belge, fin mars, a interdit que l’on fasse des tests pour détecter qui était porteur de coronavirus et qui ne l’était pas, Si ça, ce n’est pas criminel..." Faux. L'auteur de la vidéo s'appuie sur un "décret du 17 mars", dont il a reproduit plusieurs extraits, mais en fait une interprétation erronée. La Belgique a en réalité interdit ce jour-là pour une durée de six mois les "autotests rapides" de diagnostic du coronavirus, car jugés peu fiables. Voici l'arrêté royal cité dans la vidéo. L’une des justifications données à cette interdiction est que "les tests de détection IgM sont susceptibles de donner des résultats faux positifs induisant la prise de mesure chez des patients sains". Pour autant, des tests de diagnostic du coronavirus sont bien pratiqués dans les hôpitaux et les maisons de repos belges, comme en attestent les photos AFP ci-dessous, prises le 17 avril 2020.
[size=13]"L’arrêté royal du 17 mars 2020 interdit la commercialisation des tests rapides à destination du grand public (autotests), mais n’interdit pas l’utilisation de ces tests rapides par les professionnels de la santé", a souligné jeudi 23 avril auprès de l'AFP l'Agence fédérale belge des médicaments et des produits de santé (AFMPS).[/size] 180.000 tests ont été réalisés depuis le début de la pandémie, ont indiqué les autorités sanitaires belges à l'AFP. "Depuis le 10/04, 35.877 tests ont été réalisés en maisons de repos", précisent-elles dans leur [url=https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/Derni%C3%A8re mise %C3%A0 jour de la situation %C3%A9pid%C3%A9miologique.pdf]bulletin épidémiologique[/url] du 23 avril. "Je reçois de plus en plus d’informations d’hôpitaux qui sont à moitié sinon à trois quart vides, mais les médias continuent à nous faire croire que les hôpitaux sont complètement débordés." Trompeur. Cette chute de la fréquentation des hôpitaux – et notamment des services d'urgences – a été documentée par de nombreux médias (comme ici en Angleterre, ici et là en France ou encore ici aux Etats-Unis). Des images d'hôpitaux vides ont été très largement relayées par des internautes affirmant qu'elles prouvent que les gouvernements nous mentent sur la gravité du coronavirus, voire, comme l'auteur de la vidéo l'affirme, que la crise sanitaire actuelle n'est qu'une "manipulation" pour "installer un gouvernement totalitaire mondial". En réalité, si de nombreux hôpitaux ont vu leur fréquentation chuter, c'est parce que l'objectif premier du confinement est justement d’éviter l’engorgement des hôpitaux et la saturation des capacités d’accueil, le nombre de lits en réanimation étant limité. "Dans le cadre de la crise du Covid, on a déprogrammé les activités programmées. Actuellement, on a quasiment plus de consultations. On a développé la téléconsultation. On a évité au maximum le flux qui est reportable", exliquait début avril à l'AFP, Nicolas Funel, adjoint au directeur de l'hôpital Sainte-Musse de Toulon (Var). Ce sont les services de réanimation qui, pour certains, sont saturés, pas les hôpitaux dans leur globalité. La France a ainsi compté début avril jusqu'à 7.100 patients en réanimation, "un record absolu en France", soit plus que la capacité de lits de réanimation du pays avant la crise, qui était de 5.000. Un patient atteint du Covid-19 dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital des Peupliers, à Paris, le 7 avril 2020 (Thomas Coex / AFP)"Je ne vous parle même pas de ce médicament (…) en France. Ce médicament a fait l’objet d’un décret il y a quelques jours qui autorise les médecins à injecter ce médicament à des personnes qui sont atteintes du coronavirus ou qui sont soupçonnées d’être atteintes (…) Ca veut dire que, malgré tous les débats qui ont eu lieu ces dernières années sur l’euthanasie, et bien ici on vient de donner la permission aux médecins de tuer leurs patients sur base d’un soupçon de contamination au coronavirus, et sur base d’un pronostic effectué seul, sans l’avis d’un deuxième médecin." Faux. Comme nous l'expliquions dans ce fact-check, l'euthanasie n'a pas été autorisée en France à travers un décret du 28 mars portant sur les modalités de délivrance du médicament Rivotril. Ce texte autorise en réalité les médecins, en Ehpad notamment, à prescrire temporairement ce sédatif en remplacement de l'Hyponovel (midazolam), dont les stocks sont actuellement en tension. Le recours au Rivotril concerne explicitement les soins palliatifs, destinés à "soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade", selon la définition de la Société française de soins palliatifs. "Il s’agit, lorsque la situation se dégrade et dans certaines circonstances d’un accompagnement pour soulager sa souffrance en le plaçant dans une sédation lorsque la détresse respiratoire devient insupportable, mais il ne s’agit certainement pas d’un médicament destiné à pratiquer une euthanasie", explique le Pr Guérin, professeur de gériatrie au CHU de Nice, cité dans un communiqué de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG). Ce médicament est utilisé "pour ne pas les laisser mourir de suffocation", a expliqué à nos confrères de CheckNews Benoît Veber, responsable de la réanimation chirurgicale du CHU de Rouen. La Haute autorité de santé (HAS) a résumé dans un document les six différences entre "sédation profonde et continue" et "euthanasie". Elle rappelle par ailleurs que, contrairement à ce qu'affirme l'auteur de la vidéo, la décision de placer un patient en "sédation profonde" doit faire l'objet d'une "procédure collégiale". Capture d'écran du site de la Haute autorité de santé prise le 23/04/2020La loi Claeys-Leonetti de février 2016 a instauré un droit à la "sédation profonde et continue" jusqu'au décès pour les malades en phase terminale, afin de soulager les souffrances inutiles, notamment après l'arrêt des traitements en cas "d'obstination déraisonnable" ou d'impasse thérapeutique. Mais l'euthanasie reste interdite en France. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 24.04.20 10:34 | |
| À l’hôpital, dans les cliniques et les cabinets médicaux, le constat est partagé : les patients ont arrêté de consulter pendant le confinement. Aujourd’hui, les médecins alertent, par peur d’une autre vague de décès liée à l’absence de soins pendant le confinement.
Eh bien,, si on n'est pas décédé du covid 19, on attend de mourir d'une maladie chronique... LIBERTE, Egalité, Fraternité... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 24.04.20 18:41 | |
| [size=33]Gare à cette fausse citation d'Amélie de Montchalin sur « la fin de vie anticipée »[/size] FAKE OFF Une fausse citation attribuée à Amélie de Montchalin en septembre 2018 est de nouveau prise au sérieux sur FacebookA.O. Publié le 23/04/20 à 11h00 — Mis à jour le 23/04/20 à 11h00
- Sur Facebook, la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, fait l'objet de vives critiques pour des propos prétendument tenus en interview.
- Il lui est reproché d'avoir déclaré : « Il y a un âge, lorsqu'on devient un poids financier très important pour la société, où la question de la fin de vie anticipée doit être posée ; il faut en finir avec les tabous. »
- Mais il s'agit d'une citation parodique, inventée en septembre 2018 par un compte Twitter satirique. Elle est depuis sortie de son contexte.
Sur Facebook, une citation attribuée à Amélie de Montchalin, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, suscite de vives critiques – et même des menaces de mort adressées à la responsable politique. Autant de commentaires publiés en réaction aux propos qu’elle aurait tenu sur France Info, selon ce post Facebook : « Il y a un âge, lorsqu’on devient un poids financier très important pour la société, où la question de la fin de vie anticipée doit être posée ; il faut en finir avec les tabous. » Mais il s’agit en réalité d’une citation humoristique et fictive, inventée par le compte Twitter parodique « Journal de l’Elysée » – coutumier du fait, notamment avec Sibeth Ndiaye et Aurore Bergé –, et qui remonte à fin septembre 2018.
- Citation :
Le Journal de l’Elysée ᵖᵃʳᵒᵈᶦᵉ@JournalElysee
[ltr]@AdeMontchalin, députée LREM, sur #Franceinfo
« Il y a un âge, lorsqu’on devient un poids financier très important pour la société, où la question de la fin de vie anticipée doit être posée ; il faut en finir avec les tabous. »[/ltr]
673 08:20 - 21 sept. 2018 Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité [ltr] 1 369 personnes parlent à ce sujet[/ltr] FAKE OFFCette fausse citation, sortie de son contexte (et dépourvue, de fait, de la mention « parodie » indiquée sur le compte Twitter « Journal de l’Elysée »), avait déjà connu une seconde vie en décembre 2019, lorsque l’actualité politique était dominée par le débat sur la réforme des retraites. Avant de bénéficier d’un nouveau regain de visibilité sur Facebook ces derniers jours, en pleine épidémie de Covid-19. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 30.04.20 9:41 | |
| Fin de vie et pertes de capacités cognitives interrogent les établissements du Grand-Est 29/04/20 - 15h26 Les cellules Covid-19 de l'espace régional d'éthique du Grand-Est sont saisies par des CH, des Ehpad et d'autres établissements médico-sociaux sur de nombreux sujets. Certains méritent une réponse et un débat national selon l'espace régional. Pour faire face aux enjeux éthiques liés à l'épidémie de Covid-19, l'espace régional d'éthique du Grand-Est (Erege) a mis en place trois cellules, qui correspondent aux anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine. "Nous voulions être proches du terrain et réactifs aux sollicitations", explique Michel Hasselmann, professeur d'université-praticien hospitalier de réanimation médicale et directeur du site d'appui alsacien de l'Erege. Dans chaque cellule, un vivier pluridisciplinaire d'une quinzaine de professionnels qualifiés a été constitué pour permettre des réponses a minima en binôme, sauf exception ciblée. Des réunions quotidiennes se tiennent également entre les directions des trois sites.
Au cours des semaines écoulées, la moitié des saisines provient des directions d'Ehpad. Les professionnels médicaux et paramédicaux des CH et des structures d'accueil de personnes en situation de handicap ont également sollicité les cellules. Les plus gros établissements de santé, comme les CHU, disposent pour leur part de leur propre cellule interne d'éthique. En premier lieu, l'Erege a reçu de nombreuses interrogations sur le confinement et la perte de capacités cognitives des patients et des résidents, rapporte Hélène Gebel, la coordinatrice de l'espace éthique.
"Nous avons aussi eu beaucoup de sollicitations sur la fin de vie, notamment la question des corps", poursuit-elle. Elle rapporte que les soignants comme l'ensemble des espaces régionaux d'éthique (Erer) ont été "assez choqués" par la réglementation sur la présentation. La Conférence nationale des Erer (Cnerer) a ainsi fait remonter ces interrogations au Comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui a fait part d'une position sur ce sujet, et le ministère chargé de la Santé. Une nouvelle réglementation est ainsi attendue. Interrogation sur le cadre des visites en Ehpad Les cellules éthiques ont également été sollicitées sur d'autres sujets comme le refus de se soumettre à un test, la fermeture à clé d'une chambre d'un patient en psychiatrie pour éviter des contaminations ou encore sur l'accès des personnes âgées aux services de réanimation, liste Michel Hasselmann. D'autres interrogations nécessitent une réponse nationale, transmise au CCNE et à la DGOS. "C'est le cas de notre première saisine dans laquelle une directrice d'une structure pour jeunes en difficulté s'inquiétait du déficit de personnel et des retours à domicile dans un cadre difficile", avance Hélène Gebel.
La coordination de la Cnerer se réunit ce 30 avril avec l'objectif de faire remonter une nouvelle question éthique autour des visites en Ehpad. Elles sont limitées à une par mois pour chaque personne et avec une personne de l'Ehpad, ce qui restreint l'intimité (lire notre article). Sur la question de l'accès aux services de réanimation, Michel Hasselmann appelle à la tenue d'un débat sociétal. Il s'agit selon lui d'un sujet pour lequel la conclusion n'est pas réservée aux médecins mais à la société. Il insiste ainsi sur les notions de justice distributive et d'obstination déraisonnable. Jérôme Robillard |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 30.04.20 9:59 | |
| «Si la deuxième vague arrive, pourrons-nous encore surfer ?» Par Christian Lehmann, médecin et écrivain — 28 avril 2020 à 08:52 A la clinique de l'Estree, à Stains, le 20 avril. Photo Benoît Tessier. Reuters Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour "Libération", il tient la chronique quotidienne d'une société sous cloche à l'heure du coronavirus. «Si la deuxième vague arrive, pourrons-nous encore surfer ?» Chaque soir on applaudit les soignants. A chaque allocution présidentielle, Emmanuel Macron rend hommage à ces héros qui sauvent des vies. Mais quid des autres ? Ceux qui ne sauvent pas de vies. Ceux dont le métier, complexe, difficile, est de soulager, d’accompagner. Un métier si déroutant que les directions hospitalières leur déconseillent de parler aux journalistes, préférant axer la lumière sur le combat héroïque, celui qui soustrait les malades à la mort.
Quentin a 38 ans. C’est un beau mec solitaire, doué pour l’autodérision, très souvent enclin à l’introspection. Quand il disparaît des réseaux sociaux, je sais que sa semaine a été difficile. Plus difficile que d’habitude. En temps normal, je le vois réapparaître sur Instagram où, au fil de ses longues marches solitaires dans la nature, il poste des photos irréelles de villages désertiques, de maisons abandonnées. Le temps s’y est arrêté il y a vingt, trente, cinquante ans. Quentin, en amoureux de la vie, en garde vivantes les traces quand celles-ci ont été oubliées de tous. Quentin est médecin en soins palliatifs.
«Depuis trop de semaines les journées se ressemblent et s’égrainent sans que j’arrive même à les saisir. Ces journées, ce sont celles du boulot à l’hôpital. Je ne suis pas celui qui sauve des vies et qu’on applaudit chaudement à 20 heures. Je suis celui qui court d’un étage à l’autre dans les services pour accompagner des personnes que les équipes ne pourront récupérer si leur état s’aggrave. Je fais partie d’une équipe mobile de soins palliatifs. Je sais que cela choque beaucoup de monde, mais cette crise a rappelé ces évidences. Nous sommes tous mortels, et tout le monde ne peut pas être réanimé…
«Comme toujours, ces soins palliatifs ne sont surtout pas mis en avant par les politiques et les hôpitaux qui font semblant de n’avoir pour seul but que de faire vivre, de remettre sur ses jambes les malades. Pourtant, depuis mars, nous vivons à un rythme effréné. Nous accumulons les demandes de malades à voir assez rapidement puisque, si le patient dévisse, il faut qu’il puisse bénéficier du soin le plus juste et adapté afin d’être toujours soulagé. On peut féliciter l’unité des soignants qui s’est mise en place, le soutien des uns envers les autres avec pour idée de s’occuper de cette fameuse vague de patients. Mais en arrière-plan, quid de l’humain derrière la blouse ? Quid de la fatigue physique et morale ?
«Nous ne sommes pas des robots qui accumulent des protocoles… Là où d’habitude je peux être amené à mettre en place quelques limitations et arrêts de traitement (LAT) comme la loi Claeys-Leonetti le permet, là, je me retrouve à le faire à la chaîne, parce qu’il faut agir vite, parce que les patients arrivent tous dans un état grave, tous en détresse – de mon point de vue, bien sûr, car on ne m’appelle pas pour ceux qui vont bien. Alors certes je m’active, mais en arrière-plan j’amasse du stress et cette peur de mal faire, trop faire ou pas assez. Je ressasse les discussions, les choix faits à plusieurs, collégialité oblige, heureusement. Je retourne parfois le lendemain voir les patients, relire leur dossier, reparler avec les collègues des étages. Oui, mon boulot c’est ça : passer tous les jours voir comment ça se passe et comment ça tient dans ces fameux étages Covid (les non-Covid sont assez rares).
«Cependant j’encaisse mal ces chiffres fous. Même si j’ai une longue pratique du "pallia" comme on dit chez nous, même si je parle avec mes collègues, je les vois, eux aussi, s’épuiser dans les étages. Que faire ? Craquer ? Dire stop ? Crier aux gens de rester chez eux, par pitié ? Ou, qui sait, abandonner après cette bataille ? Ce n’est pas inhumain de poser des "limitations et arrêts de traitement", mais le cumul de LAT en peu de temps le devient.
«J’essaye d’évacuer cette angoisse et cette tristesse profonde mais j’ai de plus en plus de mal. La solitude que la situation impose se ressent de plus en plus. Les patients sont seuls. Les soignants sont ensemble mais seuls dans leurs cœurs. Je suis seul. Ce trajet à pieds pour rentrer chez moi est solitaire, la soirée est solitaire, la nuit est solitaire. Les libertés amputées par nécessité sanitaire nous enferment sur nous-mêmes et m’amènent à voguer entre ultra-communication dénuée de sens et silence rédempteur. Cela varie selon la panique, le manque d’énergie, la lassitude…
«En plus de tout ça, comme si ce n’était pas assez, on se prend dans la gueule qu’on serait des criminels, qu’on euthanasierait les gens en faisant limite n’importe quoi n’importe, n’importe comment, sans aucun respect de l’humain et des règles éthiques. Cela me met hors de moi d’entendre ces conneries, avec toute la force que l’on déploie pour soutenir les patients. Est-ce que vous avez seulement conscience du mal que vous nous faites ? Vous déconsidérez la médecine, la pharmacologie, vous niez notre commune humanité.
«Toutes ces polémiques remplies de vide intellectuel et de haine idéologique rajoutent de l’usure à l’usure et de la peur chez les patients. Ils ont déjà peur de venir et là, à cause de ces fantasmes dégueulasses, ils en viennent à penser qu’on va les tuer. Sciemment. Nous, soins palliatifs, nous qui nous battons sans cesse pour la vie des patients, sans forcer à vivre, sans faire mourir, mais en soulageant au mieux, nous sommes attaqués aussi. A quel moment quelqu’un viendra dire qu’on fait un travail bien ? Qu’on se donne pour les autres aussi ?
«Je passe mes jours, certaines de mes nuits d’astreintes, à aider aux prises en charge alors qu’on manquait déjà grandement de moyens palliatifs avant la crise. Cela devient encore plus criant actuellement. Et après tout ça, dans cette tourmente, le seul retour auquel on a droit, c’est encore du dénigrement ? J’en reste abattu et désespéré.
A LIRE AUSSI Tous les épisodes du Journal d’épidémie de Christian Lehmann
«Après une nuit difficile, je parle à un collègue qui semble aller mieux, on m’offre un café et un croissant dans un étage, je rassure une famille qui ne peut pas venir, je m’assois à côté de leur proche qui s’éteint paisiblement, et je me dis que je suis exactement à ma place, là où je dois être, là où personne ne va.
«Personne ne nous défendra ? Tant pis. On continuera à faire ce travail, à mettre de l’humain dans l’inhumain, du temps arrêté dans la course, du silence dans le brouhaha, de la vie à l’approche de la mort.
«La vague se calme, mon cœur s’apaise, mais je reste encore inquiet. Que nous réserve la suite ? Nous sommes tous épuisés. Les gens ressortent dans la rue. Les malades chroniques qui ont trop attendu commencent à décompenser. Si la deuxième vague arrive, pourrons-nous encore surfer ? Et si oui, pour combien de temps ?» |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 01.05.20 8:44 | |
| L’ancien diplomate américain Henry Kissinger aurait encouragé la vaccination systématique des populations afin d’ouvrir la voie à des politiques sanitaires plus radicales, dont la modification génétique et la stérilisation forcée, selon de nombreuses publications Facebook. C’est faux; l’anecdote “est une invention pure”, selon son bureau. De plus, il n’existe aucune trace de ce discours, et le groupe auquel il s’adressait supposément n’existe pas. “Une fois que le troupeau a accepté la vaccination obligatoire, la partie est gagnée! Ils vont alors accepter n’importe quoi, 'pour le plus grand bien'. On pourra modifier génétiquement les enfants ou les stériliser”. Ce discours est attribué à l’ancien secrétaire d’État américain dans plusieurs publications sur Facebook.
Cette affirmation semble être apparue sur les réseaux sociaux en anglais en mars 2019, avant de refaire surface en Français en avril 2020. Les publications dans les deux langues affirment que la lauréat du prix Nobel de la paix aurait prononcé ces mots le 25 février 2009, pendant une conférence sur l’eugénisme à l’Organisation Mondiale de la Santé selon la version française. La théorie d’origine en anglais va plus loin, en affirmant que le discours aurait été prononcé devant le conseil de l’eugénisme de l’OMS.
Capture d'écran d'une publication Facebook le 29 avril 2020 “C’est une invention pure”, a dit à l’AFP Courtney Glick, une assistante de l’ancien diplomate dans la compagnie de conseil new yorkaise qu’il dirige, Kissinger Associate.
L’eugénisme est une théorie qui cherche à sélectionner les populations humaines en se basant sur la génétique, afin de privilégier certains caractéristiques recherchées. L'OMS n'a pas organisé de conférence sur l’eugénisme, et il n'existe pas de "conseil de l’eugénisme" en son sein.
En recherchant des interviews et des discours publics de Kissinger, on ne trouve aucune prise de parole datant du 25 février 2009, y compris dans ses archives personnelles. Aucun média n’a écrit sur les idées radicales supposément évoquées à cette occasion non plus.
Certains internautes attribuent la prise de position eugéniste de M. Kissinger à un rapport de 1974 sur la croissance démographique mondiale. Le rapport a été déclassifié par la Maison Blanche en 1989, et ne mentionne ni les vaccins, ni la modification génétique, ni la stérilisation d’enfants.
Le retour de cette fausse citation de Kissinger en 2020 coïncide avec la pandémie du virus COVID-19, pour lequel les scientifiques cherchent actuellement un vaccin, ce qui pourrait expliquer la popularité de ces publications sur Facebook.
Les campagnes anti-vaccins dans le cadre desquelles s’inscrivent les rumeurs comme celle-ci font partie des raisons que citent des experts pour expliquer les hausses d’infections de certaines maladies, dont la rougeole.
AFP Factuel a vérifié de nombreuses fausses théories sur les vaccins depuis le début de l’épidémie du nouveau coronavirus, notamment plusieurs rumeurs selon lesquelles un vaccin existerait déjà, ce qui n’est pas le cas. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 02.05.20 16:09 | |
| la lettre de Galilée [size=40] COVID-19 : le Gouvernement soupçonné de faciliter l’euthanasie[/size] Auteur : Vincent Fromentin 7 avril 2020 Pas encore de commentaire 1,269 Vues[ltr]Éditorial de la 489ème[/ltr][size=50]L[/size]e Chef de l’État, lors de son allocution télévisée du 16 mars dernier, se plaisait à recourir à la métaphore guerrière pour décrire la lutte collective contre le COVID-19. L’expression « nous sommes en guerre« , martelée à six reprises, a marqué les esprits. En attendant ces « jours heureux« , ces « jours meilleurs » que nous promet Emmanuel Macron, bronzé et confiant, lors de son dernier discours télévisé, la « guerre » continue. Au moins jusqu’au 11 mai. Une guerre où il ne s’agit pas de tuer mais de préserver. Un combat contre la mort. Une guerre pour la vie. Le 31 mars, une tribune publiée dans Le Monde, co-signée par des professionnels pratiquant l’IVG, appelait à autoriser les avortements par voie médicamenteuse au domicile jusqu’à neuf semaines d’aménorrhée, soit sept semaines de grossesse. Et pour les mineures, qu’elles soient dispensées du délai de quarante-huit heures qui leur est actuellement imposé avant leur IVG et puissent bénéficier d’une IVG dans la foulée de leur première consultation. Cette tribune a certainement décidé le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Veran, à solliciter le 7 avril dernier la Haute Autorité de Santé (HAS) qui a rendu une réponse rapide, dans le contexte de pandémie, sur les recommandations à adopter concernant les interruption volontaire de grossesse (IVG), afin de « garantir une réponse aux demandes », « en limitant les expositions des patientes et des professionnels au COVID-19 et en ménageant les ressources des établissements de santé« . De fait, dans son avis, la HAS valide la possibilité de proposer aux femmes une IVG médicamenteuse à domicile « jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée« . Aujourd’hui, l’avortement n’est permis que jusqu’à la fin de la cinquième semaine de grossesse (soit au maximum 7 semaines d’aménorrhée). Cette date limite peut être prolongée jusqu’à sept semaines de grossesse (soit neuf semaines après le début des dernières règles) mais uniquement dans le cas d’une hospitalisation dans un établissement de santé. L’ arrêté a été publié au Journal Officiel ce 14 avril. Il autorise même l’avortement en téléconsultation : « Eu égard à la situation sanitaire, la première prise des médicaments nécessaires à la réalisation d’une interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse peut être effectuée dans le cadre d’une téléconsultation avec le médecin ou la sage-femme« . (…) « les interruptions volontaires de grossesse pratiquées par voie médicamenteuse par un médecin ou une sage-femme (…) peuvent être réalisées jusqu’à la fin de la septième semaine de grossesse , dans le respect du protocole établi par la Haute Autorité de santé publié sur son site internet. » Autre sujet qui fait polémique depuis la publication de la loi d’urgence sanitaire et des décrets afférents : l’autorisation d’administrer du Rivotril hors Autorisation de mise sur le marché (AMM). Le Rivotril est un puissant sédatif dédié à la prise en charge de l’épilepsie et fortement contre-indiqué pour les personnes souffrant d’insuffisances respiratoires. Ainsi, dans un décret publié au JO le 28 mars dernier, le Ministère de la Santé autorise la dispensation du Rivotril en vue de la prise en charge des patients « a tteints ou susceptibles d’être atteints » par le virus. Certains médecins s’en sont émus craignant de faciliter ainsi l’ euthanasie. Ce qui pose problème, c’est que le Rivotril ne guérit pas : il soulage des patients qui n’ont plus aucune chance de survie. Et le Rivotil apparaît complètement contre-indiqué pour les patients atteints du coronavirus à cause de ses effets secondaires. Selon une étude de l’INSERM datant de 2013, 50% des patients prenant alors cette classe de médicament souffraient d’effets secondaires, en particulier des troubles respiratoires (dyspnée), dus à l’emploi des benzodiazépines. Si les protocoles de fin de vie élaborés par la société française de soins palliatifs (SFAP) doivent être respectés pour l’administration de ce sédatif, la publication de ce décret ne mentionne pas l’obligation de respecter la collégialité dans cette décision. C’est pourquoi, face à l’imprécision de ce texte, le Conseil d’État a été saisi en référé par le syndicat Jeunes Médecins. « L’administration de cette molécule (contre-indiquée en cas d’insuffisance respiratoire) à un patient souffrant du Covid-19 aura pour effet d’atteindre une sédation terminale à domicile entraînant le décès » plaide-t-il. L’Espace éthique de la région Ile-de-France a également adressé une saisine au Comité consultatif national d’éthique (CCNE), pour qu’il « émette une position à ce sujet et précise les principes éthiques qui s’imposent à cet égard dans cette situation exceptionnelle ». Dans une tribune dans Libération, même Martin Winckler, Denis Labayle et Bernard Senet, défenseurs de l’euthanasie, pointent du doigt cette précipitation : « Même si ce décret limite dans le temps l’autorisation de l’emploi du Rivotril intraveineux, il est une reconnaissance officielle de l’aide médicale à mourir. Ce que beaucoup réclament depuis des années. Il est temps de reconnaître la valeur éthique et humaine des médecins qui ont le courage d’éviter à leur patient une agonie inutile et douloureuse. Toutefois, par la précipitation dans lequel il a été élaboré, ce texte ministériel pose trois problèmes de fond. Tout d’abord, où est la collégialité nécessaire à une telle décision ? La loi Claeys-Leonetti n’a rien précisé sur ce point essentiel. Comment la faire vivre quand on exerce seul au fin fond de la Lozère ou de la campagne bretonne ? Ensuite, la limitation du décret dans le temps. Pourquoi ce qui est considéré comme une solution humaine un jour ne le serait pas demain ? Enfin, il manque dans ce décret l’élément essentiel : le choix du malade ou l’avis de la personne de confiance.« Dans le Quotidien du Médecin, on apprend finalement que « ce décret répond à des risques de tensions sur certains médicaments, comme le midazolam (benzodiazépine utilisée en anesthésie), utilisé en première intention« . « Nous avons besoin de ces dérogations, pour être sûrs qu’à n’importe quel endroit du territoire, on puisse avoir accès à l’une des quatre molécules permettant de prendre en charge des détresses respiratoires asphyxiques à domicile ou en EHPAD », explique au QdM le Pr Morel. Il est vraiment dommage qu’après des mois de diplomatie et de concertation autour de la réévaluation des lois de bioéthiques, ces décrets maladroits et imprécis enveniment la stratégie sanitaire avec des polémiques sur l’euthanasie. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 04.05.20 9:45 | |
| [size=59]Covid-19 : la réa jusqu’à quel âge ? [size=16]Par Véronique Fournier , médecin, fondatrice du Centre d’éthique clinique et de l’association Vieux et chez soi — 27 avril 2020 à 15:24[/size] [/size] Un patient atteint du Covid-19 en Espagne le 16 avril. Photo Miguel Riopa. AFP
[size=31]Deux bioéthiciens américains de renom, âgés de 75 ans, s’interrogent : en période de tension, ne faut-il pas faire preuve de sobriété médicale et limiter l’accès à la ventilation au-dessus d’un certain âge ? Un devoir éthique des plus âgés au nom de la solidarité intergénérationnelle ? Le débat est ouvert.[/size]
Covid-19 : la réa jusqu’à quel âge ?
Le Hastings Center est un haut lieu de la réflexion éthique et philosophique outre-Atlantique. Il y a quelques semaines, un forum de discussion Covid-19 a été ouvert sur son site internet. On y trouve des contributions fort intéressantes. Deux ont particulièrement attiré mon attention parce que légitimant la raison d’âge pour limiter l’accès aux soins en situation de pénurie, position qui reste fortement contestée dans notre pays. L’une d’elles est signée par Larry R. Churchill, bioéthicien réputé, attaché à l’université de Vanderbilt (Tennessee). Elle est parue le 13 avril sous le titre «Etre vieux en situation de pandémie». L’auteur, 75 ans, se pose la question de savoir si les personnes de son âge non atteintes ont des obligations éthiques spécifiques vis-à-vis de la société du fait de l’épidémie. Oui, répond-il, et la première d’entre elles consiste à faire en sorte d’utiliser de la façon la plus parcimonieuse possible les ressources sanitaires disponibles, puisqu’il y a risque de rareté. Il adhère, écrit-il, aux préconisations de Miller – autre bioéthicien remarquable, ayant commis une contribution dans le même forum, pour défendre l’idée qu’il était au plan éthique légitime, en cas de tension, de limiter l’accès à la ventilation artificielle des personnes au-dessus d’un certain âge. Mais Churchill va plus loin. Il estime que, dans son cas, se comporter «éthiquement» consiste à faire acte de sobriété à tous les étages de la consommation médicale courante, compte tenu de ces circonstances épidémiques exceptionnelles. Il fonde sa position sur une conception de l’éthique qui se doit, selon lui, d’être évolutive et repensée différemment selon les âges de la vie.
A 75 ans révolus, après une vie bien remplie, riche en opportunités et occasions d’épanouissement personnel, «j’estime, dit-il, que mes obligations sont les suivantes : ne pas être un poids pour le système et respecter, pour cela, encore plus que les plus jeunes les précautions et le confinement préconisés ; consommer le moins possible de médecine : ne pas aller me faire tester si les tests sont rares, même si j’ai des connexions pour y accéder plus facilement que d’autres ; si l’hôpital est surchargé, éviter d’y aller si ce n’est pas indispensable ; si je dois y aller tout de même, et qu’il y a pénurie ou risque de pénurie de ventilateurs, en refuser l’accès ; et si un vaccin devient disponible, ne pas me précipiter, m’inscrire en dernier sur la liste, pour le cas où il n’y en aurait pas suffisamment pour tous. Ce n’est pas une question de "sacrifice", conclut-il, ni même de "générosité", il s’agit de "justice intergénérationnelle" : contribuer à ce que le plus possible de vies jeunes puissent être sauvées alors que pour ma part, j’ai déjà largement vécu la mienne». La justice intergénérationnelle Les recommandations de Miller sur l’accès à la ventilation artificielle en situation de tension suivent la même logique. Il les justifie non seulement du fait que plus on avance en âge, moins on supporte une réanimation agressive et longue, d’autant plus si on a un organisme fatigué par des comorbidités, mais aussi, comme Churchill, en ayant recours à des arguments de justice intergénérationnelle : «Les jeunes ont plus à perdre que les moins jeunes à ne pas pouvoir accéder à la réanimation, en matière d’années de vie gagnées», dit-il. Pour conclure, les deux auteurs soulignent, avec insistance, l’un comme l’autre, que «s’il peut être admis que le droit de tous les patients de recevoir les traitements les plus indiqués selon la science, ainsi que le devoir des médecins de les leur fournir, soient limités en situation exceptionnelle de pandémie, fournir à tous des soins palliatifs adéquats, y compris à domicile, devient en contrepartie un impératif moral incontournable». Comme c’est étrange d’entendre ainsi des Américains prôner des arguments de solidarité collective à l’heure où chez nous les «vieux» s’offusquent de se sentir discriminés et revendiquent d’être considérés comme ayant exactement les mêmes droits d’accès aux soins que les plus jeunes ! C’est le monde à l’envers !
A LIRE AUSSI[size=15]Véronique Fournier : «Maintenir un lien a minima»Deviendrions-nous plus individualistes qu’eux ? N’y a-t-il pas un certain bon sens dans leurs réflexions ? Au fond, il s’agit probablement d’une autre façon de concevoir l’égalité. Là où nous sommes férocement attachés à l’égalité de tous en toutes choses, sans considération ni d’âge ni de tout autre critère social ou démographique, eux estiment inégalitaire de ne pas tenir compte des arguments de justice intergénérationnelle qu’ils avancent. Selon eux, c’est un argument éthique fort – si ce n’est politique – qui prend tout son poids avec l’âge, quand d’autres pèsent au contraire moins lourds avec les années, comme l’argument d’autonomie, car ce qui fait sens au plan éthique à 20 ans ne pèse pas le même poids à 70 ans et réciproquement. Qui a raison ? Au moins, pourrions-nous en débattre, sans clouer si vite au pilori ceux qui osent chez nous ouvrir la question ! Combien parmi ceux dont d’aucuns ont pensé qu’il serait sage de les inciter à continuer de se confiner au-delà du 11 mai seraient prêts à souscrire aux obligations éthiques proposées par Churchill ? Peut-être beaucoup plus que l’on imagine ? Et que pensent les jeunes générations de cet argument de justice intergénérationnelle, car enfin pour se déterminer de façon démocratique sur la question, leur avis est au moins aussi important que celui des âgés. Quel drôle de pays qui se fait prier pour développer les soins palliatifs ou les ressources humaines en Ehpad, mais rechigne à lésiner sur l’argent dépensé en réanimation pour les mêmes personnes âgées ![/size] |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 05.05.20 11:15 | |
| " Si le gouvernement campe sur ses positions, la cocotte va péter " à propos du covid 19ETSTOP dons STOP votes STOPhttps://www.handichrist.net/t1175-janvier-2011-fin-de-vie-echec-d-une-loi"toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander dans des conditions précises et strictes à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" (proposition 21 du candidat Hollande ). cela a déjà pété avec les attentats sous Hollande, avec les G.J. sous Macron,avec ce virus et cette récession économique, cela ne peut que continuer à péter... IL FAUT QUE CELA PETE . |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 05.05.20 15:03 | |
| Traitement contre le Covid-19 : les effets d’un antipsychotique prometteurs, une première étude sur l’homme lancée en France Les médecins-chercheurs du groupement hospitalier universitaire Paris psychiatrie et neurosciences ont constaté que les soignants étaient davantage contaminés par le Covid-19 que leurs patients, pour beaucoup traités avec la chlorpromazine.
Continuez à faire joujou avec vos patients, Messieurs et Mesdames les toubibs ! continuez à faire votre élimination... SUPPRESSION DU MYOLASTAN, DU DECONTRACTYL etc etc etc. medocs que je prenais depuis 1980 ... ... ... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 06.05.20 20:17 | |
| Toilette, slips, poils... confinés, les Français se laissent aller Par S.M.-P. - 11:47 | mis à jour à 16:37 - Temps de lecture : 3 min 7| | Vu 13432 fois
Près de 3 Français sur 10 confinés déclarent ne plus procéder à une toilette complète quotidienne. Illustration AFP
Avec l'épidémie de coronavirus, les Français ont appris à bien se laver les mains, les gestes barrières étant sans cesse rappelés par les autorités.
Mais qu'en est-il de leur hygiène intime, une fois la porte de leur domicile refermée ? On fait le point.
1/ La toilette Il n'y a plus que 67% des Français qui se lavent quotidiennement le corps et le visage, révèle une étude Ifop (1). Contre 76% avant le début de la crise. Soit une chute de près de 10 points.
Ce relâchement est plus prononcé chez les hommes (39% d'entre eux ne procèdent pas chaque jour à une toilette complète, contre 26% des femmes). Et notamment chez les hommes confinés seuls à leur domicile (dans cette configuration, ils sont plus d'un sur deux - 51% - à ne pas se laver tous les jours).
Les seniors aussi sont plus concernés par cette tendance : "parce que les pratiques en matière d’hygiène leur ont été inculquées à une époque où le confort sanitaire de base (eau courante, salle de bain, douche…) n’était pas aussi répandu", expliquent les auteurs de l'étude.
(1) Étude Ifop pour 24matins.fr, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1 016 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.
2/ Le rasage Confinés, les Français ne délaissent pas seulement la douche, mais aussi le rasoir. Ainsi, plus d’un homme sur quatre (27%) et près de quatre femmes sur dix (38%) se rasent moins qu’en temps normal. 18% des Français ont même complètement arrêté de se raser, rapporte une étude OpinionWay (2).
Toutefois, le fait d'être confiné en couple limite le phénomène : dans ce cas-là, 78 % des hommes et 64 % des femmes conservent leurs habitudes. Bref, le télétravail semble avoir permis une certaine négligence, mais il ne faudrait pas en arriver à rebuter son conjoint...
(2) Sondage OpinionWay pour BIC, réalisé en ligne, du 31 mars au 1er avril 2020, auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Déodorants, shampoings... : les ventes baissent
Si les gels hydroalcooliques ont été dévalisés, il n'en est pas de même pour plusieurs autres produits d'hygiène : les shampoings, par exemple, ont vu leurs ventes baisser de près de 30% durant le premier mois de confinement, selon les chiffres du cabinet Nielsen. En outre, les déodorants affichent une chute de 11%, les eaux de toilette et parfums de 23%.
3/ Les sous-vêtements Enfin, pendant le confinement, les Français font également moins attention à leur hygiène vestimentaire. Selon la même enquête Ifop, ils changent par exemple moins souvent de sous-vêtements.
Ainsi, 32% des hommes avouent ne pas changer de slips ou de caleçons tous les jours, et ce pourcentage monte à 44% lorsqu'il s'agit d'hommes confinés seuls à leur domicile.
Le phénomène concerne davantage les sujets masculins, car les femmes sont 9% à admettre ne pas changer de culottes tous les jours (15% si elles vivent seules).
Chez les femmes, le repli chez soi incite surtout de plus en plus à laisser les sous-vêtements au placard : ainsi, la proportion de femmes ne portant jamais ou presque jamais de soutien-gorge est passée de 3 % avant le confinement à 8 % trois semaines après sa mise en place.
L'hygiène motivée par le regard d'autrui
Comment expliquer un tel laisser-aller en matière de propreté ?
"C'est le repli social, lié au confinement, qui a favorisé un relâchement de certaines habitudes en matière d’hygiène corporelle et vestimentaire. D'ailleurs, on le perçoit "notamment chez les personnes isolées, n’ayant plus besoin de donner une bonne impression aux autres", analyse François Kraus, directeur du pôle Actualité à l'Ifop.
Autrement dit, c'est avant tout le regard d'autrui qui motive le respect des pratiques d'hygiène de base. Le confinement ayant réduit les interactions sociales et les contacts physiques, la crainte est moindre d’être stigmatisé par ses pairs en cas de négligence.
c'est peut-être con, mais çà s'explique. On en a marre de se laver les mains. On aime aussi sa propre odeur...Vous nous imposez le confinement, on devient alors comme des cons incapables de faire la différence entre nos journées et nos nuits, le pyjama est notre seul habit ( quotidien, hebdomadaire, mensuel ? ). On économise aussi le savon et la lessive ! désolée si je choque... j'ai une excuse, je suis une confinée sur le chemin du déconfinement... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.05.20 18:50 | |
| cles > QualitéQualité La HAS précise les alternatives au midazolam en soins palliatifs
06/05/20 - 10h54
Face aux tensions d'approvisionnement sur le midazolam, utilisés en réanimation comme en soins palliatifs, la HAS délivre des réponses rapides pour accompagner la sédation en phase palliative dans ce contexte.À la demande de la DGOS, la Haute Autorité de santé (HAS) élargit ses recommandations relatives à la prise en charge médicamenteuse en situations palliatives (lire notre article) au traitement de l'anxiété. Elle livre en ce sens des réponses rapides visant à épargner le midazolam, une molécule qui fait l'objet de fortes tensions d'approvisionnement en raison de la forte consommation dans les services de réanimation. En matière de soins palliatifs, elle est également la molécule de référence pour la réalisation des sédations profondes et continues jusqu'au décès.
La HAS met ainsi l'accent sur l'utilisation des benzodiazépines comme alternative au midazolam. "Il est à souligner que ces réponses rapides sont établies dans le contexte de l'épidémie de Covid-19 et dans des situations palliatives qui peuvent donc amener à utiliser les benzodiazépines à titre exceptionnel en dehors de leur autorisation de mise sur le marché", souligne l'agence en rappelant que ces préconisations ne s'appliquent qu'au cours de la période d'urgence sanitaire.
La HAS liste ainsi les molécules utilisables et leur posologie pour le traitement de l'anxiété et dans les pratiques sédatives. Le recours au midazolam est ainsi restreint aux sédations brèves pour les soins douloureux en l'absence ou insuffisance du protoxyde d'azote ainsi que pour les sédations en urgence chez les patients dépourvus de voie veineuse. "Pour les pratiques sédatives, et encore plus dans des conditions d’un accès restreint au midazolam, il est conseillé de se rapprocher d'une équipe compétente en soins palliatifs", insiste la HAS. Cette dernière précise en annexe la pharmacocinétique des benzodiazépines pour ajuster les posologies et prévenir les erreurs médicamenteuses. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.05.20 19:01 | |
| Rappelons qu' il y a une accoutumance avec les benzodiazépines et la morphine. Que fait-on avec les patients en fin de vie qui ont été sous benzo et/ou sous morphine tout au long de leur vie ? ben, on augmente les doses ! mais si on n'arrive pas à les faire mourir ? de plus, cela a un surcoût, d'où l'astuce judicieuse de proposer d'autres molécules. Mais comme Jean Léonetti tient à son auréole politique... ... ... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 13.05.20 10:38 | |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 13.05.20 19:50 | |
| [size=49]Covid-19 : la crainte d’une « deuxième vague psychiatrique »La psychiatrie a traversé le confinement dans le calme, mais les effets de l’épidémie sur la santé mentale commencent à se faire sentir.[/size] Par Henri Seckel Publié aujourd’hui à 06h15, mis à jour à 16h29A QUI LA FAUTE ? COUPABLE MAIS PAS RESPONSABLE? RESPONSABLE MAIS PAS COUPABLE ? |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 16.05.20 10:00 | |
| Covid-19 : accompagner la fin de vie des personnes dans les ESSMS Santé Posté le 15/05/20 par Rédaction Weka Établissements de santé, sociaux et médico-sociaux Fin de vie HAS Risque sanitaire POUR TOUT COMPRENDREDroits des patients et des résidents Responsabilités des professionnels Covid-19 : accompagner la fin de vie des personnes dans les ESSMS La HAS vient de produire une contribution intitulée « Covid-19 : Fin de vie des personnes accompagnées par un établissement ou service social ou médico-social ».
« Les règles sanitaires mises en place pour contenir l’épidémie de Covid-19 ont bouleversé l’accompagnement de la fin de vie et mis à mal les rituels autour des décès, nécessaires à la démarche de deuil », constate la Haute autorité de santé (HAS).
Le 9 mai 2020, elle a diffusé une contribution visant à identifier les pratiques permettant, malgré la crise, d’accompagner les personnes et leurs proches, de façon digne et humaine. Dans le contexte de l’épidémie, l’enjeu pour les professionnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) est d’adapter leurs pratiques pour maintenir des accompagnements de la fin de vie et des décès qui respectent la dignité de la personne, ses souhaits et ceux des proches, tout en protégeant les individus des risques sanitaires, explique la HAS. « Quelles que soient les circonstances, tout doit être mis en œuvre pour accompagner les personnes et leurs proches, dans le respect des volontés liées à la fin de vie, en s’appuyant notamment sur tous les savoir-faire et référentiels mis en place au sein de chaque structure », insiste-t-elle.
Sa contribution a donc pour but de guider l’action et le questionnement professionnels pour permettre le respect maximal des volontés liées à la fin de vie et un accompagnement le plus humain possible de la personne et des proches. Rédigé à l’initiative de la Commission de l’évaluation et de l’amélioration des établissements et services sociaux et médico-sociaux (CSMS) de la HAS, à partir d’initiatives récentes de terrain, ce texte identifie les actions à engager et les rituels transitoires qui peuvent être mis en œuvre par les équipes. Non exhaustif, ce document est susceptible de s’enrichir de nouvelles expériences, précise l’instance.
Accompagner la personne en fin de vie, maintenir le lien avec les proches Même en situation de crise, les principes éthiques qui président à l’accompagnement de la fin de vie et du décès doivent continuer à prévaloir, prône la HAS. La visite des proches à la personne en fin de vie reste autorisée et peut être organisée dans le respect des conditions sanitaires en vigueur. Quand ces visites sont impossibles ou trop restreintes, le lien avec les proches doit être préservé, par quelque moyen que ce soit (téléphone, tablettes…). De même, le recueil des souhaits de la personne reste « essentiel ». A-t-elle désigné une personne de confiance ou rédigé des directives anticipées ? Ou bien a-t-elle, même de façon informelle, fait part de ses volontés ?
Soutenir les proches lors d’un décès Lorsque la personne décède, il s’avère « capital de trouver des gestes et des moyens pour que les proches puissent entamer leur deuil, alors même que tous les rituels sont bouleversés par les consignes sanitaires » : la toilette funéraire est interdite ; peu de proches sont autorisés à accéder au corps ; les obsèques ne peuvent rassembler plus de 20 personnes qui doivent garder leurs distances.
L’annonce du décès constitue une étape importante. Les expériences de terrain recensées par la HAS montrent que les conditions de cette annonce sont améliorées dès lors que les proches ont été tenus régulièrement informés, en amont, de l’évolution de l’état de santé de la personne. Lorsque le décès survient, il est tout aussi important d’identifier les besoins et les attentes des proches : besoin de se recueillir, suivi psychologique. « Il est essentiel de leur expliquer les modalités funéraires en période de confinement et de s’assurer qu’ils les comprennent », préconise la Haute autorité de santé. Enfin, l’information et le soutien des autres résidents dans ces moments sont nécessaires pour montrer aux vivants la manière dont sont pris en charge les défunts et leurs proches.
Soutenir les professionnels confrontés à la fin de vie et au décès Depuis le début de la crise sanitaire, les professionnels ont dû s’adapter très vite pour tenter de répondre à chaque situation avec humanité. Certains ont eu le sentiment de ne pas avoir pu accompagner aussi dignement qu’ils l’auraient souhaité la personne en fin de vie et ses proches. « Pour les aider et les soutenir, dans un contexte où la charge émotionnelle est très forte, l’échange et la prise de décision partagée sont primordiaux, rappelle la HAS. Il est, bien sûr, impératif qu’ils disposent du matériel nécessaire pour garantir les conditions de sécurité sanitaire. Et il est essentiel que, sur leur lieu de travail, ils puissent bénéficier de temps de répit pour prévenir ou apaiser les tensions et le stress ». Lorsque cela s’avère nécessaire, un soutien psychologique doit aussi leur être proposé. La HAS publiera prochainement un travail spécifique sur la souffrance des professionnels du monde de la santé.
L’essentiel La HAS résume en six points l’essentiel de sa contribution. À savoir :
Anticiper les situations de fin de vie en favorisant les échanges et en s’appuyant au maximum sur les ressources disponibles, que ce soit au sein des équipes ou avec les partenaires du territoire. Informer et communiquer régulièrement sur les actions mises en œuvre, les adaptations qui s’imposent en période d’épidémie et les évolutions possibles des situations de fin de vie, dont le décès. Garantir le confort de la personne et respecter les souhaits de chacun, tout en prenant des décisions partagées lorsque des arbitrages s’imposent. Maintenir le lien avec les proches et l’entourage et leur apporter un soutien lors de la survenue du décès. Soutenir l’ensemble des professionnels dont la charge émotionnelle s’est accentuée. Préparer le deuil en offrant la possibilité aux personnes accompagnées et aux professionnels de partager un geste, un moment, en mémoire de la personne. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 17.05.20 14:32 | |
| "Des personnes âgées auraient probablement pu être sauvées" : le refus d'hospitalisation de résidents d'Ehpad, dernier tabou du Covid Par Étienne Girard et Laurent Valdiguié Publié le 15/05/2020 à 17:23
Pendant plusieurs semaines, certains résidents d'Ehpad malades du Covid-19 ont été refusés par les services d'urgence, faute de place. Une perte de chance qui illustre l'échec des pouvoirs publics à protéger l'ensemble de la population. Le sujet est tabou. Il illustre l’échec des pouvoirs publics à protéger l’ensemble de la population française de la même façon face au coronavirus. Jusqu’à présent, au sommet de l’Etat, on s’était d’ailleurs toujours abstenu de communiquer sur des pratiques de ce type. Il n’empêche, aujourd’hui, les acteurs de terrain interrogés par Marianne sont unanimes : pendant près d'un mois, jusqu'à la dernière semaine de mars, certains centres de régulation du Samu ont refusé d'hospitaliser nombre de résidents d’Ehpad. Réduisant ainsi leurs chances de réchapper du Covid-19. « Dans beaucoup de nos établissements, le Samu ne venait plus, raconte Isabelle Jallais, déléguée FO au sein du groupe d’établissements de santé privés Korian. J'ai eu des collègues infirmières en pleurs au téléphone. Avec des résidents qui mouraient dans leur chambre et pour lesquels on ne pouvait rien…»
LIRE AUSSI Comment on a sacrifié nos vieux : enquête sur les morts des Ehpad Florence Arnaiz-Maumé, secrétaire générale du Synerpa, le syndicat professionnel des Ehpad privés, confirme elle aussi : « Dans le Grand Est, en Bourgogne-Franche-Comté, pendant trois semaines, puis en Ile-de-France et dans d'autres régions, certes moins longtemps, le 15 a refusé d'hospitaliser nos résidents à de très nombreuses reprises. Ce n'est allé mieux qu'à partir du 21 mars, quand Olivier Véran a enfin réalisé ce qui se passait et a tapé du poing sur la table contre les ARS (agences régionales de santé)… » Son syndicat a demandé ses adhérents de conserver trace de tous les refus… «Certains jours, il fallait des heures et des heures pour obtenir le SAMU », confie-t-elle aussi.
Le journal de bord du Professeur Pascal Meyvaert, intervenant dans deux Ehpad du Bas-Rhin, publié dans le Journal du médecin coordonnateur daté d'avril 2020, constitue un des témoignages les plus édifiants de cette période. « La situation est tellement grave dans le Grand Est que le CHU de Strasbourg nous a dit que les personnes en GIR 1, 2 et peut-être 3 ne seraient plus admis aux urgences », écrit-il à la date du 16 mars, la veille du confinement. En jargon médical, les GIR 1, 2 et 3 désignent des états de dépendance décroissants. Le GIR correspond à une « personne confinée au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante ». Quand aux GIR 3, ils renvoient à des patients qui ont « leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui ont besoin plusieurs fois par jour d'une aide pour les soins corporels » .
"Ce serait catastrophique"
A ce moment-là, le gouvernement a-t-il conscience de la gravité de la situation en Alsace ? Pas sûr. Ce même lundi 16 mars, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, évoque seulement sur France Inter l’hypothèse de tris de patients en service de réanimation et en parle au conditionnel, comme d’un éventuel drame : « Ce serait catastrophique qu’on en arrive à trier des personnes, nos proches, en disant ‘on ne peut plus prendre cette personne en réanimation parce qu’il n’y a plus de place’ ». Or, un patient « refusé » d’un service de réanimation peut tout de même être soigné dans un autre département de l’hôpital. La différence principale est qu’il ne bénéficie pas d’un appareil d’assistance respiratoire. L’histoire que racontent nos témoins est différente : de nombreux patients résidents d’Ehpad n’ont pas eu accès du tout aux soins hospitaliers. Ils étaient livrés à eux-mêmes… et aux moyens limités des établissements pour personnes âgées.
Auprès de Marianne, Pascal Meyvaert confirme d’ailleurs que le « peut-être » évoqué par le CHU de Strasbourg pour les patients GIR 3 s’est confirmé, et que certains malades ont rapidement été exclus de l'hospitalisation, par manque de place. « Au bout d’un moment, on avait tellement l’habitude qu’on nous refuse des patients qu’on pensait à peine à appeler le Samu », se rappelle le médecin, qui officie également en tant généraliste. Puis, la situation a encore empiré. « Le dernier samedi de mars, on m'a refusé une patiente de 52 ans, sans co-morbidité, qui avait beaucoup de mal à respirer », révèle-t-il. A ce moment-là, des malades de plus de 70 ans n'avaient plus aucune chance d'être hospitalisés.
« Il y a des personnes âgées qui auraient probablement pu être sauvées », estime Florence Arnaiz-Maumé, sans que leurs familles, pour l'heure, soient en mesure de le réaliser. « Il n'y a jamais eu au niveau national de consignes qui auraient indiqué : 'On n'hospitalise pas les personnes des Ehpad' », proteste Monique Iborra, députée LREM, récemment chargée d'un rapport sur la crise dans ces établissements, balayant une rumeur diffusée sur certains sites. La parlementaire reconnaît toutefois que « dans le Grand Est et en Ile-de-France, les soignants ont vécu un tsunami et il est possible que des services aient dit : 'Là, on ne peut pas' ». Le 29 avril, plusieurs professionnels du secteur, dont Florence Arnaiz-Maumé et Pascal Meyvaert, ont confirmé leur version devant les députés de la commission des affaires sociales.
"On est à une place près"
Jusqu’alors, seul Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), avait osé effleurer ce sujet des refus d’hospitalisation. Et c’était pour raconter comment ses structures franciliennes avaient réussi à les éviter, in extremis, le 31 mars. « A 16h, on me dit : on est à une place près (…) Vers 1h du matin, le responsable de la cellule de régulation m'appelle et me dit : 'là j'ai un patient que je ne sais pas où mettre, il est dans un camion, on ne sait pas où le mettre’. (…) Il a essayé d'appeler les autres de garde, et on lui a trouvé une place », a-t-il confié à BFMTV le 20 avril.
Quant aux critères de « tris » entre les patients, plusieurs sources retiennent de leurs échanges avec les services de régulation des hôpitaux que l’âge seul a aussi pu, dans certains endroits, être pris en compte. Un document en possession de Marianne montre que, au plus fort de la crise, cette unique donnée de l'âge a pu être déterminante, plus particulièrement concernant les services de réanimation. Il émane de l’équipe de l’hôpital de Longjumeau, en Essonne, dans le sud de la région parisienne. Ce document s’intitule « prise en charge des patients suspects du Covid 19 » et rend compte d’une réunion qui a eu lieu le 23 mars en présence de six médecins du centre hospitalier : un pneumologue, trois réanimateurs, un urgentiste et un médecin généraliste. Une série de critères de « non hospitalisation » sont détaillés. En clair, des barrières pour fermer la porte de l’hôpital à certains malades.
En tête de liste, l’âge supérieur à 70 ans, associé à une série de « co-morbidités isolées » comme des insuffisances respiratoires chroniques, des insuffisances cardiaques, des cirrhoses avancées, des antécédents cardio-vasculaires, du diabète et de l’immuno-dépression. Plus loin, souligné en jaune dans le texte, le document se penche aussi sur les critères de « non-réanimation », autrement dit des critères qui suffiraient à barrer la porte de la réanimation à des patients dont l’état de santé serait dégradé à cause du virus. En rouge souligné : âge supérieur à 75 ans. En une phrase, les médecins de Longjumeau, ce 23 mars, envisagent de ne pas admettre en réa les plus de 75 ans. Même barrière pour les patients âgés entre 70 et 75 ans, mais qui présenteraient aussi des « co-morbidités lourdes ». Combien de personnes âgées ont-elles été concernées ? L’hôpital a-t-il refusé des hospitalisations ou des transferts en réanimation pour de simples facteurs d’âge ?
"Ces critères d'âge ont pu jouer"
Interrogé par Marianne ce jeudi 14 mai, Cédric Lussiez, le directeur du centre hospitalier, atteint de Covid-19 lui-même durant cette période et soigné avec succès dans son propre hôpital, est embarrassé. « Je ne connaissais pas ce document, le sujet me parait délicat, même si, il ne faut pas se le cacher, des critères d’âge ont pu jouer », réagit-il à chaud. L'usage médical est toutefois de faire de l'âge un critère parmi d'autres, pas le seul juge de paix de l'admission. Cédric Lussiez promet de mener son enquête. Le soir même, il s’explique par mail. Le document émane bien de son hôpital et bien été élaboré à la date du 23 mars par une équipe médicale, « sur la base des recommandations régionales parues le 19 mars ». Vérifications faites, le document du 19 mars rédigé par l’ARS d’Ile-de-France évoque bien sur une série de critères dans la prise en charge des malades, mais s’il évoque des critères « d’âge » devant être pris en compte, se garde de mentionner lesquels…
Cédric Lussiez admet que ce scénario était « un scénario catastrophe » dont les règles « choquaient évidemment les médecins concernés » de l’hôpital de Longjumeau. Mais dans les faits, assure le directeur, il n’a jamais été appliqué. « Car nous avons immédiatement pu ouvrir dix lits de réanimation supplémentaires à l’hôpital voisin d‘Orsay », affirme-t-il. Cette ouverture in extremis aurait permis « de ne pas récuser des patients sur des critères d’âge », certifie Cédric Lussiez. « Mais sans cette ouverture, nous aurions dû appliquer ces règles », admet-il aujourd’hui.
C’est dire si à Longjumeau, il s’en est fallu d’un cheveu pour que des patients de plus de 75 ans n’aient pas leur chance en réanimation… Combien d'hôpitaux en France ont opéré la même sélection ? Faudra-t-il y voir une entorse à la règle de l'égalité des soins ? En tout cas, une tache se profile sur le système hospitalier français, réputé parmi les « meilleurs », mais qui dans ces jours tragiques de mars 2020, refusant des patients en provenance d’Ehpad, n'a pas été capable d'accueillir tout le monde. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 18.05.20 16:40 | |
| Coronavirus : certaines personnes fragiles craignent le déconfinement Selon une enquête du magazine Society, un tiers des Français n'ont rien changé depuis le début du déconfinement et 38% des 18-34 ans souhaitent rester chez eux. Chez les personnes les plus fragiles, l'inquiétude d'attraper le Covid-19 demeure.
Oui et non. On a pris l'habitude d'être confiné, d'échapper au regard des autres, de ne plus entendre le bruit de la circulation. Que l'on se mette ds la cervelle l'idée qu'on a le droit d'envier le sort des décédés du covid 19 parce qu'ils sont morts naturellement à cause d'un virus ( comme on peut mourir d'une grippe ). Car il faut bien mourir de quelque chose. Le pb du covid 19 c'est sa contagion mais toute grippe est contagieuse. Sans faire aucune allusion à l'origine de ce virus, je dis simplement que la grippe est naturelle, donc mourir d'une grippe est naturel, par conséquent les réanimateurs sont quelque part des enfoirés qui abusent de leur pouvoir et de leur savoir. Les gens à l'Elysée et à Matignon sont aussi des enfoirés car ils auraient dû saisir l'occasion pour écouter enfin les citoyens en dépénalisant l'euthanasie et en légalisant le suicide assisté. Quant au covid 19 dans les Directiives Anticipées...on a eu le temps d'y songer, mais aucune allusion sur ce point, on fait l'inverse, on réanime à la chaîne et on demande des dons pour ce virus ! il y a pas mal de dingues en liberté en France... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 20.05.20 10:21 | |
| Directives anticipées : la mort est notre affaire Le 20 mai 2020 à 9h59
Pour éviter des situations tragiques comme celle de Vincent Lambert, mieux vaut anticiper et choisir soi-même de ne pas jouer les prolongations. Depuis 2005, c'est légalement possible.
"Ce n’est rien de mourir, c’est affreux de ne pas vivre", écrivait Victor Hugo. Pourtant, grâce aux progrès de la médecine, notre vie hésite parfois à s’échapper. Dès lors, la question éthique du prolongement des traitements des malades ou des accidentés est soulevée. "Assister à l’agonie d’un proche est insupportable, je ne veux pas imposer ça à mes enfants", confie Yvonne, 89 ans, atteinte d’un cancer. Avec l’aide de sa fille, elle a laissé ses directives anticipées, un document écrit, daté et signé, utile voire indispensable lorsqu'il nous devient impossible d’exprimer nos volontés quant aux soins médicaux que l’on veut – ou ne veut pas – recevoir, après une maladie grave ou un accident, par exemple. Accessibles aux majeurs bien portants ou non, ces directives sont valables sans limite dans le temps et peuvent être modifiées à tout moment, la dernière version faisant foi. Nées de la loi Leonetti de 2005, relative aux droits des malades, elles ont été renforcées en 2016 – loi Claeys-Leonetti – suite à l’affaire Vincent Lambert.
Depuis plus de dix ans, le débat sur la fin de vie est orienté par le cas de cet ancien infirmier plongé dans un état végétatif chronique après un accident de voiture en 2008, jusqu’à l’arrêt définitif des soins provoquant sa mort en juillet 2019. Dans ce feuilleton juridico-médical, le public a assisté au déchirement de sa famille, scindant l’opinion en deux : son épouse réclamait l’arrêt des soins, ses parents, catholiques fervents, exigeaient leur maintien. "Cette affaire est emblématique. Elle nous force à penser notre propre mort", analyse Jean Leonetti, ancien cardiologue et auteur de la loi du même nom, qui a mené la mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie.
Pas d’acharnement La loi de 2005 survient en réalité après un autre fait divers : Vincent Humbert, un jeune pompier, est devenu tétraplégique après un accident de voiture en 2000. Aveugle, muet mais lucide. Son état était irréversible. Dans une lettre rédigée avec l’aide de sa mère, il implore alors le président Chirac : "Je vous demande le droit de mourir." Jacques Chirac lui répondra qu’il ne peut pas l’aider, car il "n’en a pas le droit". Alors, pour "alléger ses souffrances", sa mère et son médecin lui administrent du potassium. Ils seront tous deux mis en examen pour "empoisonnement avec préméditation". Assumant leur acte, ils provoquent un débat éthique et législatif sur le thème de l'euthanasie. L'instruction se conclura par un non-lieu général. En avril 2005, un "droit à laisser mourir" est voté par le parlement français.
Puis en 2015, la loi Claeys-Leonetti interdit l'acharnement thérapeutique, précisant que l'arrêt des soins – dont l'alimentation et l'hydratation – est autorisé quand ils apparaissent inutiles. Comprendre, quand l’état du patient est irrémissible. "Le médecin est légalement tenu de prendre en compte les directives", rappelle Jean Leonetti. Deux modèles sont proposés sur le site service-public.fr : un pour les malades en fin de vie, l’autre pour les bien portants. On peut aussi s'exprimer sur papier libre mais le document officiel "évite les confusions", commente-t-il. D’autant qu’un champ y est prévu pour indiquer les souhaits autres que médicaux, "vouloir mourir chez vous plutôt qu’à l’hôpital ou même exiger la présence d’un prêtre !", détaille Olivier Mermet, président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) et médecin généraliste. En revanche, seules les directives médicales sont obligatoirement respectées par les médecins.
La loi permet aussi de désigner une personne de confiance, qui devra cosigner vos directives et qui pourra vous accompagner dans vos démarches. "En 2005, on recueillait des avis de proches, aujourd’hui, on parle de témoignages, ce qui n’a pas la même valeur juridique", précise Jean Leonetti. Il recommande fortement de désigner cette personne de confiance, "qui devra attester que vous êtes bien l’auteur de vos directives et confirmer que vous étiez conscient au moment de la rédaction". En l’absence de directives, l’avis de ce témoin sera privilégié. Autrement, les décisions médicales reviennent à la famille ou aux proches. Elles doivent par ailleurs être laissées dans un endroit facilement accessible, auprès du médecin ou de cette même personne de confiance, par exemple.
La sédation de la discorde Après réunion collégiale, les praticiens décident si les directives seront suivies. "Pour les maladies graves, nous vérifions qu’il n’existe pas de nouveaux traitements depuis que le patient les a rédigées", explique le Dr Olivier Mermet. Généralement, quand l’état du malade n’est pas irréversible, les directives sont d’abord écartées. "En cas de coma éthylique, le patient est ranimé. Il y a d’abord le temps de l’urgence, car le doute profite toujours à la vie", poursuit-il. Quand les directives ne sont pas respectées, "la décision est validée par un confrère, puis inscrite au dossier médical". Un détail essentiel pour le père Brice de Malherbe, codirecteur du département éthique biomédicale du pôle de recherche du Collège des Bernardins : "Le médecin doit pouvoir ajuster la demande à la situation. Parfois, revoir la posologie d’antalgiques peut suffire à éviter la sédation profonde".
Depuis 2015, l'équipe médicale peut administrer des sédatifs à un patient en phase terminale ou en souffrance extrême, pour l’endormir jusqu'à sa mort. "Vu mon âge avancé, je ne survivrais pas à l’opération d’un cancer, selon mon médecin. Il ne me reste pas dix ans à vivre, alors pourquoi s’acharner", confie Yvonne. Certes, "la priorité du médecin, c’est de garder le patient en vie, mais aussi de refuser de le maintenir dans un état de souffrance", défend le Dr Olivier Mermet. Mais pour l'Église, la sédation ne doit être "prescrite qu’en en dernier recours, après avoir constaté que la souffrance est réfractaire à tout autre traitement", selon une déclaration de 2015 du groupe de travail de la Conférence des évêques de France. "L’Église rejette l’obstination déraisonnable depuis les années 1990", insiste le père Malherbe. Mais dans cette loi, "les choses ne sont pas très claires, surtout la notion du maintien en vie. Tant que le cerveau fonctionne, le patient n’est pas mort". Certaines rémissions sont possibles d'après lui. "J’ai l’exemple d’un couple dont la fille a eu un accident de voiture et qui pensait qu’elle ne s’en sortirait pas." Argument irrecevable pour Jean Leonetti : "Les miracles existaient avant l’IRM. Aujourd’hui, on sait si c’est un œdème au cerveau, qui finit par disparaître, ou si les cellules sont détruites. En cas de délabrement, le cerveau ne se régénère pas."
"C’est mon choix" Soit, mais l’alimentation et l’hydratation "ne devraient pas être considérées comme des soins. Ce sont des besoins naturels", s’indigne l’homme de foi. "On ne se posait pas toutes ces questions avant la mise en place de l’alimentation artificielle, objecte Jean Leonetti. Nous laissions la mort faire son travail. Les moyens modernes permettent de vivre des dizaines d’années de manière artificielle, sans pour autant être conscient. Ces malades ne ressentent pas la douleur et ne meurent donc pas de soif, comme certains l'affirment". Mais pour Brice de Malherbe, les notions de conscience et de douleur sont "difficiles à percevoir : soit on est en vie, soit on est mort, cette idée dérange le prêtre que je suis". Il concède cependant que ces questions sont extrêmement délicates pour les médecins : "pour les réanimations, comment savoir quand arrêter d’insister ?"
"S’il avait déposé ses directives, il n’y aurait pas eu d’affaire Vincent Lambert", affirme Jean Leonetti. Mais, même si leur validité est d’emblée présumée, "on peut toujours tout contester", ironise Noémie Houchet-Tran, avocate spécialisée en droit international des familles. "Il ne faut pas les remplir seul. En fin de vie, le médecin doit nous expliquer ce qui peut nous attendre", suggère le Dr Mermet. En cas de détresse respiratoire par exemple, "la personne doit savoir ce que peut entraîner la respiration assistée, afin de peser le pour et le contre". Le père Brice de Malherbe va plus loin. Il estime que les directives anticipées ne sont utiles qu’en fin de vie et seulement si elles ouvrent le dialogue avec le généraliste. "Elles ne remplaceront jamais l’avis des proches ou de la personne de confiance, qui doit être privilégié." Hors de question pour Francine, 96 ans atteinte de Parkinson : "Je ne leur demande pas leur avis sur mes directives, c’est mon choix et je refuse de vivre alitée !"
Cachez ces morts… Alors, doit-on pouvoir choisir sa fin ? En France, contrairement à la Suisse ou la Belgique, l’euthanasie et le suicide assistés sont interdits "et ne seront jamais autorisés. Il y a une différence déontologique entre soulager la douleur et promouvoir la mort pour la donner volontairement. Le médecin devrait le porter sur la conscience", justifie le président de la Sfap. Pourtant, 96 % des Français seraient favorables à l’euthanasie, selon un sondage Ipsos d’avril 2019. Francine n’a pas peur des mots : "L’euthanasie se pratique depuis toujours, dans la plus grande discrétion. Tant que l’entourage ne se sent pas coupable…" L’avocate Noémie Houchet-Tran confirme : "Ma grand-mère s’est même débranchée toute seule ! Conscients ou non, si les gens souffrent, pourquoi les maintenir en vie ?" Le père Malherbe, quant à lui, crie à la dérive et estime qu'il faut "distinguer la souffrance psychologique de la douleur physique".
Mais comment expliquer que seulement 13 % de Français aient déposé leurs directives anticipées, selon un sondage du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie de 2019 ? "Certains politiques souhaiteraient les rendre obligatoires. Pourquoi vouloir renvoyer les gens vers leur finitude ?", s'interroge Jean Leonetti. Dans notre société, la mort est taboue. "Il faut la cacher à tout prix, alors on range les malades dans les hôpitaux. On ne porte même plus le deuil", poursuit-il. Pour le père Malherbe, la peur que ne sonne l’heure blême est accentuée "quand on ne croit pas à la vie après la mort : alors tout s’arrête". Francine, elle, attend calmement la Faucheuse : "Je préfère l’affronter avec courage. Si on respecte la vie, on respecte la mort." Antoine de Saint-Exupéry, qui disait que "ce qui donne du sens à la vie donne du sens à la mort", n’aurait pas renié cette formule. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 21.05.20 17:21 | |
| Covid 19 test et vaccin je suis simplement fatiguée et je doute, je n'affirme rien, je doute chantage il n'y a tjrs pas de nouvelle loi sur la fin de vie ? alors je méprise ces tests et vaccins tout bêtement c'est juste logique |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 21.05.20 17:46 | |
| CITATION: Pour le père Malherbe, la peur que ne sonne l’heure blême est accentuée "quand on ne croit pas à la vie après la mort : alors tout s’arrête" COMMENTAIRE: ben alors, si tout s'arrête, il n'y a rien, c'est tout, que du néant, que du vide, rien, même pas de rêve ou de cauchemar, rien, même pas la conscience de ce rien. Alors pourquoi en souffrir ? ce serait la destinée commune à toutes les espèces et la preuve que les religions ont été fabriquées je préfère le néant aux flammes éternelles de l'enfer éternel !!! si les enfants ont peur des cauchemars, les adultes recherchent le sommeil pour oublier tout est une histoire d'interprétation... s'il n'y a rien après la mort, la vie est courte et précieuse en étant rien. C'est rien. Et c'est comme çà si c'est rien Il est où, le pb ??? être rien alors que les autres vivent ? mais la conscience de ce rien n'existe même pas ! j'essaie de comprendre ceux et celles qui voient le néant après la mort |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 21.05.20 17:53 | |
| Mais comment expliquer que seulement 13 % de Français aient déposé leurs directives anticipées, selon un sondage du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie de 2019 ?
je ne comprends pas où est le pb ceux et celles qui n'ont pas fait leurs D.A. refusent de rentrer ds l'idéologie de Léonetti c'est leur droit, non ? |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 21.05.20 18:33 | |
| et si le fait de tourner en rond autour de la fin de vie en France pendant des années était pire que le néant ? je veux juste essayer de montrer l'absurdité de quelques uns qui ne se croient tjrs pas absurdes... désolée, noblement et dignement désolée ! cela me tue et on s'en fout !!! |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 24.05.20 14:19 | |
| citation Coronavirus : "Les Français sont prêts au reconfinement si nécessaire"
commentaire pour épuiser leurs stocks et/ou pour essayer de mourir à leur manière à domicile sans emmerder les toubibs...
mon rappel à tous et à toutes: STOPdonSTOPvoteSTOP
à moins que le reconfinement soit une mesure de protection vis à vis d'une vague d'attentats terroristes ? |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 25.05.20 12:55 | |
| si JE veux mourir du covid 19, cela ne regarde que MOI et çà devrait pouvoir être inscrit ds les Directives Anticipées hors çà ne l'est pas ( à cause de Jean Léonetti ) |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 26.05.20 11:04 | |
| Déconfinement et maladies cardiovasculaires : une cardiologue lilloise craint "une bombe à retardement" Mardi 26 mai 2020 à 3:23 -
[size=21]Le cri d'alarme d'une cardiologue lilloise. Claire Mounier-Vehier, cheffe de service au CHU de Lille, voit arriver, depuis le début du déconfinement, de nombreuses patientes qui n'ont pas consulté jusqu'ici, de peur d'attraper le coronavirus. Aujourd'hui, les conséquences sont terribles.[/size]
Super génial !!! il y aura donc une 2e vague, et une 3e vague avec un tsunami ! En parallèle, des patients font la grève des consultations depuis la dernière loi Léonetti imposée au pays en février 2016. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 27.05.20 17:39 | |
| Covid-19 : quelles conséquences sur la santé mentale ? 26 mai 2020 à 11:44 0 1 Covid-19 : quelles conséquences sur la santé mentale ? iStock L’épidémie et le confinement dû au coronavirus ont été source d’anxiété et d’incertitude. Des sentiments difficiles à gérer qui ont laissé des marques sur notre santé mentale. Entre souffrance psychologique et risques de dépression, des chercheurs tentent d’expliquer l’impact précis de cette crise sur la santé mentale. Arnaud Carre, enseignant chercheur (Maître de Conférences HDR), Psychologue, Université Savoie Mont Blanc, Amandine Luquiens, psychiatre, Addictologue, praticien hospitalier, CHU de Nîmes, Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations, Inserm, Morgane Metral, enseignante chercheuse, Université Savoie Mont Blanc, Yannick Morvan, maître de conférences en psychologie, psychologue clinicien, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières, publié initialement dans The Conversation. The Conversation À la mi-mai, la pandémie due au coronavirus SARS-CoV-2 a obligé près de trois milliards de personnes à se confiner, quelque 5,2 millions d’infections ont été détectées, provoquant plus de 341 000 décès. De manière évidente, les questions relatives au virus, à la prévention des infections et au traitement des formes sévères ont été au premier plan des préoccupations. Puis avec l’essor des contaminations, mais aussi sous l’effet du confinement, on a commencé à se soucier des problèmes de santé mentale, à se pencher sur les retombées du contexte épidémique, de la distanciation et de la quarantaine confinée en termes de souffrance psychologique, voire de risque de dépression. Il existe peu de données quant à l’impact précis de cette crise sur la santé mentale des populations, que ce soit à court, moyen ou long terme. Une revue systématique de la littérature, portant sur la comparaison avec d’autres coronavirus (SARS et MERS), a souligné durant les phases symptomatiques l’apparition de perturbations d’ordre psychiatrique (anxiété, dépression, insomnie) et neuropsychologique (troubles de la mémoire, confusion). En outre, certains symptômes maniaques ou psychotiques ont pu être reliés aux traitements (comme les stéroïdes ou l’ hydroxychloroquine). Des troubles après la maladie ont aussi pu être retrouvés, de type insomnies, dépression, troubles mnésiques ou bien encore souvenirs traumatiques. Récemment, une vingtaine de chercheurs en psychiatrie et en psychologie se sont alarmés, appelant à développer les recherches sur le sujet des risques pour la santé mentale en lien avec le SARS-CoV-2. D’autres se sont inquiétés, à juste titre, de l’impact sur les soins des personnes déjà touchées par des troubles mentaux. Probablement moins visibles pour le grand public que les problématiques anxieuses et dépressives de la population générale, les situations de ces personnes se révèlent en effet préoccupantes, avec l’augmentation attendue de nouveaux épisodes ou de nouveaux troubles, comme ce fut le cas pour le Middle East respiratory syndrome (ou MERS). Quels liens entre la pandémie et les troubles mentaux ? Soulignons-le encore une fois. Nous manquons de données. Si des liens potentiels entre Covid-19 et troubles mentaux sont évoqués ici, ils restent à valider par des études scientifiques. De plus, en ces temps de crise où l’emballement autour de la parole scientifique peut davantage nuire qu’aider, et alors que la solidité des connaissances en psychologie n’est peut-être pas encore suffisamment mature pour se prononcer sur cette crise, il convient de rester prudent. Une des pistes actuellement à l’étude concerne le caractère neurotrope du SARS-CoV-2 (propension à s’attaquer aussi au système nerveux), qui pourrait expliquer les perturbations de l’odorat et du goût expérimentées par certains malades. Cette particularité avait déjà été notée pour d’autres coronavirus ou pour le virus de la grippe A. Elle pourrait résulter d’une propagation du virus vers le système nerveux central. Or à ce sujet, il a été montré que des patients souffrant de troubles anxieux, de dépression, de schizophrénie ou de troubles bipolaires risquent plus que d’autres de contracter des infections, et plus précisément des pneumonies et affections à pneumocoque. Cette fragilité immunitaire chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques, bien que souvent ignorée, fait partie des pistes de recherche pour mieux comprendre les facteurs biologiques impliqués dans l’étiologie de certains troubles mentaux. Au-delà des voies inflammatoires et immunitaires, la vulnérabilité infectieuse des personnes souffrant de troubles psychologiques semble également liée aux difficultés à respecter les gestes barrières et l’exposition au risque. Ceci peut être imputé aux troubles de la cognition, qui vont de la diminution de l’attention et de la mémoire de travail à une cognition sociale et à un langage perturbés. Un contexte néfaste ? L’influence du contexte apparaît essentielle. Ainsi, la peur de pénurie alimentaire a pu exacerber certains troubles, et notamment des troubles du comportement alimentaire (TCA comme l’hyperphagie, la boulimie ou l’anorexie mentale) se manifestant parfois par un approvisionnement et un stockage pathologique de denrées. Dans d’autres cas, l’alimentation a pu être envisagée de manière émotionnelle, avec des aliments appétissants (sucrés, gras, salés, faciles et agréables à consommer) pour se réconforter et soulager sa détresse. D’un autre côté, les limites imposées aux déplacements quotidiens durant le confinement ont contraint le choix et la durée des activités physiques habituelles. Or, si l’activité physique peut constituer un facteur de risque dans les TCA, elle est aussi un outil thérapeutique. La limitation forcée, avec un accompagnement thérapeutique des soignants parfois diminué, a donc pu engendrer un stress intense et conduire à un effet rebond des symptômes alimentaires. À savoir, pour l’anorexie mentale, des restrictions plus rigides, des rituels de pesées, des vérifications excessives de la taille ou de la forme de certaines parties du corps, ou encore des conduites compensatoires plus pathologiques tels que les vomissements. Autres personnes fragilisées par la crise sanitaire : celles qui souffrent d’addictions. Pour elles, l’accès aux soins est devenu plus difficile, les consultations à distance n’étant pas toujours pertinentes pour les populations précaires, qui sont les plus vulnérables. La précarité peut ici se traduire par l’absence de domicile fixe ou d’accès à Internet, voire d’un ordinateur suffisamment récent pour qu’y soient installés les logiciels de téléconsultation pour garder le contact avec les soignants. De plus, chez les patients présentant une addiction à l’alcool, les troubles cognitifs sont fréquents – ce qui constitue un frein supplémentaire à l’utilisation de ces logiciels. Enfin, les services d’addictologie ont été parmi les premiers à devoir fermer leurs lits ou à les voir réaffectés pour des patients COVID. Sans conclusion hâtive, on peut s’interroger sur les représentations des troubles addictifs dans notre société, car si l’addiction est une pathologie chronique, les soins peuvent être et sont souvent urgents. Dans la situation présente, il faut prendre en compte les personnes qui, n’étant pas en demande de soins avant le confinement, ont développé des addictions ou les ont vues s’aggraver de manière significative à ce moment-là. On peut à cet égard s’attarder sur l’exemple des jeux d’argent : après un mois de confinement, c’est-à-dire mi-avril, l’ Autorité de Régulation des Jeux en Ligne révélait que le produit brut des jeux, porté essentiellement par le poker en ligne, avait été multiplié par trois. La prévalence de l’addiction est en temps normal d’environ 17 % parmi les adeptes de ces jeux. Mais il est à craindre qu’elle ait nettement augmenté à l’issue de la crise. À ces problèmes, on peut ajouter ceux du sevrage brutal imposé par les difficultés d’approvisionnement pendant le confinement, puis le risque accru d’overdose une fois le confinement levé – phénomène que l’on a déjà pu observer chez des personnes dépendantes à leur sortie de prison. Pour ceux et celles ayant pu se servir du confinement comme d’un levier de changement, et ayant initié une abstinence ou un changement de consommation, le déconfinement peut s’avérer délicat. Et l’onn constate chez certains patients une inquiétude liée à la possibilité de maintenir ces changements dans un environnement moins protégé, plus exposé au réel et aux autres. On sait en outre que le repli social est un symptôme courant de nombreuses pathologies mentales : si les mesures de distanciation et de confinement ont pu s’avérer salutaires pour réduire l’impact de l’épidémie en l’absence de traitement et de vaccin, elles posent problème dans le cadre des troubles mentaux. Qu’il s’agisse de solitude, d’un sentiment d’ostracisation, ou bien de difficultés à vivre dans un contexte de violences conjugales ou familiales, la réduction des liens sociaux habituels constitue un facteur de risque pour la santé mentale. Enfin, certains contenus médiatiques constituent un facteur de stress supplémentaire, en particulier chez des individus vulnérables sur le plan psychologique. De ce point de vue, il paraît important d’alerter les médias, afin que leurs propos soient équilibrés et non toxiques. D’autant que la littérature et les sociétés scientifiques comme l’ Association de psychologie américaine (APA) rapportent des cas de suicides parfois liés à la peur d’être atteint d’une forme grave de Covid-19, ou à celle d’être porteur du virus et contagieux dans un contexte de rejet social. L’impact sur les plus jeunes doit évidemment être anticipé. Vers une augmentation du nombre de suicides ? Deux psychiatres ont récemment pointé le caractère anxiogène de la pandémie de la Covid-19 eu égard à ses nombreuses incertitudes. Elle augmente le risque de voir s’intensifier les troubles chez les personnes anxieuses et dépressives. Et la fondation « Well Being Trust » estime qu’aux États-Unis, le mal-être lié à la crise sanitaire et économique actuelle pourrait conduire à 75 000 décès supplémentaires, en lien avec les troubles d’usage de substances et le suicide. De manière plus générale, se pose la question des conséquences psychosociales de la pandémie. Il convient en particulier d’examiner les risques de décompensations dans les années à venir. Certains, et notamment les plus jeunes, risquent de subir de plein fouet les conséquences tant économiques que psychologiques de la crise sanitaire actuelle. L’ Association médicale australienne (AMA) a du reste alerté sur le risque d’augmentation du nombre de suicides d’ici quelques années, en tablant sur une hausse moyenne de 25 %, voire 30 % chez les jeunes. Ces données, qui ne sont pas encore publiées, s’appuient sur des simulations cherchant à rendre compte de l’interaction dynamique de différentes inégalités sociales, d’accès à l’emploi et aux soins avec les conséquences de la crise actuelle. Partant de ces simulations, l’AMA a établi une liste de recommandations., à savoir : une meilleure coordination, au niveau de l’État et au niveau interministériel et sur l’ensemble des secteurs de la santé, de l’économie, de l’éducation et des politiques sociales ; un investissement visant d’une part à développer et faciliter la coordination en équipe des psychiatres, psychologues, infirmiers et médecins généralistes sur la santé mentale, et d’autre part à créer davantage d’équipes mobiles ; un déploiement rapide des nouvelles technologies e-santé en complément de la téléconsultation et des soins classiques ; davantage de services dédiés aux jeunes avec une coordination très resserrée entre médical, médico-social et éducation ; un déploiement plus important d’unités spécialisées dans le suivi des tentatives de suicide. Encourager la demande d’aide et le recours aux aides professionnelles, mais aussi l’appui sur l’entourage, sont à souligner comme des facteurs protecteurs importants et reconnus. Apprendre du présent et investir pour l’avenir Différents rapports, comme celui de l’Académie nationale de médecine, ont mis en exergue le besoin urgent d’investir davantage et de mieux organiser et coordonner la prise en charge des personnes souffrant de maladies mentales. Leurs difficultés d’accès aux soins ont été bien documentées, la pandémie ayant conduit, bien au-delà du confinement, à re-paramétrer les modes de fonctionnement des professionnels concernés. Dans nombre de lieux, les nouvelles prises en charge ont été suspendues. Or il faudra sûrement du temps aux patients, après le déconfinement, pour retrouver la motivation et revenir dans le soin après un premier rendez-vous annulé. Certains psychiatres, psychologues et psychothérapeutes ont en effet cessé leur activité sous sa forme classique, pour basculer vers des suivis téléphoniques et des télé-consultations. D’autres ont été mobilisés en milieu hospitalier au sein des unités en première ligne. Et au final, le lien a pu être distendu avec les professionnels, ce qui peut augmenter les risques de détresse et de décompensation qui ne seront pas repérés à temps. Nous devons sans doute tirer des leçons de cette crise, en développant de nouveaux outils et modes de prise en charge, en investissant davantage dans la recherche (y compris en sciences humaines et santé mentale), et dans le champ de la science ouverte ou Open Science. Après une période de mise sous tension, notre monde a dû se réorganiser : sur quoi nous sommes-nous appuyés ? Que nous a-t-il manqué, et de quoi aurions-nous besoin pour améliorer la situation ? Quelle place pour la prévention ? Autant de questions auxquelles il nous appartiendra de répondre tant d’un point de vue pragmatique, que politique ou scientifique, sans oublier d’y intégrer des considérations sur la santé mentale. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 27.05.20 21:32 | |
| Fin de vie, le lien distendu… et demain ? Tribune Les associations d’accompagnement en fin de vie (1), à travers ce texte de trois de leurs responsables, Marie-Martine Georges, Robert Riou et Olivier de Margerie, s’alarment de l’isolement des malades et de leurs proches. La Croix le 27/05/2020 à 08:28
ARTICLE PAYANT ( je n'y suis pour rien, on paie déjà le FAI et on se farcit la pub qui assourdit ou qui aveugle...)
et que font ces associations d'accompagnement en fin de vie, à part demander dons et adhésions ? |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 27.05.20 21:51 | |
| NE soutenez PAS la recherche stop dons stop votes stop S.T.O.P. stop S.T.O.P. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 28.05.20 14:48 | |
| « Le risque est d'oublier la dignité humaine des personnes âgées et vulnérables » 28.05.2020, par Carina Louart Ces mains sont celles de Cassiopée, résidente dans un Ehpad à Saint Nazaire, le 5 mai 2020. THIBAULT VANDERMERSCH/EPA/Newscom/MaxPPP Partager Interdiction des visites dans les Ehpad, isolement dans les chambres… Certaines mesures de protection des personnes âgées ou vulnérables prises durant la pandémie de Covid-19 posent question. Entretien avec le gériatre Régis Aubry, co-président de la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie, et Benoît Eyraud, sociologue au Centre Max Weber. Dès le 11 mars, le droit de visite a été suspendu dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Le 28 mars, de nouvelles directives plus strictes d’isolement des résidents dans leurs chambres furent demandées dans le but de les protéger, avant que les visites ne soient de nouveau autorisées sous conditions le 20 avril. Que pensez-vous de ces décisions ? Benoît Eyraud1 : Dès les semaines précédant le confinement, qui a débuté le 17 mars, l’attention s’est concentrée sur l’hôpital. Toute l’inquiétude s’est focalisée sur les capacités sanitaires et la nécessité de protéger la filière de soins. Ce retard à l’allumage illustre la difficulté de notre pays à apporter une réponse qui ne soit pas seulement hospitalo-centrée. Les pouvoirs publics ont répondu très vite aux alertes des services hospitaliers et notamment des urgentistes qui disposent de relais forts, contrairement aux établissements médico-sociaux, comme les Ehpad ou les foyers d’accueil spécialisés, qui peinent généralement à se faire entendre. Tandis que les pouvoirs publics ont été plus lents pour adapter les mesures sanitaires à destination des personnes vulnérabilisées par l’environnement de la pandémie. Ce retard à l’allumage illustre la difficulté de notre pays à apporter une réponse qui ne soit pas seulement hospitalo-centrée. Régis Aubry2 : Cette épidémie a produit une forme d’impensé. Les personnes âgées, handicapées, atteintes de polypathologies ou souffrant de problèmes psychiatriques, vivant dans les établissements médico-sociaux, ont été les grands oubliés du système de santé qui, dans l’urgence, s’est en effet d’abord organisé autour de l’hôpital. C’est d’autant plus paradoxal que ces lieux collectifs, comme les Ehpad, sont de véritables poudrières. Ce sont des foyers de contamination importants car ils concentrent les sujets les plus à risque, des personnes très âgées très vulnérabilisées par le virus. On aurait pu imaginer que ces établissements soient protégés en priorité. Sans qu’on le dise, les personnes les plus vulnérables ont été laissées au bord du chemin... D'abord strictement interdites dès début mars, les visites dans les Ehpad ont finalement été ré-autorisées à partir du 20 avril sous conditions. Dans cet établissement, l'Ehpad Fontaudin à Pessac, un sas a été aménagé avec des vitres en plexiglas. Sebastien ORTOLA / REA Partager C’est ce qui vous a incité à créer une unité de soins palliatifs Covid-19 au CHU de Besançon ? R. A. : Effectivement. À mesure que se mettaient en place les filières de réanimation, il était impératif de penser aux patients âgés et fragiles trop faibles pour y supporter les traitements. Ces patients méritent autant que tout autre d’être traités avec humanité et accompagnés en fin de vie. Certains, qu’on croyait perdus, ont d’ailleurs pu être sauvés. Le risque avec ces crises sanitaires, c’est qu’au motif de sauver des vies, on oublie le respect de la dignité humaine, pour les personnes les plus vulnérables notamment. C’est également ce qui vous a guidé pour initier une cellule d’écoute téléphonique à destination des acteurs de la prise en charge à domicile, des établissements médico-sociaux et des médecins libéraux ? R. A. : Ces cellules avaient été recommandées par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). L’idée était d’aider tous ces professionnels à assumer leurs décisions, à analyser les situations toujours complexes, au travers du prisme de l’éthique et d’apporter des réponses adaptées, par exemple pour maintenir un patient dans la structure ou l’hospitaliser. Notre objectif était aussi d’accompagner la prise en charge de la détresse respiratoire asphyxique pour ceux qui décédaient dans ces structures. Cette cellule, animée par trois médecins en soins palliatifs et en gériatrie, a reçu une cinquantaine d’appels par jour. Les décès de personnes qui résidaient en Ehpad s’élèveraient au moins à 13 000 (9 600 dans ces établissements et 3 400 après un transfert à l’hôpital). Cela représente près de la moitié des 28 600 décès à ce jour au total en France. Que pensez-vous de ces chiffres ? R. A. : Au regard de l’état dramatique de certains établissements que j’ai pu observer lors de l’avis du CCNE que j’ai coordonné et du manque de moyens régulièrement dénoncés par le personnel, la situation aurait même pu être pire… Il y a eu beaucoup moins de décès de personnes âgées dans les pays du nord de l’Europe qui ont une politique dirigée vers le maintien à domicile dès que possible. On s’est adapté, mais on aurait pu faire beaucoup mieux si le Plan grand-âge, annoncé en janvier 2020 dans la perspective d’un projet de loi présenté l’été suivant, avait été enfin mis en place ! Dans les pays du nord de l’Europe qui ont une autre politique, dirigée vers le maintien à domicile des personnes âgées dès que possible, le nombre de décès a été beaucoup plus bas. Il est urgent de penser à des alternatives aux Ehpad en France. « L’absence de masques explique pour partie la contagion dans les Ehpad. Le personnel soignant a été fortement touché avec comme conséquence un fort absentéisme dans ces structures », commente Régis Aubry. (En photo : une aide soignante à l'Ehpad Notre Maison, à Nancy, le 23 avril 2020). Fred MARVAUX/REA Partager De plus en plus de familles endeuillées saisissent la justice pour dénoncer des manquements dans la prise en charge de leur proche résidant en Ehpad. Le 5 mai 2020, des familles ont créé l’association Collectif 9 471, en référence au nombre de morts recensés dans les Ephad jusqu’alors… R. A. : L’absence de masques explique pour partie la contagion dans les Ehpad. Le personnel soignant a été fortement touché avec comme conséquence un fort absentéisme dans ces structures. Ce qui, associé aux mesures de confinement, a eu de graves répercussions chez les résidents parfois privés de certains soins de base, comme la toilette, du fait de la raréfaction des personnels. Cela a montré au grand jour les gens et les situations qu’on ne voulait pas voir. Il y a une sorte de déni collectif autour de ces situations de vieillissement, de fragilité et de fin de vie. Certains résidents très dépendants n’étaient plus assistés par leur proche pour la prise de repas tandis que d’autres étaient totalement délaissés dans leur chambre. L’absence de soins de base pouvait alors s’apparenter à une forme d’abandon ou de maltraitance. Cet épisode a mis au grand jour les gens et les situations qu’on ne voulait pas voir. Il y a une sorte de déni collectif autour de ces situations de vieillissement, de fragilité et de fin de vie. Espérerons qu’avec cette crise, la mise en place du plan grand-âge va finalement s’imposer avec notamment des moyens mis pour le maintien à domicile. Aujourd’hui, on contraint les personnes à vivre dans des endroits où majoritairement, elles n’ont pas envie d’aller. Et au nom de la sécurité, on les prive de leur ultime liberté. Revenons aux mesures sanitaires : ont-elles été suffisantes et adaptées ? B. E. : Ces mesures sanitaires sont venues s’abattre de manière très administrative et très verticale, renforçant encore le sentiment de relégation et de disqualification des plus vulnérabilisés. En contrepoint de ces mesures, il aurait été judicieux, au préalable de consulter les avis des professionnels (aides-soignants, auxiliaires de vie, travailleurs sociaux, médecins…), ceux des personnes résidant en hôpitaux psychiatriques ou en établissements médico-sociaux et ceux de leurs familles. Cette attention participative aurait facilité une appropriation et un ajustement plus rapides des règles. L’interdiction des visites et le maintien dans les chambres ont été vécus par certains comme une agression. R. A. : Pour les 60 à 70 % des résidents en Ehpad qui souffrent de troubles cognitifs, parfois très sévères, ces mesures de confinement n’étaient pas comprises et ne pouvaient être respectées. L’interdiction des visites et le maintien dans les chambres ont été vécus comme une agression, ce qui a eu pour effet d’augmenter fortement leurs troubles du comportement. Les résidents ont eu le sentiment de subir un enfermement. Nous devons mener une réflexion sur ce que signifie être confiné quand on a des troubles cognitifs. Benoît Eyraud, vous travaillez sur la protection des personnes vulnérables. Les mesures prises ne s’apparentent-elles pas à celles qui prévalent pour les personnes mises sous tutelle ? B. E. : Quand la société identifie des personnes comme vulnérables, elle les surprotège, c’est un reflexe. Selon quelques retours, des résidents d’établissements médicaux sociaux ont en effet éprouvé des sentiments d’infantilisation très fort, proches de ceux de nombreuses personnes mises en protection juridique. En les qualifiant de « vulnérables », les pouvoirs publics ne se sont pas rendus compte qu’ils disqualifiaient leurs capacités à s’approprier et à ajuster les nouvelles règles sanitaires. Un résident d'Ehpad en visioconférence avec ses enfants le jour de son anniversaire, le 8 avril 2020. Anthony MICALLEF/HAYTHAM-REA Partager Il fallait pourtant mettre en place des mesures de protection… B. E. : Certes, mais plutôt que de les surprotéger, on aurait dû les accompagner pour les aider à bien appréhender l’importance de ces règles, en tenant compte de leurs besoins et de leurs capacités à exercer leurs droits. C’est tout l’enjeu de notre manifeste « Toutes et tous vulnérables ! Toutes et tous capables ! » et de notre démarche de recherche citoyenne Capdroits qui vise à faire participer les personnes vulnérabilisées aux décisions dans la perspective d’un meilleur respect des droits humains. R. A. : Malgré un tel contexte, il faut veiller à de ne pas considérer les personnes âgées comme incapables de décider et de comprendre au prétexte qu’elles sont plus lentes et moins réactives. Cet âgisme est une forme de ségrégation qui entraîne un sentiment d’inexistence et d’inutilité très exacerbé lors de cet épisode. En leur répétant qu’elles devaient être mises à distance de toute forme de relation sociale et n’auraient pas accès à des soins susceptibles de les guérir, les personnes âgées ont été sur-vulnérabilisées et ont eu le sentiment « de ne plus être »... Si la logique est de ne prendre aucun risque, sa contrepartie produit misère et souffrance. La responsabilité du politique, c’est justement de savoir prendre des risques. L’interdiction totale de visite aux familles a été levée en urgence le 21 avril… R. A. : Pour de nombreux résidents, l’environnement familial ou amical est le seul lien qui les rattache au monde extérieur et leur raison essentielle de vivre. Les en priver durablement risquait de provoquer une altération de leur état de santé de façon irrémédiable. Si la logique est de ne prendre aucun risque, sa contrepartie produit misère et souffrance. La responsabilité du politique, c’est justement de savoir prendre des risques. Si j’entends bien les mesures de protection, il faut toujours mettre en tension ce qui est pertinent sur le plan de la santé publique et ce qui l’est sur le plan de la santé individuelle. L’unité de soins palliatifs Covid-19 que vous avez créée au CHU de Besançon était sans doute la seule en France à autoriser les visites : pourquoi ce choix, Régis Aubry ? R. A. : On sait que plus que la médecine, c’est la présence humaine qui prime à ce moment essentiel de la vie. Au stade ultime de la vie, cela nous semblait important de ne pas ajouter à la souffrance et de ne pas priver de ce qui peut encore donner du sens, à savoir le contact avec ceux qu’on aime. Nous pensons également aux proches : voir le défunt, échanger les derniers mots facilite la séparation et évite les deuils pathologiques. Résidents et personnels de l'Ehpad Herold, à Paris, écoutent le concert offert par deux membres de l'Orchestre de Chambre de Paris, le 18 Mai 2020. Philippe LOPEZ / AFP Partager Cette expérience aurait pu être reproduite dans d’autres structures… R. A. : Je crois que c’est une des leçons qu’on peut en tirer. Il faut redoubler d’humanité et défendre l’idée selon laquelle il y a des intérêts généraux qui sont supérieurs à des intérêts individuels. Une société qui oublie d’être solidaire ou qui ne respecte pas la dignité de toute vie est une société qui va droit dans le mur. Cette crise a montré la nécessite de réduire la dimension sur-protectionnelle, paternaliste et très verticale des autorités à l’égard des plus fragiles. B. E. : Cette crise a montré la nécessite de réduire la dimension sur-protectionnelle, paternaliste et très verticale des autorités à l’égard des plus fragiles. Il faut réintroduire de la démocratie sociale et solidaire, faire confiance aux résidents d’établissements médico-sociaux et s’appuyer sur les avis et les expertises de chacun, professionnels comme usagers, pour favoriser le dialogue et accompagner chacun dans l’exercice de ses droits. Régis Aubry, vous menez actuellement une étude sur la fin de vie et la mort dans les Ehpad. Quels enseignements pourrait-elle apporter pour l’avenir ? R. A. : Cette recherche, dont les résultats sont attendus à la fin de l’année, vise à collecter des données de terrain pour documenter la manière dont les professionnels, les résidents et leurs proches ont fait face à la crise et aux décès. Elle est coordonnée par la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie et menée dans six régions, à raison de quatre à cinq Ehpad par région. Elle permettra d’apporter des éléments susceptibles d'influencer les politiques d’accompagnement du vieillissement et de solidarité envers les personnes vulnérables. Un suivi des familles permettra de faire un focus sur les situations de deuil qui vont, à mon sens, devenir un problème de santé publique. À lire Choisir et agir pour autrui ?, Controverse autour de la convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées, Benoît Eyraud, Julie Minoc et Cecile Hanon, Doin, coll. "Polémiques", 2018. Notes 1.Chercheur au Centre Max Weber (CNRS/ENS de Lyon/Université Jean Monnet Saint-Étienne/Université Lumière Lyon 2), chercheur associé au CEMS (CNRS/EHESS/Inserm), maître de conférences à la faculté de sociologie et d’anthropologie de l’Université Lyon 2, initiateur de la démarche de recherche citoyenne Capdroits. 2.Médecin-chef du pôle Autonomie-Handicap du CHU de Besançon, membre du Comité consultatif national d’éthique, président de la Plateforme nationale de recherche sur la fin de vie. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 30.05.20 12:25 | |
| Coronavirus : le nombre d'arrêts cardiaques a doublé en Île-de-France lors du pic de la maladie Coronavirus : le nombre d'arrêts cardiaques a doublé en Île-de-France lors du pic de la maladie Illustration /AFP SANTÉ
SUIVRE
PANDEMIE - Le nombre de morts par arrêt cardiaque a connu une forte augmentation en région parisienne au plus fort de la pandémie. Selon cette étude publiée dans "The Lancet Public Health", la grande majorité de ces décès supplémentaires ne serait néanmoins pas liée directement à la maladie. 29 mai 17:40 - Maxence GEVIN La crise liée au coronavirus pourrait être indirectement à l’origine de certaines évolutions néfastes que l’on ne connaît pas encore. Ainsi, selon une étude dans The Lancet Public Health le nombre d’arrêts cardiaques entraînant le trépas d’une personne a fortement augmenté au plus fort de la maladie (pendant les six premières semaines de confinement et notamment entre le 23 mars et le 5 avril). Pour autant, les chercheurs remarquent paradoxalement que seul un tiers de ces décès "supplémentaires" serait directement associables au Covid-19. Ces travaux s'appuient sur le registre francilien (Paris et Hauts de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) du Centre d’expertise mort subite (Paris-CEMS).
Concrètement, l’étude remarque que la moyenne de morts par arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital en Île-de-France aurait brutalement augmenté pendant les six semaines s’étendant de mi-mars à fin avril et correspondant au pic épidémique. Elle se chiffre ainsi à 26,6 morts pour 1 million d’habitants contre 13,4 sur la même période entre 2012 et 2019. L'un des instigateurs de l'enquête, Eloi Marijon, précise à l'AFP que "le profil des patients est le même que d'habitude (2/3 d'hommes, autour de 69 ans)". En revanche, plus de 90% des arrêts ont eu lieu à domicile, avec des témoins, le plus souvent la famille, qui commençaient beaucoup moins un massage cardiaque, et des secours plus longs à arriver malgré les routes vides." Les chiffres sont éloquents. Sur la période donnée, seuls 12,8% des patients identifiés étaient vivants à l'arrivée à l'hôpital, contre 22,8 % à la même période les années précédentes. La survie à l'arrivée à l'hôpital a donc été été deux fois moindre.
Des tentatives d'explication
Pourtant, seul un tiers (33%) du surplus de décès serait serait donc dû au coronavirus. L'étude s'est interrogée sur les autres causes qui ont pu conduire à une telle augmentation. Plusieurs hypothèses sont ainsi avancées, de la mauvaise accessibilité aux services de santé à leur saturation en passant par un stress accru. Le professeur Marijon détaille : "Il y a eu rupture du suivi médical des patients, parce qu'ils n'ont pas pu consulter, qu'ils ont craint de gêner, d'où un retard à l'appel, ou peur, pour certains, d'être contaminés à l'hôpital". Selon lui, dans certains cas, il y aurait eu aussi certains effets secondaires des médicaments utilisés pour le traitement du coronavirus .
Des conséquences à tirer
Les auteurs préviennent que "cette augmentation de l'incidence des arrêts cardiaques extra-hospitaliers met en évidence les décès collatéraux, non pris en compte dans les statistiques de décès de Covid-19". Les résultats de l'étude "permettent de mieux appréhender les conséquences de cette crise, les leçons à tirer, également pour mieux réagir en cas de 2e vague", estime Nicole Karam.
TOUTE L'INFO SUR
CORONAVIRUS : LA PANDÉMIE QUI BOULEVERSE LA PLANÈTE
Des pays sont-ils aujourd'hui confrontés à une deuxième vague de l'épidémie ? La progression du Covid-19 dans le monde Des augmentations des décès par arrêt cardiaque ont été constatées partout dans le monde. De nombreux cardiologues s'en sont déjà alarmés, dénombrant de nombreux dommages collatéraux de la pandémie dont nous n'avons sûrement pas encore conscience. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 31.05.20 15:03 | |
| Mais quel scandale républicain français ! on entre ds le déconfinement à propos du covid 19 et il n'y a tjrs rien à propos de la fin de vie, à part la dernière loi Léonetti de 2016... qui n'a même pas été remaniée alors que c'était une éventualité...
STOP dons, adhésions, abonnements, élections STOP faîtes semblant d'être morts avec un mépris noble et digne STOP la connerie et l'hypocrisie STOP |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 01.06.20 16:39 | |
| Un nouveau virus qui sera «100 fois pire» quand il arrivera a été prédit par un scientifique américain qui pointe des zoonoses qui apporteront à l’humanité de nouvelles pandémies, tout en mettant l’accent sur les poules comme principal coupable du nouveau virus.
eh bien tant mieux !!! on va finir par crever, hein ? COCORICO!
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 04.06.20 11:40 | |
| Euthanasie : les frontaliers se cachent pour mourir Au Luxembourg, l’association gouvernementale Mäi Wëllen, Mäi Wee (ma volonté, mon chemin) oriente, accompagne et conseille, même, les personnes engagées sur la voie de l’euthanasie. Ces dernières années, de nombreux frontaliers français empruntent cette route sans issue. Par Jean-Michel CAVALLI - 07:00 - Temps de lecture : 3 min | | Vu 6371 fois
L’association Mäi Wëllen, Mäi Wee (ma volonté, mon chemin) a traité l’année dernière plus de 400 dossiers liés aux dispositions de fin de vie. Photo RL /Pierre HECKLER
« Non, aucune douleur. C’est toujours le même rituel, la même image. » Une perfusion. Une injection. Un bâillement. Puis un sommeil, éternel. Amélie a assisté, et assistera encore à ces fins de vie qui ne doivent rien au destin.
Cette Française œuvre comme chargée de direction au sein de l’association gouvernementale luxembourgeoise Mäi Wëllen, Mäi Wee (ma volonté, mon chemin). Dans son bureau, lové au dernier étage d’un immeuble cossu de Strassen, elle absorbe quotidiennement un flux important de demandes de renseignements sur l’euthanasie et l’assistance au suicide : « Presque une cinquantaine de prises de contact par semaine », indique-t-elle.
Les entretiens avec les demandeurs se déroulent dans un bureau cossu de Strassen. Photo RL /Pierre HECKLER Vu de France, la thématique crispe, divise, lève la polémique. Au Grand-Duché, elle est normalisée depuis l’adoption de la loi du 16 mars 2009 relative au droit de mourir dans la dignité : « Cela évite de se retrouver dans des situations dramatiques comme celle de Vincent Lambert… »
« Des jeunes, aussi » « Notre rôle consiste à accompagner le demandeur dans sa démarche librement choisie ». Soins palliatifs, euthanasie ou suicide assisté : chaque requête est compilée dans un formulaire simplifié de deux pages. Le souhait de ne pas bénéficier d’appareil de ventilation artificielle peut ainsi s’exprimer - « avec la crise du Covid-19, beaucoup de personnes âgées ont coché cette case » -, tout comme celui de refuser toute alimentation artificielle, rapporte Amélie.
Les démarches de fin de vie tiennent dans des formulaires simples d’accès. Photo RL /Pierre HECKLER Solliciter l’euthanasie se heurte à des critères bien précis. L’acte ne peut se réaliser que dans le cas où le requérant est atteint « d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, qu’il est inconscient et que cette situation est irréversible selon l’état actuel de la science ». Un onglet «remarques personnelles» permet également d’aller plus loin dans ces dispositions de fin de vie : « Certaines personnes excluent que leur ex-conjoint assiste aux funérailles… Il y a aussi cette dame qui disait vouloir mourir le jour où elle ne serait plus capable de reconnaître ses petits-enfants ».
Exprimer en amont ses dernières volontés ne serait pas l’apanage des personnes d’un âge avancé : « Des jeunes aussi prennent leurs dispositions, éclaire Amélie. Ils sont pour la plupart atteints de maladies orphelines, de cancers, etc. »
Deux avis médicaux Ces dernières années, de nombreux candidats à ce voyage sans retour proviennent de France. Un contingent important de frontaliers en droit de solliciter cet acte prohibé dans notre pays : « Le seul critère, c’est d’être suivi médicalement au Luxembourg. Pour de nombreux travailleurs, c’est déjà le cas. » Si leur dossier passe le filtre médical - « deux avis concordants de médecins sont nécessaires », il leur faudra ensuite trouver un espace privé, au Luxembourg, pour éteindre la lumière.
« Nous avons une liste d’établissements qui louent leurs murs pour ce type de cérémonie », indique Amélie sans donner plus de détails. Elle consent toutefois, sous le sceau de l’anonymat, à dévoiler quelques moments forts de ces « réunions de famille » : « Les gens ont le temps de se préparer à dire au revoir. Dernièrement, un homme m’a demandé de l’aider à préparer son avis mortuaire. J’ai le souvenir aussi de cette jeune fille qui avait enregistré une vidéo personnalisée pour chacun de ses proches. » Autre instant mémorable : « Ce monsieur qui a décalé son euthanasie. Il souhaitait regarder la Coupe du monde pour voir jusqu’où irait la France ». La France est allée au bout. Lui non, « il est parti naturellement durant la compétition ». Une manière de rappeler que la fatalité donne souvent le coup de sifflet final d’une existence. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 05.06.20 11:26 | |
| "C'est le déconfinement, mais mon père en fin de vie n'a droit qu'à une visite, une heure par jour" Vendredi 5 juin 2020 à 2:37 - Mis à jour le vendredi 5 juin 2020 à 10:58 - Par Nathalie Rodrigues, France Bleu Drôme Ardèche, France Bleu Lamastre, France Une famille de Drôme Ardèche est en train de perdre un proche, un père et mari de 81 ans atteint d'un cancer. Il est en fin de vie à l'hôpital local de Lamastre (Ardèche), où les conditions de visites sont restreintes à cause du coronavirus. Pour le fils de l'octogénaire, "c'est inhumain". Visite personnes âgées (photo illustration) Visite personnes âgées (photo illustration) Maxppp - Pierre HECKLER A l'hôpital de Lamastre, en Ardèche, les visites sont limitées à une personne par jour, une heure maximum pour un malade en fin de vie. A partir de ce vendredi, sous conditions, les visites pourront se faire par deux indique la direction de l'hôpital. Elle assure suivre les consignes et explique ne pas avoir eu de cas de Covid-19 parce que des mesures drastiques ont été respectées sur les allers et venues dans l'établissement. Pour des familles, ces conditions sont "inhumaines". Un Drômois a tenu à témoigner, anonymement. Son père est en train de s'éteindre, à 81 ans, malade d'un cancer. La famille fait un planning pour le voir : "on s'appelle : "tu y vas demain ? ok, bah moi j'irai après. Chacun son tour. Ma mère, cette semaine, n'a pu voir son mari qu'une heure. Moi j'ai pris rendez-vous - je trouve ça inhumain de prendre rendez-vous pour voir son papa - et je le vois dimanche...en espérant qu'il soit encore là." "Il y a une petite terrasse à son étage. Alors quand on sort sur la terrasse, les autres membres de la famille peuvent le voir, depuis la rue" poursuit ce fils, "d'autres personnes viennent comme ça voir leurs proches : on voit les malades accrochés à leur fenêtre, et la famille en bas en train de discuter". Ses demandes auprès de la direction de l'hôpital pour étendre les visites ont reçu une réponse négative. La direction de l'Agence Régionale de Santé n'a pas répondu à leur sollicitation : "rien...comme si les personnes en fin de vie importaient peu." "Les bars, les plages rouvrent, mais nous c'est toujours une heure par jour" Ce fils, qui avait pu accompagner son père plus librement pour des rendez-vous médicaux en plein confinement dans l'hôpital de Valence, a dû mal à comprendre ces restrictions. Et elles sont d'autant plus douloureuses à vivre que, par ailleurs, la vie reprend : "c'est le déconfinement. Les bars, les plages rouvrent. Mais nous non, c'est toujours une heure par jour. Alors que les hôpitaux sont justement les lieux où on peut le mieux protéger les gens, les équiper pour éviter la propagation du virus." Le visiteur est équipé de masque et visière, charlotte, surblouse et suit tout un protocole à l'hôpital de Lamastre. L'établissement propose aux familles des rendez-vous par visio-conférence, par Skype : "mon père a 81 ans. Skype, ce n'est pas sa génération. Et puis ce n'est pas une présence humaine, c'est une caméra. On l'a fait, mais la conversation durait 5 minutes, et j'avais l'impression qu'il ne réalisait pas. Or, une fois, quand j'étais à l'hôpital, un infirmier m'a dit "on voit quand il a une visite le visage de votre père est différent. Comme si il revivait, entre guillemets."" Si un diagnostic de "fin de vie" n'est pas posé par un médecin mais que le patient est en soins palliatifs, les visites sont limitées à une personne, une heure par semaine à l'hôpital de Lamastre. Sollicitée pour savoir quel protocole précis devait appliquer les établissements et si un assouplissement était prévu, l'Agence Régionale de Santé ne nous a pas encore apporté de réponse. cela se passe en France en 2020, dans un pays soi-disant civilisé... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 05.06.20 13:01 | |
| Ces malades du Covid-19 vivent de vraies montagnes russes après deux mois de symptômes Fatigue, essoufflement, troubles nerveux... Les symptômes du coronavirus varient et durent plusieurs semaines pour environ 10% des malades. Le HuffPost avec AFP 05/06/2020 10:50 CEST Après deux mois de symptômes persistants, ces malades du Covid-19 vivent de vraies montagnes russes LUCALORENZELLI VIA GETTY IMAGES Après deux mois de symptômes persistants, ces malades du Covid-19 vivent de vraies montagnes russes CORONAVIRUS - Plusieurs semaines après le début des premiers symptômes du coronavirus, ils vivent encore des “montagnes russes”. Un jour, un symptôme, le lendemain, un autre. Démunis, comme leurs médecins, des milliers de personnes disent souffrir d’un “Covid persistant”. Cela concerne environ “10 à 15% de patients”, selon l’infectiologue Pierre Tattevin du CHU de Rennes, président de la Société de pathologie infectieuse de langue française. Ceux-ci se plaignent de symptômes persistants de fatigue et d’essoufflement un mois et demi après avoir été infectés par le coronavirus. C’est le cas de Juliette, 49 ans et Marie*, 33 ans. Depuis mars, elles vivent “tant bien que mal” avec ces symptômes divers et variés. “Le matin, c’est le calendrier de l’Avent: vous vous réveillez, vous lancez les dés, vous ne savez pas ce que vous allez avoir comme symptômes dans la journée”, raconte Marie*, une psychologue clinicienne de 33 ans, sans antécédent médical. S'INSCRIRE Avec notre newsletter, recevez le meilleur de la rubrique LIFE directement dans votre boîte mail, deux fois par semaine. adresse@email.frSuccessfully Subscribed! Realness delivered to your inbox “Grosses rechutes inquiétantes” Replay Mute Replay Tachycardie, difficultés respiratoires, brûlures thoraciques, troubles nerveux, phlébite... Depuis le 10 mars, où les premiers symptômes de type “grippaux” sont apparus, elle oscille entre des “jours meilleurs en ayant l’impression d’être guérie” et de “grosses rechutes inquiétantes”, nécessitant une hospitalisation à deux reprises, mais sans avoir été testée. “Mi-avril, j’allais mieux alors mon cardiologue m’a dit de faire de l’exercice, j’ai fait du vélo d’appartement pendant 10 minutes, je me suis retrouvée clouée au lit pendant 48 heures car mon cœur battait à 150”, raconte-t-elle, avec “l’impression de respirer dans une paille”. Seule et “dans l’inconnu”, sa médecin généraliste lui affirmant qu’elle “somatisait”, celle qui se fait appeler @lapsyrevoltee sur les réseaux sociaux décide de créer le hashtag #aprèsJ20, pour “fédérer” les malades dans son cas. Lapsyrévoltée @lapsyrevoltee J’ai lancé le #apresJ20 le 12/4 à J32 du #Covid_19 qq jours après une courte hospi. Je voulais qu’on se regroupe, qu’on mette en commun nos symptômes, doutes & questions. Qu’on fasse circuler les infos. Pour être moins seul.e.s, pour être entendu.e.s. Pour prévenir du danger. https://twitter.com/lapsyrevoltee/status/1249339563232899073 … Lapsyrévoltée @lapsyrevoltee Manque d'info pr les gens qui continuent à avoir des symptômes au delà de J20. Ca serait bien de mettre en commun nos ressentis pr se sentir moins seul.e alors j'ouvre ce sondage/fil pr ceux qui galèrent encore après J20. Commentaires bienvenus Le RT est doux #COVID19 #apresJ20 220 00:03 - 29 avr. 2020 Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité 197 personnes parlent à ce sujet Via ce hashtag, les malades comptent les jours et décrivent l’évolution de la maladie. 60, 70 jours après, parfois même 96 à en croire le tweet ci-dessous, les symptômes changent et persistent. nano (sick today) @sambg93 Bonjour, Je tenais à remercier ici tous les acteurs sincères d'#apresJ20. J96/H/43ans - Covid globalement "léger" jusqu'à maintenant. Essentiellement un mal gorge qui va et vient (avec pleins de petites choses plus ou moins sérieuses et ponctuelles en cours d'analyse). 7 13:15 - 4 juin 2020 Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité Voir les autres Tweets de nano (sick today) sylvain @Tiot59 Bon, aujourd'hui je suis à J76. Cela fait 2 jours que je sens ine amélioration. Ce n'est pas parfait, toujours de la toux, des essoufflements et, étonnamment, des fourmillements que je n'avais jamais eu, mais j'y crois. Je vous tiens au courant.#apresJ20 #apresJ60 #apresj70 12 21:26 - 4 juin 2020 Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité Voir les autres Tweets de sylvain Ophelie Defarge @ODefarge #apresJ20 #apresj60 J64 quelque chose comme ça ! Du mieux, toujours des douleurs qui vont et viennent et passage subfebrile/fatigue/oppression/maux de tête.... mais j'ai appris à faire avec et je reprends enfin une vie ! Courage à tous ♡ be strong ! 13 23:23 - 4 juin 2020 Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité Voir les autres Tweets de Ophelie Defarge En plus de ces très nombreux récits partagés avec ce hashtag, des centaines de personnes, 80% de femmes assez jeunes, la contactent rapidement. C’est le cas d’Aziza, 36 ans, agent RATP en congé parental d’éducation. Très sportive et en bonne santé, elle connaît des symptômes du coronavirus (fièvre, courbatures, fatigue intense, perte d’odorat et de goût) depuis le 21 mars, avec une “rechute totale, comme au premier jour, fin avril”. Elle souffre alors de migraines, puis rapidement de tachycardie avec “le cœur qui s’emballe” et “d’un essoufflement malgré peu d’efforts”. Impression d’être délaissés Comme Marie, cette mère de trois enfants se sent délaissée par le corps médical. “Je suis allée plusieurs fois aux urgences et tous les médecins m’ont répété que c’était l’anxiété et psychologique”, regrette-t-elle, malgré une “sérologie positive” indiquant qu’elle a été en contact avec le coronavirus SARS-CoV-2. Selon Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), sollicité par ces patients aux syndromes persistants, “l’hypothèse forte retenue est une réaction de type inflammatoire de la machinerie du système immunitaire”. “Ce n’est plus le Covid, c’est la résultante du Covid, c’est-à-dire que le système immunitaire se met en marche pour nettoyer ce virus et cela entraîne une grande fatigue”, précise l’infectiologue. D’ailleurs, plus de la moitié de ces gens aux symptômes persistants ont des tests Covid négatifs, leurs prises de sang ne montrent aucune trace d’infection et leurs scanners sont normaux, selon Benjamin Davido. De son côté, Roland Tubiana, infectiologue à la Pitié-Salpétrière (APHP), assure qu’il n’y a “pas de conclusions ni même d’interprétation sérieuse à ce stade”, surtout que “beaucoup de patients n’ont pas eu de diagnostic prouvé virologiquement initialement”. Sentiment de honte Un manque de diagnostics qui plonge les malades “dans la honte”. “Pour les médecins, si le symptôme n’est pas objectivable et bien c’est psychique”, regrette Marie, qui réclame “un parcours de soin fléché pour qu’on ne soit pas laissé à l’abandon, qu’on nous dise ce qu’on doit faire à J25 ou J40”, précise-t-elle. “Mon médecin prend symptôme par symptôme et ne réfléchit pas de manière globale, je n’avance pas”, explique également Juliette, 49 ans, malade depuis mi-mars avec des symptômes et qui habite à Cherbourg, dans la Manche. Agent de production dans la construction de pales d’éoliennes, Juliette a tenté de reprendre son travail, “très physique”, le 12 mai, pensant être “guérie”. Résultat, “au bout de trois heures ça n’allait plus du tout”, “j’étais très essoufflée, il ne faut pas se réjouir trop vite”. Depuis, Juliette connaît une “grosse rechute”, avec de nouveaux symptômes, en plus de la fièvre et de la tachycardie. “J’ai des inflammations aux tympans et mal à la mâchoire, les médecins ne suivent plus”, énumère-t-elle, avec l’impression “d’être comme ma grand-mère de 95 ans”. Alors, elle vit “au jour le jour”, se faisant à l’idée d’être “handicapée pendant plusieurs mois”, car “souvent rappelée à l’ordre”. Selon Benjamin Davido, ces patients pourraient représenter 5 à 10% des malades du Covid-19, soit plusieurs milliers de personnes en France, affirmant que cela touche principalement des “femmes jeunes sans antécédent médical”, plus sujettes à “l’anxiété” ou à une “dérégulation du système immunitaire”. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 05.06.20 13:07 | |
| Cela donne envie d'en rire, mais ce genre de situation risque de mener directement au suicide ( réussi ou raté ) car on ne comprend pas d'être des malades survivants parmi le nombre des décédés du Covid 19. |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 05.06.20 13:42 | |
| Ce que prévoit le conseil scientifique en cas de redémarrage de l’épidémie Plusieurs scénarios sont d'ores et déjà envisagés par le conseil scientifique en cas de reprise de l'épidémie de Covid-19. En revanche, un reconfinement généralisé n'est pas au programme.Et si l'épidémie redémarrait ? Alors que le nombre de cas baisse quotidiennement depuis plusieurs semaines, le conseil scientifique s'est tout de même penché sur la question. En cas de reprise dans les prochains mois, quatre scénarios ont été envisagés. Dans les colonnes du Parisien, le président du conseil scientifique, le professeur Jean-François Delfraissy, a dévoilé les contours des options qui s'offriraient à nous en cas de reprise de l'épidémie en France. Et ce qui semble sûr, c'est que le confinement généralisé tel qu'on l'a connu entre le 17 mars et le 11 mai n'est plus une option. "Quoi qu'il arrive, on ne pourra pas refaire un confinement généralisé en France. La première fois, il était indispensable, on n'avait pas le choix, mais le prix à payer est trop lourd. La population ne l'accepterait sûrement pas, les conséquences économiques seraient majeures et, même d'un point de vue sanitaire, cela n'est pas souhaitable", insiste-t-il. >> A lire aussi - Retour à l’école le 11 mai : le gouvernement est allé contre l’avis du Conseil scientifique En revanche, Jean-François Delfraissy insiste sur l'utilité de mettre en place un plan de prévention. Quatre scénarios ont d'ores et déjà été élaborés. "Le premier, tout va bien dans le meilleur des mondes. Le deuxième, un cluster critique apparaît, à l'image de Mulhouse, et là, on confine très localement. Dans le troisième – celui qu'on redoute le plus à l'automne – il n'y a pas d'explosion de l'épidémie, mais une lente dégradation des indicateurs, comme le nombre d'hospitalisations. Dans le dernier, elle atteint un stade critique. C'est celui qu'il faut absolument éviter", explique le président du conseil scientifique dans les colonnes du quotidien francilien.
Anticiper et se préparer Selon le scénario, le conseil scientifique planche sur les mesures qui pourraient être mises en place, comme la "mise sous cloche pour une durée limitée" de certaines villes, "un dépistage systématique du personnel soignant à la moindre alerte" dans les Ehpad, afin de protéger les plus à risque... Jean-François Delfraissy affirme qu'il faut profiter de cette accalmie "pour anticiper et éviter d'être insuffisamment préparé comme début mars". >> A lire aussi - Port du masque, maintien du télétravail... ce que préconise le Conseil scientifique post-confinement Interrogé par Le Parisien sur un possible nouveau pic de contaminations à la rentrée, le président du conseil scientifique reste sur ses gardes : "Si on regarde l'historique des grandes pandémies de virus respiratoires, on voit que huit sur dix régressent dans les pays européens de manière spontanée durant l'été. En revanche, vous en avez cinq sur dix qui récidivent à l'automne. Il faut rester extrêmement vigilants." |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.06.20 14:33 | |
| Le Covid 19 et le décret ministériel du 28 mars sur l’utilisation du Rivotril.09/04/2020/dans [size=14]Actualités /[/size] L’infection au Covid 19 n’aura pas fini de mettre en lumière nos erreurs et nos manques de réflexion en matière sanitaire. Cette politique de l’autruche ne date pas d’aujourd’hui, ni même d’hier, mais d’avant- hier. Trop longtemps nous avons fait confiance aux technocrates et aux idéologues libéraux de la santé. Après le manque de soignants par le blocage du numérus clausus (1971), après la diminution drastique des lits d’hospitalisation au nom d’une vision mercantile (moins 40% de lits en cinquante ans), nous découvrons le manque possible de médicaments du fait de la course au profit maximum des entreprises pharmaceutiques qui ont délocalisé leur production. Aujourd’hui, nous faisons également mine de découvrir les problèmes posés par la fin de vie. Notre société n’a jamais voulu réellement aborder les insuffisances de la loi française, dite Claeys-Léonetti, qui, pour limiter le recours à la « sédation profonde et continue », impose l’hospitalisation et refuse aux médecins généralistes la possibilité de se procurer en ville les produits nécessaires à cette sédation (En novembre, l’un d’entre eux a été suspendu pour avoir aidé des malades à mourir à leur domicile en utilisant du Midazolam que son épouse hospitalière lui avait procuré). Cette loi n’avait pas prévu non plus l’impossibilité d’hospitaliser des malades âgés par manque de lits d’hospitalisation. Le décret que vient d’émettre le premier ministre, le 28 mars, autorisant la vente en pharmacie du Rivotril intraveineux, a pour objectif d’éviter aux personnes agonisant en ville et dans les Ehpad de mourir dans les souffrances cruelles de l’asphyxie. Même si ce décret limite dans le temps l’autorisation de l’emploi du Rivotril intraveineux, il est une reconnaissance officielle de l’Aide Médicale à Mourir. Ce que beaucoup réclament depuis des années. Il est temps de reconnaître la valeur éthique et humaine des médecins qui ont le courage d’éviter à leur patient une agonie inutile et douloureuse. Toutefois, par la précipitation dans lequel il a été élaboré, ce texte ministériel pose trois problèmes de fond : Tout d’abord où est la collégialité nécessaire à une telle décision ? La loi Clayes-Léonetti n’a rien précisé sur ce point essentiel. Comment la faire vivre quand on exerce seul au fin fond de la Lozère ou de la campagne bretonne ? En Belgique, en Hollande, la loi est claire : l’avis de deux médecins est nécessaire avant d’envisager une Aide Médicale à Mourir. Ensuite, la limitation du décret dans le temps. Pourquoi ce qui est considéré comme une solution humaine un jour ne le serait pas demain ? Voilà longtemps que la population, dans sa très grande majorité (près de 90%), réclame un changement de la loi qui l’autoriserait à bénéficier d’une mort choisie et sereine. Une demande qui se heurte à la surdité des autorités politiques, religieuses et parfois même médicales. Enfin, il manque dans ce décret l’élément essentiel : le choix du malade ou l’avis de la personne de confiance. Pourquoi refuse-t-on que les Directives anticipées soient un véritable testament, laissant à chacun la liberté de choisir sa fin de vie ? Pourquoi les législateurs ont-ils limité la validité des Directives anticipées au cadre restrictif d’une loi incomplète. Une fois éloignée, la pandémie au Covid 19 va-t-elle nous amener à reconsidérer autrement les problèmes de la maladie, de la souffrance, de la fin de vie. Nos hommes politiques vont-ils enfin ouvrir les yeux sur ces erreurs et ces manquements que nous avons été nombreux à dénoncer depuis longtemps ? Va-t- on enfin prendre conscience que ce problème particulièrement aigu du « tri des patients » qui choque tant de gens aujourd’hui, existait chez nous de façon chronique, du fait de la diminution du nombre drastique de lits d’hospitalisation ? Qu’un tri médical totalement inhumain, existe également depuis longtemps entre pays riches et pays pauvres, sans que cela ne brutalise les bonnes consciences ? Sans parler des millions de réfugiés dont beaucoup vont être livrés à une mort certaine. Y aurait-il dans la défense de l’éthique médicale deux poids, deux mesures ? Espérons que dans six mois, quand la pandémie commencera à se lasser de notre terre, nous n’oublierons pas nos erreurs passées et que nous mettrons fin à une politique hypocrite et mercantile de la santé. Une politique qui va nous coûter cher. Docteur Denis Labayle, Médecin hospitalier, écrivain Coprésident du CHOIX, Citoyens pour une mort choisie La vie devant nous, enquête sur les maisons de retraite, Le Seuil, 1999 Tempête sur l’hôpital, Le Seuil, 2002 Pitié pour les hommes, Stock, 2009 Docteur Bernard Senet, Médecin généraliste, membre du Collège décisionnel du CHOIX, Citoyens pour une mort choisie. Martin Winckler, médecin, écrivain Président du Comité d’honneur du Choix, Citoyens pour une mort choisie La maladie de Sachs, POL 1998 En souvenir d’André, POL 2012 Les Brutes en blanc, Flammarion 2016
Texte du décret 3° Il est inséré, après l’article 12-2, un article 12-3 ainsi rédigé : « Art. 12-3.-I-Par dérogation à l’article R. 5121-82 du code de la santé publique, les spécialités pharmaceutiques à base de paracétamol sous une forme injectable peuvent être dispensées dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies à usage intérieur autorisées à délivrer des médicaments au public en application du 1° de l’article L. 5126-6 du même code, sur présentation d’une ordonnance émanant de tout médecin portant la mention “ Prescription dans le cadre du covid-19 ”, pour permettre la prise en charge de la fièvre et de la douleur des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 et dont l’état clinique le justifie. « Le pharmacien de la pharmacie à usage intérieur appose sur l’ordonnance le timbre de la pharmacie et la date de délivrance ainsi que le nombre d’unités communes de dispensation délivrées et procède à la facturation à l’assurance maladie de la spécialité au prix d’achat de la spécialité par l’établissement de santé. « Lorsqu’elle est ainsi dispensée, la spécialité est prise en charge sur la base de ce prix par l’assurance maladie avec suppression de la participation de l’assuré prévue à l’article R. 160-8 du code de la sécurité sociale. « Lorsqu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes dispose d’une pharmacie à usage intérieur, celle-ci peut se procurer la spécialité auprès de l’établissement pharmaceutique qui en assure l’exploitation ou auprès d’une pharmacie à usage intérieur d’un établissement de santé. « II.-Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention “ Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ”. « Lorsqu’il prescrit la spécialité pharmaceutique mentionnée au premier alinéa en dehors du cadre de leur autorisation de mise sur le marché, le médecin se conforme aux protocoles exceptionnels et transitoires relatifs, d’une part, à la prise en charge de la dyspnée et, d’autre part, à la prise en charge palliative de la détresse respiratoire, établis par la société française d’accompagnement et de soins palliatifs et mis en ligne sur son site. « La spécialité mentionnée au premier alinéa est prise en charge par les organismes d’assurance maladie dans les conditions du droit commun avec suppression de la participation de l’assuré prévue au R. 160-8 du code de la sécurité sociale. » |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.06.20 14:56 | |
| Après tout, si on vire Jean Léonettii avec sa loi répétitive ( 2005, 2008, 2010, 2016 ), et qu'on copie chez l'un de nos voisins ( Belgique, Luxembourg, Pays-Bas .. ), est-ce que ce sera mieux car chez eux en fin de vie, sur un plan législatif et administratif, çà semble lourd, long et trop sérieux... Moi, ce qui me chiffonne, c'est à propos du suicide, je pense que sa législation française est à refaire... |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.06.20 15:02 | |
| mais enfin crever de soif ( canicule de 2003 en France ), quoi de plus naturel mais enfin crever d'une grippe ( 2020 sur la planète ), quoi de plus naturel |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.06.20 15:27 | |
| ( article sous abonnement ) [size=38]Fin de vie, le lien distendu… et demain ?[/size] Tribune Les associations d’accompagnement en fin de vie (1), à travers ce texte de trois de leurs responsables, Marie-Martine Georges, Robert Riou et Olivier de Margerie, s’alarment de l’isolement des malades et de leurs proches.
- La Croix
- le 27/05/2020 à 08:28
eh bien justement, si le patient en fin de vie NE veut PLUS de liens pour des raisons x, y, z ??? ??? ?????? ??? ??? ??? ??? |
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| Sujet: Re: 2020 fin de vie 07.06.20 18:40 | |
| [size=49]TÉMOIGNAGE. 20 jours de coma artificiel, 15 kg perdus… L’ex-maire de Loudéac a vaincu le coronavirus[/size] Contaminé par le coronavirus, Gérard Huet, ancien maire de Loudéac (Côtes-d’Armor) a été plongé dans le coma artificiel pendant 20 jours. Aujourd’hui, en fin de convalescence, il raconte les épreuves traversées.Gérard Huet, chez lui, le 6 juin 2020. | OUEST-FRANCE Ouest-France Isabelle SIGOURA.Modifié le 07/06/2020 à 10h20 Publié le 07/06/2020 à 09h55« J’ai frôlé la mort. Le souvenir de ce que j’ai vécu restera jusqu’à la fin de ma vie. Cela me revient régulièrement, même si on me dit d’oublier c’est impossible », confie Gérard Huet de retour à son domicile depuis le 3 juin, après un combat contre le coronavirus.
Pour le mener, pas moins de 30 jours en service de réanimation et 40 en rééducation auront été nécessaires. Aujourd’hui, l’ancien maire de Loudéac se porte bien. Mais n’a pas oublié ce qu’il a traversé depuis le 26 mars. Ce jour-là, avant l’aube, très fiévreux, il chute de son lit. Et est hospitalisé. « Les jours précédents j’avais éprouvé une grande fatigue mais je ne présentais aucun autre symptôme », souligne-t-il. Pourtant, quelques heures plus tard après son admission à l’hôpital du Centre-Bretagne, le diagnostic du coronavirus ne se fait pas attendre. En grande détresse respiratoire, tout s’accélère. « Un peu plus tard dans la matinée, un médecin m’a indiqué par téléphone l’avoir plongé dans un coma artificiel, que son état était extrêmement grave et que je devais prévenir nos enfants », se souvient Mireille Huet, son épouse.
[size=39]« Je voulais parler mais je ne pouvais pas »[/size] De cette longue période de coma Gérard Huet souligne un fait marquant qui lui a été raconté : « Le 4 avril, j’ai ouvert grand les yeux, c’est la date anniversaire de ma femme et de l’un de mes fils, explique-t-il. C’est peut-être un signe du destin… » Ou un signe de vie lancé à ceux qui croyaient, que le coronavirus avait eu raison de sa vie. Ce même jour, son épouse faisait taire cette rumeur. À ce sujet, Gérard Huet, précise « avoir été très affecté d’apprendre les propos colportés sur (sa) mort ».
De sa sortie du coma le 15 avril, Gérard Huet retrace de douloureux souvenirs. Troubles de la mémoire, perte de la mobilité, difficultés à s’exprimer, à se nourrir… Les séquelles sont multiples. « Je souffrais, j’avais mal partout. Je voulais parler mais je ne pouvais pas. J’avais l’impression d’avoir une corde dans la bouche. Je m’alimentais difficilement, au total j’ai perdu 15 kg. […] Je faisais cauchemars sur cauchemars… » De quoi jouer des tours à son moral : « Je passais par des pensées contradictoires. Parfois je pensais que je n’allais plus jamais revoir ma famille et que je n’allais pas m’en sortir. Ensuite, je demandais quand j’allais rentrer et dans quel état… »
[size=39]« Je n’ai plus le même regard sur la vie »[/size] Puis les jours passent et Gérard Huet décide de prendre le dessus sur la maladie. « Je pensais à ma famille, à Mireille, la maison, au moulin… Je voulais rentrer chez moi. En intégrant le 23 avril le centre de rééducation de Kerléguen, une annexe de Kerpape à Ploemeur (56), il décuple d’efforts pour y arriver. Encouragé par « plus de 300 coups de fil et marques de sympathie tout aussi bien témoignés par des personnalités politiques que par des citoyens lambdas. C’est tout cela qui m’a aidé à tenir le coup ». Tenir le coup en hommage au personnel soignant du centre de rééducation mais aussi de l’hôpital Kério.
« J’ai été très touché par les soins prodigués par le personnel médical. Il faut passer par là pour en prendre réellement conscience », observe Gérard Huet ému en relatant les propos tenus par Dr Lucas, médecin l’ayant réanimé deux fois pendant la période de coma. « On sentait que vous nous échappiez, vous nous avez vraiment surpris par votre résistance à vouloir vivre. On ne pouvait pas vous laisser mourir dans cet hôpital pour lequel vous avez tant combattu.(1) » Gérard Huet est rentré à son domicile à Loudéac le 3 juin. L’occasion de retrouver l’appétit après des mois passés en milieu médical et de se délecter de quelques huîtres et langoustines. Mais aussi d’arroser ses « salades et de donner quelques coups de binette dans le jardin ». L’ancien maire indique aussi avoir tiré un enseignement de cette épreuve. « Je n’ai plus le même regard sur la vie, je n’accorde plus la même importance aux choses avec ce que j’ai vécu. Je me sens détaché des futilités ». Et de conclure être « un miraculé », à présent « sorti de l’enfer et de retour sur le paradis sur terre ». Aux yeux de certains, il sera peut-être même « ressuscité »… (1) Voulant conserver l’hôpital de Loudéac et redoutant sa mise sous tutelle par Pontivy, Gérard Huet avait refusé jusqu’au bout la fusion. Un hôpital neuf avait finalement été construit à mi-chemin entre Pontivy et Loudéac en 2011. |
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